L'Aéropôle1 identifiée comme
un vecteur majeur de développement de l'aéronautique par les
pouvoirs publics, a été inauguré par Sa Majesté le
Roi Mohammed VI (à l'époque prince héritier) en 1994. Il
est entré en fonction en 1996 en ayant pour objectif de créer un
espace d'implantation d'entreprises où les synergies, la valeur
ajoutée, l'innovation et l'incubation sont les mots d'ordre.
Naturellement, c'est l'ONDA qui était choisi comme
acteur principal dans la mise en oeuvre de la composante aéronautique du
programme «Emergence«. Néanmoins, initialement cet office ne
disposait pas d'une entité dédiée en mesure de
gérer une telle activité ne relevant pas de son coeur de
métier.
Dans la perspective de parer à ce dysfonctionnement,
l'office a créé la Division Parcs d'Activités (DPA) dont
la principale mission est la gestion et la promotion de
l'Aéropôle. Cette promotion se fait à travers le site
Internet de l'ONDA, les instances publiques, l'accueil sur place à la
DPA, mais également par la participation aux salons aéronautiques
comme celui du Bourget et prochainement à l'«Aeroexpo Maroc«
à Marrakech.
Les responsables de la DPA estiment que le secteur,
dopé par une forte volonté politique pour développer le
secteur via le programme «Emergence«, est en pleine croissance.
Ainsi, dix sept (17) entreprises aéronautiques se sont
déjà installées à l'Aéropôle et de
nouvelles implantations sont prévues pour les prochains mois. Cet
engouement des industriels pour l'Aéropôle est dû en grande
partie à l'attractivité de l'offre, articulée
principalement autour de :
· Excellente connectivité
· Location sur une longue durée de terrains
équipés et aménagés.
· Services annexes tels que le gardiennage, la banque
(succursale de la BMCE Bank) et la collecte des déchets
ménagers.
Néanmoins, certains services ne sont pas offerts tels
que les postes de
transformation d'électricité, la collecte de
déchets industriels et le transport en
1 Baptisé dans un premier temps, Pôle
Aéronautique puis Technopôle de Nouaceur.
commun. La DPA fait figure de guichet unique pour les
industriels du secteur implantés sur l'Aéropôle. Elle
travaille en concertation avec le GIMAS. Cependant, celle-ci se fait dans un
cadre non formalisé et non institutionnalisé.
Dans le cadre de ses projets de développement, l'ONDA
prévoit des extensions de l'Aéropôle par la
réalisation d'une deuxième et une troisième tranche.
Par ailleurs, le financement est considéré par
les responsables de la DPA, comme un vrai handicap au développement du
secteur. Par conséquent, ils soulignent qu'un effort de l'Etat dans ce
sens serait vivement souhaitable.
Concernant le volet des ressources humaines qualifiées,
de grands efforts de formation ont été consentis par
l'Académie Internationale Mohammed VI de l'Aviation Civile (AIMAC)
à travers la création de nouvelles options pour répondre
aux besoins des industriels et la participation active au projet de
création de l'Institut des Métiers de l'Aéronautique
(IMA), en partenariat avec les professionnels.
Quant aux infrastructures physiques de
l'Aéropôle, elles sont jugées assez bonnes par la DPA
(disponibilité de services eau, électricité et connexion
internet ADSL). Par ailleurs, la zone fait face à quelques rares
coupures d'électricité et à la baisse de la pression de
l'eau. Cependant, des travaux sont déjà en cours pour
résoudre dans les meilleurs délais ces problèmes par
l'Office National d'Electricité (ONE) et l'Office National de l'Eau
Potable (ONEP).
Concernant le foncier, il souffre de la spéculation de
la part de certains investisseurs marocains ce qui renchérit la valeur
locative du terrain, mais la réalisation des extensions prévues
freinerait l'étendue de ce phénomène.
Sur le registre des liens de coopération avec les
industriels de l'Aéropôle, la DPA estime que l'intensité de
ces relations n'a pas encore atteint le niveau escompté.