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La publicité réalité

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par Zineb El Mejboud
Sup de pub - Master en finance et management 2008
  

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Que veut il ?

En somme le consommateur aujourd'hui veut des publicitaires plus adultes, plus responsables et surtout qui instaurent une relation de proximité et de confiance. En effet tel que l'affirme l'hebdomadaire L'Express dans son article du 13/03/07 : « les consommateurs en ont ras le bol ! Prix, délais, qualité : les clients sont de plus en plus prompts à s'insurger devant les abus. On n'est pas encore aux Etats-Unis, mais, dans certains secteurs, un nouveau pouvoir émerge. » Aujourd'hui le consommateur est déçu, abusé, lassé d'être mené en bateau. Aucun secteur n'est à l'abri : assurance, banque, voyages, transports, et la palme de la grogne est attribuée à la téléphonie et Internet. Le consommateur se sent faible face à ces grandes structures qui à coup de messages publicitaires l'appâtent et ne tiennent pas leurs engagements, l'exemple récent de Noos ne fait pas entorse à cette constatation. C'est ainsi que le publicitaire décida de devenir un peu plus raisonnable et en février 2006, Michel Edouard Leclerc a dégainé le premier avec son site en ligne « quiestlemoinscher.com ». Carrefour y rétorque et s'est engagé envers ses clients qui trouveraient moins cher ailleurs, à baisser leurs tarifs sous vingt quatre heures et à rembourser la différence. Résultat : depuis mars 2006, plus de 10000 réajustements de prix ont été effectués. Pour pousser le concept encore plus loin, les centres Leclerc décident aujourd'hui de lancer des comparateurs régionaux. Ainsi pour mettre fin à cette guerre des étiquettes, les autres enseignes ont appelés à la création d'un comparateur commun à l'ensemble de la profession. Cette agitation fait le bonheur des consommateurs, demandeurs de toujours plus d'informations et de références et surtout grands adeptes du « bien et moins cher ». Fleurissent les numéros verts et les lignes «conso».

De la nécessité d'attirer son attention, puis l'adhésion : le fidéliser en parlant son langage :

En effet tel que l'affirme Nicolas Riou auteur de l'ouvrage « Peur Sur La Pub », dans le Journal du Net en mars 2005, « le consommateur a atteint une certaine maturité médiatique et devient même un expert sur le marché par sa manière d'analyser et de décortiquer les discours des produits. Il n'est pas dupe et la publicité sur les marques ne peut pas tourner à vide, certaines formes publicitaires commencent à ennuyer le consommateur. » Il ajoute que « la tendance à la répétition des messages limite la construction des marques... La répétition néglige la créativité source de séduction et de divertissement. Les bonnes vieilles manières génèrent en outre une inflation des dépenses, mais la répétition des messages publicitaires lasse le public. A terme la tendance sera contre-productive. » Ainsi le consommateur prend ses distances avec la publicité.

Pour attirer son attention, le publicitaire décide de descendre de son nuage et de revenir sur terre pour se rapprocher de sa cible en utilisant son langage, son image dans un autre concept nommé : « la publicité réalité ». Son message ne se portera plus exclusivement sur le produit mais mettra le consommateur au centre.

Il nous semblait nécessaire, alors, de comprendre les mécanismes de ces publicités dites publicité-réalité.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote