Que veut il ?
En somme le consommateur aujourd'hui veut des publicitaires
plus adultes, plus responsables et surtout qui instaurent une relation de
proximité et de confiance. En effet tel que l'affirme l'hebdomadaire
L'Express dans son article du 13/03/07 : « les
consommateurs en ont ras le bol ! Prix, délais,
qualité : les clients sont de plus en plus prompts à
s'insurger devant les abus. On n'est pas encore aux Etats-Unis, mais, dans
certains secteurs, un nouveau pouvoir émerge. » Aujourd'hui le
consommateur est déçu, abusé, lassé d'être
mené en bateau. Aucun secteur n'est à l'abri : assurance,
banque, voyages, transports, et la palme de la grogne est attribuée
à la téléphonie et Internet. Le consommateur se sent
faible face à ces grandes structures qui à coup de messages
publicitaires l'appâtent et ne tiennent pas leurs engagements, l'exemple
récent de Noos ne fait pas entorse à cette constatation. C'est
ainsi que le publicitaire décida de devenir un peu plus raisonnable et
en février 2006, Michel Edouard Leclerc a dégainé le
premier avec son site en ligne « quiestlemoinscher.com ».
Carrefour y rétorque et s'est engagé envers ses clients qui
trouveraient moins cher ailleurs, à baisser leurs tarifs sous vingt
quatre heures et à rembourser la différence.
Résultat : depuis mars 2006, plus de 10000 réajustements de
prix ont été effectués. Pour pousser le concept encore
plus loin, les centres Leclerc décident aujourd'hui de lancer des
comparateurs régionaux. Ainsi pour mettre fin à cette guerre des
étiquettes, les autres enseignes ont appelés à la
création d'un comparateur commun à l'ensemble de la profession.
Cette agitation fait le bonheur des consommateurs, demandeurs de toujours plus
d'informations et de références et surtout grands adeptes du
« bien et moins cher ». Fleurissent les numéros
verts et les lignes «conso».
De la nécessité d'attirer son attention,
puis l'adhésion : le fidéliser en parlant son langage :
En effet tel que l'affirme Nicolas Riou auteur de l'ouvrage
« Peur Sur La Pub », dans le Journal du
Net en mars 2005, « le consommateur a atteint une certaine
maturité médiatique et devient même un expert sur le
marché par sa manière d'analyser et de décortiquer les
discours des produits. Il n'est pas dupe et la publicité sur les marques
ne peut pas tourner à vide, certaines formes publicitaires commencent
à ennuyer le consommateur. » Il ajoute que « la
tendance à la répétition des messages limite la
construction des marques... La répétition néglige la
créativité source de séduction et de divertissement. Les
bonnes vieilles manières génèrent en outre une inflation
des dépenses, mais la répétition des messages
publicitaires lasse le public. A terme la tendance sera
contre-productive. » Ainsi le consommateur prend ses distances avec
la publicité.
Pour attirer son attention, le publicitaire décide de
descendre de son nuage et de revenir sur terre pour se rapprocher de sa cible
en utilisant son langage, son image dans un autre concept nommé :
« la publicité réalité ». Son message
ne se portera plus exclusivement sur le produit mais mettra le consommateur au
centre.
Il nous semblait nécessaire, alors, de comprendre les
mécanismes de ces publicités dites
publicité-réalité.
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