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La relation d'aide: utile à l'infirmière en instution de protection de la jeunesse

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par Marie POLSKA
Ecole d'infirmière de Bruxelles - Diplome d'état d'infirmière 2007
  

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III) Familles monoparentales et statistiques.

a) définition

Dans ma problématique, j'énonçais brièvement que la jeune fille qui sollicitait de l'aide venait d'une « famille monoparentale ». Je tenais donc à vous donner la définition de ce terme : « Une famille monoparentale est une famille constituée d'un seul adulte et d'au moins un enfant ».

Depuis plusieurs années, les sociologues ont constatés qu'il y avait une recrudescence de ces familles. Grace à ce graphique nous ne pouvons que constater l'évidence :

b) Évolution des familles monoparentales depuis 1962

Champ : Familles monoparentales avec enfants de moins de 25 ans en Belgique.

Voici comment lire ce graphique : en 1968, selon le recensement de la population, il y avait en Belgique 722 000 familles monoparentales comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans. Dans 20 % des cas, il s'agissait d'un père et de ses enfants, dans 80 % des cas d'une mère et de ses enfants.

Le nombre de familles monoparentales est passé de 680.000 en 1962 à près de 1,5 million en 1999.

Il a donc plus que doublé en 37 ans. Le nombre total de familles comprenant un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans étant resté stable, la proportion de familles monoparentales a sensiblement augmenté, de 10,2 % en 1982 à 13,2 % en 1990 et 16,7 % en 1999, alors qu'elle était restée relativement stable entre 1968 (9,4 %) et 1982 (10,2 %).

Ces chiffres traduisent une position moyenne de la Belgique en Europe (14 % en 1996).

La croissance du nombre de familles monoparentales, qui s'est accélérée depuis le début des années 1980, a essentiellement porté sur les mères de familles monoparentales : après avoir représenté autour de 20 % des foyers monoparentaux dans les années 1960 et 1970, la proportion de pères parents isolés s'est stabilisée autour de 14 % depuis 1982.

Cette diminution de la proportion d'hommes parmi les parents de famille monoparentale s'explique par la diminution constante du veuvage et par l'importance croissante des séparations. Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est en effet confiée à la mère et, lorsque la monoparentalité se produit dès la naissance de l'enfant, elle concerne quasi exclusivement les mères.

En outre, les femmes séparées, surtout quand elles ont des enfants, se remettent moins souvent en couple que les hommes.

L'absence de conjoint concerne 13,8 millions de personnes. 6,4 millions d'entre elles ont moins de 40 ans et sont majoritairement des hommes, soit 55 %. Entre 40 et 60 ans, les hommes n'ayant jamais vécu en couple sont toujours plus nombreux que les femmes dans la même situation. En revanche, vivre sans conjoint après une rupture est nettement plus fréquent chez les femmes que chez les hommes

Au-delà de 60 ans, la solitude concerne 4,3 millions de personnes, dont 75 % sont des femmes. À ces âges en effet, dans plus de la moitié des cas, la solitude est due au décès du dernier conjoint. Le quart des adultes, soit 10,9 millions de personnes, a connu la rupture d'une vie de couple. En 1999, 38 % d'entre eux avaient « refait leur vie », c'est-à-dire avaient fondé un nouveau couple après la rupture du premier.

La probabilité de trouver un nouveau conjoint est très variable, selon l'âge, le sexe, les circonstances, l'ancienneté de la première rupture, le niveau social. Ainsi, un homme a 23 % de chances de plus qu'une femme de revivre en couple. En outre, les mères sont pénalisées. En effet, pour les femmes, le fait d'être mère d'un enfant âgé de moins de 10 ans au moment de la rupture réduit de 7 % la probabilité de retrouver un conjoint, alors que cet effet n'est pas significatif pour les hommes

Sans doute faut-il y voir les conséquences de la garde des enfants, confiée à la mère dans la grande majorité des cas. Au contraire, les hommes qui, au moment de leur première rupture, étaient pères de plus de deux enfants ont davantage tendance à se remettre en couple que les autres .

c) Conclusion. 

Si j'ai décidé de parler des familles monoparentales, c'est parce que je voulais vous montrer à quel point leur nombre est en augmentation. Dans le chapitre précédent, je vous ai énuméré certaines causes des troubles caractériels. En effet il à été démontré que les adolescentes dites « caractérielles » le sont, car elles ont été victimes d'un traumatisme, d'une rupture du cercle familial (divorce, abandon...). J'ai trouvé qu'il était fondamental d'étudier le nombre de famille monoparentale en Belgique, car c'est une des causes des troubles caractérielles des adolescentes. De plus, j'ai parlé également du fait qu'il y ait eu une erreur dans l'éducation, et je me pose aujourd'hui cette question : N'est-ce pas plus difficile d'éduquer ses enfants quand on est seul à l'élever ?

Je ne dis pas qu'on ne peut pas arriver à bien élever ses enfants. Je ne veux porter aucun jugement de valeur, et je sais que les familles monoparentales n'ont pas souvent décidées d'être ainsi, dans la vie on ne sait pas ce qui peut arriver (deuil...).

Je souhaite juste signaler le fait qu'avoir deux parents est source d'équilibre pour l'enfant, car celui-ci à besoin de stabilité afin de s'épanouir dans la société. Je voudrais dire aussi que malgré l'augmentation des familles monoparentales et les difficultés qu'elles peuvent rencontrer dans l'éducation de leurs enfants, il existe de nombreux professionnels de la santé qui sont là pour les écouter, les soutenir, et les aider à prendre des pistes menant à la solutions de leur problèmes. Dans le secteur médical, il y a la psychothérapie, et plus précisément la relation d'aide.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard