III) Familles monoparentales et
statistiques.
a)
définition
Dans ma problématique, j'énonçais
brièvement que la jeune fille qui sollicitait de l'aide venait d'une
« famille monoparentale ». Je tenais donc à vous
donner la définition de ce terme : « Une famille
monoparentale est une famille constituée d'un seul adulte et d'au moins
un enfant ».
Depuis plusieurs années, les sociologues ont
constatés qu'il y avait une recrudescence de ces familles. Grace
à ce graphique nous ne pouvons que constater l'évidence :
b) Évolution des
familles monoparentales depuis 1962
Champ : Familles monoparentales avec
enfants de moins de 25 ans en Belgique.
Voici comment lire ce graphique : en 1968, selon le
recensement de la population, il y avait en Belgique 722 000 familles
monoparentales comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans. Dans 20 %
des cas, il s'agissait d'un père et de ses enfants, dans 80 % des
cas d'une mère et de ses enfants.
Le nombre de familles monoparentales est passé de
680.000 en 1962 à près de 1,5 million en
1999.
Il a donc plus que doublé en 37 ans. Le nombre
total de familles comprenant un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans
étant resté stable, la proportion de familles monoparentales a
sensiblement augmenté, de 10,2 % en 1982 à 13,2 % en
1990 et 16,7 % en 1999, alors qu'elle était restée
relativement stable entre 1968 (9,4 %) et 1982 (10,2 %).
Ces chiffres traduisent une position moyenne de la
Belgique en Europe (14 % en 1996).
La croissance du nombre de familles monoparentales,
qui s'est accélérée depuis le début des
années 1980, a essentiellement porté sur les mères de
familles monoparentales : après avoir représenté
autour de 20 % des foyers monoparentaux dans les années 1960 et
1970, la proportion de pères parents isolés s'est
stabilisée autour de 14 % depuis 1982.
Cette diminution de la proportion d'hommes parmi les parents
de famille monoparentale s'explique par la diminution constante du
veuvage et par l'importance croissante des
séparations. Dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants
est en effet confiée à la mère et, lorsque la
monoparentalité se produit dès la naissance de l'enfant, elle
concerne quasi exclusivement les mères.
En outre, les femmes séparées, surtout
quand elles ont des enfants, se remettent moins souvent en couple que les hommes.
L'absence de conjoint concerne 13,8 millions de
personnes. 6,4 millions d'entre elles ont moins de 40 ans et sont
majoritairement des hommes, soit 55 %. Entre 40 et 60 ans, les hommes
n'ayant jamais vécu en couple sont toujours plus nombreux que les femmes
dans la même situation. En revanche, vivre sans conjoint
après une rupture est nettement plus fréquent chez les femmes que
chez les hommes.
Au-delà de 60 ans, la solitude concerne
4,3 millions de personnes, dont 75 % sont des femmes. À ces
âges en effet, dans plus de la moitié des cas, la solitude est due
au décès du dernier conjoint. Le quart des adultes, soit
10,9 millions de personnes, a connu la rupture d'une vie de couple. En
1999, 38 % d'entre eux avaient « refait leur vie »,
c'est-à-dire avaient fondé un nouveau couple après la
rupture du premier.
La probabilité de trouver un nouveau conjoint est
très variable, selon l'âge, le sexe, les circonstances,
l'ancienneté de la première rupture, le niveau social.
Ainsi, un homme a 23 % de chances de plus qu'une femme de revivre
en couple. En outre, les mères sont pénalisées.
En effet, pour les femmes, le fait d'être mère d'un enfant
âgé de moins de 10 ans au moment de la rupture réduit de
7 % la probabilité de retrouver un conjoint, alors que cet effet
n'est pas significatif pour les hommes
Sans doute faut-il y voir les conséquences de la garde
des enfants, confiée à la mère dans la grande
majorité des cas. Au contraire, les hommes qui, au moment de leur
première rupture, étaient pères de plus de deux enfants
ont davantage tendance à se remettre en couple que les autres .
c)
Conclusion.
Si j'ai décidé de parler des familles
monoparentales, c'est parce que je voulais vous montrer à quel point
leur nombre est en augmentation. Dans le chapitre précédent, je
vous ai énuméré certaines causes des troubles
caractériels. En effet il à été
démontré que les adolescentes dites
« caractérielles » le sont, car elles ont
été victimes d'un traumatisme, d'une rupture du cercle familial
(divorce, abandon...). J'ai trouvé qu'il était fondamental
d'étudier le nombre de famille monoparentale en Belgique, car c'est une
des causes des troubles caractérielles des adolescentes. De plus, j'ai
parlé également du fait qu'il y ait eu une erreur dans
l'éducation, et je me pose aujourd'hui cette question : N'est-ce
pas plus difficile d'éduquer ses enfants quand on est seul à
l'élever ?
Je ne dis pas qu'on ne peut pas arriver à bien
élever ses enfants. Je ne veux porter aucun jugement de valeur, et je
sais que les familles monoparentales n'ont pas souvent décidées
d'être ainsi, dans la vie on ne sait pas ce qui peut arriver
(deuil...).
Je souhaite juste signaler le fait qu'avoir deux parents est
source d'équilibre pour l'enfant, car celui-ci à besoin de
stabilité afin de s'épanouir dans la société. Je
voudrais dire aussi que malgré l'augmentation des familles
monoparentales et les difficultés qu'elles peuvent rencontrer dans
l'éducation de leurs enfants, il existe de nombreux professionnels de la
santé qui sont là pour les écouter, les soutenir, et les
aider à prendre des pistes menant à la solutions de leur
problèmes. Dans le secteur médical, il y a la
psychothérapie, et plus précisément la relation d'aide.
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