1.7. Lutte antifongique
Pour traiter, l'agriculteur doit choisir le meilleur
moment pour s'assurer une plus grande efficacité des traitements. Pour
cela, il doit tenir compte :
§ de l'humidité de l'air (on traite
généralement quand l'humidité est supérieure
à 60 %) ;
§ des conditions météorologiques (il est
important qu'il ne pleuve pas dans les premiers jours suivant le
traitement) ;
§ de l'état du sol (le sol ne doit pas être
trop humide pour être suffisamment portant).
De plus, l'agriculteur doit traiter lorsque cela est
utile (lutte raisonnée). La lutte contre les
maladies cryptogamiques est importante pour obtenir une récolte
abondante et de qualité.
Elle peut être systématique (traitement chaque
année à titre préventif) mais elle peut également
être raisonnée (traitement lorsque cela s'avère
indispensable).
L'agriculteur peut également limiter le
développement des maladies en raisonnant la rotation des cultures sur
ses parcelles : une parcelle sur laquelle on sème du blé chaque
année sera plus souvent touchée par les champignons transmis
d'une année sur l'autre par les résidus de cultures
(Anonyme.B., 2007).
Le raisonnement des rotations fait partie de ce qu'on
appelle la lutte culturale (Ezzahiri., 2001). Le meilleur
moyen de lutte est l'utilisation de variétés
résistantes.
En l'absence de celle-ci, certaines techniques cultures
sont recommandées pour restreindre le potentiel infectieux des maladies
dont l'agent causal se conserve dans les chaumes : la tache
auréolée et la septoriose.
Des labours profonds enfouissent le champignon a une
profondeur ou il lui est impossible d'infecter les feuilles.
Enfin, l'incinération des chaumes est aussi un
moyen de restriction du potentiel infectieux car elle élimine le
parasite.
La lutte chimique a pour but d'éviter la maladie
(traitement préventif) ou de stopper (traitement curatif), elle doit
être raisonnée en tenant compte de la période de
traitement, du produit utilisé, de la dose à appliquer, du
spectre d'action de la matière active et de la période de
couverture (rémanence). (Anonyme.B., 2007).
1.8. Généralités sur les fongicides
La lutte chimique contre les agents
phytopathogènes concerne essentiellement les champignons responsables
des maladies fongiques des plantes.
La plupart des fongicides affectent directement des
fonctions essentielles, comme par exemple la respiration, la biosynthèse
des
stérols ou la division cellulaire. Ce type de mode
d'action peut entraîner, d'une part, des risques pour l'homme et les
organismes non
ciblent et d'autre part, le développement de souches
fongiques résistantes.
Des molécules stimulant les réactions de
défense des plantes semblent être moins exposées à
ces phénomènes de résistance. (RUEL.,
2006).
En agriculture, les fongicides sont utilisés pour
détruire les champignons pathogènes qui s'attaquent aux cultures,
aux semences et aux produits récoltés (Bermond.,
2002).
Se sont selon (Clément, 1981),
substance (matière active) ou préparation
(spécialité) susceptible d'entrainer plus ou moins rapidement
l'inhibition de la croissance ou de la mort des champignons et utilisée
pour la lutte contre les maladies cryptogamiques des cultures et des produits
récoltés (Meuleau., 1981).
Les principales familles des fongicides.
Les molécules et les préparations
fongicides utilisés dans la pratique agricole sont extrêmes
nombreuses et appartiennent a des familles chimiques variées
(Bermond., 2002).
Les principales familles de fongicides utilisées en
culture de blé sont :
§ les Morpholines (Tridémorphe,
Fenpropimorphe), qui agissent principalement sur l'oïdium ;
§ les Triazoles (Epoxyconazole,
Fluquinconazole, etc.), qui agissent sur beaucoup de maladies en
détruisant les membranes des cellules des champignons ;
§ les Carbamates (Carbendazime,
Manèbe), qui agissent sur le noyau des cellules des champignons ;
§ les Pyrimidinamines (Cyprodinil) qui,
agissent sur le piétin-verse et l'oïdium ;
§ les Strobilurines (Azoxystrobine,
Krésoxim-méthyl, etc.) qui stoppent l'activité des
mitochondries et donc la respiration des cellules.
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