Méthode historique et descriptive
Pour comprendre le futur, il convient de revenir au
passé. Et comme le remarquait B. Miège, « Il importe de se
positionner par rapport au temps, le temps court » des étapes de
l'innovation, et le temps long des mouvements sociaux ». Aussi,
l'interprétation des réalités actuelles du
déséquilibre Nord/Sud et la compréhension de la part de
responsabilité de l'UNESCO passent-elles par un détour historique
et une revue de la littérature sur le sujet devant nous permettre de
faire une lecture actualisée de l'évolution de la communication
internationale par les processus de communication depuis le NOMIC
jusqu'à l'organisation
du SMSI.
Nous remontons l'échelle du temps pour situer notre
travail par rapport au contexte historique du rapport McBride tout en
parcourant au préalable une bibliographie sélective des
réflexions menées depuis l'époque.
Analyser les phénomènes de
déséquilibre de l'accès à l'information et de
fracture numérique pour situer les responsabilités tout en se
référant à un contexte historique de tensions dans les
rapports Nord-Sud pourrait déboucher sur des conclusions biaisées
et une lecture des événements influencée selon qu'on soit
au Nord ou au Sud. C'est donc conscient de ces paramètres et dans le
souci de dépasser les stéréotypes fondés sur des
prises de position subjectives, que nous nous proposons de faire une analyse
documentaire et une analyse des discours idéologiques et
idéalistes sur les TIC en nous basant ici sur le contenu des principaux
documents officiels élaborés lors du Sommet Mondial de
Genève et de Tunis (Déclaration de principes, Plan d'action,
Engagement de Tunis, Agenda de Tunis).
C- Entrevues de recherche
Nous aurions souhaité accompagner les méthodes
décrites ci-haut par la réalisation d'entrevues ou d'entretiens
de recherches semi-directifs individuels avec quelques personnes ressources
notamment des chercheurs en Sciences de l'Information et de la Communication,
du nord et du Sud, portant un intérêt au sujet de la fracture
numérique. Ceci nous aurait permis d'observer et de comparer la vision
qu'ont ces chercheurs (selon leur origine géographique Nord ou Sud) de
la problématique de la fracture numérique et le rôle
joué par les organisations internationales pour sa réduction en
Afrique.
Mais compte tenu de l'indisponibilité des chercheurs
que nous avons contactés par téléphone ou par mails et
considérant le court délai fixé pour la réalisation
de notre travail, nous n'avons pas pu obtenir de rendez-vous pour des
entretiens en face à face. Néanmoins, parmi les personnes
ressources contactées15, une au moins s'est montrée
disponible et a répondu à notre demande de collaboration en nous
envoyant par mail son point de vue sur quelques questions que nous lui avons
posées16.
15 Envois et échanges de mails avec : Claudine Carluer,
Anne-Marie Laulan, Annie Chéneau-Loquay, Annie Lenoble-Bart, Emmanuel
Eveno, Ken Lohento, Missé Missé, Alain Kiyindou, Loum Ndiaga,
Mamadou N'Diaye.
16 Vous trouverez en annexe notre entretien par mail avec Madame
Annie Lenoble-Bart.
|