B- Principaux engagements de Tunis
La phase de Tunis visait à approfondir les
thèmes liés au développement et à effectuer une
première évaluation des actions mises en oeuvre depuis le Sommet
de Genève. Mais dans les principaux engagements pris à Tunis, on
note l'emploi très répétitif de la locution verbale «
Nous réaffirmons » ou de l'adverbe « Egalement ». Si le
plan d'action de Genève a été une prise de conscience de
la fracture numérique, les engagements de Tunis auront été
simplement une réaffirmation de cette prise de conscience et une
certaine exhortation des gouvernements, du secteur privé, de la
société civile et des organisations internationales à
oeuvrer ensemble pour appliquer les engagements énoncés : «
Nous réaffirmons ce qui a été
énoncé dans les paragraphes 4, 5 et 55 de la Déclaration
de principes de Genève. Nous reconnaissons que la liberté
d'expression et la libre circulation des informations, des idées et du
savoir sont essentielles pour la société de l'information et
favorisent le développement... .Nous réaffirmons les
engagements pris à Genève et nous nous en inspirons ici
à Tunis en nous attachant aux mécanismes financiers
destinés à réduire la fracture numérique, à
la gouvernance de l'Internet et aux questions connexes, ainsi qu'au suivi et
à la mise en oeuvre des décisions de Genève et de Tunis,
visées dans l'Agenda de Tunis pour la société de
l'information. » Nous remarquons en outre que les questions de
mécanismes financiers, et d'adoption des TIC par les petites, moyennes
et micro-entreprises (PMME) ont fait l'objet d'une insistance
particulière dans les engagements de Tunis :
« Nous reconnaissons qu'il est nécessaire de
mobiliser les ressources, tant humaines que financières,
conformément au chapitre 2 de l'Agenda de Tunis pour la
société de l'information, afin d'accroître l'utilisation
des TIC au service du développement et de réaliser à
court, à moyen et à long terme des projets d'édification
de la société de l'information, dans le cadre du suivi et de la
mise en oeuvre des conclusions du SMSI... ». On retient également
de Tunis la demande faite à l'Assemblée générale
des Nations Unies de déclarer le 17 mai Journée mondiale de la
société de l'information. Ceci contribuerait à
sensibiliser l'opinion, chaque année, à l'importance de ce moyen
de communication universel et aux questions évoquées dans le
cadre du Sommet, en particulier aux perspectives qu'ouvre l'utilisation des TIC
dans les domaines économique et social, ainsi qu'aux possibilités
de réduction de la fracture numérique.
Aujourd'hui, deux ans après que les rideaux soient
tombés du côté de Tunis, il urge de savoir le sort qui a
été réservé à tous ces discours et
résolutions. Qu'est-il advenu de la mise en oeuvre des décisions
prises à Genève et à Tunis ? Tous les efforts se sont-ils
arrêtés avec la fin du sommet ? Un bref aperçu sur
l'état actuel des lieux assouvira sans doute notre curiosité sur
l'après Tunis.
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