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Le Réseau Formation Fleuve au Sénégal : pour une régulation participative de l'offre de formation agricole et rurale

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par Xavier MALON
Université Toulouse 1 Sciences sociales - Diplôme d'Université - Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007
  

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I.1.1.2- Fournir des ressources en devises

Les ressources du secteur primaire exportées sont peu nombreuses, il s'agit presque exclusivement, et dans un ordre décroissant, de l'arachide, des produits halieutiques et du coton.

Pour ce dernier, la production n'a connu qu'une hausse de 10% depuis 1993, pour se situer à environ 55 000 tonnes. La situation est tendue du fait notamment du très haut niveau de subventions pratiqué par les Etats-Unis.

Après une période de forte croissance, la production halieutique connaît aujourd'hui au mieux une stagnation, du fait de la pression trop forte sur la ressource.

Enfin, l'arachide est une filière en crise, structurellement, en raison d'une désaffection importante des consommateurs mondiaux, qui lui préfèrent d'autres huiles d'origine végétale.

De un million de tonnes au début des années 60, la production est tombée à moins de 400 000 tonnes au début des années 2000.

En partie du fait de la mondialisation des échanges commerciaux, qui induit une concurrence souvent inégale avec les agricultures subventionnées des pays développés, l'agriculture sénégalaise assume à l'évidence de moins en moins cette mission qui, faut-il le rappeler, fut la première assignée d'abord par le colonisateur, puis par le nouvel Etat indépendant.

I.1.1.3- Permettre à ses acteurs de vivre de leur travail dans des conditions décentes

En raison de la dégradation de la fertilité, du morcellement croissant des unités de production à chaque génération, de l'absence d'investissements structurels dans les exploitations agricoles mais aussi en milieu rural de façon générale (écoles, santé, approvisionnement en énergie, réseaux de communications), la situation devient critique.

Les dernières études conduites dans le cadre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) montrent que la pauvreté se concentre en milieu rural (à près de 75 %) et rend particulièrement fragile cette population.

Le métier d'agriculteur ou d'éleveur repousse aujourd'hui plus qu'il n'attire, comme le résumait fort bien, lors de la restitution du diagnostic que le Bureau Formation Professionnelle Agricole a conduit avec l'appui méthodologique du CNEARC de Montpellier et du CESAG de Dakar en mai 2004, le représentant régional du CNCR en Casamance en affirmant que «  pour rien au monde, aucun Sénégalais ne voudrait que ses enfants deviennent paysans », et il a défié quiconque parmi les 40 participants présents de lui affirmer le contraire : il n'a pas été démenti !

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo