Le Réseau Formation Fleuve au Sénégal : pour une régulation participative de l'offre de formation agricole et rurale( Télécharger le fichier original )par Xavier MALON Université Toulouse 1 Sciences sociales - Diplôme d'Université - Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007 |
I- PREMIERE PARTIE LE CONTEXTEI .1- L'IMPORTANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU SÉNÉGALI.1.1- LES MISSIONS ASSIGNÉES
Nous reviendrons sur chacune de ces missions, en indiquant dans quelle mesure elle est assumée par le secteur agricole, dans le cas du Sénégal. I.1.1.1- Nourrir la population.Si l'on regarde l'évolution des principales productions agricoles de 1990 à nos jours, force est de reconnaître qu'il s'agit au mieux d'une stagnation générale. En parallèle, sur la même période, la population est passée de 7.6 à plus de dix millions d'habitants en 2005. L'analyse des importations de céréales (riz et blé) est sans équivoque : celles-ci ont doublé au cours des quinze dernières années, et sur la période 1960 - 2003, elles ont pratiquement décuplé, passant de 90 000 tonnes à 870 000 tonnes en volume annuel, pendant que la population totale triplait ; ces importations ne sont donc pas proportionnelles à l'évolution démographique. Elles sont aujourd'hui du même ordre de grandeur que celles du Nigéria, pourtant douze fois plus peuplé. L'évolution des importations céréalières per capita confirme cette dégradation : (toujours pour la même période) elles ont crû de 72 à 93 kg par habitant. Ainsi, il n'est pas exagéré d'affirmer que dans un contexte d'urbanisation rapide, le secteur agricole n'est plus capable d'alimenter correctement les populations des centres urbains, obligeant l'Etat à mobiliser une part croissante de ses devises pour importer la nourriture nécessaire à cette partie désormais majoritaire de la population sénégalaise.
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