5-L'organisation scientifique du travail
L'organisation scientifique du travail (O.S.T.) a pris
naissance vers 1880 avec le développement de la production industrielle
: tant en réaction contre les méthodes de l'artisanat, que pour
faire face aux nécessités de la production en grande série
au moindre coût. F. W. Taylor (1856-1915) a été à
l'origine de l'étude scientifique des méthodes de travail.
Les principes de Taylor
Le système Taylor repose sur :
- La spécialisation : chaque salarié effectue
toujours le même travail;
- La parcellisation : le processus de production est
décomposée en une multitude de tâches impliquant des gestes
simples à accomplir ;
- L'individualisation : chaque poste de travail est
organisé de telle façon que le salarié ait le moins de
relations possibles avec les autres postes afin d'augmenter les cadences de
production. Il est possible ainsi de récompenser individuellement les
ouvriers par un salaire aux pièces et des primes pour tout
dépassement des normes de production ;
- Le temps imposé : le temps pour accomplir une
tâche est calculé à l'avance et sert de norme ;
- La séparation de l'exécution et du
contrôle : ces deux actions sont réalisées par des
individus différents ;
- la séparation entre la conception, la coordination et
l'exécution : le personnel d'encadrement est seul responsable de la
conception du travail et de sa coordination.
Pour Taylor l'ouvrier perd trop de temps en "flânerie"
ainsi qu'en gestes inutiles À l'aube du XXI siècle,
l'ingénieur américain Taylor popularise l'idée que des
progrès de l'industrialisation dépendrait autant d'une
organisation rationnelle du travail que de la maîtrise des techniques.
Lui-même ancien ouvrier, il trouve dans son expérience la
justification de ses théories et pense en termes de
spécialisation et d'économie de gestes la définition du
travail industriel. À ses yeux, l'ouvrier perd trop de temps en
flânerie ainsi qu'en gestes inutiles. Entrés dans une
ère de rendements croissants, les entrepreneurs ne peuvent plus, comme
l'écrit Taylor en 1901, laisser les ouvriers penser la fonction de
conception et celle de production doivent être séparé, et
le bureau des méthodes, rattaché à la direction
générale, a seul le pouvoir de définir la méthode
de travail la plus rationnelle, en fixant les mouvements De plus, on afficha
le performances les plus rapides pour obtenir la plus grande,
productivité dans le minimum de temps. D'où la
nécessité pour le bureau des méthodes de procéder
à l'analyse préalable des tâches à accomplir,
d'où aussi le chronométrage des gestes et l'assujettissement de
l'homme à la machine, avec comme ultime conséquence une nouvelle
définition de la qualification ouvrière.
Est désormais "qualifié" l'ouvrier qui,
paradoxalement, ne l'est plus, puisque la qualification relève du poste
de travail et non du savoir technique. Cette même obsession du rendement
a des répercussions sur le mode de paiement des salariés :
l'augmentation de la productivité est encouragée par un ensemble
de primes
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