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Communication via les médias à  base de réseaux

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par Marie-Josèphe Couturas
Université Paris 1 Sorbonne - DEA Sciences Politiques 2000
  

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2. Travail :

L'entreprise passe d'un modèle mécaniste et hiérarchisé à un modèle systémiste "biologique" dans lequel l'intelligence de chacun, qui était souvent sous-utilisée dans une structure hiérarchique, devrait être pleinement mobilisée. Les robots viennent à l'appui se mêlant voire se confondant à l'humain.

2.1. Sans frontières, l'entreprise vivra en réseau avec ses sous-traitants, ses salariés et ses clients :

Dans une interview Louise Guerre, déclare :

"Totalement ouverte sur l'extérieur et en interaction avec son environnement... dans vingt-cinq ans, l'entreprise aura définitivement renoncé à ses frontières. Tant dans son organisation interne que vis-à-vis de ses fournisseurs, clients et... concurrents. Elle fonctionnera en réseau, à partir de pôles de compétences mouvants, sur un périmètre sectoriel à géométrie variable. La prédiction prendra alors une très grande importance, même si en économie c'est un exercice toujours risqué. Pourtant, même si ce scénario a de fortes chances d'être amendé par le futur, la tendance de fond ne fait aucun doute. l'entreprise conçue comme un tout homogène tourné sur lui-même vit ses dernières heures.

Le virus qui aura raison de ce modèle est déjà à l'oeuvre. Il se nomme flexibilité.

Tout est parti de la nécessité pour l'entreprise de se réorganiser à partir des besoins personnalisés des clients. Une véritable révolution culturelle. Hier les salariés devaient se conformer à un système de production interne fonctionnant selon ses propres lois, fait pour durer et s'imposant aux clients. Demain, chaque client revendiquera d'être unique et dictera jusqu'au prix. Il pénètrera toujours plus loin dans les rouages de l'entreprise. Bientôt, la transparence (mythique) sera totale sur l'origine des matières premières, les circuits d'approvisionnement, les systèmes de fabrication et de contrôle qualité (ex : actuellement se met en place la traçabilité) . Résultat de cette traçabilité, le service commercial ne sera plus, loin s'en faut, le seul point de contact avec l'extérieur. Tous les services de l'entreprise seront "branchés'. Chaque salarié en relation avec le client sera donc beaucoup plus autonome et responsable. Il fera son propre planning, négociant en interne les intérêts de son client. Corollaire, le manager est voué à changer de rôle. Il ne sera plus celui qui programme et ordonne le travail, mais un animateur qui impulse, coordonne et assiste. A l'extrême, il fera pour l'essentiel du coaching, passant de l'homme de pouvoir au leader. L'entreprise, pour relever ce défi qui lui est imposé par son client va devoir accepter de décloisonner son organisation. Exit la plupart des niveaux hiérarchiques intermédiaires. Plus floue en apparence, elle sera en fait plus réactive.

Ce contexte fera bien sûr la part belle à toutes les formules de flexibilité interne et externe. Les contrats par projet ne peuvent que se développer. Mais parallèlement, le client exigera un suivi personnalisé, sur mesure et dans la durée. On peut également s'attendre à voir se développer les groupements et des réseaux d'employeurs. En particulier dans l'univers des PME, profitant par exemple des possibilités offertes par le télétravail, des groupements de salariés pourraient aussi émerger. Quelles que soient les formules, l'entreprise aura à faire face au même enjeu : gérer une plus grande diversité des formes de contrat de travail. Plus question de faire rentrer tout le monde dans le même moule. Il lui faudra donc apprendre à mobiliser sur des missions ponctuelles des femmes et des hommes employés avec des statuts et des horaires différents. D'où la nécessité de bâtir un véritable "projet collectif". Plus les frontières de l'entreprise deviennent floues plus celle-ci aura besoin de fédérer ses troupes autour d'une vision partagée. Cohésion d'autant plus nécessaire qu'il faudra recruter des personnels plus exigeants qu'avant. Déjà, les jeunes générations de cadres affichent de nouvelles attentes vis-à-vis de leurs futurs employeurs. Beaucoup moins carriéristes que ne l'étaient leurs aînés, ils cherchent avant tout à se réaliser en donnant du sens à leur travail. Cette tendance ne peut que s'amplifier. Au point que, demain, les plus qualifiés pourront jouer avec une sorte de "marché de l'entreprise", symétrique du marché du travail d'aujourd'hui. Dans cet univers, les entreprises les plus recherchées seront celles qui sauront faire cohabiter les projets individuels de chacun avec leur projet collectif. A l'arrivée, on peut tout de même s'attendre à voir coexister différentes familles de salariés. Certains verront l'entreprise comme un moyen de développer leurs compétences. Ils passeront sans scrupules de l'une à l'autre en fonction des opportunités offertes. Les autres, plus fidèles, négocieront leur engagement avec un statut de co-entrepreneur.

Toutefois le projet collectif n'est pas le seul moyen dont disposeront les entreprises pour raffermir la motivation des personnes. Les directions intégreront également la révolution électronique dans leur stratégie d'entreprise quel que soit leur secteur d'activité, et utiliseront intelligemment les réseaux comme un outil fédérateur des compétences et des hommes. Certes, un mouvement d'externalisation semble inexorable. Informatique, télécoms, achats, logistique, ressources humaines... Certaines entreprises ne devraient garder que l'essentiel : le marketing et la relation avec les clients. On assisterait alors à l'émergence de sous-traitants de services spécialisés un peu à la manière des districts industriels italiens. C'est également pour elle la meilleure manière de cultiver leur réactivité. Faire face aux soubresauts d'activité, partager des coûts de développement, tester des diversifications voire changer de cap... En bref, l'entreprise perçue comme une entité patrimoniale figée, délimitée par un outil de production, n'a plus de sens. L'entreprise n'a d'autre choix que d'apprendre à inscrire son projet dans le court terme, l'éphémère, le changement. Elle devra ré interroger en permanence ses pratiques, sa stratégie et jusqu'à son métier même. En étant portée, c'est la conviction des membres du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise, par le souci d'offrir une aventure humaine."

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery