WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des risques de taux d'intérêt et de change par l'approche ALM: Le cas de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)


par Arouna Soro
CESAG - Master en Banque et Finance 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 4 :
LA GESTION DES RISQUES
DE TAUX D'INTERET ET DE CHANGE

De même qu'un agronome ou un météorologue ne mesure pas la quantité de pluie qui tombe pour le simple plaisir de faire des relevés pluviométriques, de même le risk manager ne se limitera pas à la seule mesure du risque que son établissement encourt. La gestion de ce risque, par la mise en oeuvre d'actions de couverture, doit plutôt guider son action de sorte à protéger son établissement des évolutions adverses des taux d'intérêt et de change.

Après avoir précisé les modalités de couverture du risque de taux d'intérêt, nous aborderons la gestion du risque de change.

4.1/- La Gestion Du Risque De Taux D'intérêt

Nous présentons d'abord le principe de la gestion du risque de taux d'intérêt avant d'en indiquer les modalités de couverture contre ce risque.

4.1.1/- Le principe87(*)

Compte tenu de l'incidence du risque de taux sur la marge de transformation, il est indispensable pour gérer ce risque, de figer à un niveau optimal pour la rendre insensible aux variations adverses des taux d'intérêt. Pour ce faire, deux (2) conditions sine qua none doivent être satisfaites :

- le gap ou l'assiette du risque doit être nulle à tout instant c'est-à-dire qu'il doit y avoir un parfait adossement entre ressources et emplois à taux fixe.

- l'assiette du risque par référence de taux variable doit être nulle. Cela implique qu'à tout instant, on ait un montant égal d'emplois et de ressources.

4.1.2/-Les techniques de couverture

La couverture du risque de taux d'intérêt peut se faire soit selon la nature de taux du gap à savoir taux fixe ou taux variable, soit par macrocouverture ou microcouverture.

4.1.2.1/- La couverture du risque sur taux fixe/taux variable

? la couverture du risque sur taux fixe

L'absence d'adossement parfait entre emplois et ressources peut se traduire par :

- une sur-consolidation, c'est-à-dire un excédent des ressources sur les emplois. Dès lors, il faut faire des prêts à taux fixe pour compenser l'évolution adverse des taux.

- une sous-consolidation, c'est-à-dire un excédent des emplois sur les ressources. On fait dans ce cas des emprunts à taux fixe pour pallier la variation inverse des taux. Il peut se faire que le risque ne se manifeste qu'à terme. Il faudrait alors recourir à des stratégies de couverture à terme pour lever les fonds nécessaires. On peut le faire par opérations de garantie de taux à terme telles que les FRA et les Swaps.

? La couverture du risque sur taux variable

La technique revient encore à prêter en cas de sur-consolidation, emprunter en cas de sous-consolidation ou faire un swap. Toutefois, il faut prendre soin de faire ces opérations sur taux variable dans la référence de taux variable concernée.

4.1.2.2/- La macrocouverture/microcouverture88(*)

La macrocouverture qui est une pratique très généralisée dans la quasi-totalité des banques françaises, consiste à couvrir l'exposition nette au risque de taux générée par l'ensemble des activités d'intermédiation. Son avantage est que les actifs et passifs dont les expositions au risque de taux se compensent naturellement dans le cadre de mêmes bandes d'échéances permettent de ramener le besoin de couverture aux expositions nettes résiduelles. Toutefois l'inconvénient de cette méthode est qu'elle peut donner lieu, volontairement ou non, à des prises de position spéculatives déconnectées de l'objectif initial de réduction de l'exposition au risque de taux global.

La microcouverture, quant à elle, consiste à mener des opérations pour couvrir des risques unitaires bien identifiés. Contrairement à la macrocouverture, il s'agit ici d'une gestion unitaire, opération par opération, et non globale sur les positions nettes déterminées par bandes d'échéances.

* 87 Michel Dubernet, op. cité, p. 91

* 88 Banque de France, Revue de la Stabilité Financière, N°6, Juin 2005, p.92 et 93.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote