CONCLUSION
Pour protéger les personnes sourdes et muettes,
l'implication de cette démarche nécessite la reconnaissance de
leur existence, le respect de leurs besoins, leurs droits mais également
leur possibiliser à participer aux décisions qui les concernent.
Ainsi la vie en société n'est possible que si les rapports entre
les citoyens sont basés sur le respect des libertés
individuelles. Le respect des droits fondamentaux de ces personnes est inscrit
dans les instruments internationaux, régionaux, et nationaux.
Au travers de cette réflexion, une question
fondamentale retient l'attention : Les personnes sourdes et muettes
bénéficient-elles d'une protection suffisante en RDC Envisager
cette interrogation dans sa globalité, revient à souligner que
les insuffisances ont caractérisé bien le système
protecteur normatif et organique en RDC. Ce système n'a pas encore
acquis ses traits définitifs. Ainsi, il y a lieu de déduire que,
la protection juridique des personnes sourdes et muettes en RDC est
affirmée, du moins au plan normatif et organique.
Cette protection est loin d'être effective, sans doute
les difficultés liées à la mise en oeuvre des conventions
relatives aux droits de l'Homme. « Les réponses urgentes
nécessitent des actions rapides, et pour y arriver, des données
fiables collectées en temps réels sont cruciales » a
déclaré Chibuya TOMOKO. L'on doit s'attaquer aux racines de la
handicapée, ce qui, dans de nombreux cas, implique la
sécurité pour tous, la garantie des droits du citoyen. S'inspirer
de la préservation de l'autonomie et l'accès aux droits qui ont
été récemment réaffirmés comme principes et
objectifs clés du dispositif de protection des personnes sourdes et au
niveau européen car permettant de garantir leur « qualité de
vie » et la « qualité des soins ». Ces droits sont
rappelés en France dans les textes divers, infra législatifs ou
législatif, et inscrit dans l'ancien Code de l'action sociale comme la
« Charte des droits et libertés des personnes âgées
dépendantes (CDLPAD) établie par la commission « Droits et
Libertés » de la fondation de gérontologie ou plus
récemment, la « Charte des droits et libertés des personnes
vivant en établissements médicosociaux (CDLPVEM)»
Le défi pour la République Démocratique
du Congo reste de pouvoir interdire certaines pratiques nuisibles aux personnes
sourdes et muettes par voie législative. Prendre des mesures
législatives en vertu des dispositions de l'article 49 de la
constitution, en son alinéa relatif à la mise en harmonie avec
les principes fondamentaux de cette constitution tel que celui de
l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard
de la personne handicapée et de la personne du troisième
âge. Amener une meilleure connaissance par les personnes sourdes et
muettes de leurs droits. Formaliser l'intervention des autorités
coutumières et religieuses et amener celles-ci à protéger
les droits des personnes sourdes et muettes.
Pour Accroitre l'accompagnement juridique et judiciaire au
profit des personnes sourdes et muettes, il faut rendre la justice plus
accessible à ces personnes sourdes et muettes, en supprimant les
obstacles physiques comme l'éloignement du service public, des
barrières financières et les lourdeurs. Le législateur
doit non seulement prévoir la possibilité d'un tel recours mais
doit tout faire pour surmonter les obstacles qui pourraient empêcher la
victime « d'aller en justice ».
|