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Calcul de la productivité d'un engin de transport dans la mine souterraine: Cas de la benne Sandvik TH551i de Kamoto


par Jean-Luc BANZA KATONGOTONGO
Université de Likasi  - Graduat en sciences appliquées  2022
  

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INTRODUCTION

Dans toute exploitation minière, la productivité d'un engin de transport est un élément clé pour la production de la mine, et donc le transport est l'opération qu'il faut optimiser à tout prix, dans le but de maximiser aussi la production de la mine. Mais il se fait que face à des différents facteurs de perturbation, la productivité des engins de transport devient très faible par rapport à l'idéal planifié.

Le transport dans une mine est un procédé technologique au déplacement des charges (stériles et minerais), il établit la liaison entre le fond de la mine et le point de déchargement des produits (stock ou usine de traitement). Il présente des dépenses très considérables du prix de revient total de l'exploitation.

Malgré tous les efforts employés dans le secteur minier, des problèmes d'ordre technique et organisationnel subsistent encore. Parmi les problèmes d'organisation des travaux miniers rencontrés à la mine de Kamoto, en ce qui concerne le transport des produits, on retient les problèmes de fluidité du circuit de transport, qui n'a qu'une seule voie de roulage où toutes les activités de la mine y sont observées, le manque de communication entre les contrôleurs techniques (dispatch) et les opérateurs des camions bennes. Tous ceux-ci ne permettent pas de réaliser l'objectif planifié au service de la planification.

Ainsi, lors de notre passage à la mine souterraine de Kamoto, nous avons remarqué que les engins de transport offraient une productivité faible par rapport à ce que les engins devraient faire réellement suite à certains facteurs de perturbation, c'est la raison principale qui nous a poussés à mener notre travail sur « LE CALCUL DE LA PRODUCTIVITE D'UN ENGIN DE TRANSPORT DANS LA MINE SOUTERRAINE. (Cas de la benne SANDVIK TH551i de Kamoto) »

Pour y arriver, nous devons répondre aux préoccupations de savoir quels sont les facteurs influençant la productivité d'un engin de transport ? Et quelle est la productivité d'un engin de transport dans une mine souterraine afin de réaliser le cubage planifier ?

Pour déterminer la productivité de nos engins, nous avons adoptés une méthodologie de travail suivante :

? Les techniques d'interviews ;

? Les techniques documentaires ;

? Les visites sur terrains qui ont consistées aux récoltes des données.

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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Hormis l'introduction et la conclusion notre travail comprend trois chapitres à savoir :

? Chapitre I : généralités sur la mine souterraine de Kamoto ;

? Chapitre II : notions sur le transport dans une mine souterraine ;

? Chapitre III : calcul de la productivité d'un engin de transport dans la mine souterraine (cas de la benne SANDVIK TH551i de Kamoto).

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA MINE SOUTERRAINE DE

KAMOTO

1.1. ORIGINE DU NOM KAMOTO

Kamoto doit son nom à un village lointain dans l'histoire, qui jonchait sur le site où a été creusée la mine qui l'a immortalisé.

Les gens, qui passaient vers les champs apercevaient au loin et de loin un petit feu luisant. Ils se le disaient en se montrant du petit doigt : « Regardez là-bas un petit feu » qui, traduit littéralement en swahili veut dire « TAZAMA KULE KA MOTO ». Il en était ainsi tous les jours. Voilà comment, à l'avènement des travaux de creusement, on appela ce site, à juste titre, « KA MOTO » nom composé qui gardait sa signification séculaire qui traduisait en swahili «PETIT FEU».

Le temps a eu raison de ce nom jusqu'à lui faire perdre d'une part sa signification initiale et d'autre part son orthographe pour en faire un nom simple.

Nous ne pouvons que nous en réjouir vu la renommée que s'est taillée la mine de KAMOTO sur le plan international (KTO number one).

D'aucuns, pour les convenances, souhaitaient même l'appeler KIMOTO (=grand feu) au lieu de KAMOTO.

1.2. HISTORIQUE DE LA MINE SOUTERRAINE DE KAMOTO

La mine de Kamoto est située à 9 Km à l'ouest du centre de la ville de Kolwezi. Elle reprend un gisement dont l'exploitation a commencé en mine à ciel ouvert (carrière de Kamoto principal). La découverture de ce gisement avait débutée en 1942.

L'extraction du minerai n'est intervenue qu'en 1948. Le carreau de la mine est à 1445m d'altitude qui est considéré comme le niveau 0 (en profondeur). Les premiers travaux préparatoires et fonçage des puits ont commencé en 1959 (puits). Quant à l'extraction du minerai, elle n'a débuté que cinq ans après c'est-à-dire en 1964 et en 1972 la chaine d'extraction fut mise en service.

En 1974, dix ans après le début de l'extraction des premières tonnes des minerais, la production de la mine souterraine de KAMOTO se situé au-dessus de 2 500 000 tonnes de minerais. Cette année-là de forte production précédé malheureusement l'effondrement de la

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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mine qui survient en 1990. En 1993 les troubles sociopolitiques conduisent à une réduction de la moitié des effectifs, on passe alors de 2166 à 1063 agents. En 2003 nouvelle réduction des effectifs suite à l'opération départ volontaire ; de 1972 à 421 agents.

Fin Juillet 2006, démarrage des activités d'assainissement par KOL (KAMOTO OPERATING LIMITED) et en Avril 2007, démarrage réduit de la production KOL.

En 2009, la fusion de KOL et DCP, deux entreprises partenaires de la Gécamines, qui donne naissance à l'actuel entreprise KCC ; qui est jusqu'à ce jour exploitant de la mine souterraine de KAMOTO.

Alors l'histoire de la mine souterraine de Kamoto se résume en quelques dates importantes, à savoir :

> 1942 : Début découverture ;

> 1948 : Début de L'exploitation à ciel ouvert ;

> 1959 : Début des travaux de fonçage des puits ;

> 1964 : Début de l'extraction minière en souterrain (153.000 TS/an) ;

> 1972 : Mis en service de la chaine d'extraction ;

> Du 13 au 15 Novembre 1986 : Venue de boues de la carrière vers niveau 385

connexion 6 lors du chargement transport, victime : UMBALO BIZIMUNGU,

MIJINGA (emmurés mais sortis indemne après 3 jours) ;

> 1989 : Production maximale de la mine (3.290.000 TS/an) ;

> 1990 : Effondrement de la mine ;

> En 2006 Kamoto Operating Limited (KOL) et DRC Copper Project (DCP)

arrivèrent à Kolwezi pour opérer dans la mine souterraine de Kamoto.

I.3. CADRE GEOGRAPHIE

I.3.1. Localisation du site

Cette mine souterraine est exploitée jusqu'à présent par la société Kamoto Copper Company (KCC SA.). Elle est située à l'Ouest de la ville de Kolwezi dans la Province du Lualaba, à 9km du centre-ville, sur le plateau de Manika.

La mine est aux coordonnées géographiques suivantes :

> 10° 45' de latitude Sud ;

> 25° 25' 30» de longitude Est ;

> 1445 m d'altitude au-dessus de la mer.

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

~ 5 ~

Figure I. 1: Localisation de la mine de kamoto

Figure I. 2 ; Carreaux miniers de la mine de kamoto

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" 6 "

?.3.2.Climat & végétation

La région de Kolwezi connait un climat tropical humide à deux saisons, la saison des pluies qui s'étale sur sept mois avec des variations notables, elle va d'Octobre à Avril et alterne avec une saison sèche allant du mois de Mai à Septembre. La température moyenne annuelle est de 21°C, avec une valeur maximale de 31°C en Septembre, Octobre et une valeur minimale de 5°C en Juin et Juillet.

I.4. ETUDE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE DU GISEMENT DE KAMOTO

I.4.1. Aperçu géologique

Le gisement de Kamoto est d'origine sédimentaire faisant parti du système litho-statique du katanguien. Il est une écaille de la série des mines du lambeau de Kolwezi ; la tectonique et les phénomènes de charriage ont conduit à l'extension de Roan moyen. De ces phénomènes résultent plusieurs lambeaux constitués de plusieurs écailles. Ce gisement est constitué de deux couches minéralisées qui sont :

? Ore body supérieur (OBS) et ? Ore body inférieur (OBI).

I.4.2. Subdivision du gisement

Le gisement de Kamoto comporte deux écailles à savoir :

? KAMOTO PRINCIPAL : 113.700.000T (réserve géologique originelle) ;

? KAMOTO ETANG : 23.000.000T (réserve géologique originelle).

Les deux écaille comptent chacune deux couche minéralisées de 12m dont 15m de puissance (OBI et OBS).Elles sont séparées par un banc des stériles de 15m à 25m formé des roches siliceuse cellulaires de très bonne tenues.

~ 7 ~

Tableau I. 1 : Eléments géotechniques pour le gisement de kamoto [KAMOTO ET SON
GISEMENT ; 2009]

COUCHES

formation

Puissance (m)

caractéristiques

Teneur en%

Résistance en kg/cm2

densité

RDQ %

cuivre

cobalt

compression

traction

OBI

Brèche RAT grise

0.5

-couleur grise

vert

-écrasé, rubanage, grossier

2.06

0.24

-

-

-

31 à

47

RAT grise

1.5 à 2

-microgrès,

massives -
couleur gris vert

4.43

0.63

-

-

-

D strate

4 à 5

-gris noir -stratifiés grossièrement

-présence de
niveau chartreux et des nodules

3.82

0.45

2073

106

2.83

RSF

5

-mieux litée -structure feuilletée, ondulée

-couleur gris
clair

4.30

0.11

1307

127

2.66

RSC
minéralisés

1

-massive sans

litage

-présence de
taches noires

6.58

0.14

-

-

-

OBS

SD 1 Argilo- dolo

5 à 6

-présence de petits

-nodules aplatis - couleur lits grise bleuté

7.36

0.51

1360

114

2.87

30

à

56

SD 1 a

dolo

1 à 2

-teinte grise clair

-stratifier en
grand banc

2.36

0.57

-

-

-

SD1

Bomzâtre

3 à 4

-couleur gris

clair

-stratifiée en
petits bancs

2.36

0.73

1828

102

-

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

" 8 "

I.4.3. Hydrologie et hydrogéologie

Le gisement de Kamoto est doté d'un système d'aquifères d'origine karstique. Autrement dit, les nappes qui entourent ce gisement ne sont pas des nappes phréatiques. Ce sont plutôt des nappes dont les eaux circulent dans des chenaux et des cassures vers les ore bodies sous-jacents.

Au toit du gisement, la stratigraphie présente trois entités de formations dolomitiques altérées qui forment des nappes semi-captives d'origine karstique.

Il s'agit de :

> SDS ;

> CMN1a : étant un grès, c'est la roche mère de la formation des aquifères ; > CMN1b+2 : ils présentent des horizons carbonés et dolomitiques.

C'est dans les horizons carbonés qu'on peut trouver de l'eau.

Le gisement de la mine de Kamoto est entouré de cinq nappes disposées de la manière suivante :

> Kamoto Etang : à l'Ouest ; > KOV : à l'Est ;

> Kamoto sud : au Sud ;

> Kabulungu : au Sud-Ouest ; > Kamoto toit : au Nord.

Figure I. 3 : Les cinq nappes de Kamoto

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

~ 9 ~

Ces nappes sont indépendantes et isolées par des formations imperméables appelées écrans aquifères. Ces écrans, quand ils sont parcourus par un réseau des cassures, perdent leur caractère imperméable. Dès lors, on observe une circulation d'eau vers les ouvrages. Il faudra envisager des venues d'eau saisonnières dues à des infiltrations souterraines des eaux de pluies.

Les études hydrogéologiques réalisées par Kamoto-Géo (1984) ont montré que parmi ces cinq nappes, celle de K.O.V est la plus grande pourvoyeuse en eau à l'exhaure de la mine, son débit représente à peu près 45% de l'ensemble des venues d'eau de la mine estimées à plus ou moins 2.000.000 m3/an. Les venues d'eau proviennent essentiellement au toit du gisement. Elles ont doublé depuis 1990, ce qui porte à croire que l'écran dolomitique a été percé par les effondrements de la plateure.

La situation est telle que la campagne de rabattement du niveau hydrostatique dans les zones supérieures était concentrée dans le flanc synclinal (flanc sud) et il s'est créé par conséquent un cône de dépression de sortie vers le Nord. Le niveau hydrostatique n'accuse pratiquement pas de changement.

Dès lors, les afflux d'eau deviennent d'autant plus importants que les chantiers avancent vers le Nord. Il en est de même quand on progresse vers l'ouest où les terrains deviennent de plus en plus altérés et les venues d'eau en provenance de Kamoto Etang s'avèrent très remarquable.

D'autres part, les formations étant très altérées à l'Est, la nappe de KOV contient beaucoup d'eau, cependant, KOV perd de plus en plus sa vigueur quand on descend en profondeur.

I.4.4. Genèse et tectonique

Les terrains de la mine de Kamoto ont leur origine dans des bassins de sédimentation sous forme des boues déposées en couches plus ou moins horizontales. Ces couches sont grossièrement parallèles entre elles et varient dans le sens vertical suivant les conditions de dépôt et suivant la profondeur du bassin.

En profondeur, ces terrains sont généralement dolomitiques, il existe cependant des zones altérées le long des cassures et des failles. En faciès dolomitique, les minerais se présentent sous forme des sulfures de cuivre et de cobalt, en faciès altéré ces mêmes minerais se transforment en Oxyde de cuivre et de cobalt. D'une manière générale, la tectonique Katanguienne s'est déroulée en trois phases à savoir [CAILTEUX, KAMPUNZU ; 2005] :

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> La phase de surrection qui a la forme des plis diapiriques à noyaux de Roan est déversée vers le Nord. Elle est appelée phase Lukunienne (656 Millions d'années) ;

> La phase hydrothermale qui est le paroxysme à la formation des gisements Zn-Pb-Cu de substitution. Elle est appelée phase Kipushienne (600 Millions d'années) ;

> La phase de coulissements SW-NE dont résultent les allures sigmoïdes des anciens plis et failles et la configuration actuelle de l'arc cuprifère du Katanga. Elle est appelée phase Kamwalienne (600 Millions d'années).

Le gisement de Kamoto Principal se présente comme un synclinal dépourvu du flanc Nord d'une manière spécifique. Il est limité de toutes parts par des failles et il a la forme d'une vaste cuvette synclinale qui s'étend en direction sur une longueur de 1500m environ d'Est à Ouest et sur une longueur de 1300m du Nord au Sud.

La tectonique du site de Kamoto a eu pour conséquence une dislocation en écailles plus ou moins indépendantes, jointives au centre (Kamoto Nord) et à l'Ouest (Kamoto Etang). Au Sud, le gisement gauchit avec l'apparition de grandes fractures verticales s'amplifiant avec la profondeur. En son coeur, il évolue vers le Nord en une plateure dont une partie s'est effondrée.

I.4.5. Stratigraphie

Les gisements de la mine souterraine de Kamoto sont constitués d'une manière générale de deux couches minéralisées ou ore bodies : l'ore body inférieur (OBI) et l'ore body supérieur (OBS). Pour le gisement de Kamoto Principal, ses couches ont chacune une épaisseur moyenne de 14m et sont séparées par un massif stérile (Roches Siliceuses Cellulaires) de 15m d'épaisseur en moyenne.

En allant du mur vers le toit du gisement, donc du Sud vers le Nord, nous rencontrons

> R.A.T lilas : Roches Argilo Talqueuses lilas (RAT 3c) ;

> Brèche de RAT Grises ;

> RAT grise ;

> D'STRAT : Dolomie Stratifiée ;

> RSF Dolomitiques : Roches Siliceuses Feuilletées (siliceuses) ;

> R.S.F. Siliceuses, Roches Siliceuses Cellulaires (siliceuses) ;

> R.S.C. minéralisées siliceuses cellulaires (minéralisées) ;

> Shales Intercalaires ;

> RSC Stériles : Roches Siliceuses Cellulaires (stériles) ;

> SD ou Argilo dolomitique : Shales Dolomitiques 1b (argilo-dolomitique) ;

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

~ 11 ~

> SD la Dolomitique : shales dolomitiques 1a (dolomitiques) ;

> Banc Dolomitique ;

> BOMZATRES ;

> S.D 1b, Bomz : black Ore mineralized zone ;

> S.D. 2a Graphiteux : shales dolomitiques 2a (Graphiteuse) ;

> S.D. 2a Dolomitiques : Shales dolomitiques 2a (Dolomitiques) ;

> S.D. 2b Collenias : shales dolomitiques 2b (colle nias) ;

> S.D.2b Schisteux.

Figure I. 4 : Stratigraphie de la mine de kamoto

.. Les roches de l'ore body inférieur sont :

> Brèche de RAT grise ;

> RAT Grises ;

> D. Strat ;

> RSF Dolomitiques ;

> RSF Siliceuses ;

> RSC Minéralisées.

.. Les roches de l'ore body supérieur sont :

> S.D 1a Argilo-Dolomitiques ; > S.D 1a Dolomitiques ;

> Bomzâtres.

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' 12 '

Les deux couches minéralisées sont séparées par un banc des stériles de 15m a 25m formé des roches siliceuse cellulaires de très bonne tenues.

Figure I. 5 : Coupe schématique du gisement de kamoto principal

I.4.6. Minéralisation

La minéralisation cupro-cobaltifère de la mine de Kamoto est strictement localisée dans les deux ores bodies sous forme sulfurée. Le cuivre et le cobalt sont finement disséminés dans la roche principalement sous forme de chalcosine et carollite. Il est à remarquer que l'ore body inférieur est moins riche en cuivre et en cobalt que l'ore body supérieur.

Les formations minéralisées sont composées de minéraux de cuivre et de cobalt dont les teneurs varient respectivement de 3 à 5% Cu et 0,35 à +/-1% Co.

Les principaux minéraux sulfurés rencontrés dans les ore bodies de la mine de Kamoto sont :

> La chalcosine : sulfure de cuivre (Cu2S) où Cuivre = 79,85% ; Soufre = 20,15% ;

> Couleur : gris bleu textile ;

> La bornite : Double sulfure de cuivre et de fer (Cu5FeS4) ;

Cu = 63,31% ; Fe = 11,13% ; S = 25,56% ;

> Couleur : crissée bleue ou rouge ;

> La carrolite : double sulfure de cobalt (CuCo2S4) ;

Cu = 20,52% ; Co = 38,06% ; S = 41,42%

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> Couleur : Blanc d'argent ;

> La chalcopyrite : double sulfure de cuivre et de fer (CuFeS2) ;

Cu =34,60% ; ????=30,40% ; S = 35%.

> Couleur : Jaune de laiton.

La chalcopyrite apparaît sporadiquement dans les ors bodies ; elle est surtout localisée dans le Bomz et les shales graphiteux du toit.

I.5. METHODE D'EXPLOITATION

La mine souterraine de Kamoto a utilisé jusqu'à présent quatre méthodes principales et leurs variantes :

> Sub-level caving (SLC) : sous-niveaux foudroyés ;

> Cut and Fill (CAF) : Tranches montantes remblayées ; > Room and Pillar (RAP) : chambres et piliers ;

> Bloc Caving (BLC) : Blocs foudroyés.

Actuellement, seulement deux de ces méthodes sont utilisées :

+ Cut and Fill (CAF) : utilisée dans tous les semi-dressants ; + Room and Pillar (RAP) : pratiquée en plateure.

I.6. INFRASTRUCTURE

I.6.1. Infrastructures de surface On retrouve la surface :

> Le garage engins mobiles ;

> L'atelier de reconditionnement ;

> L'aire de lavage engins mobiles ;

> Le dispatch véhicules ;

> Le bureau administratif du siège Kamoto ;

> Le centre de formation professionnelle ;

> L'hôpital du personnel ;

> La lampisterie ;

> Le Butler magasin 61 Kamoto.

~ 14 ~

I.6.2. Infrastructures fond

Comme infrastructure de fond nous pouvons citer:

? Les puits(le puits 1 sert à l'extraction des minerais et à l'entrée d'air frais, le puits 2 au transport du personnel et des matériels et aussi à l'entrée d'air frais, le puits 3 sert au passage des conduites d'embouage et l'entrée d'air frais, le puits 4 et le puits 5 servent à l'évacuation de l'air vicié) ;

? Les galeries ;

? La chaine d'extraction ;

? Le complexe d'exhaure ;

? Les inclinés.

I.7. CONCLUSION PARTIELLE

Le présent chapitre avait porté sur les généralités de la mine souterraine de Kamoto. Nous disons qu'elle est située à environ 9km à l'ouest du centre de la ville de Kolwezi.

La minéralisation cupro-cobaltifère de cette mine est strictement localisée dans les deux ores-body (corps minéralisé). Du point de vue métallogénie Elle donne de minéraux métallifères qui sont les sulfures.

Le gisement de Kamoto est d'origine sédimentaire faisant parti du système litho-statique du katanguien. Il est une écaille de la série des mines du lambeau de Kolwezi ; la tectonique et les phénomènes de charriage ont conduit à l'extension de Roan moyen.

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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CHAPITRE 11 : NOTIONS SUR LE TRANSPORT DANS UNE MINE
SOUTERRAINE

11.1. INTRODUCTION

L'exploitation minière a pris une grande expansion durant ce siècle, faisant usage des grands moyens de production comme des : pelles, chargeuses, bennes et tant d'autres. Toutes ces machines doivent être bien gérées de façon à faire une exploitation rentable à un coût optimal, alors, cadrant avec notre travail, notre étude se portera sur la benne SANDVIK TH551i dans le but de faire une étude sur sa productivité de façon à minimiser les paramètres influençant sur la diminution de son rendement.

11.2. TRANSPORT

Le transport est l'un des processus principaux le plus important dans l'exploitation des carrières ou des mines. Le coût du transport peut atteindre 30% à 40% du prix de revient total d'exploitation.

L'objectif du transport est le déplacement des charges depuis les fronts de travail vers les lieux de déchargement (stock, usine de traitement, station de concassage) pour les substances utiles, et les terrils pour les roches encaissantes (stériles).

Selon que nous nous retrouvons dans les mines à ciel ouvert ou dans les mines souterraines, le transport des déblais prend le nom de transport ou levage, quand la trajectoire des engins de transport est verticale, nous parlons de levage, quand elle est inclinée ou horizontale, nous parlons de transport.

Le levage est quasi inexistant en mine à ciel ouvert, tandis que le levage est présent dans les cycles des opérations en carrière et en mine souterraine [KISEYA, 2019].

~ 16 ~

Transport

Transport

Levage

Sans piste

Keope
(Friction)

Tambour

Piste

Locomotive

Bi cylindro conique

Monté sur la terre

Corde

Monté sur tour

Automobiles

Cylindrique

Convoyeurs

Conique

Tuyaux

Direct Sans fin

Main & Tail

Aérien

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Figure II. 1 : Classification générale des systèmes de transport

Transport

Continu ou Semi-continu

Par lots

Suspension de fluide

Convoyeur

Sans piste

Levage

Corde

Piste

Transporteuse Benneuse

Locomotive

Chargeuses

Camions

Bennes

Corde

Figure II. 2 : Systèmes de transport continu et par lots

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11.2.1. Le choix de moyen de transport

Le choix de moyen de transport dépend des facteurs principaux suivants :

> La production de la mine ;

> La distance de transport ;

> Du type d'engin de chargement ;

> Des caractéristiques de la masse minière à transportée.

Actuellement le transport par camion benne est le plus rependu vu la simplicité de construction des engins, la manoeuvrabilité, la possibilité de surmonter la pente élevée allant jusqu'à 10% la simplicité d'organisation de travail caractérisent fort bien le mode et transport par camion benne. Le volume de benne de camion sur le volume du godet de l'excavation est un rapport qui dépend de la distance de transport, à partir de ces conditions on aboutit à un choix rationnel de camion assurant la production planifiée de la mine. Pour les mines des grandes productivités il convient de choisir de camions de grande capacité de charge.

Le transport par camion-benne reste le moyen de transport les plus utilisées dans l'exploitation dans la mine souterraine et à ciel ouvert contemporaine. Ils doivent être très robustes et souples pour pouvoir gravir la pente de l'incliné.

11.2.2. Engin de transport

Par définition, un engin de transport est une machine de la catégorie mobile et semi mobile, utilisée dans une exploitation minière. Aussi nous avons :

> Une machine semi mobile : est celle qui est fixe sur son cycle élémentaire de production.

> Une machine mobile : est celle qui n'est pas fixe sur son cycle élémentaire de production.

Dans le cas de notre travail, nous nous intéresserons aux engins mobile ou de la benne en occurrence, qui fait l'objet de notre travail.

11.2.3. Benne

La benne est une machine minière destinée au transport des minerais et des stériles. Disposant d'un bac que l'on remplit traditionnellement par des pelles ou des chargeuses, elle déplace sa charge en empruntant des pistes en terre et se vide par basculement de son bac vers l'arrière.

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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11.2.4. Description de la benne

Nous pouvons classer les bennes en fonction des plusieurs paramètres qui sont :

> En fonction de leur utilisation, nous avons : > Des bennes pour mines souterraines ; > Des bennes pour mines à ciel ouvert.

> En fonction de leur mode de transmission, nous avons :

> Benne à transmission mécanique ; > Benne à transmission électrique.

> En fonction de la structure de leur châssis, nous avons : > Bennes à châssis articulé ;

> Bennes à châssis rigide.

A) Les bennes à châssis rigide

Ces bennes sont durement utilisées en mine, elles portent 4 ou 6 roues avec un essieu avant moteur. Leur capacité utile est très variable, elle va de 25 à 150 tonnes...

Les pentes couramment admises pour les montées en charge sont de 8% avec un maximum de 10 à 12% sur de très courtes distances. Ces performances dépendent étroitement de la qualité des pistes de roulages, des pentes, courbes, la largeur, état d'entretien et de l'aménagement des points de déversement. Ils sont particulièrement recommandés :

> En mines et carrières ;

> En transport des matériaux rocheux ou abrasif ;

> Ouvertures de chantiers lorsque les pistes ne sont pas faites ;

> Roulage sur des pistes avec de fortes résistances au roulement supérieur à 5% ;

> Grande distances de transport supérieure à 500m, ces bennes des tombereaux rigides Sont très polyvalents et s'adapte bien à tous types de matériaux. Ces bennes, qui peuvent être renforcées facilement, sont particulièrement bien adaptées au transport de matériaux.

B) Les bennes à châssis articulée

Par l'intermédiaire des vérins de direction, qui sont à double effet, qui relient les deux segments du châssis. Une bonne machine (benne) doit avoir les caractéristiques ci-dessous :

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La manoeuvrabilité qui se traduit par :

> Par un bon rayon de braquage ;

> Amortir les oscillations pendant le roulage ;

> Absorber les charges inertielles de freinage, de bousculement.

11.2.5. Critère de sélection des camions-bennes

La sélection de la taille des engins de transport dépend des facteurs clés suivant :

> Tonnage des réserves ;

> Taux de production ;

> Distances de transport ;

> Extension latérale de la mine.

11.3. LES ENGINS DE TRANSPORT DE LA MINE SOUTERRAINE DE KAMOTO Pour les opérations de transport, la mine souterraine de Kamoto utilise les bennes SANDVIK modèle TH551i.

Les bennes SANDVIK TH551i sont des engins de transport pour les mines souterraines. Est un camion souterrain intelligent à haute productivité de 51 tonnes, appartenant à la famille SANDVIK.

Le camion SANDVIK TH551i offre une productivité accrue et un processus de déplacement du minerai efficace. Un faible poids, une capacité de charge utile de 51 tonnes et des vitesses de rampe élevées sont conçus pour augmenter la productivité.

Conçus avec la sécurité de l'opérateur et de la maintenance à l'esprit, le camion est équipé d'une cabine de pointe offrant une ergonomie de l'opérateur supérieure et de multiples solutions numériques pour une maintenance et un dépannage faciles.

Dans la mine souterraine de Kamoto le transport a pour but de libérer les fronts minés et de transporter les minerais abattus vers le lieu de déchargement (GRIZZLY) et aussi assurer le transport des stériles vers les chambres a remblayées mécaniquement.

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BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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Figure II. 3 : Benne SANDVIK TH551i

Figure II. 4 : Benne SANDVIK avec ces dimensions

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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Figure II. 5 : Benne SANDVIK avec ces dimensions à la courbure d'une galerie

Tableau II. 1 : Caractéristiques techniques du camion-bennes SANDVIK TH551i

Données technique

Valeurs

Unités

Marque, sandvik

-

-

Type TH551i

-

-

Dimension (L-l-H)

11,5-3,2-3,2

m

Gamme de bennes

24 à 30

m3

Capacité

51

Tonnes métrique

Benne (standard)

28

m3

Poids (opérationnel)

4687

Kg

Puissance moteur

515

Kw

Vitesse en charge

33,4

Km/h

Vitesse max

35,8

Km/h

~ 22 ~

Figure II. 6 : Benne SANDVIK TH551i en charge 11.4. ETUDE DU TEMPS DE CYCLE D'UN ENGIN DE TRANSPORT

11.4.1. Cycle des engins de transport

Le temps de cycle d'un engin de transport correspond normalement à celui enregistré entre l'heure du départ de la benne à la chargeuse après le chargement et l'heure de retour de la benne à vide y compris le temps de chargement.

Attente aux chargement

 

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vide charge

 

Deversement

 

Figure II. 7 : Cycle d'une unité de transport dans les mines

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

~ 23 ~

Le temps de cycle est le temps que l'engin met pour reprendre la même opération. Il est donné par l'expression suivante :

Tci = Tv + Tf (II.1)

Avec :

> Tom: temps de cycle ;

> Tv : temps variable ;

> Tf : temps fixe.

Or Tv = Ta + Tr. (II.2)

Et Tf = Tmc + Tc + Tmd + Td + Tac (II.3)

Alors l'expression de temps de cycle devient :

Tor =Ta+Tr+ Tmc+Tc +Tmd+Td +Tac (II.4)

Avec :

> Ta : Temps d'aller (benne chargée) ;

> Tr : Temps retour (benne vide) ;

> Trac : Temps de manoeuvre à la chargeuse ;

> Tc : Temps de chargement ;

> Tmd : Temps manoeuvre au déchargement ;

> Td : Temps de déchargement ;

> Tac : Temps d'attente à la chargeuse.

Le temps d'attente, les retards et l'efficacité de l'opérateur ont tous une incidence sur la durée des cycles. En réduisant au minimum le temps de cycle, la productivité peut augmenter de manière considérable.

11.4.2. Le coefficient de remplissage

Le coefficient de remplissage peut varier selon la différence granulométrique des matériaux à transporter, d'où l'abattage joue un rôle important sur un bon remplissage du bac de la benne et par conséquent sur la productivité de la benne.

BANZA KATONGOTONGO Jean-Luc [TFC/UNILI]

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11.5. CLASSIFICATION DES HEURES

Tout part d'une période de référence représentant soit un poste, soit une journée, soit une semaine, soit un mois, soit une année, ... Elle peut être décomposée en différentes classes d'heures suivantes [KAMULETE, 2012] :

11.5.1. Heures théoriques ou possibles (HP)

Elles représentent le total d'heures possibles dans une période donnée :

> Un poste= 8 heures ; > Un jour= 24 heures ;

> Un mois =30 jours= 720 heures (ou 8760/12=730 heures) ;

> Une année = 365 jours = 8 760 heures...

Les heures possibles s'expriment comme suite :

HP=???????? + ???????????? (II.5)

Avec :

> ???????? : Les heures d'activité ;

> ???????????? : Les heures d'inactivité.

A) Heures d'activité (????????)

Elles représentent l'ensemble des heures pendant lesquelles les services d'exploitation et de maintenance sont en activité quelle que soit la période de référence considérée.

Ces heures sont divisées en deux classes d'heures :

> Heures de mise à disposition (HMD) ; > Heures de maintenance (HM).

???????? = HMD+HM (II.6)

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