WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Capital humain et croissance économique en RDC de 1970-2021


par Abdallah Botendi
Université de Kinshasa - Licence en économie mathématique  2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons exposé la méthodologie économétrique que nous avons adoptée pour cette étude, inspirée de la définition d'un modèle économique donnée par E. Malinvaud (1980). Notre choix s'est portés sur le modèle ARDL, que nous avons présenté et spécifié en détail, après avoir traité et analysé les données.

Notre objectif est de saisir l'impact du capital humain sur la croissance économique en RD Congo, en utilisant comme variables d'intérêt le Produit Intérieur Brut par habitant et l'indice de capital humain. Nous avons également pris en compte des variables de contrôle, comme la formation brute de capital fixe et l'aide publique au développement, qui sont essentielles et importantes pour améliorer les résultats. Ainsi, nous avons exposé les fondements théoriques et empiriques de notre démarche, ainsi que les outils statistiques et économétriques nécessaires à son application. Dans le chapitre suivant, nous présenterons les résultats de l'estimation de l'effet du capital humain sur la croissance économique en RDC. Nous verrons alors si nos hypothèses sont confirmées ou infirmées par les données, et quelles sont les implications de nos résultats pour la politique économique et sociale du pays. Nous nous interrogerons également sur les limites de notre étude et les perspectives d'amélioration possibles.

CHAPITRE 4 : L'ESTIMATION DE L'EFFET DU CAPITAL HUMAIN SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC DE 1970 A 2021.

Ce chapitre a pour objectif d'estimer l'effet du capital humainsur la croissance économique en RD Congo (traitement des données et présentation de différents résultats empiriques). Il se divise en deux sections. La première porte sur l'analyse exploratoire des variables des séries. La deuxième expose les estimations du modèle économétriquementionnés et discute les résultats.

Section 1 : Analyse exploratoire des séries

Statistiques descriptives des variables de l'étude

A ce stade nous calculons quelques statistiques descriptives, et présentons la matrice de corrélation des variables de l'étude.

1.1. Caractéristiques descriptives des variables de l'étude

Les caractéristiques de tendance centrale et de dispersion des variables sont présentées dans le tableau 2 ci-dessous :

Tableau 2 : Statistiques descriptives

 

PIBHAB

ICH

FBCF

APD

 Moyenne

 712.5954

 1.426154

 19.87865

 1.51E+09

 Médiane

 509.7750

 1.485000

 22.07500

 9.63E+08

 Maximum

 1372.460

 1.680000

 55.40000

 7.08E+09

 Minimum

 334.0200

 1.120000

 5.870000

 1.82E+08

 Ecart-type

 344.4878

 0.199678

 9.708309

 1.34E+09

 Skewness

 0.538094

-0.271784

 0.642135

 1.914479

 Kurtosis

 1.767267

 1.458577

 4.800363

 7.824320

 Jarque-Bera

 5.801929

 5.788141

 10.59641

 82.19246

 Probabilités

 0.054970

 0.055350

 0.005001

 0.000000

 Observations

 52

 52

 52

 52

Source : Résultats obtenus à l'aide du logiciel Eviews10.

Le PIB par habitant (PIBHAB) a connu une croissance moyenne de 712.5954 points durant la période étudiée, mais avec une forte dispersion autour de cette moyenne et une asymétrie positive (une distribution asymétrique à droite). L'indice de capital humain a atteint en moyenne 1.426154 points, avec une faible dispersion et une asymétrie négative (une distribution asymétrique à gauche). Nos deux variables de contrôle, quant à elles, ont évolué positivement durant la période, avec des moyennes respectives de 19.87865% et 1.51E+09%, mais avec des faibles dispersions et des asymétries positives (des distributions asymétriques à droite).

Par ailleurs, selon le test de Jarque-Bera, le PIB par habitant et l'indice de capital humain suivent une loi normale au seuil de 5%, tandis que nos deux variables de contrôle ne sont pas normalement distribuées à ce seuil, car la probabilité Jarque-Bera est inférieure à 5%. L'analyse de la corrélation linéaire entre ces variables sera présentée dans le point suivant.

1.2. Corrélation entre les variables

Tableau 3 : Matrice de corrélation simple entre variables

 

LPIBHAB

LICH

LFBCF

LAPD

LPIBHAB

1.000000

 
 
 

LICH

-0.934453

(0.0000)

1.000000

 
 

LFBCF

0.527171

(0.0001)

-0.242739

(0.0829)

1.000000

 

LAPD

-0.215896

(0.1242)

0.396111

(0.0037)

0.559518

(0.0000)

1.000000

Source : auteur (nos calculs sur Eviews 10)

L'analyse du tableau ci-dessus montre que le PIB par habitant (PIBHAB) est fortement et négativement corrélé à l'indice de capital humain (-93,4 %), mais qu'il existe une corrélation négative plus faible avec l'aide publique au développement (-21,5 %). L'indice de capital humain présente une faible corrélation négative avec la formation brute de capital fixe (-24,2 %), mais une corrélation positive plus faible avec l'aide publique au développement (39,6 %). Par ailleurs, la formation brute de capital fixe est positivement corrélée à l'aide publique au développement (55,9 %).

Analyse de la stationnarité des variables

Il est important d'identifier la nature du non stationnarité d'une série avant de la rendre stationnaire, car une procédure de stationnarisation inadéquate peut engendrer des perturbations artificielles. D'où la nécessité d'effectuer des tests de racine unitaire permettant de détecter l'existence d'une non stationnarité mais aussi la nature de celle-ci (processus TS ou DS).

Il existe un grand nombre de tests de racine unitaire. Les travaux pionniers en la matière sont ceux de Dickey et Fuller. Les tests de Dickey-Fuller (DF) sont des tests paramétriques reposant sur l'estimation d'un processus autorégressif. Ces tests sont les plus utilisés en raison de leur grande simplicité. Les tests de Dickey et Fuller simples ont été élargis pour prendre en compte le problème d'autocorrélation des erreurs. On les appelle « tests de Dickey et Fuller Augmentés (ADF : AugmentedDickey-Fuller) », mais ils souffrent également d'un certain nombre de critiques. Celles-ci ont conduit à l'élaboration d'autres tests de racine unitaire dont notamment ceux de Phillips et Perron (PP), Zivot et Andrews (AZ), Kwiatkowski, Phillips, Schmidt et Shin (KPSS). De tous ces tests, les deux premiers sont faciles d'application et couramment utilisés. En fait, le PP est adapté en présence d'hétéroscédasticité, et le test AZ est utilisé pour une série qui accuse une rupture de structure ou changement de régime identifié de façon endogène. Dans cette étude, nous avons fait recours au test AZ. L'hypothèse nulle (Ho) de ce test est la non-stationnarité, elle est rejetée si P-value < 0.05. Les résultats sont donnés comme suit (les statistiques calculées sont de t de student) :

Tableau 4 : Etude la stationnarité

Variables

Niveau

Différence 1ère

Constat

AZ

AZ

Lpibhab

-5.747507

(0.01)

_________________

I(0)

Lich

-5.070624

(0.01)

_________________

I(0)

Lfbcf

-1.385097

(0.99)

-8.926593

(0.01)

I(1)

Lapd

-3.684649

(0.2901)

-7.562723

(0.01)

I(1)

Source : auteur (nos estimations sur Eviews 10)

L'on note que la formation brute de capital fixe et l'aide publique au développement sont intégrées d'ordre 1 (stationnaire après la première différence), alors que le produit intérieur brut par habitant et l'indice de capital humain restent stationnaires à niveau (sans différenciation). Les séries sont ainsi intégrées à des ordres différents, ce qui rend inefficace le test de cointégration de Engel et Granger (cas bivarié) et celui de Johansen (cas multivarié), et rend opportun le test de cointégration aux bornes (Pesaran et al, 2001).

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme