WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Enjeux environnementaux de l'exploitation des logements sociaux dans l arrondissement de ouedo,commune d abomey _calavi


par Emilienne TOGBE
Université d'Abomey-Calavi - Licence 2024
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, il s'agira de présenter le cadre théorique et l'approcheméthodologique. Les bases théoriques de cette recherche seront examinées puis suivra la méthodologie ayant servi de soubassement à ce travail.

1.1- Cadre théorique

Dans cette partie, il est question de faire le point des connaissances au sujet des enjeux environnementaux de l'exploitation des logements sociaux à Ouèdo. Ensuite la clarification de quelques concepts sera suivie de la problématique.

1.1.1- Point des connaissances

Plusieurs travaux de recherche ont porté sur les enjeux environnementaux de l'exploitation des habitats. Il est à noter d'abord que l'importance de ces enjeux se justifie par le nombre important de logements construits de nos jours du fait de la croissance de la population dans les pays du sud autant que les pays riches.

En effet, on note cette croissance démographique dans la plupart de nos villes et milieu périurbain. Selon S.Mamadou (2021 ; p.6) ; la population de la ville de Porto-Novo s'accroit régulièrement depuis la période coloniale. L'effectif de la population au premier recensement de la population duBénin en 1979 est 133.168 habitants puis passe à 264.320 habitants au recensement de la population en 2013. Cette croissance démographique engendre des problèmes de saturation de la ville. Il se trouve aussi que la demande de logement ne croit pas au même rythme que le nombre de construction des habitations. Dans le même sens, M.E. Ayohouan(2022 ; p.6) informe que l'arrondissementd'Akassato connait une évolution démographique galopante et une augmentation de la demande de logement. Elle précise que l'effectif de la population d'Akassatoest passé de 7728 habitants en 1979 à 61262 habitants en 2013.

Plusieurs impacts environnementaux ont été recensés dans beaucoup de milieux et dans le temps.La construction de logements dans la ville de Natitingou a participé à l'amélioration du cadre de vie des acquéreurs de logement d'une part, la perte et la perturbation de l'habitat de la faune et du couvert végétal , la modification du paysage habituel et de la structure du sol (A.P. Tcheke,2021 ; p.9) .L'auteur a proposé l'organisation de la procédure de dédommagement des présumés propriétaires terriens avant le démarrage des travaux, la restauration des carrières et des sites d' emprunt après l'exploitation, l'accessibilité des logements sociaux à la population de Natitingou , information éducation et communication envers le personnel de chantier et les populations riveraines sur les risques de IST/SIDA , la construction des voiries , la protection et la préservation des espèces menacées et les écosystèmes sensibles .

Les premiers logements sociaux de OUEDO sont en partie déjà habités et le deuxième lot de logements de l'Etat est en voie d'être habité. Selon la société SIMAU, pour bénéficier de ces logements il faut :

· Être de nationalité béninoise

· Appartenir à la cible définie,

· Justifier d'un revenu mensuel inférieur ou égales à 300000 francs CFA avec possibilité de prise en compte des revenus du ménage.

B. Comlan(2022 ; p.7) a ressorti la baisse de la population agricole au détriment de l'occupation spatiale. Il ressort de son travail que les mouvements naturels, les mouvements migratoires, la régression des activités agricoles, la mise en place des processus de lotissement dans l'arrondissement sont des facteurs ayant contribué à la croissance rapide de la population mettant ainsi l'arrondissement sous l'effet de la périurbanisation. En 2002, Ouèdo comptait 10067 habitants mais en 2013, sa population est passée à 27522 habitants ; par contre durant la même période sa population agricole était passée de 7067 en 2002 à 4716 en 2013 ; soit une diminution de 33,35% de la population agricole de 2002.

A.B. Malomon (2021 ; p.9) a exploré l'effet de la construction des logements sur l'espace agricole exploité et le rendement agricole. Son travail dans la commune d'Abomey-Calavi, a conduit à plusieurs remarques : Les résultats d'enquête ont montré que l'urbanisation entraîne dans la commune d'Abomey -Calavi et surtout dans sa périphérie, la perte de terres cultivables au profit de l'habitat.

Il explique que l'espace urbanisé entre 1990 et 2020 a connu une augmentation de superficie assez importante dans la commune d'Abomey-Calavi.Favorisée par plusieurs facteurs dont les conditions d'accueil et l'influence de la ville de Cotonou, cette dynamique urbaine se déploie au détriment de l'espace agricole situé notamment à la périphérie de la ville d'Abomey-Calavi. Destiné en grande partie à l'agriculture, cet espace périphérique est marqué depuis plus de deux décennies par des dynamiques démographiques et spatiales particulièrement intenses. Entre 1990 et 2020, la superficie des mosaïques de cultures et jachères a connu une diminution en passant de 26470,2 ha à 18049,2 ha alors que celle des agglomérations a été multipliée par 46 durant la même période passant de 245,864 ha à 11326,4 ha. Ainsi, les terres jadis agricoles constituent aujourd'hui un objet de convoitise de la part des revendeurs qui proposent des prix captieux pour leur cession. Les modes d'accès au foncier ont alors changé et les grands propriétaires terriens ne sont plus nécessairement des autochtones. A l'exception de Kpanroun, la location est le mode d'accès à la terre agricole le plus dominant avec 89,47 % à Akassato, 86,36 %à Hêvié, 85,71 % à Togba, 80 % à Ouedo, 75 % à Glo-Djigbé, 57,5 % à Zinvé et 31,11 % à Kpanroun. La moyenne des parcelles objet de transaction est d'environ 2849 par an de 1995 à 2020 (A.B. Malomon, 2021 ; p.174).

En 30 ans, les espaces agricoles ont connu une diminution d'environ 68,18 % de leur

Superficie (8421 ha) soit 280,7 ha par an 92% des acquéreurs dans les sept arrondissements parcourus n'ont aucun ou peu d'antécédent fonctionnel dans l'agriculture(A.B. Malomon, 2021 ; p.286).

Outre la réduction des espaces agricoles, cette mauvaise gouvernance du foncier agricole a pour corollaire, la chute des superficies emblavées, la baisse des rendements agricoles, l'existence des conflits domaniaux, etc. Les principaux facteurs explicatifs de cette mutation sont la faible mise en oeuvre des outils de planification de l'espace, le laxisme des autorités dans l'application des textes, l'occupation anarchique des terres agricoles, la fraude foncière.

Les enjeux environnementaux de l'exploitation deslogements constituent des défis et posent véritablement des problèmes pertinents au regard des difficultés de développement dans la commune d'Abomey-Calavi. Le cas spécifique des logements sociaux de l'arrondissement de Ouèdo concerne cette étude.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme