Dynamiques socioculturelles dans la construction de l'intégration régionale en Afrique Centrale CEMACpar Yvan Nathanaël NOUBISSI Université Yaoundé 2 Soa - Master 2 en science politique 2019 |
CONCLUSION CHAPITRE IIAu terme de ce chapitre force est de constater que les Etats de la sous-région se servent de leur potentiel et de leurs atouts économique et parfois démographique en vue de faire assoir leur influence. Ce qui le plus souvent conduit à une lutte de leadership au niveau communautaire et par ricochet empiète la dynamique d'intégration. Ainsi en ajout aux comportements réfractaires qu'adoptent certains Etats vis-à-vis de l'intégration, on note une persistance et même une prééminence des pratiques illicites qui accélèrent le processus de dévalorisation de l'intégration par les dynamiques socioculturelles. Cette dévalorisation s'explique à travers les logiques de commerces et de pratiques informelles qui mettent de ce fait en mal la dynamique d'intégration en Afrique centrale. CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIEAu terme de cette première partie qui avait pour axe majeur de mettre en évidence les configurations dévalorisantes des dynamiques socioculturelles sur le plan politico-ethnique et juridico-politiques mais également sur plan politico-stratégiques et économico-politique. Nous avions tour à tour mis un accent particulier dans le premier chapitre comment l'héritage des frontières a favorisé la séparation des familles mais également a été source de conflits fonciers entre les peuples frontaliers du Cameroun-Gabon et de la Guinée Equatoriale. Ensuit dans le second il a été question de présenter la querelle de leadership dans la sous-région et la pratique des trafics comme éléments dévalorisant pour l'intégration régionale via les dynamiques socioculturelles. Force est donc pour nous de dire que : bien que l'intégration régionale de l'Afrique centrale soit concurrencée et parfois même déstabilisés par les ambitions égoïstes et capitaliste caractérisé à des degrés par un protectionnisme et un sentiment de méfiance à l'endroit des autres Etats, on note tout moins une survivance des dynamiques socioculturelles manifestées dans les relations qu'entretiennent les populations frontalières tel l'exemple de kyé-ossi avec le brassage culturelle des peuples fang présent de part et d'autre des frontières du Gabon et de la Guinée équatoriale qui réussissent de ce fait à exhiber une autre forme d'intégration régionale. DEUXIEME PARTIE : LA PERSPECTIVE RELATIONNELLE ET MONTANTE DE LA REVALORISATION DES DYNAMIQUES SOCIOCULTURELLES DANS LA CONSTRUCTION DE L'INTEGRATION REGIONALE EN AFRIQUE CENTRALE : SES FORMATIONS.L'Afrique centrale en générale et l'espace CEMAC en particulier est reconnu pour son homogénéité culturelle179(*). En ce sens que la plus part de ces Etats partagent ou même ont des traits de similarités. En effet, que l'on à l'Est Cameroun avec les Gbaya et les Mpyemo peuples frontaliers avec la République centrafricaine180(*) on note des similitudes culturelles. Dans le même sens lorsque nous sommes dans le Nord et l'extrême Nord Cameroun avec les peuples peuls et kotoko, on note des ressemblances avec les populations tchadiennes sur le plan culturel. Le cas du sud Cameroun est assez intéressant dans la mesure où très spécifiquement le peuple fang est présent au Gabon, en Guinée équatoriale et dans une certaine mesure en RDC. En effet ce dénominateur commun qu'est la culture est mobilisé dans le cadre de l'intégration en vue de la consolidation et même de la solidification des relations entre les Etats de la sous-région. Cela dit par ce canal l'espace communautaire pourrait avoir un visage amélioré. Le cas de l'ethnie fang présente au Cameroun, Gabon et en Guinée équatoriale est un atout qui peut être usité dans la facilitation et l'explicitation des relations entre leur différente population. Ce ci parce que pouvant s'adosser sur des éléments comme la langue, les traditions et même des gouts assez diffus qu'ils ont en commun. Ainsi , la convocation du trans-nationalisme tel qu'énoncé par James Roseneau , Bertrand Badie et Marie Claude Smouts nous permettra de mettre en évidence la construction de l'intégration sous régionale à partir de la culture, en effet il n'est plus question que cela se fasse uniquement sur la base des concertations des politiques mais également par les populations entre elles par le canal culture qui les unis. Cela nous permettra également de mobiliser l'interdépendance complexe de Joseph Nye et Khéohane question de montrer comment cette similarité et ce partage culturel affecte les relations que les populations (dynamiques du bas) et les Etats (dynamiques du haut) entretiennent réciproquement. La présente partie va donc s'articuler autour de deux chapitres dot le premier est intitulé les formations politico-ethiques et juridico-politique de revalorisation des dynamiques socioculturelles dans l'intégration sous régionale de l'espace cemac (chapitre 03) qui va consister à présenter et même à exhiber les éléments culturel qui favoriseraient la valorisation culturelle dans le processus d'intégration sous régional de l'espace cemac. Le deuxième intitulé les formations politico-stratégiques et économico-politiques de revalorisation des dynamiques socioculturelles dans l'intégration sous régionale de l'espace cemac (chapitre 04) qui va consister pour sa part à présenter comment est-ce que la culture du moins cette homogénéité culturelle est usité sur le plan stratégique et économico-politique dans l'optique de redorer le blason de l'intégration sous régionale entre ces Etats. * 179 Jean Marie essomba, « le passé composé de l'intégration régionale en Afrique centrale » in danielAbwa, les dynamiques d'intégration régionale en Afrique centrale, presse université, yaoundé, novembre 2001, Tom I, p.15 * 180 Samson Ango, op.cit, p.77 |
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