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Perception des parents face à  l'oxygénothérapie chez les enfants malades


par Fabrice MAKELELE
Institut supérieur des techniques médicales de Béni - Graduat 2022
  

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I.3 INDICATIONS CLINIQUES DE L'OXYGENOTHERAPIE

TABLEAU CLINIQUE DE PNEUMONIE SEVERE AVEC

PRIORITE POUR ADMINISTRATION D'OXYGENE

Cyanose centrale

Très élevée

Baisse de la conscience, absence de réaction ou réaction aux stimuli douloureux uniquement

Très élevée

Geignement à chaque respiration

Très élevée

Battement des ailes du nez

Très élevée

Pâleur palmaire ou conjonctivale prononcée (anémie sévère) avec tirage sous - costal marqué ou respiration rapide

Très élevée : il est également hautement prioritaire de corriger l'anomalie sous - jacente (à savoir, par transfusion sanguine et/ou agents antipaludiques)

Coma soudain ou convulsions d'une durée 15 min

Très élevée jusqu'à ce que l'effort respiratoire revienne à la normale ; par ailleurs, protéger les voies aériennes et assurer une ventilation adéquate.

Incapacité à boire ou à s'alimenter

Elevée

Tirage sous - costal marqué

Priorité

Fréquence respiratoire 70/min

Priorité

Coup de tête inspiratoire

Priorité

Quand les enfants sont surveilles à l'oxymètre de pouls, tout entant ayant une SpO2 :90 % doit recevoir de t'oxygène. Les enfants présentant une anémie très sévère, une insuffisance cardiaque sévère, un choc septique ou une maladie neurologique a gué tireront certainement plus de bénéfices que les autres de l'oxygène quand la SpO2 est de 90 - 94%, car ces enfants ont plus de mal à supporter des taux d'oxygène moyennement bas que les enfants ayant seulement une maladie pulmonaire. Les enfants présentant des signes d'urgence (obstruction des voies aériennes ou absence de respiration, détresse respiratoire sévère, cyanose centrale, signes de choc, coma ou convulsions) doivent recevoir une oxygénothérapie pendant la phase de réanimation si leur SpO2 est < 9 %.

La SpO2 normale étant plus basse à haute altitude, il peut être judicieux de donner de l'oxygène seulement à une SpO2< 87% aux enfants vivant a des altitudes >2500 m si les réserves d'oxygène sont limitées.

I.4 SEUILS RECOMMANDES POUR L'ADMINISTRATION DE L'OXYGENE

RECOMMANDATION

QUALITE DES DONNEES PROBANTES

1

Les enfants atteints d'hypoxémie doivent recevoir une oxygénothérapie appropriée

Recommandation forte

(données probantes de faible qualité}

2

L'administration d'une oxygénothérapie doit être guidée par l'oxymétrie de pouls quand elle est disponible.

Recommandation forte

(données probantes de très faible qualité)

3

Les enfants souffrant d'une maladie respiratoire et vivant à 2500 m au-dessus du niveau de la mer doivent recevoir une oxygénothérapie si leur saturation en oxygène est s90 % mesurée par oxymétrie de pouls.

Recommandation forte

(données probantes de très faible qualité)

4

Les enfants présentant des signes d'urgence (obstruction des voies aériennes ou absence de respiration, détresse respiratoire sévère, cyanose centrale, signes de choc, coma ou convulsions) doivent recevoir une oxygénothérapie pendant la phase de réanimation si leur Sp02 est <94 %.

Recommandation forte

(données probantes de très faible qualité)

5

Chez les enfants vivant à haute altitude (>2500m au-dessus du niveau de la mer), la saturation en oxygène normale est plus basse que chez ceux vivant au niveau de la mer. À haute altitude, un taux de saturation plus faible, tel qu'une Sp02 = 87 %, pourrait être utilisé comme seuil pour administrer de l'oxygène.

Recommandation

(données probantes de très faible qualité)

Une fois l'oxygénothérapie commencée, un enfant doit être observé après 15-30 min pour s'assurer que le traitement fonctionne. Chez les enfants sévèrement hypoxémiques, il se peut que le manque d'oxygène ne soit pas complètement corrigé et que les signes cliniques subsistent, ou que la Sp02 reste basse ; cela ne signifie pas que l'oxygénothérapie a échoué, et elle ne doit pas être abandonnée. D'autres enfants verront leur état se détériorer rapidement ou lentement malgré l'administration d'oxygène.

De nombreuses causes possibles peuvent expliquer cette absence de réponse :

1. L'apport d'oxygène est insuffisant.

Vérifier que :

- l'oxygène circule (placer l'extrémité du tube sous l'eau dans un bêcher et vérifier la formation de bulles, ou mettre l'extrémité près de votre main pour sentir le flux d'air) ;

- le tuyau d'arrivée oxygène n'a pas de fuites ;

- les lunettes nasales ou la sonde nasale sont mises en place correctement et ne sont pas bouchées ; et

- si l'oxygène vient d'un concentrateur, la concentration d'oxygène délivrée est adéquate (85%). En cas d'utilisation de concentrateurs, il est important d'avoir d'oxygène et le débit.

2. D'autres causes possibles sont décrites dans le Mémento de soins hospitaliers de l'OMS

Telles que :

Epanchement pleural : écouter le murmure vésiculaire avec un stéthoscope de deux côtés de la poitrine, faire une radiographie thoracique ;

Pneumothorax : écouter le murmure vésiculaire avec un stéthoscope de deux côtés de la poitrine, faire une radiographie thoracique ;

Obstruction des voies aérienne supérieures (par exemple due au croup ou à un corps étranger) : écouté pour déceler un stridor ;

Bronchospasme (par exemple asthme sévère) : ausculté avec un stéthoscope pour déterminer s'il y a des sifflements ;

Cardiopathie cyanotique ou insuffisance cardiaque congestive ;

Mauvaise ventilation : l'effort respiratoire de l'enfant est insuffisant, ou l'enfant a une respiratoire lente ou superficielle et est léthargique.

3. Si les lunettes nasales sont utilisées au débit maximal (4L/min pour les nourrissons et jusqu'à 8L/min) et que l'enfant est toujours hypoxémique :

M Commencer la Ventilation à Pression Positive Continue (VPPC) si le matériel est disponible ou envisager la ventilation mécanique si votre hôpital possède une unité de soins intensifs.

Si la VPPC n'est pas disponible :

M Si disponible, donner de l'oxygène provenant d'une seconde source par l'intermédiaire d'un masque à oxygène (idéalement avec un ballon d'anesthésie ou sac réservoir) pour augmenter la fraction en oxygène des gaz inspirés ;

M Si la seconde source d'oxygène au masque n'est pas disponible, introduire une sonde naso-pharyngien pour administrer une concentration fractionnée plus élevée d'oxygène inspiré. Mais ne jamais utiliser ensemble des lunettes nasales et une sonde naso-pharyngien.

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