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Technocompétences des enseignants: cas des enseignants du secondaire 2 de l'inspection de l'enseignement secondaire général grand Lomé-Ouest


par Abdoul-Bassitou SOULE
Université de Lomé - Master en Sciences de l'éducation 2022
  

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4.3. Discussion des résultats

La présente recherche a permis d'analyser le sentiment de compétence dans l'utilisation desTIC chez 140 enseignants. En général, les résultats indiquent que les enquêtés sereconnaissent un certain niveau de compétence dans les trois stades d'utilisation des TIC identifiés par Raby (2004) ; à savoir personnel, professionnel et pédagogique. Ce niveau de compétence est beaucoup élevé en ce qui concerne l'utilisation personnelle et professionnelle.Par contre, il est moyen pour ce qui est de l'utilisation pédagogique des TIC.

Concernant la techno-connaissance des enseignants, nos résultats s'inscrits dans la continuité de ceux obtenus par Kouawo (2017) dans son étude portant sur la techno-connaissance des futurs-enseignants formés à l'Institut National des Sciences de l'Éducation (INSE) de l'Université de Lomé.En effet, les résultats auxquels Kouawo a abouti

permettent d'affirmer que les étudiants en Sciences de l'Éducation de l'Université de Lomé ont un niveau de techno-connaissance élevé. En effet, les connaissances qu'ils ont sur le matériel informatique, sur les logiciels et sur Internet et les réseaux sociaux sont d'assez bonne qualité. Ils ont aussi des connaissances sur les usages des nouveaux médias dans la pédagogie et sur les obstacles à l'intégration pédagogique des TIC au Togo (p. 659).

Dans la même logique, nos résultats montrent que les enseignants en poste ont un bon niveau de connaissance en TIC surtout en ce qui concerne leurs utilisations pour s'informer, gérer les données, communiquer et collaborer.

De manière générale, la majorité des participants à l'étude se sente en mesure d'utiliser les logiciels tels que Word, le courrier électronique et les navigateurs web à des fins personnelle, professionnelle que pédagogique. Ces résultats corroborent ceux de l'étude menée par Farsi (2019) et qui montrent que les logiciels tels le courrier électronique et les navigateurs sont les outils les plus fortement maîtrisés par les enseignants de français au secondaire. Le courrier est considéré comme étant maîtrisé de façon « Bonne » à « Excellente » par 80 % des enseignants et lesnavigateurs par 93 % d'entre eux.

Les résultats de notre recherchemontrent également que le niveau de technocompétence des enseignants ne dépasse pas le niveau moyen pour ce qui est de l'utilisation des logiciels de traitement de texte, du mail et de l'internet. Ils sont très nombreux à avoir qualifié leur niveau de technocompétence de novice pour les logiciels de présentation et de calcul (tableur). Ces résultats rejoignentceuxissus des travaux de Stockless etal.(2018) et de Mastafi (2015).Stockless et ses collaborateurs, à travers une étude menée auprès des enseignants du préscolaire, primaire et secondaire au Québec montrent qu'aucun outil technologique ne dépassele seuil de « Bon » concernant le niveau de maîtrise.Toutefois, les enseignantsse déclarentbeaucoup plus moyens et novicesdans notre étude que dans l'étude de Stockless etal. En effet, dans leur étude, les enseignants se perçoivent comme étant « Bons » dans l'utilisation du logiciel de traitement de texte, de la messagerie instantanée, et du courrier électronique. Ils se considèrent également comme étant « Bons » pour utiliser le logiciel de présentation PowerPoint.

Pour ce qui est des travaux deMastafi (2015), les résultats montrentqu'une faible proportion (17,3 %) parmi les enseignants interrogés estime maitriser suffisamment les TIC en général, contre 45,5 % qui jugent leur maîtrise insuffisante. Moins du quart (22,1 %) des enseignants affirment avoir les compétences nécessaires à la manipulation des logiciels éducatifs. En outre, les deux tiers des enseignants participants jugent posséder les compétences de niveau basique, leur permettant de se servir, d'une façon personnelle, d'un ordinateur.

Comme dans l'étude de Baron et Bruillard (1996) où les futurs enseignants ont formulé le voeu d'être formés pour faire de l'informatique, un outil personnel de travail, les enseignants interrogés dans le cadre de notre étude ont aussi manifesté le désir de se faire former à l'utilisation des TIC. Cette formation doit surtout porter sur l'utilisation d'outils spécifiques à l'enseignement de leur discipline en vue de faciliter le processus d'enseignement-apprentissage. Ces résultats corroborent ceux d'Akouété-Hounsinou (2012), dans le contexte béninois. En effet, les besoins de formation en TIC exprimés par les enseignants du secondaire dans le cadre de son étude, se rapportent enmajorité à l'apprentissage et à l'utilisation des TIC à des fins pédagogiques, à la fois sur desaspects de contenus, mais également pour leur apport dans l'amélioration des apprentissageset dans la qualité de l'enseignement. Ces résultats ont même conduit Akouété-Hounsinoua regroupé ces besoins en trois groupes à savoir : « apprendre à utiliser les multimédias ; savoir utiliser les TIC pour la gestion pédagogique de la classe ; savoir utiliser les TIC pour la recherche d'informations et de documents afin d'améliorer les contenus de formation des apprenants » (p. 126).Les enseignants, vecteurs principaux du changement qu'induisent les TIC à l'école, ontbesoin d'être formés en vue d'une utilisation efficiente des TICE.

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