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Technocompétences des enseignants: cas des enseignants du secondaire 2 de l'inspection de l'enseignement secondaire général grand Lomé-Ouest


par Abdoul-Bassitou SOULE
Université de Lomé - Master en Sciences de l'éducation 2022
  

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PREMIER CHAPITRE : PROBLÉMATIQUE

Dans ce chapitre, il sera question pour nous d'analyser la situation afin aboutir à l'énoncé du problème, d'énoncer clairement les objectifs, et enfin de dégager les pertinencesscientifique et sociale de la recherche.

1.1. Analyse de la situation

1.1.1. Le numérique transforme le travail enseignant

Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont le pouvoir de compléter, d'enrichir et de transformer positivement l'éducation. Elles représentent un catalyseur d'innovation et offrent des possibilités d'apprentissage ouvertes à tous, tout au long de la vie, surtout dans des situations où les besoins d'éducation sont les plus pressants. Dans les sociétés contemporaines interconnectées et en mutation rapide, les technologies présentent un grand potentiel pour améliorer l'enseignement et l'apprentissage et élargir l'accès à une éducation de qualité. Selon l'Union internationale des télécommunications, environ 95 % de la population mondiale vit dans des régions desservies par au moins un réseau cellulaire mobile 2G basique. Cela signifie que presque toute personne ayant un appareil connecté peut bénéficier de programmes pédagogiques basés sur des solutions technologiques (UNESCO, 2021).

Le numérique impose une nouvelle relation au savoir. Aujourd'hui, chacun a accès grâce aunumérique à une information surabondante et ouverte. L'enseignant, plus particulièrement dans le second degré, n'est donc plus le seul vecteur de cette information (Écoles Supérieures du Professorat et de l'ÉducationFrance, 2014).Pour Pelgrum et Law (2004, cités par Akouété-Hounsinou etal., 2018), l'introduction des ordinateurs à l'école suscite de grands espoirs : rendre l'éducation plus efficace et plus motivante. Le développement rapide des TIC nous oblige donc à former aussi bien les enseignants/formateurs que les apprenants aux nouvelles compétences. Pour ce faire, Pelgrum et Law (2004) remarquent que les responsables politiques montrent un regain d'intérêt pour les TIC depuis l'arrivée de l'Internet.

De nos jours, le recours à l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans les différents domaines d'activités est devenu presque systématique au regard de leur contribution reconnue pour l'amélioration de leur rendement et/ou productivité (Akouété-Hounsinou etal., 2018). Selon Gremion etal. (2017), dans 20 ans, la moitié des métiers actuels auront fort probablement disparu et 50 %des métiers que nos enfants pratiqueront n'existent pas encore. La place grandissante des TIC dans la société actuelle nous oblige à réviser les programmes de formation de presque toutes les professions afin de prendre en compte les nouvelles exigences de formation, les nouveaux outils, les nouvelles stratégies de travail ainsi que les nouveaux rôles que nous serons appelés à tenir dans la société du savoir émergente (Perayaetal., 2002). La profession enseignante ne saurait rester en marge des innovations technologiques, car l'initiation aux TIC devient incontournable pour chaque métier. Elle a besoin de s'adapter pour répondre aux évolutions de la société dite de savoir.

L'introduction du numérique à l'école transforme le rapport au savoir. Le savoir devient plus autonome, l'information est immédiatement disponible. L'interconnexion entre apprenants est accrue. L'internet grâce à l'essor du web 2.0 est un puissant vivier de ressources, supports pour pouvoir enseigner. Sur les forums Internet, les réseaux sociaux ou leswiki, les connaissances circulent rapidement aujourd'hui, sans l'intermédiaire des enseignants. Mais si ceux-ci doivent admettre de ne plus être plus seuls dépositaires du savoir, leur rôle de passeurs n'en est que transformé. Dans la foison d'informations véhiculées sur la toile, il faut savoir faire le tri. L'enseignant devient alors celui qui guide l'étudiant sur le chemin du savoir, l'aidant à adopter une lecture critique devant la masse de messages qu'il reçoit. En cela, certains considèrent que le digital est un domaine clé de l'évolution du métier d'enseignant, transformant tant sa posture et ses activités que ses compétences (Alves et Hélène, 2016). En définitive, le métier d'enseignement change, évolue du fait du numérique.

Pour pouvoir s'adapter au changement que requiert leur métier du fait de l'évolution sans cesse du numérique, les enseignants doivent disposer des compétences à intégrer efficacement les TIC dans leurs pratiques pédagogiques.D'après Attenoukon etal. (2018),

L'intégration dans les curricula de la formation initiale des enseignants, des modules de formation susceptibles de contribuer à doter les enseignants des compétences techno-pédagogiques devient inévitable dans une société où les TIC se retrouvent en amont et en aval de la vie socioéconomique et culturelle (p. 80).

Ils poursuivent en posant la question suivante :

Par rapport à l'émergence de plus en plus marquante de l'économie numérique et son rôle catalyseur pour le marché de l'emploi, l'adoption des TIC par les enseignants ne devrait-elle pas être perçue comme une nécessité ?(Attenoukon etal., 2018, p. 80).

À cette interrogation, nous osons répondre par l'affirmatif. En effet, le recours ou non aux TIC à l'école ne devrait plus être une question à se poser. C'est un besoin nécessaire puisque les enseignants sont confrontés de nos jours à des élèves dits branchés (Karsenti, 2002) dans une société dite de savoir.« Les technologies numériques bouleversent la façon dont les apprenants s'informent, communiquent avec autrui, s'identifient, gèrent leurs tâches scolaires au quotidien et en particulier leur rapport au travail » (Kouawo et Agbotro, 2020, p. 110).

L'intégration des TIC pour l'amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages suppose alors selon Raby (2004),« une utilisation habituelle et régulière des TIC en classe par les élèves et les enseignants, dans un contexte d'apprentissage actif, réel et significatif, pour soutenir et améliorer l'apprentissage et l'enseignement » (p. 23).L'utilisation des TIC dans l'enseignement-apprentissage affecte dès lors les métiers d'élève et d'enseignant en transformant profondément leurs rapports respectifs au savoir(El Mhouti, Nasseh et Erradi, 2013). Par conséquent, comme l'affirme Béché (2017), l'intégration des TIC à l'école « modifie alors non seulement le rôle des apprenants et des enseignants qui deviennent co-acteurs de l'apprentissage, mais aussi la nature de la formation qui devient de plus en plus numérisée et réseautée » (p. 3).

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