I-2- Historique de la zone Agropole :
La zone Agropole s'étendant sur un périmètre
forestier (la forêt classée de Ballabougou), a
été
classée par l'arrêté n° 222
du 21 janvier 193919 dans une optique de
protection de la biodiversité mais aussi des écosystèmes
particuliers et fragiles. L'occupation forestière était
18 EES du projet agropole de l'entente intercommunale
de Sandiara, Malicounda et Nguéniène agropole de l'ouest
19 Cet arrêté a été
émis par le Gouverneur Général de l'AOF
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marquée par la présence de petits villages et
d'un daara qui sont implantés dans la forêt pour les besoins de
l'agriculture.
D'un relief relativement plat, on note au sein de cette espace
forestier la présence de quelques cours d'eau et des mares temporaires,
alimentés essentiellement par les eaux de pluies et dont la plupart
s'assèchent après l'hivernage. Constituée d'une savane
arbustive très dégradée, de sols nus ainsi que de zones de
cultures, la zone Agropole présentait un état de
dégradation avancé liée à une exploitation
arachidière très accentuée sans jachère et
fortement soumise à l'érosion éolienne mais aussi à
d'autres formes d'agressions qui sont surtout d'origine anthropique.
L'état de dégradation avancée ainsi que la présence
humaine ont été des facteurs limitant la grande présence
de la faune. Néanmoins, on y notait la présence de certains
mammifères tels que les primates, les rongeurs, les hyènes et les
petits carnivores.
La forêt classée de Ballabougou constituait pour
les populations des villages riverains et au-delà, un
élément central dans leur existence au vu des multiples services
socio-écologiques qu'elle leur fournit. Elle est principalement
constituée de zone de pâturage. Hormis la conduite des troupeaux,
les activités menées en forêt sont : le ramassage du bois
mort ; la collecte de paille ; la récole de plantes médicinales
(gomme, résines, écorces, racines, feuilles) ; la cueillette de
fruits divers. Ces activités menées par les populations
riveraines émanaient du droit d'usage tel que stipulé dans le
code forestier.
En 1995, pour favoriser la régénérescence
de la forêt notamment au niveau des sols nus, des contrats de cultures
ont été élaborés entre les services des eaux et
forêts et les populations limitrophes. Ces espaces faisaient office de
zones de cultures par ces populations qui, en contrepartie, devait participer
à la reforestation par la plantation d'arbres autour du
périmètre de culture. Cependant, avec le déclassement de
sa superficie totale par le décret n° 2020-468 du 13 Février
2020, la forêt de Ballabougou est dorénavant un espace
dédié à l'érection d'un Agropole entamé par
l'Entente intercommunale Malicounda-Nguéniène-Sandiara qui se
partageait cette ancienne forêt.
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