WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La libéralisation progressive du dirham marocain: quel impact sur l'économie marocaine?


par Rime Kamel
Université Moulay Ismail - Licence fondamentale en sciences économiques et de gestion 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2: La libéralisation de la monnaie : approche conceptuelle, historique et théorique

A. Concept

Etymologie : de libéraliser, venant du latin libéralisé, généreux, noble, digne d'une personne libre.la libéralisation est l'action de libéraliser, de rendre plus libéral, d'appliquer les principes du libéralisme économique.

La libéralisation de la monnaie est une action économique qui consiste à rendre les marchés financiers davantage maîtres de leurs faits et gestes. Il s'agit de désengager au maximum l'état et réduire son intervention.il peut également être considérée comme un processus dont le but est de réduire le degré de répression financière sur le système monétaire et financier des pays en développement et d'amener ces pays vers des équilibres économiques stables et durables. En permettre aux agents économiques privés ou publics de participer librement aux activités économiques. Cela stimuler la concurrence, à encourager l'innovation, la qualité des services et à abaisser les prix pour les consommateurs finaux.

B. Historique

Les profonds changements survenus dans l'économie internationale causés par l'abandon de la convertibilité-or du dollar en 1971 ont engendrés un environnement plus en plus complexe, sont généralement accompagnées d'importants risques. Représenté dans dévaluation dollar et non-convertibilité en or. Ce contexte, et après que les pays rattachaient leurs monnaies au dollar américain. Les pays doivent désormais choisir le système de change le mieux approprié à leurs besoins. Et l'instabilité croissante que connaît la finance internationale a fait de cette problématique une priorité pour la plupart des économies émergentes intégrées ou en voie d'intégration des marchés de capitaux internationaux. De même, l'intégration dans l'économie mondiale devient de plus en plus une nécessité pour atteindre le développement économique. De ce fait, plusieurs pays annoncent des programmes de libéralisation de leurs économies (économie de marché) en faveur de la promotion de l'investissement et de l'attractivité des fonds étrangers. Au fur et à mesure, les Etats s'efforcent d'aménager une multitude de mesures et réformes incitatives afin de promouvoir leurs entreprises qui veulent conquérir de nouveaux marchés.

C. Approche théorique de McKinnon et E. Shaw

Depuis son apparition, la théorie financière n'a cessé d'attiser la convoitise des chercheurs en étudiant les interactions existantes entre le développement économique et l'efficience des systèmes financiers et explique et aident à comprendre les phénomènes financiers.

Jusqu'au milieu de la décennie 80, le système financier est dominé par la finance indirecte en se basant sur le concept d'une économie dirigée c-à-dire les autorités publiques intervient, contrôle et imposent des politiques restrictives sur les institutions financières ce qui mène à une baisse de l'importance des crédits bancaires dans le financement global de l'économie. Cette situation de l'administration forcée du secteur financier a donnée naissance à la notion de répression financière (McKinnon & Shaw, 1973).

McKinnon et Shaw constatent que les marchés financiers des pays en développement présentent un système économique en déséquilibre avec une abondance d'opportunité d'investissement. Ils se placent en effet dans le cadre des économies des pays en voie de développement dans lesquels les politiques financières adoptées ne permettent pas d'exploiter ces opportunités. D'après ces auteurs, ces économies appelées superficielles (Shaw, 1973) dont le rôle des intermédiaires financiers est faible, se caractérisent par des taux d'intérêt bas et par une forte intervention des autorités dans l'allocation des crédits notamment par le biais des réserves obligatoires et de la politique d'encadrement des crédits (Shaw, 1973).

En effet, La répression financière critiquée vivement par les auteurs est à l'origine de plusieurs distorsions telles que la faiblesse des taux d'intérêts sur les dépôts et le mauvais choix des projets d'investissement plus rentables.

Pour McKinnon et Shaw, la libéralisation financière serait la meilleure solution pour ces économies pour accroître leurs niveaux d'investissement et promouvoir la croissance économique. Ils se basent sur les arguments suivants :

v Le plafonnement des taux d'intérêt à des niveaux bas réduit l'épargne, l'offre des fonds prêtables qui conduit à un rationnement de l'investissement et un ralentissement de la croissance économique.

v La répression financière entraîne une mauvaise allocation des crédits. Leur objectif consistait à mobiliser l'épargne domestique et améliorer son affectation par le biais des taux d'intérêt réels positifs. En conséquence, le secteur financier est appelé à jouer un rôle stratégique dans l'allocation des ressources et permettre son allocation efficace.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme