D. Critères de choix d'un
régime de change optimal
La problématique du choix d'un régime de change
optimal pour un pays a toujours été un sujet de débat
entre les experts en économie internationale. Depuis l'effondrement du
système de Bretton Woods au début des années 70 et
l'adoption du deuxième amendement aux statuts du FMI, les pays membres
sont libres d'adopter le régime de change de leur choix.
Ainsi, à l'appui des diverses crises qui se sont
succédées dans plusieurs pays, considérés
auparavant comme porteurs d'un brillant avenir, mais qui ont souvent
été incapables, dans un environnement de forte mobilité de
capitaux, d'adopter les politiques adéquates leur permettant d'amorcer
avec sérénité leur intégration économique et
financière, la question de la stabilité des taux de change et son
impact sur l'économie a reçu une attention considérable.
Le choix d'un régime de change revêt une grande
importance. Il met en cause la politique économique d'un pays, ses
marges de manoeuvre et son mode d'ajustement macro-économique. Il
implique également les partenaires du pays considéré, qui
sont sensibles aux conséquences d'un régime de change sur leur
compétitivité relative, ou qui peuvent être amenés
à soutenir une monnaie liée à la leur par un
système de parité fixe. Les régimes de change
déterminent ainsi les conditions de l'insertion internationale des
économies.
Les critères de sélection des régimes de
change, généralement compatibles avec les caractéristiques
économiques d'un pays particulier, sont principalement
dérivés de la théorie de la zone monétaire
optimale. La plupart des études empiriques tentent de vérifier la
validité de ces critères dans les décisions de choix.
D'autres variables rarement testées dans la littérature peuvent
également jouer un rôle dans la décision de choisir un
régime de change. Ainsi, le choix du meilleur régime de change
dépendra de :
ð La taille du pays,
ð Son niveau de développement économique,
ð Son ouverture aux flux commerciaux et financiers,
ð La structure de sa production et de ses exportations,
ð Le niveau de son développement financier,
ð Ses antécédents en matière
d'inflation,
ð Les tentations inflationnistes du gouvernement,
ð La nature et de la source des chocs qui l'affectent,
ð Son endettement extérieur,
ð La position de ses termes de l'échange et de la
balance courante,
ð Le niveau de ses réserves de change et de la
mobilité du compte capital,
ð La flexibilité de la politique budgétaire,
ð Les préférences des décideurs
politiques dans l'arbitrage entre différents objectifs de politique
économique.
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