D. Prolongements théoriques de la
libéralisation financière
Grace aux théories et efforts de McKinnon et Shaw,
plusieurs auteurs se sont inspirés :
· Kapur (1976) parmi les
premiers à compléter l'analyse de McKinnon en l'intégrant
dans un modèle dynamique, il estimer que la variable volume du
crédit bancaire pourrait stimuler les investissements des entreprises et
il extraire qu'il est préférable d'accroître le taux
nominal servi sur les dépôts plutôt que de réduire le
rythme de croissance de la masse monétaire. La première solution
permet d'atteindre simultanément deux objectifs : la réduction de
l'inflation (grâce à une diminution de la demande de monnaie) et
la stimulation directe de l'épargne.
· Galbis (1977) montre que
l'augmentation du taux d'intérêt permet de mobiliser
l'épargne. Il considère que le premier secteur autofinance ses
investissements, alors que pour le second, le financement se fait par
l'épargne et donc par les prêts bancaires, et il pense que
l'augmentation d'intérêts réels sur l'épargne des
ménages permet de stimuler les niveaux d'investissement des
entreprises.
· Pagano (1993)
détermine trois canaux de transmission entre le développement
financier et la croissance à long terme :
o Un accroissement de la proportion de l'épargne
transmise au financement de l'investissement.
o Un accroissement de la productivité marginale du
capital.
o Le développement financier relâche la
contrainte de liquidité à laquelle les ménages font face
et permet un lissage de la consommation, ce qui peut entraîner une baisse
du taux d'épargne.
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