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La libéralisation progressive du dirham marocain: quel impact sur l'économie marocaine?


par Rime Kamel
Université Moulay Ismail - Licence fondamentale en sciences économiques et de gestion 2022
  

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B. Evolution du PIB

Le PIB est un indicateur économique qui évalue la production d'un pays, et les variations du PIB d'une année sur l'autre peuvent déterminer le taux de croissance économique. Cependant, on observe une évolution basée sur le PIB en analysant le taux de croissance de notre pays.

La situation des finances publiques au Maroc s'est nettement améliorée avec un déficit budgétaire global qui est passé de 7,2 % du PIB en 2012 à 3,5 % en 2017. Malgré cette performance, plusieurs experts mettent le point sur la nécessité d'amélioration de la position budgétaire avant l'abandon du régime de change fixe vers un régime d'une plus grande flexibilité. des lignes de crédit commerciales et intergouvernementales doivent avoir été négociées pour garantir la liquidité en cas de crise de confiance de la part des investisseurs ; Dans cette perspective, l'estimation d'un niveau d'équilibre ou optimal des réserves de change a fait l'objet de plusieurs travaux de recherche qui appuient sur l'utilité de prise en considération de plusieurs finalités préalables d'obtention des réserves afin de pouvoir élaborer une véritable norme quantitative et pour éviter la répétition du même scénario des crises de change et les directives des instances internationales.

En 2019, la croissance de l'économie nationale continuera d'être tirée par la demande intérieure, et la demande extérieure connaîtra une croissance négative pour la deuxième année consécutive. L'évolution de la demande intérieure provient essentiellement de la consommation des ménages, qui restera le moteur de la croissance économique nationale en 2019. Portée par le contrôle des prix et la hausse des salaires, la consommation des ménages devrait augmenter de 3,5 % contre 3,3 % en 2018, maintenant sa contribution à la croissance du PIB de 2 points de pourcentage. La consommation publique augmenterait de 2,9 % après une hausse de 2,5 % en 2018, en raison d'une hausse attendue des dépenses de fonctionnement des non-salariés en 2019. Ainsi, sa contribution à la croissance sera de 0,6 point de pourcentage contre 0,5 point de pourcentage en 2018. Globalement, la consommation finale nationale augmentera de 3,3% en 2019 contre 3,1% en 2018, contribuant ainsi à hauteur de 2,6 points de pourcentage à l'évolution du PIB au lieu de 2,4 points de pourcentage en 2018. Par ailleurs, la croissance de l'investissement total devrait diminuer à un rythme de 1,7 % contre 5,9 % en 2018, limitant sa contribution à la croissance à 0,6 point de pourcentage contre 1,9 point de pourcentage en 2018. En fait, la formation brute de capital fixe devrait se modérer, tirée par l'augmentation des investissements des administrations publiques et de nouvelles installations industrielles. C'est une hausse de près de 2,2 %, au lieu de 1,2 % en 2018.Sa contribution devrait passer de 0,3 point de pourcentage en 2018 à près de 0,6 point de pourcentage en 2019. De son côté, la variation des stocks devrait nettement décélérer, notamment après une baisse de la production agricole et un déstockage de produits semi-finis. Sa contribution à la croissance économique sera négative, plutôt que la contribution positive de 1,6 point de pourcentage en 2018.

Figure 8 : Croissance annuelle du PIB (%) au Maroc

*Estimations

^Prévisions

Source : Banque Mondiale

Globalement, sur la base de ces évolutions, la demande intérieure ralentirait à 2,8% en 2019,au lieu de 3,9% un an plus tôt. Sa contribution à la croissance du PIB passera de 4,3 points de pourcentage en 2018 à 3,2 points de pourcentage en 2019. En termes de demande extérieure, les exportations de biens et services, qui ont bénéficié d'une demande plus forte du Maroc en 2019, devraient croître de 7,2 points de pourcentage au lieu de 5,8% en 2018. En termes d'importations de biens et services, le taux de croissance de son volume d'importation devrait être retardé à 6,5% contre 7,5% en 2018. Ainsi, la demande extérieure contribuerait à nouveau à zéro au PIB en 2019 avec -0,4 point, contre -1,3 point en 2018 et 0,3 point en 2017.

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