B. Evolution du PIB
Le PIB est un indicateur économique qui évalue
la production d'un pays, et les variations du PIB d'une année sur
l'autre peuvent déterminer le taux de croissance économique.
Cependant, on observe une évolution basée sur le PIB en analysant
le taux de croissance de notre pays.
La situation des finances publiques au Maroc s'est nettement
améliorée avec un déficit budgétaire global qui est
passé de 7,2 % du PIB en 2012 à 3,5 % en 2017. Malgré
cette performance, plusieurs experts mettent le point sur la
nécessité d'amélioration de la position budgétaire
avant l'abandon du régime de change fixe vers un régime d'une
plus grande flexibilité. des lignes de crédit commerciales et
intergouvernementales doivent avoir été négociées
pour garantir la liquidité en cas de crise de confiance de la part des
investisseurs ; Dans cette perspective, l'estimation d'un niveau
d'équilibre ou optimal des réserves de change a fait l'objet de
plusieurs travaux de recherche qui appuient sur l'utilité de prise en
considération de plusieurs finalités préalables
d'obtention des réserves afin de pouvoir élaborer une
véritable norme quantitative et pour éviter la
répétition du même scénario des crises de change et
les directives des instances internationales.
En 2019, la croissance de l'économie nationale
continuera d'être tirée par la demande intérieure, et la
demande extérieure connaîtra une croissance négative pour
la deuxième année consécutive. L'évolution de la
demande intérieure provient essentiellement de la consommation des
ménages, qui restera le moteur de la croissance économique
nationale en 2019. Portée par le contrôle des prix et la hausse
des salaires, la consommation des ménages devrait augmenter de 3,5 %
contre 3,3 % en 2018, maintenant sa contribution à la croissance du PIB
de 2 points de pourcentage. La consommation publique augmenterait de 2,9 %
après une hausse de 2,5 % en 2018, en raison d'une hausse attendue des
dépenses de fonctionnement des non-salariés en 2019. Ainsi, sa
contribution à la croissance sera de 0,6 point de pourcentage contre 0,5
point de pourcentage en 2018. Globalement, la consommation finale nationale
augmentera de 3,3% en 2019 contre 3,1% en 2018, contribuant ainsi à
hauteur de 2,6 points de pourcentage à l'évolution du PIB au lieu
de 2,4 points de pourcentage en 2018. Par ailleurs, la croissance de
l'investissement total devrait diminuer à un rythme de 1,7 % contre 5,9
% en 2018, limitant sa contribution à la croissance à 0,6 point
de pourcentage contre 1,9 point de pourcentage en 2018. En fait, la formation
brute de capital fixe devrait se modérer, tirée par
l'augmentation des investissements des administrations publiques et de
nouvelles installations industrielles. C'est une hausse de près de 2,2
%, au lieu de 1,2 % en 2018.Sa contribution devrait passer de 0,3 point de
pourcentage en 2018 à près de 0,6 point de pourcentage en 2019.
De son côté, la variation des stocks devrait nettement
décélérer, notamment après une baisse de la
production agricole et un déstockage de produits semi-finis. Sa
contribution à la croissance économique sera négative,
plutôt que la contribution positive de 1,6 point de pourcentage en
2018.
Figure 8 : Croissance
annuelle du PIB (%) au Maroc
*Estimations
^Prévisions
Source : Banque Mondiale
Globalement, sur la base de ces évolutions, la demande
intérieure ralentirait à 2,8% en 2019,au lieu de 3,9% un an plus
tôt. Sa contribution à la croissance du PIB passera de 4,3 points
de pourcentage en 2018 à 3,2 points de pourcentage en 2019. En termes de
demande extérieure, les exportations de biens et services, qui ont
bénéficié d'une demande plus forte du Maroc en 2019,
devraient croître de 7,2 points de pourcentage au lieu de 5,8% en 2018.
En termes d'importations de biens et services, le taux de croissance de son
volume d'importation devrait être retardé à 6,5% contre
7,5% en 2018. Ainsi, la demande extérieure contribuerait à
nouveau à zéro au PIB en 2019 avec -0,4 point, contre -1,3 point
en 2018 et 0,3 point en 2017.
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