b) Les arguments en faveur de la
flexibilité du taux de change
S'il existe un consensus sur l'impact des taux de change
fixes sur les performances de stabilité des monnaies des pays, leur
impact sur les performances de croissance ne l'est pas. Dans l'étude du
FMI mentionnée ci-dessus (FMI, 2016, p. 59), les résultats de la
régression de la croissance du produit par habitant en fonction des
régimes de change varient selon le type de classification (de jure ou de
facto), selon que l'effet direct soit par l'effet du régime de change
sur d'autres variables explicatives et finalement l'effet total selon le niveau
de développement et le continent ; cela montre qu'il est impossible de
donner une réponse définitive : si l'on se réfère
à l'effet total des système, dans les pays émergents et en
développement Pour les pays, l'effet des régimes de change fixes
est négatif par rapport aux régimes de change
intermédiaires ou flottants, mais ce résultat ne semble
être dû qu'à l'Afrique subsaharienne et est sans doute
dû à une tendance à la surestimation.Il n'y a que dans les
pays émergents que la nature des régimes de change ne semble pas
pertinente, alors que dans les pays en développement hors Afrique
subsaharienne,
Les régimes de change fixes et intermédiaires
sont plus avantageux que les régimes flottants. Les arguments contre un
régime de taux de change fixe sont généralement de deux
ordres : d'une part, le risque de surévaluation de la monnaie qui
compromet la croissance des secteurs qui produisent des biens faisant l'objet
d'échanges internationaux, qui sont généralement plus
productifs que les secteurs de biens non échangeables ;
déséquilibres de la balance des paiements et des finances
publiques générales, la difficulté d'ajuster rapidement le
taux de change pour éviter une récession trop
sévère.
|