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Bouaké: paysage urbain et aménagement d'une ville à  l'épreuve des mutations


par Konan Aristide Kouassi
Université Alassane Ouattara - Licence 2022
  

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2.2.2. Urbanisation en Afrique

L'urbanisation est un phénomène mondial qui caractérise l'époque actuelle. Ce concept marque le niveau de croissance des paysages urbains et renferme aussi l'accroissement démographique des villes (B. FOFANA, 2015, p.12).

Autrement dit le phénomène d'urbanisation se traduit par un peuplement des villes qui s'accompagne non seulement de l'augmentation du nombred'habitants par surface occupée, mais aussi de l'étalement des zones urbaines déjà trop grandes.Le fait urbain en Afrique focalise les attentions depuis les années de la souveraineté nationale.

Selon M. ARNAUD (1998, cité par B. FOFANA, 2015, p.12), en 1960 le taux d'urbanisation était de 13% pour l'ensemble du continent. Ce taux a atteint 34% en 1987 avec une population urbaine d'environ 195 millions sur un total de 575 millions d'habitants. Dans cette même veine A. DUBRESSON (2003, p.67), affirme que depuis 1995, le continent s'est engagé dans un processus d'urbanisation extrêmement rapide. Sa population totale a plus triplé de 1950 à 1995, mais le nombre des citadins a été multiplié par 11 ; passant de 22 à 249 millions. Le taux d'urbanisation insignifiant au début du siècle, encore inférieur à 15% au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1995, il atteignait 34,4% et, selon les projections des Nations Unies, plus d'1 Africain sur 2 vivra en ville en 2020-2025.

Vu cette affirmation, A. PHILIPPE (1997, p.3), montre que l'urbanisation en Afrique se distingue sous deux grandes séries d'indicateurs : d'une part, des indicateurs statiques comme le volume de la population urbaine et ses caractéristiques, et d'autre part des indicateurs dynamiques qui mesurent les changements observés, notamment la croissance. Abordant dans le même sens, A. DUBRESSON et S. JAGLIN (2010, p.16), disent que depuis les années 1980 ; à l'issue des trois décennies marquées par une croissance urbaine annuelle de 5 à 6%, l'une les plus rapides du monde, l'Afrique francophone est entrée dans unephase de décélération du rythme d'urbanisation, lequel demeure néanmoins élevé, environ 4% par an. Grâce à cette forte croissance démographique qui a permis de parler du phénomène d'urbanisation, a aujourd'hui permis à l'Afrique de ce mettre un peu au même niveau que d'autres continents du monde.C'est la raison pour laquelle le SECF (1998, p.3), affirme qu'aujourd'hui, que d'après les nations unies ; la population urbaine de l'Afrique au sud du Sahara, estimée à 110 millions de personnes, représente environ 37% de la population totale, ce qui situe cette région, dans le processus de l'urbanisation, plus près de l'Asie que de l'Amérique latine et des pays développés d'Europe ou d'Amérique du Nord (74%). Mais cette urbanisation masque de forte disparité. C'est pourquoipour A. DUBRESSON (2003, p.67-68-69),dit que cette inégalité d'urbanisation est encore plus affirmée à l'échèle intracontinentale; moins élevée au Nord qu'au Sud du Sahara, elle discrimine plusieurs pays d'Afrique dont les taux officiels dont les taux d'urbanisations sont très contrastés :

le Maghreb-Machrek (58,1%) et l'Afrique Australe (46,7%) apparaissent ainsi nettement plus urbanisés que les Afriques Orientales (21,7%), Centrale (33,2%) et Occidentale (36,6%). Rendues encore à un stade différent de la « transition urbaine ». selon le même auteur (p.70-71), à l'échelle des Etats, les contrastes sont encore plus rigoureux pour lui : en 1995le taux d'urbanisation retenu par les Nations Unies atteignait 56% en Algérie, 50,8% en Afrique du Sud(ou la population dont l'emploi est lié aires métropolitaines constitue sans doute 70% du total), maisau Burundiil était de 7,2% et de 6% au Rwanda, mais il atteignait 58,8% au Congo ; 53,8% en Mauritanie et 70% en Afrique du Sud. En Afrique Occidentale42,3% de Sénégalais vivaient en ville contre 17% des Nigériens et 27% des Maliens.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery