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La part de l'humain dans les problemes ecologiques selon Michel Serres


par Faustin MBUYU
Université de Lubumbashi - Licence 2023
  

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III.2.1. LA NOUVELLE POLITIQUE ISSUE DU CONTRAT

La nouvelle politique est celle issue du contrat, c'est-à-dire le comportement a adopté dans la manière de nous gérer et gouverner dans cette nouvelle politique. Il y a cependant urgence dans le monde et celle-ci nous, ne pouvons que la résoudre par un contrat de symbiose. Car les choses de la nature se rappellent à nous violemment pour que nous puissions faire référence à elles. Nous devons inventer une nouvelle politique, celle qui sera capable de comprendre maintenant la langue que ces choses ont. Si cela n'a pas raison en politique, notre contrat n'a pas alors de sens. C'est la raison pour laquelle Michel Serres dit : « tout cela resterait lettre morte si on inventait un nouvel homme politique298(*) ».

Dans les théories du Contrat social,Jean-JacquesRousseau soulignait que le souverain était un législateur, au pouvoir reçu par le consentement de tous les contractants. Celui-ci devait cependant établir l'ordre partant de la convention faite. Et c'est le législateur, c'est d'abord le peuple à qui le droit lui revient par la volonté générale. Bien entendu, Michel Serres dans Le contrat naturel préconise une politique permettant à gouverner cette nouvelle relation politique en créant un nouveau politique pour un tel partenariat. Une politique qui exclut le local comme centre de toute réflexion globale. Inventer un nouvel humainlocal pour des problèmes généraux, il y a ce qu'il appelle la « mort subite ». En effet, il faut inventer un nouvel humain global pour une société globale. Cet humain est/a une personnalité juridique dans la nouvelle politique symbiotique où : « occupant toute la terre, solidaire comme un bloc, par ses interrelations croisées, elle ne dispose d'un reste recul ni de recours299(*) ». En dehors de cette nouvelle société des symbiotes et nouvelle politique,le nouvel humain « sait, d'autre part, construire et utiliser des moyens techniques aux dimensions spatiales, temporelles, énergétique des phénomènes du monde [pour] ressembler à la terre300(*) ». L'urgence est de résoudre la faim, garantir l'eau et permettre qu'à ce que l'air soit respirable, arrêté les industries et produits qui accentuent et permettent la perturbation globale.301(*) Ainsi, le tiers instruit aura pour mission de répondre à cette urgence écologique dans la politique où il y a d'un côté les scientifiques et les littéraires. Son rôle est d'unir et garantir à cet équilibre.

De ce fait, nous sommes embarqués dans une nouvelle barque du contrat naturel où nous sommes tous unifiés comme un seul corps humain. Parvenu aux limites strictes des forces objectives. Telle est l'urgence de la nouvelle politique. Cette politique rajoute Michel Serres, « a désormais pour objets ces trois totalités connectées302(*) » : l'humain, le monde et la technologie. Par le contrat avec la nature, la politique change. Si avant, elle ne se réfère à la cité et aux humains de la cité (citoyen) sans connaitre rien du monde, dorénavant le gouvernement issu du nouveau contrat fait sortir les symbiotes des sciences humaines, fruit du contrat social, vers la totalité des sciences inventé par ce nouveau contrat : « les sciences de la vie et de la terre prennent, désormais, le relais [...] vive l'égalité démocratique303(*) ». Il redonne au cadre-nature son véritable sens originel, les conditions dans lesquelles est née. La nouvelle politique est symbiote et naturaliste, légifère les lois globales.

De ce qui précède, cette politique sort de l'ancienne politique où le roi gouverneur de la cité use son influence humaine sur les choses du monde. Sa nouvelle mission est d'user sa raison-responsable, son éducation naturaliste et son éthique responsable. Cette symbiose implique le politique dans la géopolitique au sens de la nature réelle, la physio-politique au sens où les institutions dépendront dorénavant du nouveau contrat passé avec le monde.304(*)La question est celle de savoir qui est ce nouvel humain et cette nouvelle politique.

* 298Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd.Flammarion, 1992, p. 69.

* 299Ibidem, p. 72.

* 300Ibidem, p. 72.

* 301 IDEM, Op. Cit., pp. 252-253.

* 302Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd.Flammarion, 1992, p. 73.

* 303 IDEM, Op. Cit., p. 62.

* 304 IDEM, Op. Cit., p. 76.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote