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La part de l'humain dans les problemes ecologiques selon Michel Serres


par Faustin MBUYU
Université de Lubumbashi - Licence 2023
  

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III.1.2. DE LA VIOLENCE SUR LA NATURE AU CONTRAT

Plus haut, nous avons évoqué la violence objective où nous avons souligné que l'histoire est constituée des guerres et des conflits. Ces guerres opposent les nations entre elles ; les humains entre eux, etc. Elles sont subjectives parce qu'elles ne concernent que les intérêts des sujets et « elles ne commencent qu'avec l'histoire et l'histoire commence avec elles269(*) ». Elles ne concernent que les problèmes des sujets, des puissances et dominations subjectives. Néanmoins, la nature aujourd'hui nous alerte face à ce que nous posons comme action (le gaz à effet de serre, la déforestation, l'usage des engrais chimiques appauvrissant le sol, etc.). Cette alerte est une menace de mort pour le vivant. Celle-ci réussit à unir tous les belligérants de la guerre subjective autour d'une violence commune. Résultat : c'est la mobilisation générale. Les belligérants se regroupent en bloc commun pour se battre contre le troisième ennemi concurrentiel. Cependant, le troisième ennemi n'est rien d'autres que les catastrophes, conséquences ou crises écologiques qui menacent l'ensemble de la planète. Ces conséquences écologiques sont pour Michel Serres, un ennemi commun, fort et puissant de tous les humains, peuples et nations, que nous devons avoir peur parce qu'il est très puissant, très armé pour nous anéantir. Si rien ne fait ; nous allons disparaitre sans lui.

De plus, devant les menaces écologiques, les humains se sentent interpeller par la puissance de la nature (le réchauffement et changement climatique, les pandémies et autres maladies, etc.), ils s'orientent tous vers elle pour stopper, atténuer ou réfléchir autrement pour trouver une solution contre celles-là. Pour dire, les humains laissent leurs intérêts privés pour un intérêt commun. Cet intérêt les unifie puisque leurs vies sont en danger. Nous n'avons qu'avoir les informations sur le feu qui brule certaine forêt suit au réchauffement climatique. Les humains commencent à dépendre des choses de la nature qu'ils ignoraient. Avec ces catastrophes écologiques, nous ne savons pas où nous abriter ; l'humanité en général est dans l'impasse des conséquences écologiques qui nous demandent une autre manière de vivre.

La brutalité des actions humaines contre la nature est en fait à l'origine de la réaction de cette dernière. Cette brutalité que se livrent les humains, notre auteur l'appelle par violence objective par le fait que tout le monde se donne à violenter la nature. Mais le problème maintenant est qu'elle commence à répliquer de manière violente à tout le monde sans exception. Cependant, les choses auxquelles que les humains se livre de combattre sont parfois invisibles dans le monde mondial : la terre. Le danger est que « le monde ne passait pas pour fragile ; au contraire menaçant, il triomphait aisément des hommes, de ceux qui gagnent les batailles et des guerres elles-mêmes. Le sable mouvant absorbe ensemble les deux combattants [subjectifs]270(*) ». Donc, la nature plus forte, vain les humains et ces derniers sont vaincus en dernier après avoir longuement violenté celle-là. Michel Serres explique en effet les préalables de son contrat naturel, les conditions dans lesquelles il a écrit Le contrat naturel. Ce dernier fut écrit, comme dit Luc Ferry, lorsque « les problèmes posés par la dévastation de la terre sont devenus globaux271(*) » dans notre histoire humaine.

Cependant, la conception qu'à notre auteur au sujet de la guerre, tient une racine juridique du contrat. Il prend les notions des droits pour expliquer qu'est une guerre. C'est en ce sens que qu'il dit que la guerre est un de fait de droit, car il y a une relation entre deux personnes. Ceci veut dire autrement que, il y a un contrat entre les deux. Ce contrat est de manière virtuelle, il s'appuie sur les convictions personnelles, avec lesquelles « deux groupes décident, d'un commun accord sur lequel ils statuent, de s'adonner à des batailles, rangées ou autres272(*) » ; ainsi, la violence commence. Ensuite, il y a conflit, c'est-à-dire association du contrat et de la violence. Michel Serres le décrit sur le tableau de Goya dans lequel il présente deux combattants sur un sable émouvant.

La métaphore de ce destin est le message qu'il transmet. Ce tableau que l'auteur remet sur la couverture du livre (Le contrat naturel) représente le rapport des humains face au monde actuellement. La lutte entre les deux belligérants représente les conflits et guerre que les humains se font entre eux. Celles-ci ont atteint la nature dans ses dimensions. Le sable émouvant est la nature. Cette dernière a une force d'en porter les belligérants, peu importe la victoire ou la défaite. Les réactions écologiques sont en faits l'émouvante sable qui engloutit les humains.

De ce fait, il y a violence quand tous les humains se battent tous avec la nature comme ennemi. Malheureusement, à entendre Michel Serres : « il n'en existe aucun [droit] pour la violence objective, sans limite ni règle273(*) ». En ce sens, pour sauver l'ensemble de tous les humains contre un ennemi puissant et sans menace de mort collective ; il dit : « il nous faut inventer un droit pour la violence objective ; [un] nouveau pacte, nouvel accord préalable, que nous devons passer avec l'ennemi du monde humain274(*) ». Ainsi, l'auteur propose un contrat pour garantir notre survie face à cette violence objective. Le vouloir stopper la violence objective a fait naitre le contrat naturel. Le contrat avec la nature, « équivaut en fait à un traité de paix signé, non pas entre les nations, mais entre l'espèce humaine et la nature extérieure275(*) », souligne Jean Onaotsho Kawende.

De ce qui précède, l'humain doit chercher à garder le calme, briser toute violence et guerre pour mieux vivre. Le contrat est le seul espoir afin de renouer avec la relation datant avant le contrat social, pour que notre histoire humaine puisse avoir un fondement. Précepte qui nous lie au monde en général. Pour ce qui concerne la visée du contrat, celle-ci a pour horizon le long terme ; un pacte avec le monde des choses. Le contrat naturel nait pour croiser les deux droits (naturel classique et contrat social). La question pendante est celle de savoir : avec quel droit et sujet que ce contrat sera effectif ? Il s'agit du droit de propriété. Ainsi, se forme les thèses du contrat naturel partant des thèses du contrat social.

* 269Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd.Flammarion, 1992, p. 32.

* 270 Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd.Flammarion, 1992, p. 28.

* 271 Luc FERRY, Op. Cit., p. 122.

* 272Michel SERRES, Op. Cit.,p. 30

* 273Ibidem, p. 32.

* 274Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd.Flammarion, 1992, p. 33.

* 275 Jean ONAOTSHO KAWENDE, Op. Cit., p. 191.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus