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La part de l'humain dans les problemes ecologiques selon Michel Serres


par Faustin MBUYU
Université de Lubumbashi - Licence 2023
  

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II.4. LES SIX ÉVÉNEMENTS EN CRISE

Dans le livre temps des crises, Michel Serres consacre tout un chapitre où il souligne la crise globale produite par les six évènements. La crise globale provient des actions humaines posées au préalable. Cependant, dans une décennie tout a été transformé. Aucun rapport de l'humain au monde et la nature à l'humain. Cette rupture de ce couple provient d'une histoire qui date de très longtemps. Elle a été renchérie et occasionnée par les technologies parce qu'elles touchent une poignée de la population à une vitesse lente, mais lourde. C'est une nouvelle condition de vie pour l'homme et pour le reste du monde.235(*)

En plus, la gravité dit d'un événement souligne Michel Serres se mesure à la longueur de l'ère qu'elle traverse et les dommages qu'elle crée. Le premier évènement est la chute de l'agriculture. Selon ce qu'analyse notre auteur, l'agriculture est l'activité de pâturage et labourage. Elle a connu une chute au XXe siècle de 2%, parce que l'intérêt a diminué constamment suite à rupture de l'être humain avec les choses du monde. C'est qui explique la fin du Néolithique. C'est une situation délicate, une ignorance où le monde est perdu et instable. Il s'agit en effet d'un double coup : le premier celui d'être citoyens, c'est-à-dire vivre dans le monde et pensé à long terme. Etre à l'intérieur du monde pour penser au monde ; le second coup est menaçant et venge les humains puisque le monde est ignoré et elle réplique en retour.236(*)

De plus, le deuxième évènement, c'est le transport. Le déplacement est un problème accès complexe dans la crise, car nous ne savons pas si tout ce qui se dégage des automobiles est nuisibles au système immuable des humains pour n'est pas être exposé aux différentes maladies.237(*) Ensuite la santé est le troisième évènement de la crise. La santé est un aspect très significatif pour la population. Jadis, c'était la maladie qui inquiétait le plus. Mais, de nos jours, c'est la question de la santé des êtres vivants qui est à la table de tous parce que, au dire de Michel Serres, nous avons ignoré les liens qui nous lient au monde, à la nature. Ce monde que notre ignorance a fait maître et possesseur. Ce rapport a été rompu avec notre nature, en retour, la rupture a engendré les nombreuses conséquences.238(*)Le quatrième événement, est la démographie. Selon Michel Serres, il y a explosion démographique de deux à sept milliards humains qui n'ont pas une vie stable et peu confortable. En fait le changement et réchauffement climatique influent.239(*)

En plus, le cinquième événement qu'évoque l'auteur en crise, c'est la connexion. D'après lui, nous avons coupé notre relation au monde parce que les technologies ont changé nos liens de voisinages avec les choses du monde. Ces technologies ont transporté notre habitat dans un autre espace. Conséquence ; « nous ne vivons plus dans le même gîte que nos pères240(*) ». Enfin, le sixième événement, c'est les conflits. Selon le philosophe français, le conflit commence quand l'humain a réussi à tuer ses semblables, c'est-à-dire les autres êtres non-humains de la nature. La guerre emporte sur la vie. Selon Michel Serres, Darwin signifiait que, l'humain avant d'arriver au stade où il se trouve à dû lutter (sélection et évolution). Jusqu'au point où « les hommes devinrent, en ce temps, plus dangereux pour les hommes que le monde241(*) ». Par les conflits, le monde est déséquilibré, transformé par une crise de puissance. La crise de ces évènements est globale par le fait qu'elle quitte le particulier, le local pour toucher tous les secteurs de la vie242(*).

Si aujourd'hui nous subissons les conséquences écologiques, c'est tout simplement que nous avons créé un écart entre les fonctionnements de la nature et celle de la société humaine. Ce rapport dissout aux choses du monde s'accroit davantage et crée des conséquences inédites. Nous sommes ainsi à la finitude du monde parce que, ajoute le philosophe français « nous pensions, courageux, que toute notre histoire consistait à lutter sans cesse contre une force toujours plus haute et profonde que la nôtre243(*) ».

Que conclure sur les conséquences écologiques ? Les conséquences écologiques selon Michel Serres est un message que les choses du monde nous transmettent. Ce message est simplement le retour au monde. Les humains par leur intervention dans le monde, font subir au monde une sorte de dérèglement et dysfonctionnement qui compromettent la stabilité et l'équilibre des choses du monde. Ainsi, pour l'intérêt de tout le monde l'être humain doit faire un retour vers ses origines afin de vivre autant que possible. Car les actions qu'ils posent à la nature, sont des armes en retour de défense de la nature. L'académicien français nous exhorte en disant : « il ne fallait pas que l'univers s'armât pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau suffisait pour le tuer244(*) ». La raison humaine véhiculée dans les techniques et technologies à l'apex d'une puissance non contrôlée se transcrit aujourd'hui par un danger de mort du collectif. Si le contrat naturel n'intervient pas, la nature se décidera de se sauvegarder elle-même ; et là commence le danger que l'humain ne voit pas encore.

* 235 Michel SERRES, Op. Cit., p. 11.

* 236Ibidem, pp. 12-15.

* 237Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd Flammarion, 1992, p. 15.

* 238Ibidem, pp. 16-18.

* 239 IDEM, Op. Cit., pp. 18-20.

* 240Ibidem, p. 21.

* 241Ibidem, p. 23.

* 242Ibidem, 25.

* 243Ibidem, p. 32.

* 244Michel SERRES, Le contrat naturel, Paris, Éd Flammarion, 1992, p. 36.

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