V.1.3. Impact des
activités pastorales sur la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Concernant l'application des activités pastorales dans
la localité de Bweremana, la majorité de nos
enquêtés soit 77,6% ont répondu non pendant que 22,4%
affirment le faire. la vitesse de ruissellement est dite lente pour 10,7% de
ceux qui affirment faire des activités pastorales et rapide pour 11,7%.
après avoir calculé la probabilité, nous pouvons dire que
la pratique des activités pastorale dans la localité de Bweremana
n'influence pas la vitesse de ruissellement car la probabilité
calculée 0,780 > 0,05.
Selon Mosquera et al, l'espace pastoral s'amenuise suite
au surpâturage. La disparition de la couverture végétale,
laisse donc des surfaces importantes du sol non protégées et par
la suite plus exposées aux effets érosifs de l'eau de la pluie et
du ruissellement.
Toujours avec les activités pastorales dans la
localité de Bweremana, nous avons trouvés seulement une
minorité des répondants soit 22,4% qui affirment le faire, la
majorité d'entre eux allouent uniquement 1/4 de leurs parcelles pour ces
activités et tous ont moins de 10 têtes de bétails dans
leurs parcelles.
Pour Carriere M., le secteur de l'élevage est de loin
le plus gros utilisateur anthropique de terres. Le pâturage occupe 26% de
la surface émergée de la terre, tandis que la production
fourragère requiert environ un tiers de toutes les terres arables.
L'expansion des parcours pour le bétail est un facteur clé de
déboisement, en particulier en Amérique latine : quelque 70 %
de terres boisées de l'Amazonie servent aujourd'hui de pâturages,
et les cultures fourragères couvrent une grande partie du reste. Environ
70 % de tous les pâturages des zones arides sont
considérées comme dégradées, surtout à cause
du surpâturage, de la compaction des sols et de l'érosion
imputables aux activités de l'élevage.
Au vu de cela, nous rejetons l'hypothèse selon
laquelle les activités pastorales influenceraient la
vulnérabilité du sol à l'érosion dans la
localité de Bweremana.
V.2. Les pratiques culturales
inadéquatesqui favorisent l'érosion
V.2.1. L'absence d'assolement
et la vulnérabilité du sol à l'érosion
Notre enquête a révélé que les
cultures couramment pratiquées dans la région sontle haricots et
maïs qui sont les plus cités avec 42,1% des répondants,
14,6% ont parlés de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les
patates douces, 9,4% les bananes et arachides, 7,8% ont parlé de
Colocases, haricots et maïs, 7,6% Haricots et manioc et 6,0% ont
parlé de haricots maïs manioc. La plus grande proportion de
ruissellement se situe dans la culture de haricot et maïs avec 29,2% pour
une vitesse de ruissellement moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide.
Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, on peut
affirmé que le la vitesse de ruissellement est fonction du type de
culture couramment pratiquée.
Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion
hydrique des sols et leur contrôle affirme qu'il est donc
nécessaire, dans le but de préserver le sol et conserver sa
fertilité pour une production durable, de suivre des
procédés de cultures antiérosives, de choisir des plantes
cultivées et des rotations de culture adéquates et d'orienter les
travaux du sol de façon à réduire au minimum les
dégâts. Les cultures en larges sillons de plantes telles que le
coton, le maïs, la pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes
considérables d'humus. On doit donc les cultivées selon un plan
de rotation systématique et faire entrer dans la rotation des cultures
de couverture, si l'on veut réduire au minimum les pertes d'humus, et
maintenir les rendements. Le procédé consistant à utiliser
les plantes de couverture comme engrais verts constitue un excellent
procédé de conservation du sol.
Toujours dans le cadre de notre recherche, nous avons
trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Concernant ceux qui affirment
faire la rotation des cultures, 55,2% disent qu'ils cultivent les manioc
après le haricots et vice-versa et 44,8% eux cultivent le blé
après le haricot.
La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données
présentées dans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la
rotation des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide.
Mais après avoir trouvé une probabilité calculée
0,146 > 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction
de la rotation des culture.
Notre recherche a aussi révélé que la
totalité de nos répondants font l'association des cultures dans
leurs champs et les cultures les plus associées sont le haricot et le
maïs selon 51,1% de nos répondant, 19,3% ont cité
l'association haricot, mais et manioc, 12,2% ont parlé de manioc et
banane, 9,1% haricots et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et maïs.
Pour GAUVIN D., dans son travail sur l'Inventaire des zones
sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie dans une
perspective d'application des mesures agro-environnementales,l'alternance des
cultures sur un bassin versant ou assolement judicieux et en commun est une des
stratégies de conservation du sol, pour cette stratégies les
agriculteurs organisent leurs successions culturales à partir
d'assolement comme la betterave, la pomme de terre ou le maïs.
Notre enquête a montré aussi que tout nos
enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement. Or
selon les recherches de GAUVIN D., les parcelles d'un même versant
étant bien souvent cultivées par des exploitants
différents, il serait intéressant qu'une concertation se mette en
place pour le choix des assolements pour le bien de tous les exploitants.
La vitesse de ruissellement n'étant pas fonction de la
rotation des cultures selon les tests statistiques, nous rejetons
l'hypothèse qui met en relation l'assolement et la
vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.
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