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Causes de la vulnérabilité du sol à  l'érosion dans la localité de Bweremana en territoire de Masisi


par Biteko Abdoul KARIM
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Licence en Santé Environnementale 2015
  

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V.2.2. Les défrichements des terres de pentes et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Nos résultats montrent que plus de la moitié des répondants soit 64,8% ne font pas l'agroforesterie contre 35,2% qui le font et l'incidences des ruissellements rapides est de 23,2% pour ceux qui ne la font pas contre un ruissellement lent de 41,7%. quand à ceux qui font l'agroforesterie, le ruissellement est lent pour 4,7% et rapide pour 30,4%. Notre probabilité calculée 0,000 < 0,05, nous affirmons que la pratique de l'agroforesterie influence très significativement la vitesse de ruissellement.

Selon Michaelsen T., l'impact du défrichement est direct et de par sa nature-même, est plus ou moins immédiat. Les effets ne disparaissent pas après le défrichement, mais subsistent en fonction de la nature de la nouvelle occupation du sol. Une bonne partie de ladéforestation en cours dans les régions tropicales et subtropicales est due au défrichement pour convertir les zones forestières à d'autres utilisations.

Concernant la source des Bois de chauffe dans la localité de Bweremana, nous avons trouvés que 76,6% de nos enquêtés ont affirmé trouvé les bois de chauffe par ramassage des bois morts, 12,8% disent qu'il les coupent dans le champs et 10,7% parlent de la coupe des bois dans les plantations d'arbres. Pour le remplacement des arbres abattus, on a trouvé que la majorité soit 69% nient remplacer les arbres qu'ils coupent.

MAGNY E., a trouvé que la coupe abusive des arbres en particulier des ligneux réalisée sans renouvellement de la part des communautés rurales, l'abandon des plantations de café, considérées traditionnellement comme le principal support au maintien de la couverture végétale au profit des cultures plus rentables (haricot, chou), les profonds bouleversements des modes et des pratiques culturales sans mesure de défense et la forte pression sur les modes et régimes d'utilisation des terres ont entraîné la dégradation de son environnement et réduit la fertilité des sols à un rythme inquiétant dans la zone stratégique de Marmelade.

Pour l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde l'abattage des arbres sur les pentes n'est pas recommander car dans le processus de lutte antiérosive, l'arbre aide à faciliter l'infiltration des eaux, l'absence de celle ci favoriserait un ruissellement complet et rapide emportant ainsi sol et cultures au passage.

De ceci dérive la confirmation de l'hypothèse selon laquelle la vulnérabilité du sol à l'érosion serait due aux défrichements des terres en pente.

V.2.3. La préparation superficielle des sols et la vulnérabilité du sol à l'érosion

Nos résultants montrent que la majorité de nos enquêtés soit 62,2% font le laboure à plat tandis que 37,8% le font sur bullons. Le ruissellement est moyen pour 32,8% de ce qui font le labour à plat et rapide pour 29,4% d'entre eux, il est aussi moyen pour 13,6% pour ceux qui font la labour sur billon et rapide pour 24,2% d'entre eux. Avec une probabilité calculée 0,001 < 0,05, nous affirmons que le lien entre le type de labour appliqué et la vitesse de ruissellement est très significatif.

Selon Roose E. et al, le labour a certaines influences sur le risque d'érosion du sol. Ceci comprend la profondeur, la direction et la période de labour, le type d'équipement utilisé et le nombre de passages. En effet, on considère que le travail du sol limite l'érosion s'il dérange le moins possible la végétation ou les résidus de surface. Le ruissellement et les pertes en sols sont plus importants en parcelles labourées, plus faibles en semis direct et intermédiaires en travail superficiel.

Pour la fréquence de labour 70,6% disent faire le labour de leurs champs 2fois par an, 12,2% parlent d'une fois, 9,1% 4fois et plus et 7,1% 3 fois par an. quand on croise ces données avec celles de la vitesse de ruissellement on remarque qu'une grande proportion de ruissellement se trouve chez ceux qui labourent leurs champs 2 fois avec un ruissellement moyen pour 29,7% d'entre eux et rapide pour 40,9%. Nous avons jugé le liens entre le ruissellement et la fréquence de labour très significatif car la probabilité calculé 0,000 < 0,05.

Selon Lopez Bermudez, le travail du sol n'a qu'un faible avantage dans la conservation des sols. En rendant le sol plus perméable, il favorise la pénétration de l'eau et diminue le ruissellement, mais ce bénéfice est temporaire, car le sol lui-même devient plus sensible à l'érosion à la suite de la détérioration de la structure par destruction rapide de la matière organique.Par ailleurs, la moindre ondulation topographique crée une accumulation d'eau en une série de points bas où la rupture brutale des billons peut être responsable d'une importante érosion.

Eu égard à cela et avec les différents tests statistiques effectués, nous pouvons donc confirmer l'hypothèse selon laquelle le travail superficiel des sols prédisposerait le sol de Bweremana à l'érosion.

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