V.1.2. Relation entre la
diminution de la teneur en matières organiques et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
En enquêtant les agriculteurs de Bweremana nous avons
trouvés que pour la gestion des déchets des du champ, 49% de nos
enquêtés enfouissent les déchets dans le sol, 24% laissent
les déchets dans le champs, 13,8% donnent les déchets du champ en
pâture, seulement 4,4% font le compostage, tandis que 8,6% brulent les
déchets dans le champ. on a constaté que ceux qui font
l'enfouissement des déchets accusent un ruissellement moyen pour 18,8%
et 30,2% un ruissellement rapide. Vue que la probabilité calculé
0,007<0,05, nous pouvons dire que le mode de gestion des déchets du
champ influence la vitesse de ruissellement.
Pour concilier les buts agronomiques recherchés par le
travail du sol et les exigences de la conservation du sol, Lopez Bermudez
conseille de fournir au sol la matière organique pour compenser les
pertes dues à l'oxydation.
Quand à ce qui est l'utilisation des engrais dans les
champs, nous avons comme résultats trouvés, la majorité
des agriculteurs soit 64,1% des enquêtés ont niés
l'utilisation des engrais dans leurs champs tandis que 35,9% l'ont
affirmés. et ceux qui nient le faire ont un ruissellement moyen pour
16,3% et rapide pour 37,7% d'entre eux. Etant donné que la
probabilité calculé 0,005< 0,05, on peut affirmer l'existence
d'un lie très significatif entre l'utilisation des engrais pour
fertiliser le sol et la vitesse de ruissellement dans le champ.
ZAHER C., dans son cours sur les érosions hydriques
affirme que l'agriculture ne peut avoir qu'une action très
limitée sur la texture, la nature de l'argile et la profondeur du sol,
alors qu'il peut fortement influencer la structure du sol. Dans ce domaine, la
matière organique joue un rôle prépondérant,
d'où l'importance de l'utilisation du fumier et des engrais verts dans
l'amélioration de la structure du sol et de sa stabilité.
Quantà ce qui est de la durée d'exploitation
des parcelles, nous avons 47,1% de nos enquêtés qui ont plus de 20
ans d'exploitation de leurs de leurs champs, 29,9% ont déjà
exploité leurs champs pour une période allant de 11 à 15
ans, 13,8% pour la période de 16 à 20 ans et la minorité
soit 9,1% exploitent leurs champs dans la tranche de 5 à 10 ans.
Après le croisement, on constate que ceux qui accusent un ruissellement
lent pour 17% et 15,6% et rapide pour et 13% et 31,5% sont ceux là qui
ont 11 à 15 ans d'exploitation et plus de 20 ans. La probabilité
calculé 0,000<0,05, nous pouvons conclure qu'il ya un lien
très significatif entre le temps d'exploitation d'une parcelle et la
vitesse de ruissellement dans celle-ci.
En enquêtantl'ingénieur
agronome de l'ONG locale Action Social pour le Développement
Intégral sur la vulnérabilité du sol due à la
dégradation du sol nous avons trouvé que le recyclage du sol
n'était pas respecté par bon nombre des agriculteurs de la
région, il serait alors normal que le sol diminue sa teneur en
matières organiques cela à causes de la surexploitation des
champs, du manque d'application des compostes dans les champs, de la mauvaise
gestion des restes des récoltes, de la culture sur brulis et du manque
des jachère pour la plus part.
Parlant de la culture sur brulis, les résultats
trouvés donnent 71,9% qui nient y recourir contre 28,1% qui affirment le
contraire. Néanmoins pour ceux-là qui y recours, 17,2% voient un
ruissellement moyen et rapide pour 12,5%. 29,2% de ceux qui ne font pas la
culture sur brulis parlent d'un ruissellement lent et rapide pour 41,1%. Avec
une probabilité calculée de 0,003<0,05, nous sommes en mesure
de confirmer que le recours à la culture sur brulis influence la vitesse
de ruissellement dans le champ.
Ahmed AMY dans son travail sur le diagnostic de la
dégradation du bassin versant de la rivière Marmelade en vue de
son aménagement a trouvé que les pratiques de brulis pour
libérer le sol des résidus de cultures et des mauvaises herbes
qui se faisaient à des intervalles trop réguliers
limitait dégradaient le sol du Bassin Versant de la Rivière
Marmelade ce qui offrait de sérieuses limitations à certaines
cultures vues que sur certains sols il n'y avait presque pas de matière
organique.
Prenant en compte les différents test statistiques
ci-haut présentés, nous pouvons confirmés
l'hypothèse selon laquelle la diminution de la teneur en matières
organiques prédisposerait le sol de Bweremana aux érosions.
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