CHAPITRE 3. MATERIELS ET MÉTHODES
Dans ce chapitre, nous présentons les matériels
ainsi que la méthode utilisée pour aboutir au résultat de
ce travail.
3.1. Matériels et méthodes
Comme tout travail de recherche scientifique, pour parvenir aux
résultats escomptés, nous avons eu à utiliser des
matériels et des méthodes bien spécifiques.
3.1.1. Matériels 3.1.1.1.
Matériels
Pour la localisation des industries susceptibles d'être une
des sources de pollution atmosphériques, nous avons utilisé le
GPS de type Garmin GPSMAP 64s.
Image 9. GARMIN GPSMAP 64S
Cet appareil nous a servi à prélever les
coordonnées géographiques des industries ainsi qu'à
géolocaliser les différents points chauds à travers la
ville.
3.1.1.2. Matériels de laboratoire
Au laboratoire, nous avons utilisé un certain nombre de
matériel et programmes informatiques pour l'analyse des données
collectées :
a) Un Ordinateur qui nous a servi comme outil où nous y
avons installé des logiciels ;
b) Le traitement et analyse des données sont
menées à l'aide de programmes statistiques tels que Microsoft
Excel ;
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c) Le traitement de texte est réalisé à
l'aide des logiciels tels que Microsoft Word ; tandis que le tableur
Microsoft EXCEL est utilisé pour la réalisation des tableaux et
graphiques ;
d) La cartographie est le fruit de l'application des
logiciels de Système d'Information Géographique, de
télédétection à savoir : Quantum GIS 3.16.4 et
ArcGIS 10.8.2.
Quantum GIS, est un logiciel libre (Opensource) puissant qui
nous a facilité l'importation et la transformation des données
satellitaire en polygone d'environ 7x3.5 km2, mais aussi de
générer le centroïde de notre polygone qui sont les 63
points géographiques de notre échantillonnage ou couverture
spatiale.
Image 10. Quantum GIS
ArcGIS est un logiciel SIG développé par la
firme américaine ESRI en 1999 pour générer des
connaissances géographiques et pour analyser des données
géospatiales. Ce logiciel permet de collecter, organiser, gérer,
analyser, et diffuser des informations spatialement
référencées. Dans le cadre de cette étude, le
logiciel ArcGIS a été d'une utilité indéniable. Il
a permis la réalisation de toutes les tâches cartographiques,
allant des plus simples aux plus sophistiquées. Ces cartographies
portent principalement sur l'analyse spatiale de la pollution de l'air par le
dioxyde d'azote (NO2) dans la ville de Kinshasa.
Image 11. Logiciel ArcMap
3.1.2. Approche méthodologique
Pour bien mener notre étude, nous avons recouru
à la recherche documentaire, Collecte de données Satellitaire et
enfin la collecte de données sur terrain.
A. Recherche documentaire
Elle a consisté à la consultation des documents
de bibliothèques, des sites web pour enrichir les recherches grâce
aux différentes publications ayant trait au même sujet. À
cet effet, des livres, des articles scientifiques, des travaux de fin
d'étude, des mémoires des Masters, des thèses de Doctorat,
des notes des cours ont été consultés et permis à
mieux cerner cette question de recherche.
Le satellite capture de données sous la forme de pixels
rectangulaires comme illustré dans les figures ci-dessous.
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B. Collecte de données sur terrain
Nous avons recueilli des données
supplémentaires, telles que des informations sur le trafic routier en
identifiant les points chauds et à l'aide de GPS nous avons
prélevé les Coordonnées géographique à
travers la ville. Nous avons aussi géolocalisé les sources
industrielles susceptibles d'être aussi à l'origine de pollution
de l'aire, nous avons recouru aux données météorologiques
et les activités humaines, afin de compléter l'analyse.
C. Collecte de données satellitaires et
météorologiques
La collecte de données satellitaire pour cette
étude repose sur 7 étapes à savoir :
1. Collecte de données satellitaires
Nos données ont été collectées
à partir du Satellite Sentinel-5 Precursor (5P) à travers son
capteur TROPOMI qui nous a permis d'acquérir les données
satellitaires disponibles pour la région de Kinshasa, comprenant les
mesures de polluants atmosphériques tels que le dioxyde d'azote (NO2) et
les aérosols. Ci-dessous l'image qui illustrant le satellite Sentinel
5P.
Image 12. Image du Satellite Sentinel-5P sur
une orbite située à 824 km d'altitude. A son bord, le capteur
TROPOMI
Ce satellite a été développé par
l'Agence spatiale européenne dans le cadre du programme Copernicus
lancé le 13 octobre 2017. Les données provenant de l'instrument
TROPOMI ont fourni les quantités de dioxyde d'azote (NO2) dans
l'atmosphère de la ville de Kinshasa sur une durée de six mois
soit, de Janvier 2020 à Juin 2020. Ce satellite est de type
héliosynchrone avec une durée de vie minimale de 7,25 ans. Au
total, le satellite a fourni les quantités de NO2 sur 63 sites
géographiques. Il est essentiel de noter que le satellite effectue une
seule passe au-dessus de Kinshasa par jour, enregistrant des données
pendant une courte période aux alentours de 12h30 UTC. Dans le cadre de
notre analyse, les données collectées par le satellite sont aux
alentours de 12h heure local.
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Image 13. Image illustrant comment le satellite
Sentinelle-5P effectuant la capture d'image
sur la terre.
Chaque pixel enregistré sur les données
représente une zone d'environ 7x3.5 km2, mais aussi chaque
pixel contient une valeur unique qui représente la moyenne des
données pour cette zone. Et c'est grâce à ces
données que nous avons identifiées les communes fortement
touchées, ainsi que ceux qui ne sont pas pollués.
2. Collecte de données
météorologiques
Le recours aux données météorologiques
est dû au fait que le dioxyde d'azote (NO2) a non seulement des
conséquences fait partie des puissants et dangereux gaz à effet
de serre (GES) avec un pouvoir de réchauffement global 25 fois plus que
le méthane (CH4) et 300 fois plus que le gaz carbonique (CO2) (Ntombi,
2019). Mais aussi elles vont nous servir d'interprétation de
résultat.
3. Prétraitement des données
Avant de débuter avec les analyses, nous avons
effectué un nettoyage des données pour éliminer les
valeurs aberrantes et les erreurs potentielles.
Ensuite nous avons intégré les
différentes sources de données pour les aligner spatialement et
temporellement, en utilisant des techniques de
géoréférencement et de synchronisation des horaires.
4. Analyse spatiale et temporelle
Nous avons utilisé des techniques d'analyse spatiale
pour identifier les zones spécifiques de Kinshasa qui présentent
des niveaux élevés de pollution de l'air, en se basant sur les
données satellitaires pour une période de six mois. Dans la
figure 17, 18 et 19 ; nous illustrons brièvement comment nous avons
procédé :
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Image 14. Processus d'importation des
données dans QGis
Nous avons ajouté la couche de données au format
texte à l'aide de menu « Ajouter une couche de texte
délimité...
Image 15.
Géoréférencement (Détection) de la
géométrie des données dans Qgis
Ensuite nous avons parcouru l'ordinateur pour retrouver le
fichier texte contenant les données (DATA_use.exe) comme l'illustre
l'image ci-dessus, puis nous avons cocher l'option well known texte... puis
nous avons cliqué sur ajouter et le résultat est visible sur la
figure qui suit :
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Image 16. Visualisation des données
sous forme des pixels dans l'interface Qgis
5. Cartographie et visualisation
A l'aide de logiciel SIG à l'occurrence ArcGIS avec
son extension ArcMap, nous a aidé à générer des
cartes et des visualisations basées sur les données satellitaires
traitées, afin de représenter spatialement les niveaux de
pollution de l'air à Kinshasa et d'interpréter les
résultats.
En utilisant l'outil de ArcMap comme Jointure de table pour
relier la table attributaire du centroïde avec le polygone correspondant
à la résolution spatiale du satellite Sentinelle-5P.
6. Analyse des sources de pollution
Nous avons utilisé des techniques d'analyse des
sources pour tenter d'identifier les principales sources de pollution de l'air
à Kinshasa, en combinant les données satellitaires avec d'autres
informations disponibles sur les activités industrielles, le trafic
routier, etc.
7. Comparaison avec les normes et
recommandations
Pour bien affirmer ou infirmer nos hypothèses, nous
avons comparé les résultats de l'analyse avec les normes et
recommandations de qualité de l'air établies par des
organisations telles que l'OMS, afin d'évaluer la conformité de
Kinshasa par rapport à ces normes.
8. Formulation de recommandations
En se basant sur les résultats de l'analyse, nous avons
formulé des recommandations spécifiques pour améliorer la
qualité de l'air à Kinshasa, en mettant l'accent sur des mesures
de réglementation, de contrôle et de sensibilisation
appropriées.
Il est important de noter que cette approche
méthodologique est indicative et a été adaptée en
fonction des ressources et des données disponibles.
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