Année Académique 2021-2022
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES GEOSCIENCES (Géomatique-Génie
Géologique) B.P. 190 Kinshasa XI
POLLUTION ATMOSPHERIQUE EN DIOXYDE D'AZOTE DANS LA VILLE
DE KINSHASA VUE DEPUIS L'ESPACE PAR LE SATELLITE SENTINEL 5SP
|
Par :
BOTENDE BOLUKA Paul
BONGWE BOKONGI Frederick
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du titre de Licencié en Sciences.
Option :
Géomatique
Orientation : Aménagement du
territoire et Urbanisme
Directeur : Prof. HOLENU MANGENDA Holy
Encadreur : C.T Rodriguez YOMBO
I
EPIGRAPHIE
«Si vous n'êtes pas assez courageux, personne ne le
sera à votre place».
BOTENDE BOLUKA Paul, 2023
II
DÉDICACE
A vous nos très chers parents BOTENDE LOKENGA Gaston,
MPAMBI BOSIPA Daniel et IMBAMBA LOKONGO Marie, NGWELUNGU IMBANGA Marie pour vos
sacrifices et efforts consentis tout au long de nos études. Les valeurs
que vous nous avez enseignées nous ont rendues des hommes utiles,
agréables, capables et agréables pour la
société.
Très chers parents, nous vous resterons fidèles
et reconnaissants pour tous ce que vous faites et aviez fait pour nous ;
À vous mes chers frères et soeurs : Winny
BOTENDE, Djef BOTENDE, Gabriel BOTENDE, Gaston BOTENDE, Nicole LOKWA, Chico
BAMPULU, Alphonse ILONGOTIKA, Izabelle SAMBOKA, Japhet ILONGOTIKA, Viviane
BASUNGANI pour votre soutien et affection maternelle prouvée envers
nous.
Je vous dédie ce travail
BONGWE BOKONGI Frederick, 2023
BOTENDE BOLUKA Paul, 2023
III
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre formation universitaire. Le
présent mémoire en demeure un meilleur souvenir. Nous profitons
de cette heureuse occasion pour nous acquitter d'une dette combien grande de
reconnaissance envers notre Dieu tout puissant pour sa grâce et sa force
accordées pour parachever notre deuxième cycle de licence.
J'exprime sincèrement ma profonde gratitude et
reconnaissance à l'égard du Professeur HOLENU MANGENDA Holy, pour
avoir accepté volontier de diriger ce travail avec tant de
dévouement malgré ses multiples occupations ; lui dont la
personnalité et l'intelligence nous ont donné l'envie de se
lancer dans une nouvelle sphère scientifique qui est
l'aménagement du territoire et l'urbanisme.
C'est avec un coeur plein de reconnaissance que je viens
remercier mes encadreurs je site : le doctorant YOMBO PHAKA Rodriguez,
l'Assistant UZELE Jean Jacques, Abel NTOMBI, Moïse LOSEMBE, Sacré
MASIVI pour leurs accompagnements dans ce travail.
Je remercie également tous les corps enseignant,
administratif et personnel du département des Géosciences, de
l'Université de Kinshasa pour les connaissances transmises durant notre
cursus académique.
Nous remerciements s'adressent à tous les serviteurs et
servantes de groupe de prière et d'intersession, plus
particulièrement à la prophétesse Grace MUJINGA, au
prophète Prospère MBONZA et la servante Martine BOLOBO pour leurs
prières et réconfort dans les moments difficiles.
Notre reconnaissance s'adresse également aux familles,
ami(e)s et connaissances qui nous ont assistés notamment :
Françoise OKU, Gerthie ELANGA, Natacha MUMO, Trésor IWA, Jacques
KONGOY, Bavon MBEMBE, Ada BANZA, David BAFASANGA, Dorothée LISENGA,
Alexis DUMAS, Chouchouna LOSALE, Poel BINDANDA, Valeur MWALE, Liliane SALA,
Johny IMBONGO, Chrispain LOKUTU, Bénie MAYENGO, Gogo EBENGO, Diane
BAFIKE, Siméon BAFIKE, Junior BOSOSO, Stanny MBONZA, Mechack MBONZA.
Nos sentiments de gratitude s'adressent également aux
camarades et compagnons de la promotion pour l'esprit de collaboration et
d'unité. Nous pensons particulièrement à : Emmanuel
BENDEBENDE, Jorlin KANGA, Martin BOLELIAKELA, Issa TABALA, Eloge NTUMBA, Gracia
MUSEMO, Paul NGWALA, Pinas LOBOLA, Jonathan BAKAKOYE, Anicet NDEKE, Habraham
LALA, Goely KITAMBA, Daniel MITANGO, Denis BADIAKUILE, Yann SAPA, Tychique
TSHIMENGA, Junior NGOY, Samy MASUNGA, Ruth SUELA.
Enfin, nous saluons respectivement la mémoire de nos
ancêtres et ce qui ont perdu leurs vies à l'Est du pays à
cause de la guerre, et remercions nos humbles parents, Papa BOTENDE LOKENGA,
MPAMBI BOSIPA Daniel et Maman IMBAMBA LOKONGO, NGWELUNGU IMBANGA Marie, y
compris tous nos frères et soeurs, pour leur soutien moral à nos
efforts.
IV
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE I
DÉDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES CARTES VII
LISTE D'IMAGES VIII
LISTE DES TABLEAUX IX
LISTES D'ACRONYMES et ABREVIATIONS X
RESUME XI
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CONTEXTE DE L'ETUDE 1
2. PROBLEMATIQUE 1
3. OBJECTIFS 2
4. HYPOTHESES 2
5. APPROCHE METHODOLOGIQUE 2
6. DELIMITATION DU SUJET 3
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 3
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITERATURE 4
I.1. Pollution atmosphérique 4
I.1.1. Atmosphère 4
I.1.1.1. Composition 4
I.1.1.2. Structure 5
I.2. Le cycle de la pollution 6
I.2.1 Emissions 7
I.3. Sources d'émission de polluants de l'air
8
I.3.2. Le dioxyde d'azote 8
I.3.3. Le monoxyde de carbone 9
I.4. Effet de la pollution de l'air sur la santé
et l'environnement 10
I.4.1. Effet sur la santé humaine 10
1.4.2. Effet sur l'environnement 11
I.4.3. Effet sur le climat 12
Chapitre II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
14
2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA 14
2.1.1. Localisation géographique et Administrative
14
2.1.2. Climat 16
V
2.1.3. Relief 16
2.1.4. Hydrographie 17
2.1.5. Sol et sous-sol 18
2.1.6. Géologie 18
Coupe lithostratigraphique 20
2.1.7. Végétation 20
2.1.8. Données démographiques
20
2.1.9. Economie 21
2.2. Pollution de l'air dans la ville de Kinshasa
21
CHAPITRE 3. MATERIELS ET MÉTHODES 26
3.1. Matériels et méthodes 26
3.1.1. Matériels 26
3.1.1.1. Matériels 26
3.1.1.2. Matériels de laboratoire 26
3.1.2. Approche méthodologique 27
A. Recherche documentaire 27
B. Collecte de données sur terrain 28
C. Collecte de données satellitaires et
météorologiques 28
1. Collecte de données satellitaires
28
2. Collecte de données
météorologiques 29
3. Prétraitement des données
29
4. Analyse spatiale et temporelle 29
5. Cartographie et visualisation 31
6. Analyse des sources de pollution 31
7. Comparaison avec les normes et recommandations
31
8. Formulation de recommandations 31
CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION
32
4.1. Répartition spatiale des points
d'échantillonnage 32
4.2. Analyse spatiale de la pollution de l'air par le
dioxyde d'azote (NO2) 33
4.3. Règlementation 37
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 42
ANNEXES 45
VI
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Structure verticale de
l'atmosphère 5
Figure 2. Répartition en pourcentage
des maladies dues à la pollution de l'air (OFEV 2014).
11
Figure 3. Graphique représentant le
NO2 en fonction des zones localisées 34
Figure 4. Températures à
Kinshasa durant les prélèvements des NO2 en 2020 36
Figure 5. Moyenne mensuelle des
précipitations de Kinshasa en 2020 37
VII
LISTE DES CARTES
Carte 1. Carte administrative de Kinshasa
14
Carte 2. Les pentes de la ville de Kinshasa
17
Carte 3. Carte hydrographique de Kinshasa
répartie en deux zones : Kinshasa Ouest-Centre et
Kinshasa Est. 18
Carte 4. Carte d'échantillonnage 32
Carte 6. Distribution spatiale des
concentrations de dioxydes d'azote (NO2) dans l'air de la ville
de Kinshasa entre Janvier et Juin 2020 33
VIII
LISTE D'IMAGES
Image 1. Représentation globale de la
concentration moyenne de NO2 extraite des mesures du
satellite OMI pendant la période de 2005 à 2010 (R.
Yombo, 2018). 9
Image 2. Pollution de l'air et le changement
climatique 2013 12
Image 3. Dégradation de l'avenue du
commerce vers maman Yemo et stagnation d'eau le long
de la route dans la commune de la Gombe 22
Image 4. Décharge relais à ciel
ouvert dans le marché central de la Gombe. 22
Image 5. Obstruction d'un caniveau par des
immondices dans la commune de la Gombe
occasionnant une série d'émission d'odeurs
nauséabondes 23
Image 6. Véhicule en circulation dans le
centre-ville de Kinshasa, commune de la Gombe 23
Image 7. Image de la journée
Internationale de la Pollution, à l'UNIKIN 24
Image 8. Image illustrant la journée sans
véhicule ni moto sur le site Universitaire 24
Image 9. Image de GARMIN GPSMAP 64S 26
Image 10. Quantum GIS 27
Image 11. Logiciel ArcMap 27
Image 12. Image du Satellite Sentinel-5P sur une
orbite située à 824 km d'altitude. A son bord,
le capteur TROPOMI 28 Image 13. Image
illustrant comment le satellite Sentinelle-5P effectuant la capture d'image
sur
la terre. 29
Image 14.Processus d'importation des
données dans QGis 30
Image 15. Géoréférencement
(Détection) de la géométrie des données dans Qgis
30
Image 16. Visualisation des données sous
forme des pixels dans l'interface Qgis 31
IX
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Proportions des gaz composant
l'atmosphère 5
Tableau 2. Emissions de ?????? dans la
troposphère, en Tg (N)/an. Le tétragramme est défini
par
1 Tg= 1012 g. 9 Tableau 3. Organisation
administrative de la ville de Kinshasa, superficie des communes et
densités 15
Tableau 4. Moyennes de température et de
précipitation 16
Tableau 5. Evolution de la population de la
ville Kinshasa et taux de croissance de la ville de
Kinshasa 21
Tableau 6. Synthèse des résultats
35
Tableau 7. Nouvelles valeurs limites à
respecter selon les polluants émis 38
Tableau 8. Valeurs guides de l'OMS concernant la
qualité de l'air extérieur éditées en 2021 39
X
LISTES D'ACRONYMES et ABREVIATIONS
AVC : Accident Vasculaire Célébral
BPCO : Bronchopneumopathie Chronique Obstructive
CFC : ChloroFluoroCarbures
COV : Composés Organiques Volatils
CO : Monoxyde de Carbone
CO2 : Gaz Carbonique
CH4 : Méthane
ESRI : Environmental Systems Research Institute
HbCO : Carboxyhémoglobine
GES : Gaz à Effet de Serre
GPS : Système de Positionnement par Satellite
IPCC : Intergovernmental Panel on Climat Change
mm : Millimètre
NO2 : Dioxyde d'Azote
OFEV : Office Fédéral de l'Environnement
OMI : Organosition Maritime Internationale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PM : Partie par Million
Qgis : Quantum Gis
RDC : République Démocratique du Congo
SIG : Système d'Information Géographique
UTC : Temps Universel Coordonné
UV : Ultra-Violet
WHO : Organisation Mondiale de la Santé
°C : Degré Celsius
% : Pourcentage
XI
RESUME
Cette étude porte sur la question de la qualité
de l'air en dioxyde d'azote vu depuis l'espace par le satellite sentinel 5sp
dans la ville de Kinshasa. L'étude a utilisé les données
du satellite Sentinel 5P pour observer la pollution en dioxyde d'azote
au-dessus de Kinshasa et ses environs.
D'après les analyses, nous avons constaté des
niveaux élevés de dioxyde d'azote, principalement dus aux
émissions des véhicules et des industries. Cette pollution a des
implications importantes sur la santé publique et l'environnement dans
la région. L'utilisation de données satellitaires offre une
perspective unique sur la pollution atmosphérique et peut aider à
informer les politiques de lutte contre la pollution et le changement
climatique.
1
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DE L'ETUDE
La pollution de l'air est devenue l'un des problèmes
environnementaux les plus préoccupants à l'échelle
mondiale, affectant la santé humaine, la biodiversité et le
climat (OMS, 2022). Les grandes villes du monde, en raison de leur
densité de population et de leurs activités industrielles, sont
souvent confrontées à des niveaux élevés de
pollution atmosphérique. Kinshasa, capitale de la République
Démocratique du Congo n'en fait pas exception.
Les grandes villes du monde sont confrontées à
des problèmes de pollution de l'air en raison de divers facteurs tels
que les émissions provenant du trafic automobile, des centrales
électriques, de l'industrie et des activités domestiques. Les
émissions de gaz à effet de serre, les particules fines et les
polluants atmosphériques tels que le dioxyde d'azote (NO2) et les
aérosols sont les principaux contributeurs à la pollution de
l'air (OMS, 2022)
L'Afrique est confrontée à des défis
environnementaux majeurs, et la pollution de l'air ne fait pas exception. Les
grandes villes africaines, en particulier, font face à des niveaux
alarmants de pollution atmosphérique en raison de la croissance
démographique rapide, de l'urbanisation accélérée
et de l'industrialisation croissante. Malgré cela, la pollution de l'air
en Afrique reste souvent négligée par rapport à d'autres
problèmes de développement.
Kinshasa, une mégapole en détresse est l'une
des mégapoles africaines touchées par la pollution de l'air. Avec
une population d'environ 15 millions d'habitants, la ville est
confrontée à des défis environnementaux majeurs, notamment
la détérioration de la qualité de l'air.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
Kinshasa est exposée à des niveaux élevés de
pollution atmosphérique, dépassant régulièrement
les normes de qualité de l'air recommandées (OMS, 2022). Les
émissions provenant de sources variées, telles que le trafic
automobile, les industries locales et les activités domestiques,
contribuent à cette situation alarmante. Les données de l'OMS
révèlent des pics très élevés de polluants
atmosphériques, tels que le dioxyde d'azote (NO2) et les
aérosols, dans la région de Kinshasa. Ces niveaux de pollution de
l'air sont non seulement nuisibles pour la santé des habitants de la
ville, mais ils ont également des effets néfastes sur
l'environnement local et contribuent au changement climatique.
2. PROBLEMATIQUE
Malgré les informations alarmantes fournies par l'OMS
et les observations concordantes, il est constaté un manque d'efforts en
termes de régulation et de contrôle de la qualité de l'air
dans la ville de Kinshasa (Yombo et al. 2021). Contrairement à de
nombreuses grandes villes du monde, Kinshasa ne dispose pas d'un système
de surveillance et de contrôle de la qualité de l'air
adéquat (Yombo et al. Op cit). Cette lacune rend difficile
l'évaluation précise de la situation et l'adoption de mesures
appropriées pour remédier au problème de la pollution
atmosphérique. Face à l'absence d'un réseau de
surveillance officiel, cette étude propose d'explorer une approche
alternative en utilisant les observations satellitaires disponibles pour cette
zone. Les satellites fournissent une couverture quotidienne de la région
de Kinshasa et
2
offrent des mesures précises de la qualité de
l'air, notamment en ce qui concerne des polluants spécifiques tels que
le dioxyde d'azote (NO2) et les aérosols.
3. OBJECTIFS
En utilisant les données satellitaires, cette
recherche vise à évaluer et à analyser les niveaux de
pollution de l'air en dioxyde d'azote dans la ville de Kinshasa. Les mesures
obtenues à partir des observations satellitaires permettront de
quantifier les concentrations de polluants atmosphériques et
d'identifier les zones les plus touchées par la pollution en dioxyde
d'azote. Ces informations seront essentielles pour comprendre l'ampleur du
problème et formuler des recommandations en matière de
réglementation et de politiques visant à améliorer la
qualité de l'air dans la ville.
Il convient de noter que l'utilisation des observations
satellitaires présente certains avantages, notamment la couverture
spatiale étendue et la possibilité de suivre les variations
quotidiennes de la pollution de l'air.
4. HYPOTHESES
Sur base de la problématique et objectif
présenté, l'hypothèse suivante a été
formulée :
- Les niveaux de pollution en dioxyde d'azote seraient
alarmants à Kinshasa ;
- L'absence d'un système de surveillance et de
contrôle de la qualité de l'air à Kinshasa limiterait la
capacité des autorités à évaluer
précisément l'étendue de la pollution atmosphérique
et à prendre des mesures appropriées pour la réglementer
;
Ces hypothèses serviront de base pour la recherche et
l'analyse des données afin de vérifier leur validité et de
fournir des conclusions et des recommandations significatives concernant la
pollution de l'air à Kinshasa.
5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
L'approche méthodologique proposée pour cette
étude repose sur 7 étapes à savoir :
1. Collecte de données :
· Acquérir les données satellitaires
disponibles pour la région de Kinshasa, comprenant les mesures de
polluants atmosphériques tels que le dioxyde d'azote (NO2) et les
aérosols.
· Recueillir des données supplémentaires,
telles que des informations sur le trafic, les sources industrielles, les
données météorologiques et les activités humaines,
afin de compléter l'analyse.
2. Prétraitement des données :
· Effectuer un nettoyage des données pour
éliminer les valeurs aberrantes et les erreurs potentielles.
· Intégrer les différentes sources de
données pour les aligner spatialement et temporellement, en utilisant
des techniques de géoréférencement et de synchronisation
des horaires.
3
3. Analyse spatiale et temporelle :
· Utiliser des techniques d'analyse spatiale pour
identifier les zones spécifiques de Kinshasa qui présentent des
niveaux élevés de pollution de l'air, en se basant sur les
données satellitaires.
4. Cartographie et visualisation :
· Générer des cartes et des visualisations
basées sur les données satellitaires pour représenter
spatialement les niveaux de pollution de l'air à Kinshasa.
· Utiliser des outils de cartographie géospatiale
et de visualisation de données pour communiquer efficacement les
résultats de l'analyse.
5. Analyse des sources de pollution : Utiliser des techniques
d'analyse des sources pour tenter d'identifier les principales sources de
pollution de l'air à Kinshasa, en combinant les données
satellitaires avec d'autres informations disponibles sur les activités
industrielles, le trafic routier, etc.
6. Comparaison avec les normes et recommandations : Comparer
les résultats de l'analyse avec les normes et recommandations de
qualité de l'air établies par des organisations telles que l'OMS,
afin d'évaluer la conformité de Kinshasa par rapport à ces
normes.
7. Formulation de recommandations : en se basant sur les
résultats de l'analyse, formuler des recommandations spécifiques
pour améliorer la qualité de l'air à Kinshasa, en mettant
l'accent sur des mesures de réglementation, de contrôle et de
sensibilisation appropriées.
6. DELIMITATION DU SUJET
Ce travail est délimité dans l'espace et dans le
temps de la manière suivante :
Dans l'espace, cette étude a été
réalisée dans la ville de Kinshasa, capitale de la
République Démocratique du Congo. Et dans le temps, nous avons
considéré la période allant de Janvier 2020 à Juin
2020. Cette période correspond au moment de la collecte de
données par l'instrument TROPOMI du Satellite Sentinel 5 Processor.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générales,
notre travail se subdivise en 4 chapitres. Le premier chapitre parle de la
revue de la littérature, suivi de la présentation de la zone
d'étude. Le troisième chapitre qui explique la
méthodologie de recherche et le quatrième chapitre qui
présente les résultats et conclusion générale.
4
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITERATURE
Dans ce chapitre, nous allons d'élucider les
différents concepts de base qui servirons à la
compréhension de notre sujet d'étude.
I.1. Pollution atmosphérique
Le terme « pollution atmosphérique »,
recouvre plusieurs phénomènes, avec des processus bien distincts,
par moment ses processus sont couplés (Sportisse, 2008) :
· L'effet de serre additionnel provoqué par le
gaz à effet de serre (comme le dioxyde de carbone ou le méthane)
et ses conséquences sur le climat ;
· La destruction de l'ozone stratosphérique
(notamment au pôle) par des composés comme les
chlorofluorocarbures (CFC) ;
· La qualité de l'air avec les
problématiques de pollution photochimique (ozone, oxyde d'azote et
composés organiques volatils) ou particulaires, des pluies acides
(liés au dioxyde de souffre et aux aérosols sulfatés),
plus généralement les pollutions transfrontière multi
polluants ;
· Les impacts de rejets accidentels (chimiques,
biologiques ou nucléaires) dans l'atmosphère.
I.1.1. Atmosphère
L'atmosphère terrestre est une vaste couche de gaz
maintenue autour de la Terre par la gravité. Elle permet d'obtenir des
conditions nécessaires à la vie telle que l'on la connait
aujourd'hui, comme la température ou la pression. Naturellement
composée de plusieurs gaz en proportion variable en fonction du temps et
de la localisation, l'atmosphère a grandement évolué
depuis son état primaire.
I.1.1.1. Composition
Aujourd'hui, la composition de la partie la plus proche de la
Terre est de 78% de diazote, 21% de dioxygène et d'un pourcent de gaz
rares dont l'argon et le dioxyde de carbone (Romain, A.-C. 2021). A ceci
s'ajoute une faible proportion de 0,1 à 5% d'eau, des particules
organiques et inorganiques liquides ou solides (Figure 1). Bien qu'ils soient
les éléments présents en plus petite quantité, ils
jouent un rôle prépondérant dans le climat terrestre en
absorbant les rayons ultraviolets et en influençant le bilan
énergétique infrarouge terrestre (Saha, K. 2008).
5
Tableau 1. Proportions des gaz composant
l'atmosphère
Constituant Gaz
|
Par Masse (%)
|
Par Volume (%)
|
Nitrogène (N2)
|
75,51
|
78,09
|
Oxygène (O2)
|
23,14
|
20,95
|
Argon (Ar)
|
1,3
|
0,93
|
Dioxyde de Carbone (CO2)
|
0,05
|
0,03
|
Néon (Ne)
|
1,2 x 10-3
|
1,8 x 10-3
|
Hélium (He)
|
8,0 x 10-4
|
5,2 x 10-4
|
Krypton (Kr)
|
2,9 x 10-4
|
1,0 x 10-4
|
Hydrogène (H2)
|
0,35 x 10-5
|
5,0 x 10-5
|
Xénon (X)
|
3,6 x 10-5
|
0,8 x 10-5
|
Ozone (O3)
|
0,17 x 10-5
|
0,1 x 10-5
|
Radon (Rn)
|
-
|
6,0 x 10-18
|
|
Source : (M. Ntombi, 2014).
La pollution de l'air menace cet équilibre chimique
naturel de l'atmosphère à cause de rejets de poussières,
de gaz ou de vapeurs comme le dioxyde de soufre ou le méthane. Puis
à une vingtaine de kilomètres d'altitude, l'énergie des
rayons solaires est telle qu'ils affectent le dioxygène et le diazote
aboutissant à la formation d'ozone. Enfin, l'atmosphère la plus
proche du soleil contient de nombreux atomes et ions (Cellule
Interrégionale de l'Environnement, 2019).
I.1.1.2. Structure
L'atmosphère est divisée en cinq couches
marquées par des différences de pression et de température
: la troposphère, la stratosphère, la mésosphère,
la thermosphère et l'exosphère (Figure 1) (Institut Royal
d'Aéronomie Spatiale de Belgique. S.d).
Figure 1. Structure verticale de
l'atmosphère
6
La troposphère est la couche la plus proche de la
surface terrestre dont l'altitude varie en fonction des saisons et de la
latitude, entre 9 kilomètres au niveau des pôles et 16
kilomètres au-dessus de l'équateur. Selon un gradient thermique
négatif de 6,5°C par kilomètre, la température y
décroit jusque -60°C soit presque 220K au niveau de la limite avec
la stratosphère, la tropopause. La troposphère possède une
capacité oxydante reposant sur les réactions chimiques de
l'ozone, de radicaux OH et H202 en présence de rayons UV d'une longueur
d'onde maximale de 330nm (Saha, K. 2008).
La stratosphère s'étend depuis la tropopause
jusqu'à la stratopause à 50 kilomètres d'altitude. La
température augmente grâce à l'absorption des rayons
ultraviolets dont la longueur d'onde est inférieure à 240nm par
l'oxygène moléculaire formant alors de l'ozone, pour d'atteindre
0°C soit 273,15K. Ce phénomène est distinctif de
l'atmosphère terrestre en filtrant les UV permettant la vie telle que
l'on la connait (Institut Royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique.
S.d).
Dans la mésosphère, une diminution de la
température a de nouveau lieu en raison de la baisse de concentration de
l'ozone et de l'oxygène moléculaire. La température du
point le plus froid de l'atmosphère est de l'ordre de -100°C ou
180K aux environs de 80 kilomètres d'altitude au niveau de la
mésopause (Institut Royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique.
S.d.)
Jusqu'ici, le brassage de l'air est suffisant pour maintenir
l'homogénéité (Cellule Interrégionale de
l'Environnement,2019).
La thermosphère, ou l'ionosphère, est une
couche de l'atmosphère terrestre où l'attraction terrestre est
moindre et où la température varie selon l'activité
solaire. Par des réactions photochimiques causées par les rayons
ultraviolets très énergétiques et de courte longueur
d'onde entre 100 et 200nm dissociant le dioxygène et le diazote (Cellule
Interrégionale de l'Environnement, 2019). Il y a alors formation d'ions.
A l'image de la stratosphère, cette couche agit aussi comme un filtre.
Par absence de brassage de l'air, le milieu est hétérogène
et devient lieu d'une diffusion moléculaire dépendante de la
température.
Enfin, située à plus de 500 kilomètres
d'altitude, la dernière couche nommée exosphère est la
moins dense. Les collisions entre atomes y sont infinitésimales, et
certains d'entre eux quitteront l'atmosphère terrestre vers l'espace
(Cellule Interrégionale de l'Environnement, 2019).
I.2. Le cycle de la pollution
La pollution de l'air est régie par un ensemble de
processus dont l'émission des substances, leur dispersion et leur
transport ainsi que leur élimination lorsqu'elles quittent
l'atmosphère. Une fois émis, les polluants peuvent être
transformés ou dégradés par des réactions
physicochimiques ou transportés par les mouvements de masse d'air en
fonction des conditions météorologiques. Ils peuvent
également quitter l'atmosphère par dépôt sec et
humide (European Environment Agency, 2021).
7
I.2.1 Emissions
Bien que l'impact général de la pollution de
l'air se fasse ressentir à diverses altitudes, les émissions
polluantes se situent au niveau de la troposphère, zone la plus proche
de la surface terrestre dans laquelle nous évoluons. Les substances
considérées comme polluantes sont celles dont la présence
dans l'air ambiant est susceptible d'engendrer des effets nocifs pour la
santé humaine et environnementale. La pollution atmosphérique
désigne donc les rejets naturels ou anthropiques de substances
dégradant l'air ambiant.
La pollution de l'air peut avoir une origine naturelle et
participer à la pollution de fond. En effet, les activités
volcaniques, l'érosion des reliefs, les embruns marins, la respiration
ou encore les pollens peuvent polluer l'atmosphère (Pépin, 2015).
Première source de pollution naturelle, les volcans rejettent des
cendres, du dioxyde de soufre, de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone en
quantité et à des altitudes variables en fonction du style
d'éruption explosive jusque dans la haute troposphère, ou
effusive dans la basse troposphère (Liu, J.C., Mickley, L.J., Sulprizio,
M.P. et al., 2016). De même, la chaleur associée aux
éruptions de lave permet la formation d'oxydes d'azote. Également
sous les forces motrices du vent et des phénomènes climatiques,
l'érosion des sols peut contribuer à la hausse de la
concentration en particules dans l'atmosphère. Phénomène
en plein essor ces dernières années sous l'influence du
réchauffement climatique, les feux de forêts sont aussi
responsables du relargage de dioxyde de carbone auparavant emprisonné
dans la matière organique boisée, de cendres, de monoxyde de
carbone, de composés organiques volatiles et d'oxyde d'azote. Ceci
rejette de nombreuses particules fines dans l'air, notamment des PM2.5. Par
exemple concernant les jours de dépassement des normes
réglementaires des PM2.5 entre 2004 à 2009 à l'ouest des
Etats-Unis, 71,3 % du total des PM2,5 enregistrées sont attribuables
à des feux de forêt (Churkina, 2017). Enfin, les
végétaux peuvent eux aussi rejeter des polluants. Lors de fortes
chaleurs, ils émettent des quantités variées de
composés organiques volatiles en fonction de l'espèce tels que
les terpènes, pouvant être des précurseurs de l'ozone. Ces
COV posent principalement un problème lors de vague de chaleur (Misztal,
2015). Des pollens, des spores et autres petites particules peuvent
également être relargués (Wallonie Energie Service Public
de Wallonie, 2021).
Cependant, la majorité des polluants aériens
sont amputables aux activités anthropiques dont les secteurs des
transports, de l'industrie, de la filière énergétique, de
l'agriculture et d'élevage, de traitement des déchets et des
bâtiments (Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie, 2019). Ces pollutions peuvent être de deux types. Soit
l'émission est plus faible et constante mais sur une période plus
longue, participant à la pollution de fond. A contrario, il existe des
épisodes appelés pics de pollution où la concentration est
plus élevée durant un laps de temps plus court, quand sont
réunis des conditions météorologiques particulières
(Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. 2019).
Les polluants peuvent être émis directement ou être issus de
réactions physico-chimiques de substances précurseurs
dépendantes des conditions météorologiques ou
photochimiques, et sont nommés respectivement polluants primaires et
secondaires.
Par combustion de comburant dans les moteurs thermiques, les
transports émettent du dioxyde de carbone, mais surtout des oxydes
d'azote à et des particules fines à par usure des consommables
comme les pneus et de la route. Les émissions résultant de
l'utilisation des
8
bâtiments comme le chauffage génèrent des
particules fines et des COV non méthaniques. L'agriculture est quant
à elle la principale émettrice d'ammoniac lors des
activités d'épandage, d'oxydes d'azote résultant de
l'utilisation d'engins agricoles et de particules fines au moment des labours.
Enfin, les industries génèrent principalement du dioxyde de
soufre lors du raffinage des produits pétroliers soufrés, des
composés organiques volatils pour les industries chimiques et
agro-alimentaires, ainsi que des particules fines et des oxydes d'azote pour
les industries manufacturières (Wallonie Environnement, 2021).
I.3. Sources d'émission de polluants de l'air
Parmi les émissions, on distingue :
· Les émissions biogéniques, liées
à l'activité naturelle, comme les émissions induites par
les éruptions volcaniques, les érosions du sable sous l'action du
vent, les émissions de sels de mer, les émissions de COV dues
à la photosynthèse, etc. ;
· Les émissions anthropiques, liées
à l'activité humaine (transport, production d'énergie,
industries, etc.).
Comme dans ce travail, nous parlons seulement des deux
espèces à savoir le (NO2), et le CO, nous présentons dans
la section suivante la description de ces deux espèces polluantes de
l'air.
I.3.2. Le dioxyde d'azote
Le dioxyde d'azote a pour sources la foudre, les incendies des
forêts, la consommation de carburants et combustibles. Le dioxyde d'azote
(NO2) est un gaz brun rougeâtre dont l'odeur âcre est
déplaisante. Puissant agent oxydant, le dioxyde d'azote (NO2) donne, par
réaction avec l'air, de l'acide nitrique et des nitrates organiques dont
l'effet est toxique.
L'acide nitrique est corrosif. Le NO2 est un précurseur
de nitrates. Les nitrates augmentent la quantité de particules en
suspension dans l'air. Le dioxyde d'azote (NO2) participe aussi aux
réactions atmosphériques qui produisent l'ozone au sol, lequel
est l'un des principaux constituants du smog (R. Yombo, 2018).
Le NO2 peut irriter les poumons et diminuer la défense
contre les infections des voies respiratoires. Les plus sensibles à la
pollution au dioxyde d'azote sont les personnes souffrant d'asthme et de
bronchite. Le NO2 se transforme, par voie chimique, en acide nitrique
dilué qui, ramené au sol, contribue à l'acidification des
lacs. Le NO2 agresse également les matériaux (corrosion de
métaux, décoloration des tissus, dégradation du
caoutchouc) et cause des dégâts aux arbres et aux cultures. Le
tableau suivant donne quelques sources d'émission de NO2 avec
l'estimation.
9
Image 1. Représentation globale de la
concentration moyenne de NO2 extraite des mesures du satellite OMI pendant
la période de 2005 à 2010 (R. Yombo, 2018).
Tableau I.2. Emissions de NOX dans la
troposphère, en Tg (N)/an. Le tétragramme est défini par 1
Tg= 1012 g.
Tableau 2. Emissions de NOX dans la
troposphère, en Tg (N)/an. Le tétragramme est défini par 1
Tg= 1012 g.
Source
|
Flux annuel
|
Combustion fossile
|
33
|
Feux de biomasse
|
7,1
|
Aviation
|
0,7
|
Sols
|
5,6
|
Eclairs
|
5
|
Total
|
51,4
|
Source : (IPCC, 2001).
I.3.3. Le monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore et incolore qui
résulte principalement de la combustion incomplète des
combustibles fossiles, de biomasse ou d'autres matières organiques. Les
volcans émettent des quantités considérables de CO dans
l'atmosphère. Les principales sources naturelles d'émission sont
les feux de forêt. Ces sources
La pollution de l'air ne fait pas seulement tousser. Elle tue.
En masse. Chaque année, OMS évalue à 7 millions le nombre
de personnes qui meurent dans le monde parce
10
n'ont généralement pas d'influence sur les
niveaux d'air ambiant, le CO étant mesurée seulement en milieu
urbain.
Le monoxyde de carbone s'introduit dans le courant sanguin et
entrave la diffusion de l'oxygène dans les organes et les tissus. Les
personnes qui souffrent de maladies cardiovasculaires sont les plus
menacées. Une concentration élevée de CO peut provoquer
des troubles de la vision, une diminution de la dextérité et des
troubles moteurs.
Selon le site web
www.centreantipoisons.be :
nous avons comme sources d'émission du CO :
1. Source domestique : La combustion normale d'un combustible
carboné (bois, charbon, gaz naturel, gaz butane, mazout de chauffage)
libère du CO2. Lorsque l'apport d'oxygène est insuffisant, la
combustion est incomplète et il y a formation de monoxyde de carbone
(CO). Dans les habitations, les principales sources de CO sont les foyers
utilisant un combustible carboné (bois, charbon, gaz, pétrole...)
que ce soit des appareils de chauffage, de production d'eau chaude, un four ou
une cuisinière. Les gaz brûlés émis par ces
appareils contiennent toujours une petite quantité de CO parce que la
combustion n'est jamais tout à fait complète.
2. Source liée au trafic : Les véhicules
à moteur sont une source importante de CO. La teneur en CO des gaz
d'échappement des voitures et des camions varie de 0,1 à 8 % et
peut même atteindre 30 % dans des cas extrêmes. Les gaz
d'échappement des locomotives à diesel, des bateaux et des avions
contiennent également du CO.
3. Source liée aux incendies : Un incendie
s'accompagne toujours d'un important dégagement de CO. Ce sont les feux
souvent qui libèrent le plus de CO : le taux de CO peut s'élever
jusqu'au seuil d'explosivité et une explosion peut survenir à
l'ouverture du bâtiment en feu.
4. Source liée au tabac : le tabagisme est
également une source non négligeable de CO. Un fumeur qui
consomme un paquet de cigarettes par jour peut avoir des taux de
carboxyhémoglobine (HbCO) compris entre 5 et 6 % et s'il en consomme
deux ou trois par jour, les taux d'HbCO peuvent atteindre 7 à 9 %.
5. Sources industrielles : Les raffineries de pétrole,
les fabriques de pâte à papier et de noir de carbone, la
métallurgie du fer et autres métaux, les industries qui
fabriquent du méthanol, de l'acide formique, de l'acide acétique
ou des métaux carbonyles sont également de grands producteurs de
CO, sans compter les incinérateurs, ou les industries qui produisent du
gaz de chauffage.
6. Sources naturelles : Le CO est produit naturellement par
oxydation du méthane dans l'atmosphère et photodissociation du
carbone. Les autres sources naturelles du CO sont les océans, les feux
de prairies et de forêts, les volcans, les gaz des marais et les
orages.
I.4. Effet de la pollution de l'air sur la santé
et l'environnement I.4.1. Effet sur la santé humaine
11
qu'elles respirent un air trop chargé en particules
fines. C'est davantage que les morts cumulés du sida (1,1 millions), de
la tuberculose (1,4 millions), du diabète (1,6 million) et des accidents
de la route (1,3 millions) (Lemonde, 2018).
En 2012, l'OMS l'estimait déjà la pollution de
l'air responsable de près de 7 millions de morts
prématurées. 80 % des décès liés à la
pollution extérieure sont causés par des maladies
cardiovasculaires (40 % AVC et 40 % cardiopathies ischémiques) ainsi que
60 % de ceux dus à la pollution intérieure (34 % d'AVC et 26 % de
cardiopathies ischémiques), suivis par les BPCO (ext. : 11 %, int. : 22
%) ( WHO, 2014).
Figure 2. Répartition en pourcentage des
maladies dues à la pollution de l'air (OFEV 2014). Pour nos deux
molécules ciblées nous pouvons encore dire que :
Le dioxyde d'azote (NO2) peut irriter les poumons et diminuer
la défense contre les infections des voies respiratoires. Les personnes
souffrant d'asthme et de bronchite sont les plus sensibles (FIQ, 2013).
Le CO se fixe à la place de l'oxygène sur
l'hémoglobine du sang, conduisant à un manque
d'oxygénation de l'organisme (coeur, cerveau...). Les premiers
symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces
symptômes s'aggravent avec l'augmentation de la concentration de CO
(nausée, vomissement...) et peuvent, en cas d'exposition
prolongée, aller jusqu'au coma et à la mort (
www.atmonormandie.fr).
Les gens qui vivent près des autoroutes ont plus de
chance d'avoir des maladies comme l'asthme ou le cancer que les autres. De
plus, ils risquent de mourir plus tôt (FIQ, 2013).
1.4.2. Effet sur l'environnement
Les effets de la pollution atmosphérique sur
l'environnement peuvent se ressentir :
- Sur les matériaux : la pollution
atmosphérique induit de la corrosion due au dioxyde de souffre, des
noircissements et encroûtements des bâtiments par les
poussières issues en grande partie de la combustion des produits
pétroliers, ainsi que des altérations diverses en association
avec le gel, l'humidité et les micro- organismes.
- Sur les végétaux : de fortes
concentrations de certains polluants peuvent conduire à des
nécroses visibles sur les plantes. La pollution de l'air peut
également entrainer une
12
réduction de la croissance des plantes, même sans
dommages visibles ou une résistance amoindrie des plantes à
certains agents infectieux (AIR PARIF, 2021).
I.4.3. Effet sur le climat
· Pluie acide
Il y a plusieurs années, les usines ont construit de
très hautes cheminées afin que les fumées polluantes ne
retombent pas dans les villes. On espérait que les vents en altitude
poussent cette pollution dans des endroits inhabités. Puis, un jour, on
s'est rendu compte que toute cette pollution se mêlait à la pluie
et la rendait très acide. En tombant dans les lacs, cette pluie acide
avait pour effet de tuer les poissons. Au Québec, ce sont des milliers
de lacs qui ont été touchés (FIQ, 2013).
· Le réchauffement climatique
L'une des conséquences les plus graves de la pollution
de l'air, c'est le réchauffement climatique. Ce réchauffement est
dû à un phénomène qu'on appelle l'effet de serre.
Pour bien comprendre, il faut savoir comment fonctionne une serre (FIQ,
2013).
La pollution de l'air ne touche pas seulement la plus basse
couche de l'atmosphère. Certains polluants sont rejetés encore
plus haut dans l'atmosphère. L'augmentation des émissions de gaz
accentue le phénomène naturel d'effet de serre et est à
l'origine du réchauffement global de la planète.
Image 2. Pollution de l'air et le changement
climatique 2013
· L'effet de serre
Une serre est une construction en verre ou en plastique
transparent. Pendant la journée, les rayons du soleil réchauffent
tout ce qui se trouve dans la serre. Lorsque le soleil se couche, la chaleur
accumulée a tendance à remonter vers le haut. C'est là que
l'effet de serre se produit.
13
En effet, dans une serre, une grande partie de la chaleur
n'arrive pas à se dissiper. Elle est bloquée par les parois
transparentes. Ainsi, la température à l'intérieur de la
serre a tendance à rester plus élevée qu'à
l'extérieur.
Dans le chapitre suivant, nous essayerons d'évaluer la
situation de mesure de la pollution de l'air en R.D.C, en mettant plus l'accent
sur la ville Kinshasa.
Dans le tableau ci-dessous nous avons l'organisation
administrative de la ville de Kinshasa, superficie des communes, nombre de
population et densités de population.
14
Chapitre II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 2.1.
PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA 2.1.1. Localisation géographique et
Administrative
La ville de Kinshasa s'étend sur une superficie de
9.965 Km2 (Saint Moulin et Kalombo, 2005) le long de la rive
méridionale du « Pool Malebo » avec une altitude moyenne
d'environ 300 m. Située entre les latitudes 4° et 5° Sud et
entre les longitudes 15° et 16°32 Est.
La ville de Kinshasa est limitée :
· À l'est par les provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et
Kwango ;
· Au nord-ouest par le fleuve Congo formant ainsi la
frontière naturelle avec la République du Congo ;
· Au sud par la province du Kongo Central.
Administrativement, la ville de Kinshasa est
subdivisée en 24 communes et 326 quartiers. La ville est
gérée par un Gouverneur assisté d'un vice- gouverneur,
tous élus par l'Assemblée Provinciale.
Carte 1. Carte administrative de Kinshasa
15
Tableau 3. Organisation administrative de la
ville de Kinshasa, superficie des communes et densités
Communes
|
Nombre des quartiers
|
Superficies (km2)
|
Population en 2013
|
Densité
|
Kimbanseke
|
30
|
297,78
|
1.098.421
|
3.698,3
|
N'djili
|
13
|
11,40
|
328.936
|
29.903,2
|
Masina
|
21
|
69,73
|
401.201
|
5814,5
|
N'sele
|
16
|
898,79
|
156.301
|
174,05
|
Maluku
|
19
|
7.090,34
|
191.806
|
27,05
|
Kalamu
|
18
|
6,64
|
213.065
|
32.088,1
|
Kasa-vubu
|
7
|
5,04
|
171.507
|
34.029,1
|
Ngiri-Ngiri
|
8
|
3,40
|
189.802
|
55.824,1
|
Bandalungwa
|
7
|
6,82
|
214.234
|
31.412,6
|
Bumbu
|
13
|
5,30
|
312.907
|
59.039,05
|
Makala
|
14
|
5,60
|
256.723
|
45.843,3
|
Selembao
|
18
|
23,18
|
319.753
|
13.794,3
|
Kintambo
|
8
|
2,72
|
267.903
|
98.493,7
|
Lingwala
|
9
|
2,88
|
122.902
|
42.674,3
|
Barumbu
|
9
|
4,72
|
172.402
|
36.525,8
|
Kinshasa
|
7
|
2,87
|
166.090
|
57.871,0
|
Gombe
|
10
|
29,33
|
42.908
|
1.462,9
|
Ngaliema
|
21
|
224,30
|
416.309
|
1.856,03
|
Limete
|
14
|
67,60
|
290.034
|
4.290,4
|
Matete
|
13
|
4,88
|
197.102
|
40.389,7
|
Lemba
|
15
|
23,70
|
270.326
|
11.406,1
|
Kisenso
|
14
|
16,60
|
126.876
|
7.643,13
|
Ngaba
|
6
|
4,00
|
194.086
|
48.521,5
|
Mont-Ngafula
|
16
|
358,90
|
172.806
|
481,4
|
TOTAL
|
326
|
9.965
|
10.121.502
|
1.015,7
|
|
Source : (Holenu M, 2016).
16
2.1.2. Climat
Tenant compte de sa basse altitude, Kinshasa beigne dans un
climat tropical chaud et humide, avec une température annuelle moyenne
de 25°C et une pluviométrie annuelle moyenne de 1.400 mm. Il pleut
à Kinshasa en moyenne 112 jours l'an avec un point culminant de 18 jours
de pluies en avril. La ville connaît deux saisons : une saison pluviale
et une saison sèche. La saison des pluies s'étend entre
mi-septembre et mi-mai, avec des pics de fortes précipitations dans les
mois de novembre et avril. La saison sèche, relativement courte, couvre
la période de mi-mai à mi-septembre. L'humidité relative
de l'air a une moyenne générale de 79%.
Tableau 4. Moyennes de température et de
précipitation
Mois
|
Minimal (°C)
|
Maximal (°C)
|
Pluie (mm)
|
Janvier
|
21
|
31
|
135
|
Février
|
22
|
31
|
145
|
Mars
|
22
|
32
|
196
|
Avril
|
22
|
31
|
159
|
Mai
|
22
|
31
|
159
|
Juin
|
19
|
29
|
8
|
Juillet
|
18
|
27
|
3
|
Aout
|
18
|
29
|
3
|
Septembre
|
20
|
31
|
30
|
Octobre
|
21
|
31
|
119
|
Novembre
|
22
|
31
|
222
|
Décembre
|
21
|
30
|
142
|
|
Source : BBC Weather 2.1.3. Relief
La ville de Kinshasa est formée d'un plateau
continental à l'est, d'une chaîne de collines escarpées au
sud, d'une plaine et de marécage aux abords du fleuve Congo. Le plateau
fait partie du massif du plateau du Kwango dont la portion située dans
la ville de Kinshasa est appelée « Plateau de Bateke ».
17
Carte 2. Les pentes de la ville de
Kinshasa
2.1.4. Hydrographie
Le réseau hydrographique de la ville de Kinshasa
comprend le fleuve Congo et ses principaux affluents de la rive gauche qui,
pour la plupart, sillonnent la ville du sud vers le nord. Il s'agit
principalement des rivières Lukunga, Ndjili, Nsele, Bombo ou Mai-Ndombe,
Kwango, Lukaya, Tshangu et la Mbale. Ces rivières sont actuellement
polluées suite à la carence d'assainissement adéquat et
à la pression démographique de la ville.
18
Carte 3. Carte hydrographique de Kinshasa
répartie en deux zones : Kinshasa Ouest-Centre et
Kinshasa Est.
2.1.5. Sol et sous-sol
Le sol de Kinshasa est de type d'arénoferalsol,
constitués par des sables fins avec une teneur en argile
généralement inférieure à 20%. Ils sont
caractérisés par une faible teneur en matière organique et
un degré de saturation du complexe absorbant faible (SYS, C). Quant au
sous-sol, en 1978 PAIN M., note qu'il est caractérisé par un
soubassement précambrien. Celui-ci comprend des roches gréseuses
rouges finement stratifiées et souvent feldspathiques. Il constitue la
partie supérieure du système schistogréseux et affleure au
niveau des rapides au pied du mont Ngaliema et au Sud de la rivière
N'djili. Cette roche condensée est résistante à l'action
érosive.
2.1.6. Géologie
EGOROFF (1947), avait dressé une série
géologique de référence et une division de la partie
centrale de la région de Kinshasa en deux secteurs : la plaine de
Kinshasa à l'Ouest et la plaine entre N'djili et NSele à
l'Est.
Après extrapolation des résultats de nombreux
sondages (1119, répartis en quasi-totalité sur le centre de la
région de Kinshasa dont 400 disposeraient de coupes géologiques)
et des affleurements de terrain, cet auteur a établi une coupe
lithostratigraphique synthétique,
19
mieux précisée par les travaux de CORIN ET
HUGES (1948) à la suite d'une nouvelle série de sondages. Les
faciès rencontrés, leur épaisseur et âge
géologique respectifs sont représentés dans le tableau 3.
(NDEMBO.2009).
Le territoire est constitué de sols essentiellement
sablonneux posés sur des grès tendres argileux d'âge
secondaire. Ces sols, très friables, sont à cohésion
presque nulle et, en conséquence, d'une extrême sensibilité
à l'érosion (VAN CAILLIE, 1989).
MAKANZU IMWANGANA (2010) a signifié que lors d'une
étude menée par la CRGM (2008) au site de Mitende, devant abriter
une décharge publique, a conclu ce qui suit :
La zone d'étude présente deux types de formations
:
· Les formations de couverture : constituées de
sables (très fins à fins) de teinte gris clair à jaune
ocre, plus ou moins argileux, comportant généralement un gravier
à la base signalés. Son épaisseur est de 80 à 142 m
et ce, à des altitudes atteignant 400 à 520 m. En d'autres
endroits, on rencontre un sable fin à très fin de teinte gris
clair à rouge plus ou moins argileux. Son épaisseur est de 1,5 m
;
· Les formations du soubassement : il s'agit notamment
de grès très tendre qui affleure dans le fond des vallées
surtout à côté des sources. Elles sont
désignées par Ccb dans la figure 1.3. Ainsi, tous les sondages
réalisés près des sources ont atteint ce grès. Ne
connaissant pas réellement son épaisseur, nous l'avions
représenté en traits discontinus sur le profil
litho-stratigraphique.
Toute l'étendue du secteur étudié est
donc recouverte par des formations d'origine sédimentaire comprenant les
roches suivantes : le sable, le sable argileux, l'argile sableuse, les
grès tendre et l'argile. Cette étude géologique a
confirmé que la structure de Kinshasa avait été
dominée par un envahissement du Fleuve Congo. Une sédimentation
antérieure à cet envahissement avait eu lieu. C'est lors de
l'épisode calme de l'activité du fleuve Congo que se seraient
formées les roches sédimentaires précitées.
Certains sondages effectués dans le fond de la vallée ont atteint
la nappe libre à six mètres de profondeur en moyenne (MAKANZU
IMWANGANA, 2010).
20
Légende
Coupe lithostratigraphique
1
2
3
4
5
6
1. Sables fins noirâtres
2. Sables fins grisâtres
3. Sables fins très jaunâtres
4. Sables fins jaunes ocre faiblement argileux
5. Sables rougeâtres plus ou moins graveleux
6. Argiles
7. Grès très tendre
8. Niveau piezométrique de la nappe
7
8
2.1.7. Végétation
La végétation initiale, dans plusieurs zones de
Kinshasa, fut constituée de forêts galeries d'une part et de
formations herbeuses d'autre part. Les forêts galeries longeant les
principaux cours d'eau, étant dans les vallées humides et de type
ombrophile guinéo congolaise, ne sont plus que des jachères
pré forestières fortement dégradées, intensivement
exploitées et se présentent sous forme des recrus forestiers
d'âges divers. Par ailleurs, un petit groupe végétal
typiquement rudéral longe les ails de la voie ferrée sur une
bande de quelques mètres de largeur (HABARIM J.P 2009). Dans l'ensemble,
les observations de terrain révèlent la discontinuité et
la répétition de la couverture végétale. La
région de Kinshasa héberge différents types de
végétations : forestière, herbeuse, rudérale et
aquatique. Chaque type de végétation étant lié
à un certain nombre de paramètres écologiques.
2.1.8. Données démographiques
La population actuelle se chiffre à près de
17,07 millions, avec une densité de 24.917 hab./Km2. Elle se
classe parmi les grandes métropoles du monde comme Tokyo au Japon (26
millions d'habitants), Paris en France (12.341.418 habitants), Abidjan en
Côte-d'Ivoire (10.783.906 habitants), Washington aux Etats-Unis
(9.548.579 habitants), etc.
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Tableau 5. Evolution de la population de la
ville Kinshasa et taux de croissance de la ville de Kinshasa
Année
|
Population
|
Taux annuel moyen de croissance (%)
|
1881
|
5000
|
-
|
1910
|
10 000
|
2,3
|
1920
|
15 000
|
3,8
|
1925
|
29 539
|
12
|
1930
|
39 530
|
5
|
1960
|
476 819
|
3,1
|
1965
|
727 000
|
7,3
|
1970
|
1 107 641
|
7,3
|
1975
|
1 679 091
|
7,2
|
1980
|
2 410 552
|
6,2
|
1984
|
2 664 200
|
2
|
1991
|
3 119 869
|
2
|
2000
|
6 062 000
|
6,9
|
2007
|
8 000 000
|
3,5
|
2010
|
10 000 000
|
3,7
|
2012
|
10 000 000
|
1.0
|
2015
|
12 000 000
|
1.2
|
2016
|
12 800 000
|
1.01
|
2017
|
13 000 000
|
0.98
|
2018
|
13 420 000
|
1.03
|
2019
|
14 000 000
|
1.08
|
2020
|
14 000 000
|
1.05
|
2021
|
15 000 000
|
0.98
|
Source : Ministère de l'intérieur (2021)
2.1.9. Economie
Kinshasa est un carrefour national par où passe pour la
consommation de sa population, en important, en exportant ou par transit,
plusieurs marchandises de la RDC destinées aux transactions nationales
ou internationales.
2.2. Pollution de l'air dans la ville de
Kinshasa
De nombreux pays ont établi des normes de
qualité de l'air à l'égard des substances dangereuses. Ces
normes fixent les niveaux de concentration jugés acceptables pour
garantir la protection de la santé publique (B. GERMAIN, 2006).
A Kinshasa, la pollution atmosphérique dépasse
parfois le seuil toléré. Il circule dans l'air kinois (de
Kinshasa). Cette pollution est très dangereuse pour la santé. Les
données (OMS) et les observations satellites prélevées
à Kinshasa, révèlent une situation inquiétante pour
la capitale congolaise.
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Malgré toutes ses informations alarmantes, les pouvoirs
publics en RDC continue à tolérer l'absence des pots catalytiques
des véhicules, l'importation des modèles de véhicules plus
anciens de qualité médiocre ; la vente d'un carburant de faible
qualité (l'essence n'est plus plombée en Afrique que depuis 2006)
et des infrastructures routières insuffisantes et en mauvais état
pour l'écoulement du trafic (R. YOMBO, 2019).
Image 3. Dégradation de l'avenue du
commerce vers maman Yemo et stagnation d'eau le long de la route dans la
commune de la Gombe
Depuis un certain temps, la ville de Kinshasa n'a plus un
système d'évacuation de déchet. Cela occasionnant de
décharge non contrôlée.
Image 4. Décharge relais à ciel
ouvert dans le marché central de la Gombe.
23
Image 5. Obstruction d'un caniveau par des
immondices dans la commune de la Gombe occasionnant une série
d'émission d'odeurs nauséabondes
Parmi les sources d'émissions des pollutions
observées, on peut citer aussi le trafic routier intense dans la ville
de Kinshasa. Ce trafic est non seulement intense mais aussi
caractérisé par une forte présence des véhicules
vétustes d'occasion d'Europe en mauvais état, dégageant
une fumée en pleine circulation.
Image 6. Véhicule en circulation dans le
centre-ville de Kinshasa, commune de la Gombe
24
Image 7. Image de la journée
Internationale de la Pollution, à l'UNIKIN
Image 8. Image illustrant la journée
sans véhicule ni moto sur le site Universitaire
Cependant, la journée du 08 décembre 2023 a
été marquée à travers par la
célébration de la journée de lutte contre la pollution.
Chaque pays, Villes et Universités a célébré ladite
journée à sa manière. A l'Université de Kinshasa,
il a été décidé de décréter la
journée du 8 décembre comme une journée sans
véhicule ni moto. Les figures 12 et 13 nous illustre les
activités et l'image du campus lors de la célébration de
cette journée.
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Des ambulances étaient disponibles pour prévenir
des situations d'urgence, la sécurité ont été
assurée par la Police Universitaire de Kinshasa (PUK) et par la Police
Nationale Congolaise (PNC).
Cette journée était organisée pour la lutte
contre la pollution de l'environnement, le réchauffement climatique...
Selon la recommandation de l'Organisation Mondiale de la Santé lors de
Cop28.
Malgré toutes ces informations alarmantes, la ville ne
dispose toujours pas d'un système de contrôle et de surveillance
de la pollution de l'air. Les matériels et la démarche
utilisée seront développée dans le chapitre III.
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