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Etat d'urgence sanitaire et situation des droits humains dans la province de la Tshopo


par Kevin Bahito Mayani
Université de Kisangani - Graduat 2020
  

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III.1.3. Arrestation arbitraires des certaines personnes

Il nous revient de comprendre si les habitants de la Province ont été victimes des arrestations arbitraires de certaines personnes en Province de la Tshopo. Ceci étant, les réponses des enquêtés sont identifiées au tableau qui suit.

Tableau 9. Réponses des enquêtés sur les arrestations arbitraires des certaines personnes

Arrestation arbitraires des certaines personnes pendant les patrouilles à Kisangani

f

%

Arrestation arbitraires des certaines personnes

28

56

Pas d'arrestation arbitraires des certaines personnes

17

34

Aucune réponse

5

10

Total

50

100

La lecture du tableau n°9 nous relève que sur 50 personnes que nous avons enquêtes, 28 sujets, soit 56 % ont signalé l'arrestation arbitraires des certaines personnes ; contre 17 sujets, soit 34 % qui ont indiqué qu'il n'y eu aucune arrestation arbitraire des personnes tandis que 5 sujets, soit 10 % ont refusé de donner leurs points de vue par rapport à cette question.

Dans la Ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo, signalons que l'on a assisté aux arrestations arbitraires des certaines personnes parmi lesquelles, il y a lieu de citer les cas des taximen, des conducteurs des motos, les buveurs dans les bistrots ou ganda des boissons.

Certains enquêtés ont ajouté que quelques cas des arrestations ont été faits avant les heures de couvre-feu décrété par le Chef de l'Etat.

III.1.4. Bagarres entre les agents de l'ordre et les jeunes

Dans ce point, nous cherchons vérifier si les cas de bagarres entre les agents de l'ordre et les jeunes ont été enregistrés pendant les patrouilles de l'état d'urgence à Kisangani. Leurs points de vue sont classés au tableau qui suit.

Tableau 10. Réponses des enquêtés sur les bagarres entre les agents de l'ordre et les jeunes

Bagarres entre les agents de l'ordre et les jeunes

f

%

Enregistrement de quelques bagarres entre les jeunes et les agents de l'ordre

27

54

Pas de bagarre entre les jeunes et les agents de l'ordre

18

36

Sans réponse

5

10

Total

50

100

Nos enquêtés ont enregistré cas de bagarres entre les agents de l'ordre et les jeunes ont été enregistrés pendant les patrouilles de l'état d'urgence à Kisangani, il sied de signaler que 27 sujets, soit 54 % ont signalé l'enregistrement de quelques bagarres entre les jeunes avec les agents de l'ordre ; contre 18 sujets, soit 36 % ont déclaré qu'ils n'ont pas vu les bagarres entre les jeunesavec les agents de l'ordre tandis que 5 sujets, soit 10 % n'ont pas donné leurs points de par rapport à cette question.

Les enquêtés qui ont signalé l'enregistrement des bagarres entre les jeunes et les agents de l'ordre dans la Ville de Kisangani a déclaré que dans la Commune Mangobo aux blocs Balese et au Quartier Segame, les agents de l'ordre et la Police Nationale Congolaise se sont bagarrés pendant la nuit car ces derniers ont arrêtés de manière arbitraire les jeunes.

En effet, ajoutons aussi un cas de bagarre, dans la Commune Makiso où le Chef de l'unité spéciale Police était à la recherche des policiers en état d'irrégularité, avait appréhendé un tolekiste pour "mauvais stationnement" aux alentours du marché central de Kisangani pendant la nuit. Les jeunes motards et tolekistes constant cet acte comme une arrestation arbitraire, ont réagi défavorablement avec les jets de pierres. C'est le début d'un bagarre pendant la nuit.

Dans la Ville de Kisangani, certains policiers ont fait recourt de manière endémique à des méthodes brutales lors de leurs patrouilles, ce qui sape et menace la liberté des citoyens d'exercer leurs droits humains avant, pendant et après la campagne et la période électorale.

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