CONCLUSION PARTIELLE
Dans le cadre de ce chapitre qui a porté sur
l'interprétation des résultats obtenus et présentés
dans le deuxième chapitre, nous sommes arrivés à classer
les sols de notre secteur d'étude sur base des systèmes de
classification tenant compte de données provenant des essais in situ et
de laboratoire. Outre cela quelques levés ont été
interprétés dont le levé géologique,
piézométrique et par sondage magnétotellurique. Ces
levés nous ont permis de mettre en évidence les unités
lithologiques rencontrées dans notre zone d'étude à
l'aide des coupes préétablies et aussi de prouver la
présence d'une faible ou forte accumulation d'eau en profondeur en
indiquant le sens d'écoulement.
L'analyse des données de la présente recherche
relève essentiellement des différents essais effectués et
cela, pour avoir une interprétation quantitative et qualitative de nos
données.
- Dans l'interprétation quantitative basée sur
une statistique descriptive des données, on a déterminé:
le nombre d'observations, la moyenne, le minimum et le maximumdes
données d'identifications géotechniques.
- L'interprétation qualitative correspond à une
catégorie bien déterminée des données et sont non
mesurables. Nous avons déterminé les paramètres suivants :
le nombre d'observations, les modes, effectifs des modes et
modalités.
CONCLUSION GENERALE
En géotechnique la connaissance de la nature des
substratums rocheux constitue un atout dans l'étude de
caractérisation géotechnique des formations superficielles
(sols).
Le levé géologique effectué dans la
cité Kapolowe gare nous a permis de mettre en évidence une
succession des formations géologiques en les situant spatialement par
rapport à la litho stratigraphie du Katanguien dans le Nguba.
Nonobstant l'existence d'une activité tectonique
intense dans la région ainsi que l'intensité d'altération,
nous avons pu déceler au cours de ce levé géologique deux
formations dont la dolomie et l'argilite provenant de l'altération de
shale. Ces formations correspondent aux lithos faciès appartenant au
Nguba.
La carte piézométrique obtenue nous
montre trois pointsde captage rencontrés, une dans la partie Nord,
une autre dans la partie centrale et vers le Sud ; un gradient hydraulique
faible variant entre 6x10-3 et 7x10-3 selon deux sens
d'écoulements.
Il est à constater que les rivières Panda et
Lufira drainent la nappe et influencent donc la direction des
écoulements souterrains. En direction de la rivière Panda la
nappe s'écoule avec de gradient hydraulique faible en raison de la
distance de parcours. Les travaux antérieurs prouvent que le
resserrement des isohypses peut également être le signe d'un
changement d'aquifère en profondeur (changement de faciès
sous-entendu) ; on peut donc émettre l'hypothèse selon
laquelle la perméabilité de l'aquifère est croissante en
direction de nos deux rivières ; la nappe phréatique
présente un écoulement non uniforme.
La campagne hydrogéophysique nous a permis deprouver la
présence d'eau allant de la surface jusqu'à des très
longues profondeurs et ces eaux sont contenues dans les formations
superficielles issues de l'altération du groupe de Nguba.
En tenant compte des essais d'identification marqués
par la détermination des propriétés
physiques où nous voyons les paramètres d'état et de
nature tels que les limites d'Atteberg et l'analyse granulométrique,
nous avons décelé pour les échantillons de la cité
Kapolowe les caractéristiques suivantes :
Du point de vue géotechnique ces sols
présentent, une faible teneur en eau naturelle dont les valeurs
extrêmes sont respectivement de 10% pour la plus faible et 27% pour la
plus élevée et des valeurs de pH variant de 5.5 pour les sols le
plus acide à 6,2 pour ceux tendant vers la neutralité ; des
teneurs en particules est très élevées qui passent de
64.98% à 94% et peuvent être facilement compacté. En tenant
compte de l'indice de groupe nous avons des sols allant de la classe sous-sol
passable à la classe très mauvaissous-sol.
La combinaison de tous les paramètres
énumérés précédemment et faisant partie de
la gamme d'essais portant le nom d'essai d'identification nous a permis de
regrouper tous les échantillons des sols prélevés en 3
classes selon la classification AASHTO, en trois classe selon la classification
GTR, et 3 classes selon la classification USCS. Ce qui se présente de la
manière suivante : La classification géotechnique de ces
sols selon AASHTO, nous révèle l'existence des sols A-4
(42.96%),A-6 (19.05%) et A-7 ou nous avons A-7-5(9.52%) et A-7-6 (28.57%).
La classification GTR nous montre quetous les échantillons concernent
une seule classe, celle des sols fins, la sous classe A1th est dominante
à 57% sur l'effectif de nos échantillons
caractérisé par les limons peu plastique suivis de celle A2
à 29% pour finir avec la sous classe A3th à 14%. Par ailleurs
nous avons fini par ajouter la classification USCS qui nous a donné 3
classes et où la classe CL domine à 61.9% (le limon
argileux)suivi de la classe ML à 23.8% et CH à 14.3%.Nous pouvons
dire que notre zone d'étude est dominée par les sols
finsmajoritairement les limons argileux.
Grâce à leurs limites de liquidité
élevés et indices de plasticité différents de
zéro, ils nous font penser à l'idée qu'ils peuvent
résister longtemps au stockage de l'eau avant d'acquérir un
comportement liquide dangereux. La consistance de ces sols prouve qu'ils sont
durs et peuvent s'adapter aux travaux de fondation.
Cette étude doit êtreappuyée plus loin
par des essais mécaniquespermettant de démontrer les contraintes
admissibles du lieu afin d'envisager le type de construction en
déterminant la capacité portance. A notre stade nous nous
limitons à ce qui précède.
Compte tenu de la facilité des argiles à
absorber de l'eau, cette dernière sera évaporée lorsque la
température du lieu va croire. Le problème en est que cette
évaporation laissera des fentes de dessiccation d'où nous
envisageons une étude approfondie de l'essai Proctor pour permettre le
choix de compactage du sol pouvant aider à augmenter la capacité
portance du sol . Du point de vue matériaux de construction vu que notre
terrain est fortement argileux on peut envisager la fabrication des briques en
céramique et des matériaux en céramique avec l'argile
rencontrée dans notre zone d'étude.
Pour prévenir les risques et construire des ouvrages
présentant une longue durée de vie nous suggérerons pour
les projets avenir les éléments suivants :
Pour les sols de teneur en particules fines
élevées, nous prescrivons de procéder par un
décapage dans le cas où l'épaisseur de la couche argileuse
n'est pas importante ou procéder aux essais mécaniques, entre
autre à l'essai de cisaillement et DCP.
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