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Vulnérabilité des ressources en eau et sociétés insulaires de Basse-Casamance dans un contexte de variabilité climatique: exemple de l'accès à l'eau potable à Carabane (commune de Diembéring), Diogué et Niomoune (commune de Kafountine)par Pape Samba DIOP Université Cheikh Anta Diop - Master 2020 |
INTRODUCTION GENERALE
Selon le GIEC (2013), la variabilité climatique concerne les variations de l'état moyen et d'autres variables statistiques (écarts types, fréquence des extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles spatiales et temporelles au-delà de la variabilité propre à des phénomènes météorologiques particuliers. La variabilité peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique (variabilité interne) ou à des variations des forçages externes anthropiques ou naturels (variabilité externe). Autrement dit, c'est la variation naturelle intra et interannuelle du climat. 4 https://www.aquaportail.com/definition-13084-ressources-en-eau (consulté le 02 janvier 2019 à 11h) 11 INTRODUCTION GENERALEIII. METHODOLOGIE DE RECHERCHE La démarche méthodologique adoptée pour mener ce travail de recherche s'est appuyée sur la recherche documentaire, les travaux de terrain, le traitement ainsi que l'analyse des données recueillies. III.1. La recherche documentaire La recherche documentaire a été déterminante dans ce travail et a permis de mieux comprendre la thématique mais également d'en appréhender sa portée scientifique. En effet, les questions relatives à la vulnérabilité des sociétés sont au coeur des recherches scientifiques pour une adaptation voire une résilience communautaire face aux dynamiques des ressources naturelles. Les études réalisées dans ce domaine, par divers auteurs ont porté sur des champs assez larges et variés. Ainsi, une revue de la littérature a été élaborée à cet effet et permet d'avoir un meilleur aperçu sur la question. Selon Besancenot (1996), l'eau est non seulement la ressource d'où est issue la vie, il y a 500 millions d'années. Mais aussi l'élément d'où risque de venir la mort généralisée à une échéance que chacun redoute désormais mais que nul ne se hasarde encore à pronostiquer. Bien qu'elle soit d'une immensité sur terre, Postel S. (1992) rappelle que cette abondance ne doit pas faire illusion ; puisqu'elle est en grande partie salée, emprisonnée ou difficile d'accès. De ce fait, si l'on entend le troisième rapport sur l'avenir de l'environnement mondial, seule 0,01% de la quantité d'eau totale est accessible et appropriée aux besoins socio-écosystémiques, (PNUE, 2002). La gestion de cette ressource représente donc un enjeu de taille surtout dans un contexte marqué par des perturbations naturelles comme anthropiques. Cependant, malgré l'existence de grands hydro systèmes (le lac Victoria, deuxième plus grand lac d'eau douce au monde ; le Nil ; le Congo et le Niger ...), le PNUE (2010) soutient que l'Afrique demeure le deuxième continent le plus sec au monde après l'Australie. Plusieurs raisons peuvent expliciter les facteurs d'origines, notamment les mutations du climat, l'extrême pauvreté etc. Dans sa thèse de doctorat Faye G. (2016) nous apprend que pour comprendre les phénomènes actuels de la mutation du climat en Afrique, il serait nécessaire de faire une étude paléogéographique. Pour lui, l'histoire géologique de la zone intertropicale est caractérisée par une succession régulière de pluviaux et d'arides au cours des 30 000 dernières années. Sircoulon J. (1990) d'expliciter en montrant que la période historique (1000 ans) en Afrique de l'Ouest est marquée par plusieurs phases à partir du VIIème siècle, marquées par l'alternance de périodes humides et de périodes sèches. 12 |
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