INTRODUCTION GENERALE
sociétés ou de ce système et de leur
sensibilité. Pour Nicolaï J. P. (2007) « la
vulnérabilité est la prédisposition d'un système
à souffrir d'un choc ou d'un stress ». Le concept s'applique aussi
bien à des personnes, à des groupes humains qu'à des
objets ou à des systèmes (écosystème,
entreprise...). Partant de ce principe, la vulnérabilité d'un
système socioéconomique à un événement
extrême apparaît comme la propension de ce système à
être endommagé, en première analyse de par son exposition
à cet événement. Cependant, pour D'Ercole R., et
al. (1994), la vulnérabilité se traduit par la propension
d'une société donnée à subir des dommages en cas de
manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique. Pour
appuyer, Wisner (2003) cité par Thiaw D. (2016) désigne cette
notion comme l'ensemble des caractéristiques et de la situation d'une
personne ou d'un groupe qui influencent leurs capacités à
anticiper, faire face, résister et se rétablir après
l'impact d'un aléa.
Les définitions trouvées dans la
littérature scientifique varient d'auteurs à auteurs. Il est
alors nécessaire de définir clairement de quoi on désire
parler. Au regard de ces définitions, il convient de retenir les deux
(02) premières définitions comme appartenant à notre
thématique de recherche ; à savoir, la sensibilité d'un
système (ressources en eau) ou d'une société (les
sociétés insulaire) à être affecté ou
à souffrir d'un problème comme les phénomènes
hydroclimatiques. La pertinence des définitions du GIEC et de
Nicolaï réside dans le fait qu'ils mettent en avant le risque ou le
danger par lequel un système ou la société est
exposé. Par exemple les ressources en eau et les sociétés
insulaires de Basse-Casamance sont vulnérables aux
phénomènes de salinisation qui sont accentués par la
péjoration climatique. Selon Kane C. (2010), l'utilisation de la
"vulnérabilité" dans la géographie découle des
risques naturels et par conséquent de l'aléa auquel il fait face.
Autrement dit, la notion de vulnérabilité serait
étroitement liée au degré du risque encouru par les
sociétés et les systèmes hydriques et de l'aléa,
variabilité climatique, exposé. Par ailleurs, une brève
définition du risque et de l'aléa ne pourrait qu'être
bénéfique pour la compréhension de la notion de
vulnérabilité.
L'aléa reste un
phénomène menaçant d'origine naturelle et/ou anthropique,
susceptible d'affecter un espace donné, en particulier par la nature et
la valeur des éléments exposés que cet espace supporte
(hommes, biens, activités...). Il se caractérise par sa nature,
son identité, sa probabilité d'occurrence et sa fréquence
quand elle peut être estimée.
Le Risque n'est que potentiel, il mesure
l'événement possible a priori. Il est la résultante des
deux autres concepts : celui d'aléa et celui de
vulnérabilité. Le risque est communément admis comme
étant le produit d'un aléa et de la vulnérabilité.
De ce fait, il relève du domaine de la probabilité et non de la
certitude.
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