4.
DISCUSSION
4
DISCUSSION
4.1 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
4.1.1
Prévalence
La prévalence des fractures de la clavicule dans notre
étude était de 1,9% ; cette prévalence se rapproche de
celle rapportée par Singh et al.[10] qui a été de 1,3%.
Elle est cependant inférieure à celles rapportées par Khan
et al.[9] qui variait entre 2,6et4% et Postacchini et al.[2]qui était de
2,6%.
Dans notre série les fractures de la clavicule
représentaient 39,2% des traumatismes de l'épaule. Ce
résultat est supérieur au 35% rapportés par Khan[9] d'une
part et Nordqvist et al.[32] d'autre part parmi les traumatisés de
l'épaule.
Les résultats issus de notre étude avaient
montré que les fractures de la clavicule représentaient 85,3% des
fractures de la ceinture scapulaire. Postacchini et al. [2]en avaient
rapporté 44%. Rowe et al.[33] dans une série de 1603
traumatisés de la ceinture scapulaire, avaient rapporté 690 cas
de fractures de la clavicule (90,2%) et 75 cas de fractures de la scapula
(9,8%). Il en résulte que les fractures de la clavicule demeurent les
plus fréquentes des fractures de la ceinture scapulaire.
Les fractures de la clavicule au CHD-B dans notre série
représentaient 77,9% des fractures de l'épaule ; ce
pourcentage est plus élevé que celui rapporté par
Postacchini et al.[2]aux états unis qui variait entre 35 à 45%.
Cette différence permet d'expliquer la fréquence
élevée des fractures de la clavicule au CHD-B par rapport aux
autres structures osseuses de l'épaule. En effet le moyen de
déplacement couramment utilisé à Parakou (motocyclette)
favorise plus les chocs claviculaires.
4.1.2
Répartition annuelle
La moyenne annuelle des cas de fractures de la clavicule au
CHD-B dans notre étude était de 39,2 #177; 18,4 cas. Une
étude effectuée par Gankpé[4] en 2009 avait
retrouvé dans le même service une moyenne annuelle de 30,4 cas.
Cette différence est la preuve qu'il y a toujours une augmentation des
cas de fractures de la clavicule au CHD-B depuis 2004. La moyenne annuelle
observée dans notre étude est par contre nettement inferieure
à celle rapportée en 1982 par Ahouandogbo[3] au CNHUde Cotonou
qui avait enregistré 113 cas par an. Cette différence pourrait
s'expliquer par la densité de population et par conséquent, des
activités plus élevées dans la ville de Cotonou par
rapport à celle de Parakou.
Le nombre d'admission des fractures de la clavicule au CHD-B
en 2012 (n=51) avait presque doublé par rapport à celui de 2008
(n=26). Cet accroissement pourrait s'expliquer par l'augmentation de la
population jeune à Parakou et de véhicules motorisés dans
le trafic routier.
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