5.3. La richesse floristique et l'importance de leurs
classifications selon le statut de l'UICN
140 espèces floristiques ont été
recensées avec un taux d'endémicité de 86% dans la
Réserve Spéciale Analamerana. 11 espèces sont à
distribution restreinte : Cynanchum floriferum, Evonymopsis humbertii,
Indigofera irodoensis, Eugenia lacerosepala, Pyrostria oleifolia, Peponidium
humbertii, Aloe peyrierasii, Ptelidium scandens, Euphorbia analamerae,
Helmiopsis glaberrima, Schizenterospermum analamerense. 03 espèces
de baobab parmi les 07 identifiés à Madagascar sont
trouvés à Analamerana : Adansonia suareziensis, A. perrieri
et A. madagascariensis (MNP, 2019).
Ranaivonsy (2003) a trouvé 04 types de
foret dans la région Loky-Manambato qui sont ; la forêt humide
sempervirente, forêt dense humide semi-décidue, foret sèche
et foret littorale, avec 09 familles repérées (NACARDIACEAE,
APOCYNACEAE, EBENACEAE, EUPHORBIACEAE, GELSEMIACEAE, PANDANACEAE, RUBIACEAE,
RUTACEAE, SAPINDACEAE).
Goodman et Wilmé 2006 ont
remarqué que la forêt dans cette partie avait été
étudiée avant les années 1990. Cela peut en partie
s'explique par l'isolement de la Région avec un accès routier
difficile
08 espèces végétales phares
(Adansonia perrieri, A. madagascariensis, A. suareziensis, Coffea
saharenanensis, Eugenia analameranensis, Dypsis sp, Coffea saharenanensis,
Eugenia analameranensis) sont confirmées par MNP, (2019),
la Réserve Spéciale d'Analamerana marque la richesse
floristique et la caractéristique du sol, l'humidité et la saison
sont propices au développement de ces différentes espèces
végétales. Et même la présence des espèces
floristiques
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endémique a été détectée
dans la présente étude comme les espèces d'Adansonia
appartenant dans la famille de BOMBACACEAE.
La présente étude a mentionné 415
individus, 54 espèces et 34 familles dans la communauté
végétale avec 02 espèces classifiées en danger
à partir de la classification de l'UICN, 2020 qui sont
Phylloxylon xiphoclada et Euphorbia decorsei appartenant
à la famille de FABACEAE et EUPHORBIACEAE. Ainsi par rapport
à l'étude antérieure faite par Ranaivonsy
(2003), et MNP (2019), cette
étude montre la richesse floristique, il y a une diminution remarquable
au niveau d'effectif de l'espèce repérée. La diminution au
niveau d'effectif des espèces recensées pourra causer
l'augmentation des différentes menaces anthropiques dues à
l'augmentation de nombre de population, la déforestation augmente
à cause de la demande de bois de chauffage, de construction de maisons,
de pâturage du bétail, de la fabrication de pirogue
(économie de population locale vers la pêche). La détection
des différentes espèces en danger selon le statut de
l'UICN, 2020 exige la priorité de conservation.
Ensuite par rapport aux 04 types de forêts dans la
région Loky-Manambato visualisé par Ranaivonsy
(2003), la présente étude a
trouvé aussi les mêmes types de forêt. Cela peut s'expliquer
par la qualité d'habitat, d'humidité et la favorabilité
des différentes espèces végétales qui s'adaptent
dans ces différents types de forêt. Mais la différence par
rapport à la présente étude que trois familles
végétales n'ont pas pu être visualisées durant notre
descente sur terrain (GELSEMIACEAE, RUBIACEAE, SAPINDACEAE). Ces
différentiations au niveau famille peuvent marquer la
spécificité du milieu d'étude et la région
Loky-Manambato c'est à dire ces familles ne présentent pas dans
notre zone d'étude ou ce dernier possède ces différentes
familles non figurées mais notre quadra n'a pas pu détecter ses
présences au cours de l'inventaire. Et ANGAP (2001) a
signalé qu'il apparaît que peu d'habitats forestiers ont
été maintenus sur les formations alluviales de la partie
orientale de la région.
76
Selon l'ANGAP (2001), la région de
Loky-Manambato, la FC d'Andavakoera et la RS d'Analamerana font partie de
l'écorégion de l'Ouest ; la végétation naturelle
est représentée par une forêt dense sèche
caducifoliée. De par leur position, située à la limite des
blocs de forêts dense humides et grâce aux effets orographiques,
les forêts de la région présentent aussi quelques
éléments des formations sylvicoles sempervirentes humides. En
outre et particulièrement dans la région de Loky-Manambato, la
diversité édaphique existante explique l'existence de plusieurs
faciès végétaux incluant la forêt littorale, la
forêt sèche et la forêt humide qui forment une mosaïque
de formations forestières sur une superficie de près de 245 000
ha (Vargas et al., 2002)
5.4. Habitats
La partie nord de Madagascar à laquelle les
géologues se réfèrent généralement sous le
terme de `bassin de Diégo' présente une géologie complexe
avec une incroyable variété de roches ignées,
sédimentaires et métamorphiques indiqués par Du
Puy et Moat (1996). Par contre dans la partie Nord
Est, les différentes types d'habitats tels que l'estuaire, les fleuves,
les rivières, les mangroves, la zone côtière,
forestière et les milieux marins avec des différents types du sol
ont des caractéristiques favorables au peuplement de différents
types d'espèces animales et végétales affirmés par
Goodman et Wilmé (2006) . Du Puy et
Moat (1996) ont décrit lorsqu'en allant du
Nord au Sud, on peut diviser la région en quatre grands ensembles, avec
le plateau calcaire Ankarana Analamerana, Andavakoera, puis l'Andrafiamena et
enfin la région entre les fleuves Loky et Manambato et ses dômes
de granite .
Deux types d'habitats ont été visualisés
durant la descente sur terrain, habitat sec et humide.
La communauté animale est abondante dans le milieu
humide dont 69.44 % d'individus et 24.34 % d'individu pour la diversité
floristique inventoriés.
77
La richesse en individus faunistique dans cette zone peut
marquer par la qualité de ce type d'habitat qui contient des nourritures
et la présence d'eau. Donc la propicité de développement
plus de la moitié des différents individus animaux dans ce type
du milieu a été marquée. Même quelques individus
d'espèces floristiques comme Ceriops tagal, Rhizophoraca micronata,
Brugueria gymnorhiza, etc appartiennent à la famille de
RHIZOPHORACEAE s'adaptent dans ce type de milieu.
Dans le milieu sec, 75.66 % des individus floristiques et
36.5% d'individus faunistiques ont été recensés. Presque
la majorité des espèces végétales sont
visualisées dans ce type du milieu. Cela pourrait marquer l'adaptation
des individus dans le milieu sec sablonneux. Et surtout, toutes les
différentes espèces d'oiseaux sont visibles dans ce site.
En globale, les deux types d'habitats méritent
d'être préservés à cause de leur présence
dans ces milieux.
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