4.6.3. Cible de conservation
Quatre points clé cibles de conservation ont
été ont proposés ci-dessous (tableau
18).
4.6.3.1. Les paysages terrestres
Ce premier point joue un rôle important dans le soutien
de la vie des organismes vivants comme zone de repos, alimentation,
reproduction des différentes espèces faunistique; exemple les
oiseaux. Ensuite rendre le milieu biotope saine, loin des activités
anthropiques, exemple écosystème des mangroves. Enfin, conserver
le milieu naturel au fin d'éducation environnementale, de la
disponibilité de la recherche scientifique et de la vocation
touristique.
68
4.6.3.2. Valeur culturelle locale
La valeur culturelle locale joue un rôle important qui
marque la spécificité des différentes coutumes des
habitants d'Irodo car cela signifie des richesses au niveau scientifique
surtout au niveau ethnique et la vocation touristique.
4.6.3.3. Communauté faunistique
Il est important de préserver la diversité
génétique, d'augmenter l'effectif
de la population, de renforcer l'éducation
environnementale et d'attraction touristique.
4.6.3.4. Diversité floristique
Les reboisements et l'éducation environnementale seront
proposés pour
réduire les menaces anthropiques suivis de la
pérennité des produits des espèces végétales
par le mutualisme entre homme et la valorisation touristique
Tableau 18 : Cible de conservation de la zone
d'étude
Cible de conservation Justification du choix
Soutient la vie des organismes vivants comme zone de repos,
alimentation, reproduction des différentes espèces
faunistique;
Paysage terrestre exemples les oiseaux. Rendre le milieu biotope
sain, loin des activités anthropiques. Conserver le milieu naturel au
fin d'éducation environnementale, la disponibilité de la
recherche scientifique et vocation touristique.
Valeur culturel locale Richesse en information au niveau
scientifique et attraction
touristique
communauté faunistiques Préserver la
diversité génétique, augmenter l'effectif de la population
et renforcer l'éducation et attraction touristique
diversité floristique
|
Diminution des menaces anthropiques par le reboisement,
éducation environnementale, valorisation à la
pérennité des produits des espèces végétales
par le mutualisme entre homme et valorisation touristique
|
69
5. DISCUSSIONS
5.1. Activité économique et abondance locale de
la population
L'effectif de la population malagasy en 2007 est de 18 555 667
; en 2008 est de 19 071 811 ; 2009, 19 601 026 et en 2010, 20 142 015
habitants. Pour la Région DIANA en 2008, 537 197 habitants ; en 2009
soit 628 194 ; 2010, 645 532 est affirmé par
Randrianomenjanahary et al., 2012.
Peu d'étude concernant l'activité
économique et l'effectif de la population locale de la zone
d'étude. On remarque que l'effectif de la population malgache ne cesse
d'augmenter à chaque année. En comparant l'effectif total de la
population recensée dans la présente étude par rapport
à la globalité à Madagascar, même les habitants du
Fokontany Irodo ne cesse d'augmenter d'une année à une autre avec
les 887 habitants recensés dans cette étude dont 41.94 % sont des
enfants, 49.49 % des jeunes et adultes puis, 8.57 % sont des vieilles ou vieux.
Donc en 2030, l'effectif de la population d'Irodo sera doublé ou plus
par rapport à l'effectif noté durant la descente sur terrain.
Le taux de chômage à Madagascar a augmenté
de 3.8 % en 2010 vue la crise en politique depuis 2009. Cette situation est
alarmante dans le milieu Rural en vue de l'exploitation excessive de la
richesse de la nature vis-à-vis de l'explosion démographique qui
entraine une augmentation des terrains cultivés pour l'activité
agropastorale. La plupart de la population du milieu Rurale à Madagascar
sont des éleveurs et des agriculteurs dont la pêche est la
principale activité des populations côtières et leurs vie
dépendent de ces richesses en produit marin qui est devenu un
problème majeur actuel de la conservation des biodiversités
marines (Randrianomenjanahary et al., 2012).
Par rapport à la présente étude, la
principale activité de la population locale est la pêche dont leur
vie dépend de la richesse en biodiversité marine suivi de la
vannerie pour les femmes. L'agriculture est une activité actuellement
non dominante ou presque inexistante. La diminution de la pratique en
agriculture peut être expliquée par le tarissement de plusieurs
sources d'eau
70
environnantes et l'abandon de plusieurs hectares de terrain
agricole. La vannerie utilise comme matière première les feuilles
d'Arécacée bismarckia nobilis. Ces ressources sont
encore disponibles, mais elles subissent une très grande pression
anthropique aussi bien pour la vannerie que pour la construction des maisons.
Si aucune mesure n'est prise pour une gestion plus rationnalisée des
ressources naturelles, vers 2030 avec le doublement de la population, il est
à craindre la surpêche et la disparition de plus de 50% des
forêts de d'Arécacée bismarckia nobilis.
5.2. La richesse faunistique et l'importance de leurs
classifications selon le statut de l'UICN
5.2.1. Les invertébrés
A propos d'étude sur les invertébrés, on
a peu d'information disponible à l'intérieur et aux
périphériques de la zone d'étude.
Au sujet des mollusques, Cumberlidge et Sternberg
(2002) ont fait des études sur les crabes dans la partie Nord
de Madagascar et ont mentionné que les crabes du Nord de Madagascar sont
en général endémiques dont Madagapotamon humberti
qui est le plus intéressant pour les biologistes au niveau de la
recherche. En comparant par rapport à la présente étude,
aucune espèce de Madagapotamon humberti a été
détectée dont 2381 individus de mollusque, 10 espèces, 07
familles. Helicella itala et Helix pomatia sont
classés en préoccupation mineur à partir de la
classification de l'UICN (2020).
Concernant les arthropodes, les récoltes
récentes de scorpions dans la région ont
révélé plusieurs espèces nouvelles pour la science
qui ont été décrites de la région de
Loky-Manambato, dont Heteroscorpion magnus, le plus grand scorpion
connu de Madagascar a été affirmé par
Lourenço et Goodman (2002). La présente
étude n'a pas détecté la présence de cette
espèce, cela peut exprimer la possibilité de sa présence
dans cette zone mais sa présence ne coïncide pas dans les quadras
d'études durant la fouille systématique.
71
En global l'abondance des individus invertébrés
répertoriées par rapport aux études antérieurs y
compris la diversité des mollusques, des insectes et des myriapodes
marquent que ces espèces peuvent s'adapter dans les deux types de milieu
détecté (sec et humide). Puis, la diversification des saisons
sèches et humides indiquent la richesse en communauté des animaux
invertébrés. A partir de la classification de l'UICN
(2020), on peut dire que la majorité des espèces
inventoriées sont classées en préoccupation mineur. La
protection de ces animaux invertébrés est essentielle.
5.2.2. Les vertébrés
13 espèces d'amphibien repartissent en 06 familles. 36
espèces avec 08 familles de reptiles ont été
marquées par MNP (2019). Goodman et
Wilmé (2006) ont noté 13 espèces amphibiens et 32
espèces de reptiles recensées dans la RS d'Analamerana.
Raxworthy et al., en 2003 ont
spéculé que plusieurs espèces de petits
caméléons dans le genre Brookesia devaient exister dans
la région entre Daraina, Vohemar et Sambava. Quatre espèces sont
connues et consommées par les habitants de la région :
Acrantophis madagascariensis (serpent); Pelusios castanoides
(tortue d'eau douce), et Eretmochelys imbricata et Chelonia
mydas (tortues de mer).
Cette présente étude a affirmé aucun
espèce d'amphibien a été détecté mais
seulement 7 individus de reptiles repartissent en 5 espèces et 4
familles. D'après Goodman et wilmé (2006) ont
annoncé que des différentes espèces d'amphibien ont une
large répartition sur l'île existant dans la RS d'Analamerana,
telles Boophis tephraeomystax (BOOPHINAE) ainsi que Mantidactylus
betsileanus et M. curtus (MANTELLINAE). Ce sont des
espèces généralistes qui sont rencontrées aussi
bien dans les régions humides de l'Est que dans les régions
sèches de l'Ouest.
A propos des études antérieures, la diminution
au niveau d'effectifs d'espèces de reptiles ont été
marqués. L'absence des amphibiens détectés pourront
marquer
72
par l'absence des pluies durant notre inventaire, car la
présence des pluies peuvent détecter la fécondation et la
recherche des nourritures pour ces espèces. La diminution au niveau
d'effectifs des reptiles recensés pourraient marquer par le
déplacement de ces animaux vers la Réserve Spéciale
Analamerana pour trouver de la nourriture. Ensuite, Brookesia micra,
espèce de reptile est classée quasi menacée par
UICN (2020).
D'une manière générale, les
espèces d'amphibiens malgaches sont confinées à des
habitats spécifiques. Les espèces de l'Ouest, du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest sont, par exemple, des espèces pouvant tolérer les
conditions climatiques plus arides de ces régions de Madagascar tandis
que celles rencontrées dans l'Est, le Nord-Est et le Sud-Est sont des
espèces qui ne peuvent se développer que dans les habitats
beaucoup plus humides sur le versant oriental de l'île (Goodman
et wilmé 2006).
A l'égard sur la communauté aviaire, 80
espèces d'oiseaux dont 5 endémiques d'Analamerana et parmi
lesquels le Xenopirostris damii et Lophotibis cristata
(MNP, 2019). L'espèce avienne la plus
intéressante est vraisemblablement Mesitornis variegata. Cette
espèce présente une distribution totalement fragmentée sur
le versant occidental et septentrional de l'île et qui est
présente dans quelques sites du versant oriental. Elle a
été observée dans la RS d'Analamerana ainsi que dans la
région de Loky-Manambato (Hawkins et Seddon 2003). La
présente étude nous informe, 26 espèces d'oiseaux avec 19
familles, mais notre inventaire n'a pas trouvé l'espèce de
Xenopirostris damii et Lophotibis cristata qui sont parmi les
espèces endémiques d'Analamerana. En comparant les données
aviennes récentes par rapport à MNP (2019), la
diminution des effectifs d'espèces d'oiseaux de la présente
étude peut marquer que la population des oiseaux varient suivant la
période et la possibilité de déplacement pour certaines
espèces à la recherche de la nourriture dans un autre endroit. A
l'égard sur la liste rouge de l'UICN (2020), seul
Xenopirostris polleni espèce d'oiseaux est classifié
quasi menacé.
73
La liste des oiseaux de la région de Loky-Manambato
montre un étonnant mélange d'espèces des forêts
sèches et des forêts humides en étant d'ailleurs
relativement riches en matière de richesse spécifique
(Goodman et wilmé 2006)
En regardant les mammifères, en nous basant sur les
inventaires réalisés récemment sur les lémuriens de
la Réserve Spéciale d'Analamerana par Rasoloharijaona
et al., 2005 , cinq espèces ont été
observées dans la forêt d'Analabe, à savoir Propithecus
perrieri, Eulemur coronatus, Microcebus esp. 1, Microcebus esp. 2
et Lepilemur cf. septentrionalis. La découverte d'une
nouvelle espèce de lémurien à la fin des années
1980 dans la région Loky-Manambato a certainement suscité un
nouvel élan international vers cette région unique de Madagascar
affirmé par Simons (1988).L'un des espèces les
plus remarquables de la réserve est P. perrieri, qui a
été accordé par le statut de l'UICN en danger critique
(Mittermeier et al., 2006). Cette espèce,
Propithecus tattersalli, a alors fait l'objet de plusieurs
études (Meyers, 1993a ; (1993b) ; Meyers et
Wright (1993) ; Jimenez et Vargas (2000); Vargas et
al., 2002) qui est endémique de la région et
même si elle est considérée comme menacée
(Mittermeier et al. 2006), car elle est repartit sur
une aire réduite avec un habitat fortement fragmenté mais elle
survit cependant en densité importante et semble protégée
par des tabous locaux qui interdisent sa chasse (Vargas et
al., 2002). En plus, autre que les lémuriens, le
Tenrec ecaudatus, cette grande espèce de TENRECIDAE est visible
a Loky manambato, Safford (2000).
Potamochoerus larvatus, appartient à la
famille de SUIDAE, probablement introduite à Madagascar, est le gibier
le plus important en termes de masse corporelle dans cette région et
semble également être abondante (Safford
,2000).
Par rapport aux études précédentes, la
présente étude n'a pas pu détecter la présence de
mammifère. Cela peut exprimer par la forte menace sur la
biodiversité dans la zone d'intervention et la constatation que surtout
les
74
lémuriens migrent vers la Réserve Analamerana
voisine pour se réfugier et chercher la nourriture car dans cette
Réserve il n'y a pas de chasse de ces animaux.
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