III.5. Les actions de lutte contre le braconnage
Mayoumenzi (1997) avait travaillé sur la
préservation de la faune sauvage en Afrique subsaharienne, cas du
Cameroun, le problème de recherche était d'évaluer la
faune sauvage dans les parcs nationaux du Cameroun. L'auteur a mis sur pied la
méthode d'échantillonnage sur transects linéaire et la
méthode des mares. Le principe de cette méthode repose sur
l'abreuvement d'un animal une seule fois par jour et dans une mare, par la
méthode terrestre, la méthode de dénombrement de King. Les
résultats obtenus De tous ces dénombrements, ne sont pas du tout
fiables. Les raisons sont nombreuses. Ils n'ont pas été
réguliers ; ils ne concernaient que quelques P.N.W seulement sur les
sept que compte la région : les méthodes employées
présentaient des limites, ce qui fait que ces résultats
n'étaient pas très proches de la réalité : le
comptage à bord d'un véhicule, à pieds le long d'un
transect, ou en position stationnaire au bord
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d'une mare ne donnent que des résultats mitigés.
Les lacunes scientifiques restées étaient d'évaluer la
fréquence du braconnage sur la faune sauvage.
Pour le Ministère de la Forêt et de la Faune du
gouvernement Camerounais (MINFOF), en 2013 avait mené une étude
sur la gestion et exploitation des ressources forestières et de la
faune. Cette étude avait pour problème les évaluations
l'importance socio-économiques forestières et fauniques au niveau
local et national. L'objectif général d'évaluer
l'importance économique et sociale de la gestion et de l'exploitation
des ressources forestières et fauniques ainsi que des retombées
attendues des services environnementaux aux niveaux local et national au
Cameroun. Il existe, de manière claire, trois types de chasse au
Cameroun : la chasse de subsistance, la chasse commerciale et la chasse
sportive. La chasse de subsistance relève d'un droit reconnu aux
populations rurales de vivre des produits issus de la forêt. Sa pratique
s'appuie sur les règles coutumières, mais elle connaît
toutefois certaines restrictions légales comme l'interdiction de chasser
les espèces protégées, d'utiliser des armes à feu
et des câbles en aciers. De plus, les produits de la chasse de
subsistance ne peuvent être vendus, selon les termes de la loi
forestière 94/01. La chasse commerciale est, en pratique, proche de la
chasse de subsistance mais sa finalité est de vendre les gibiers. La
viande issue de cette chasse est souvent boucanée pour être
transportée à travers divers réseaux de commercialisation
vers les centres urbains où elle est vendue. Cette chasse commerciale
est presque toujours exercée sans permis légal et est
assimilée à du braconnage. Elle est pratiquée à la
fois par les villageois et par des professionnels qui sont pour la plupart
étrangers à leur zone de chasse.
A l'échelle villageoise, il existe cinq
possibilités pour la vente du gibier : la vente directe aux habitants du
village ; l'exposition du gibier en bord de route pour la vente aux voyageurs
de passage ; les marchés villageois ; le déplacement du chasseur
jusqu'à un marché urbain ; la vente à un
collecteur/revendeur qui vient prendre sa commande directement chez le
chasseur.
Les consommateurs urbains de gibier sont approvisionnés
soit directement par les chasseurs et les revendeurs, soit en l'achetant sur
les marchés de venaison, soit en se déplaçant vers les
points de restauration spécialisée (fixes ou mobiles, et plus ou
moins
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formels) (MINFOF, 2013). Mais le MINFOF dont le braconnage
reste à étudier. Tous ces auteurs ont parlé uniquement sur
la gestion de la faune sauvage, sur la valorisation des grandes chasses et
faire une étude sur la faune des grands mammifères en Afrique en
générale ; d'autres ont fait l'étude aussi sur les animaux
protégés et en voie de disparition et ils se sont
intéressés sur le grand sud du Cameroun plus
précisément dans le sud et certains d'autres ont travaillé
plutôt dans la partie Ouest de l'Afrique. Cette recherche
s'intéresse sur le braconnage dans le sahel, caractérisé
par la chasse intensive qui limite l'évolution de faune or les
espèces animales sont dégradées et en voie de disparition,
plus précisément, dans l'arrondissement de Pette pour mener notre
recherche sur le braconnage et dynamique de la faune.
IV. Problématique
Le braconnage est une activité quotidiennement
pratiquée par les populations et surtout par la communauté
villageoise dans le but ultime d'approvisionner en viandes de brousse et de la
commercialisation et pour d'autres pratiques qui engendre une
répercussion coriace sur les populations animales.
La Région de l'Extrême-Nord héberge une
faune riche en espèce, mais négligée, elle se vide de ses
ressources à cause de la surexploitation anthropique et surtout la faune
sauvage, exposée aux dangers par la pression anthropique comme le
braconnage. Entre Pette et Waza - village, selon les dernières
recherches effectuées dans les 1989 et 2005, par les estimations
scientifiques, il existait plus des 3500 élephants Loxodonta
Africana ; 15000 Giraffes Giraffa camelopardalis ; plus des 850
Hippotragues Hippotragus equinus ; plus des 20000 Damalisques
Damaliseus Korrugum ; plus des 5000 Cobe de buffon Kobus kob kob
; 1800 Rendunka Redunka redunea ; plus des 7000
phacochères Phaecoehaerus aethipieus ; 3000 Lions Panthea
leo ; 390 Penthères Penthera pardus ; plusdes 1000 chacals
ciommuns Canis erus ; plus des 20000 des singes Patas Erythrocebus
patas ; passant par des milliers d'espèces d'oiseaux qui viennent
peupler les yaérés pendant la saison pluvieuse, sen tenir compte
des reptiliens et microfaunes mennant une vie camouflée selon les
estimations du MINFOF ex MINEE.
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La préoccupation fondamentale est d'étudier les
effets du braconnage sur la dynamique des populations d'animaux Pette. Cette
recherche vise l'analyse des effets du braconnage sur les populations d'animaux
sauvage à Pette en abordant systématiquement la question de la
menace de cette action anthropique qui se caractérisepar la disparition
et l'extinction de la faune sauvage.
Dans ce sillage il y a lieu de poser ces interrogations :
comment le braconnage à engendré une dynamique regressive des
populations d'animaux sauvages à Pette ? Pouquoi les braconniers partent
chasser ? Les stratégies existantes de gestion durable de la faune sont
telles efficaces ? Tels sont les questionnements qui sous-tendent notre
analyse.
V. Problème de recherche
V.1. Probleme générale
Le braconnage a été étudié au
Cameroun plus précisément dans la partie sud, il a fait l'objet
d'analyse par des chercheurs. Cette activité existe aussi dans
l'Arrondissement de Pette, elle est fréquemment pratiquée mais il
a été peu étudié.
V.2. Problèmes spécifiques de la
recherche
- Les acteurs du braconnage dans l'Arrondissement de Pette
sont des diverses catégories qui sont à identifier et à
caractériser ;
- La faune sauvage est braconnée et les populations
d'animaux subissent des pressions diverses. Les différentes causes
méritent d'être analysées ;
- Le braconnage agit de façon péjorative sur la
faune sauvage dont ses différents effets restent à évaluer
;
- Les zones fauniques bénéficient des actions de
conservation et de gestion de la part de l'État et des organisations
internationales mais, les stratégies de lutte anti-braconnage et les
politiques et de conservation durable de la faune sauvage restent à
évaluer.
VI. Question De Recherche
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