WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Braconnage et dynamique de la faune sauvage dans l'arrondissement de Pette extrême nord Cameroun


par Yaya Haman
Université de Maroua - Master recherche Géographie de l'environnement et aménagement  2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.4. Les acteurs du braconnage

Selon Boosh (2019). Dans son rapport, pense que les chasseurs n'ont généralement pas de permis de chasse ; ils utilisent des armes interdites et s'attaquent à des espèces protégées. Les rhinocéros et les éléphants d'Afrique sont les principales victimes du braconnage. En 2011, l'Afrique du Sud a perdu 448 rhinocéros et près de 600 en 2012. Une augmentation record, qui met sérieusement en danger la survie de cette espèce. En 2011, pas moins de 2 500 éléphants ont aussi été tués. Des éléphants sont devenus des produits très demandés en Chine et au Vietnam, et rapportent surtout beaucoup d'argent à ceux qui les revendent. Par exemple, en Asie, 1 kg de poudre de rhinocéros

12

s'achète 70 000 €, la moitié du prix d'une maison ! La poudre de cornes de rhinocéros est utilisée dans la médecine chinoise, et l'ivoire des défenses des éléphants sert de monnaie d'échange entre les mafias armées en Afrique. Aujourd'hui, le braconnage des espèces sauvages est le 4e marché illégal, après la drogue, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains dans le monde.

Selon la banque mondiale (2018). La première distinction entre les braconniers concerne les ressortissants locaux et les ressortissants étrangers : Une analyse des condamnations pour activités de commerce illicite d'espèces sauvages (CIES), entre 2008 et 2016, dans la RC, a montré que parmi les individus dont la nationalité avait été enregistrée, 58 % étaient des ressortissants congolais, tandis que la plupart des autres provenaient du Cameroun, de la RCA et de la RDC. Un moins grand nombre d'entre eux étaient des ressortissants de la Chine, du Mali et de l'Angola.54 Dans le nord-ouest de la RC, entre 2015 et 2017, 80 % de la totalité des arrestations pour CIES ont concerné des ressortissants congolais, tandis que les Camerounais représentaient 80 % des arrestations restantes. Le mélange de ressortissants nationaux et étrangers dans le CIES est corroboré par les récits de braconniers recueillis à Ouesso pour cette étude. Lorsque les braconniers ne résident pas légalement dans le pays d'accueil, l'approche la plus répandue pour traiter le problème des braconniers est celle de l'application de la loi.

Emslie et al., 2013. Les unités de renseignement sud-africaines ont pu, après plusieurs années de recherches, conclure d'une part à l'implication de réseaux de crime organisé dans le phénomène de braconnage touchant les rhinocéros, et d'autre part déterminer la structure globale de ces réseaux. Celle-ci a été exposée lors de la 62ème session du Comité Permanent de la CITES, à Genève en juillet 2012. Il apparait donc une organisation des groupes criminels sur cinq niveaux : dans la zone de chasse, les braconniers sont suivis des « coursiers » à l'échelle locale puis des acheteurs/passeurs à l'échelle nationale, qui sont eux-mêmes relayés par les exportateurs du même pays puis par les destinataires internationaux, acheteurs ou consommateurs directs. Chaque niveau de la pyramide présente un enjeu différent en matière d'enquêtes et de poursuites judiciaires. Les niveaux 1 à 3 sont souvent

13

découverts et les poursuites judiciaires ainsi que les condamnations sont fréquentes tandis que les acteurs des niveaux 4 et 5 sont quasiment inatteignables. En effet, les braconniers, qui récoltent les cornes, et les coursiers, chargés de les acheminer jusqu'aux exportateurs, agissent au niveau local ou national et sont donc arrêtés par les autorités de conservation, les rangers, la police ou les douanes de plus en plus régulièrement. Malheureusement, lors de leurs interrogatoires, ces personnes disposent de relativement peu d'informations sur le haut de l'organisation. De plus, lorsque les arrestations sont réalisées par des instances locales ou des acteurs du secteur privé, les informations récoltées ne sont pas toujours relayées au niveau national. Contrairement aux agences de conservation locales ou aux équipes anti-braconnage privées, les groupes de crimes organisés n'agissent pas toujours au même endroit et les responsables des réseaux coordonnent des opérations de chasse sur plusieurs territoires, ce qui rend d'autant plus difficile la tâche des enquêteurs. Par contre, l'équipement dont sont pourvus les braconniers de ces groupes et leurs méthodes de travail restent globalement les mêmes. De ce fait, augmenter la collaboration et la communication d'informations entre les agents de conservation, la police, les rangers de parcs nationaux ou de réserves privées pourrait permettre l'identification d'acteurs de la base du trafic et la collecte de plus amples informations (Rademeyer, 2016).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci