VI.1. Question principale
Comment le braconnage affecte-t-il la dynamique des
populations d'animaux dans l'Arrondissement de Pette ?
17
VI.2. Questions spécifiques
- Quels sont les différents acteurs du braconnage dans
l'Arrondissement de Pette
et comment se caractérisent-ils ?
- Quelle sont les principaux facteurs motivant les gens à
brocnner à Pette ?
- Comment le braconnage agit-il sur la dynamique de la faune
sauvage ?
- Les stratégies existantes de gestion durable de la faune
sont-elles efficaces ?
VII. Objectifs De Recherche
VII.1. L'objectif principal
Notre objectif général ici est d'analyser les
effets du braconnage sur la dynamique
de la faune dans l'Arrondissement de Pette.
VII.2. Les objectifs spécifiques
De manière spécifique, cette recherche vise
à :
- Identifier et Caractériser les acteurs du braconnage
à Pette ;
- Analyser les pressions exercées par le braconnage ainsi
que ses causes ;
- Evaluer les différents effets du braconnage sur la
dynamique des populations
d'animaux ;
- Evaluer les stratégies de gestion durable pour la
conservation de la faune sauvage
à Pette.
VIII. Hypothèse de recherche
VIII.1. Hypothèse principale
Le braconnage engendre une évolution régressive de
la faune sauvage de Pette
VIII.2. Hypothèses
spécifiques
- Les populations riveraines, les villageois dans
l'Arrondissement de Pette et les populations venants d'ailleurs sont les
acteurs des pressions sur les ressources fauniques ;
- Le braconnage qui consiste à approvisionner les
populations en viande de brousse dans la communauté et ravitailler les
marchés noirs est favorisé par les facteurs économiques,
institutionnels et sociaux ;
- Le braconnage a engendré la dynamique
régressive de la faune à Pette ;
18
- Il existe des stratégies de lutte contre le
braconnage, mais elles sont obsolètes. IX. Définition des
concepts
Les différents concepts à définir sont :
le braconnage et la dynamique de la faune
IX.1. Braconnage
Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature
et de la biodiversité (Dunod, Paris, 2008) de François Ramade
définis le braconnage comme la Pratique illégale de la chasse. Ce
délit est caractérisé par une chasse pratiquée hors
période d'ouverture, par celle d'espèce protégée,
ou encore dans une Reserve de faune, enfin n par l'usage de procèdes
interdits tels les filets, liges, appâts empoisonnes, etc.
De nos jours, la notion de braconnage connaît diverses
définitions selon le contexte dans lequel il est employé et selon
l'objectif que l'on vise. Se référant à l'article 7 de la
loi 95-031 du 11 mars 1995 fixant les conditions de gestion de la faune
autochtone dans son habitat sauvage, le braconnage est défini comme
l'exercice illégal de la chasse. C'est eu égard à cette
raison que pour (Dakon, 2012), la notion de braconnage comporte plusieurs
définitions mais convergentes. Pour les uns, poursuit-il, braconner,
c'est chasser furtivement et sans permis sur les terres d'autrui, pour vendre
le gibier qu'on tue a conduit les diverses espèces de rhinocéros
aux limites de l'extinction et provoque une forte réduction des
effectifs des éléphants en Afrique.
Nous pouvons alors le définir comme une
activité illégale ou illicite dans le sillage de chasser les
gibiers sans permis de chasse dans une terre d'autrui par des armes non
autorisées et sans le respect des ordres établis par les pouvoirs
publics nationales ou internationales.
IX.2. Dynamique de la faune
Dans la notion de « dynamique de la faune », il y a
la « dynamique » et « faune ». En, effet, Dictionnaire Le
Robert 2012 présente cette notion de faune comme « ensemble des
animaux (d'une région, d'un milieu). La faune quant à nous, en
effet est perçue comme ensemble des animaux de toute nature habitant une
aire biogéographique précise. D'après le Dictionnaire
encyclopédique des sciences naturelles et de la biodiversité
(Dunod, Paris, 2008) de François Ramade pense du terme « dynamique
» comme une transformation endogène ou exogène provoquant
des
19
modifications adaptatives dans un système
écologique. La « dynamique » est considérée
comme la partie de la science qui étudie les objets dans leur mouvement,
et leur devenir. Le concept « dynamique » est également
utilisé pour décrire les variations d'un phénomène
dans le temps, en identifiant les processus qui sont à l'origine.
La viande de brousse reste la source principale, parfois
unique de milliers d'habitants de l'Afrique tropicale actuelle (Malaise, 1997).
Selon le dictionnaire Petit Robert (2003), ce concept se traduit par la notion
de processusqui est un ensemble de phénomènes conçus comme
actifs et organisés dans le temps.
En géographie, cette notion est essentiellement
temporelle et lorsqu'on étudie la dynamique d'un système, on est
amené à identifier les changements qui surviennent et mieux
analyser les trajectoires possibles de ces changements.
Les écologues et les géographes l'utilisent pour
désigner l'évolution progressive ou régressive d'une
ressource faunistique ou floristique. C'est dans ce cadre que s'inscrit le
concept de «dynamique de la faune» étudié surtout par
les biogéographes et zoo-géographes, les écologues qui
utilisent de nombreux vocables pour désigner le
phénomène.
20
X. Opérationnalisation des concepts Tableau
1. Opérationnalisation des concepts
Concept
|
Dimensions
|
Variables
|
Indicateurs
|
Braconnage
|
Les differents acteurs du braconnage et outils de la chasse
|
Les acteurs directs
|
Les braconniers professionnels
|
Les chasseurs traditionnels
|
Les acteurs indirects
|
Les traditionnalistes ; artisans ; fonctionnaires
|
Les commerçants
|
Les outils du braconnage
|
Le poison
|
Piége, Machette, couteaux
|
Bâton de chasse
|
Flèche et lance
|
Arme artisanale
|
Fronde
|
Chien de chasse
|
Les differents facteurs
|
Les facteurs économiques
|
Le revenu : journalier, hebdomadaire, mensuel
|
Ration alimentaire (quantité et qualité
d'aliment)
|
Les facteurs institutionnels
|
Insuffisances des personnels en qualité et
quantité
|
Démographiques
|
Taux de naissance
|
Conflits homme-faune sauvage
|
La superficie des champs ravagés
|
Le nombre d'attaques par les animaux
|
La légitime défense
|
L'espace
|
La superficie de foret de la chasse
|
Les effets du braconnage
|
Spatiaux
|
Les animaux des années 2000
|
Les animaux des années 2020
|
Les animaux des années 2000 - 2020
|
Les Stratégies de gestion
|
Pouvoir local
|
Communauté locale
|
Pouvoir public
|
Organisme gouvernemental
|
Dynamique de la faune sauvage
|
Spatiale
|
La pression sur la faune
|
Les fréquences du braconnage
|
Dans les années 2000
|
-les animaux présents
-les animaux absents
-les animaux diminués en nombres
|
Dans les années 2020
|
-les animaux présents
-les animaux absents
-les animaux diminués en nombres
|
21
XI. Cadre théorique
La présente recherche s'est basée sur les 02
principales théories : la théorie de « tragédie de
biens communs » par Garret Hardin (1968) et la théorie de «
Passager clandestin » de Mancur Olson (1965).
XI.1. La théorie « tragédie des
biens communs » de Garrett Hardin (1968) ; la théorie de «
Passager clandestin »
La présente recherche s'appuie sur la théorie de
« la tragédie des biens communs » qui est un modèle
proposé en 1968 par Garrett Hardin (1915-2003) et qui a eu un
très grand retentissement parmi les économistes et les
écologistes.
Cette théorie met en relief l'intérêt que
possède un usager d'une ressource à l'épuiser
immédiatement avant qu'un autre ne le fasse. L'exemple d'un
pâturage accessible à tous où on peut s'attendre à
ce que chaque berger s'efforce de paître le plus possible de
bétail sur ce pâturage commun est illustratif. Pour Romagny et
Roby (1995), la tragédie des biens communs fait allusion au dilemme du
prisonnier aux joueurs où les individus sont confrontés à
02 stratégies dominantes, cherchant toujours à faire cavalier
seul. Ainsi, l'exploitation d'une ressource n'appartient à personne, est
faite dans une logique de compétition. Ce processus déroule dans
un cadre non-coopératif, ce qui proscrit toute entente préalable
entre les acteurs. Le dilemme provient du fait que la rationalité
individuelle conduit les 02 joueurs pour à choisir leur stratégie
dominante. Cette stratégie permet à chacun d'obtenir un gain
supérieur à celui qu'il aurait en adoptant une stratégie
coopérative. En effet, chaque individu cherche à exploiter au
maximum possible les ressources qui s'offrent à lui. La maximisation de
l'utilité individuelle du berger passe dès lors par la mise en
pâturage d'un animal supplémentaire. (Hardin, 1968 et Rojat,
1991).
Appliquée à l'étude sur le braconnage de
la faune par les acteurs, les joueurs sont représentés par les
chasseurs braconniers « Gaw » et d'autres acteurs dans la zone
sahélienne où la ressource faunique entre de plus en plus dans
l'alimentation et est sollicitée par les populations humaines. En effet,
plus la taille des populations augmente plus les braconniers
prélèvent les animaux sauvages. Dans les aires libres de
l'Arrondissement de Pette, les gens jouent à cette tragédie. Des
espèces fauniques sont de plus en plus braconnées. Certaines
d'entre elles sont en voie de disparition. C'est le
22
cas de « Giraffa camelopardalis », «
Loxodonta spp », « Struchio camelus », «
Kobus kob », « Hystrix sp » « Vaja
spp», «Cephalophus calipigus», d'autres espèces
comme le « Lepus capensis », « Numida meleagris
», « Phacochoerus aethiopicus » et «
Xerus erythropus » sont excessivement braconnées.
XI.2. La théorie de « Passager clandestin
» par Mancur Olson en 1965
La théorie de « passager clandestin » est une
théorie de « free rider » ou « pique assiette »
émis par Mancour Olson en 1965, un socio-économiste
Américain. Elle se penche sur les conditions qui vont amener les acteurs
à se comporter pour parvenir à des objectifs communs. Cette
théorie part du postulat selon lequel dans un groupe ou une
société, personne n'est exclue de l'utilisation des biens
publics. Cela amène les individus à se comporter en «
passager clandestins » c'est-à-dire à exploiter un bien sans
contribuer à sa production ou à sa gestion. Le « pique
assiette » ou « parasite » suppose un comportement individuel
égoïste dans l'usage des biens publics. La théorie exclue
toute possibilité d'altruisme. Dans le cadre de notre recherche, le
« parasite » caractérise les braconniers, les biens publics
sont les populations d'animaux sauvage ou faunes sauvages.
Le cas de négociation au niveau des routes et postes de
contrôles avec les autorités administratives et sécuritaire
(les éco-gardes ou eaux et forêts, la polices), en donne une
illustration parfaite. Le « passager clandestin » étant
l'acteur du braconnage, ce dernier va exploiter de façon abusive la
faune sauvage pour en tirer le maximum de profit. Voilà pourquoi il va
souvent émonder la faune dans la brousse sur son passage.
Dans cette étude, le système d'action concret
permet de transposer l'analyse organisationnelle à toutes les
activités humaines, donc plus particulier à celui du braconnage.
Les acteurs collectifs, individuels et les acteurs institutionnels en
particulier, construisent un vaste espace de jeux et de pouvoir. Toute action
humaine ou collective se déroule dans un cadre ayant une structuration,
un système. Pas d'acteur sans système social qui lui permet
davantage de développer des stratégies dans le sillage
d'atteindre les objectifs qu'il attendus. Ici, l'acteur est
représenté par deux groupes n'ayant pas les mêmes
rôles et statut : les acteurs usagers de la ressource faunique et les
acteurs institutionnels. Chaque groupe d'acteurs met en place des
stratégies (individuel ou collectif) dans l'optique de protéger
ses propres intérêts. Pour
23
les acteurs qui exploitent la faune sauvage, leur objectif est
de mettre en valeur lesdites ressources. Pour les acteurs institutionnels, il
faut à tout prix d'une part, respecter les textes qui régissent
la gestion de la faune sauvage, et d'autre part, à développer des
stratégies internes pour que les usagers des ressources fauniques en
particulier, les braconniers payent des taxes informelles.
XII. Matériel et méthodes
XII.1. Méthode de collecte des
données
XI.1.1. Les données secondaires
Les données secondaires ont été
collectées dans les délégations suivantes : MINFOF ;
MINEPDED ; MINADER et INS. De même, des documents dans la
bibliothèque centrale de l'université de Maroua ont
été aussi consultés, sans oublier les documentations dans
les archives électroniques HAL et des archives électroniques de
mémoires onlines sur les sites internet pour avoir les documents et des
travaux qui nous ont aidés pour mener cette étude. Il s'agit de :
dictionnaires de l'environnement, de géographie et des sciences
naturelles et biodiversités, Atlas, des ouvrages, articles et les
mémoires de thèse. Ces documents ont constitué des
données et des informations afin de construire le présent
travail.
XII.1.2. Les données primaires
Elles concernent la collecte des données du terrain qui
s'est effectué par des questionnaires aux chasseurs communautaires et
braconniers professionnels et les entretiens, des profils historiques et par
des relevés de terrain et par les observations.
Les entretiens, ils ont été faits avec le chef
de poste forestier de Pette et du Diamaré sur les
caractéristiques de la faune sauvage dans l'Arrondissement de Pette et
sur les principales stratégies mises sur pied par les pouvoirs publics
afin de lutter contre le braconnage.
L'entretien avec le responsable de l'environnement de Pette
ont porté sur le rôle de la faune sauvage dans l'environnement.
Les relevées des coordonnés GPS a été
effectué à Doubbel-Dabbam-Ouro Babaya ;
Djouta-Mbembale-Amahairi-Babadaye et le dernier à
Fadaré-Loubalouba- et Adoumere afin de faire l'inventaire faunique.
24
XII.2. Méthode
d'échantillonnage
La technique d'échantillonnage que nous avons
utilisé est une méthode d'échantillonnage probabiliste
aléatoire, ici toutes les unités qui le constituent ont
été choisies par un procédé tel que tous les
membres de la population ont la même probabilité de faire partie
de l'échantillon.
De façon aléatoire, 171 personnes, dont 110
chasseurs braconniers locaux pratiquant la chasse uniquement et leur
fréquence de la chasse, et la quantification des animaux tués.
Par la suite, 30 chefs des villages de l'Arrondissement de Pette (10 pour
chaque canton, au total 03 canton dont : Fadaré ; Pette et Malam) ont
été aussi enquêtés ceci pour avoir leur perception
sur l'état de la dynamique de la faune, sur les braconniers et les
stratégies anti-braconnage au niveau local, 31 commerçants des
produits du braconnage dans les marchés noirs et dans les quartiers ont
été également enquêtés. La destination des
produits et lieux de commerce ont été mis en exergue.
L'imprévisibilité de la disponibilité des
chasseurs pour le suivi a entrainé une démarche opportuniste de
l'enquêteur : les chasseurs étaient régulièrement
questionnés sur leur planning de chasse et la possibilité de
réaliser un suivi. Par soucis de représentativité, la
collecte des données a été réalisée en
tentant de maximiser le nombre de chasseurs suivis en organisant les
séances de chasse par une maquette et, pour chaque chasseur,
d'enregistrer son tracé le plus fréquemment emprunté de
même pour les commerçants.
XII.3. La méthode de l'inventaire
faunique
Le transect lineaire basée sur le maillage carré
a été utilisé. La technique est la methode IK. Le
protocole est basé sur le principe des transects linéaires. En
effet, une ligne droite appelée comme telle est parcourue par une
équipe dont un guide, avec le chef chasseur (li) ; la distance entre
l'observateur et l'objet est notée (ri) ainsi que l'angle d'observation
de l'objet (ai) par rapport à la ligne de marche. 03 lignes de longueur
en Kilomètre l1 km, l2 km, l3 km sont parcourues sur une longueur totale
L connue. La distance perpendiculaire (Xi) s'estime par la formule :
X?? = r??. sin (????) :
25
Xi = distance perpendiculaire animal-ligne transect
ri = distance observateur-animal
ai = angle d'observation de l'animal par rapport à la
ligne de marche
li = distance parcourue.
Dans son concept théorique, la méthode des
transects linéaires est un modèle
probabiliste et son application exige que les conditions
suivantes soient remplies
(Gaillard et al., 1994).
- Tous les objets situés sur la ligne de marche sont
détectés ;
- Les objets sont détectés à leur position
initiale avant tout mouvement
éventuellement dû à une réponse
à la présence de l'observateur ;
- Les distances mesurées sont exactes ;
- Les détections sont des évènements
indépendants ;
- Aucun objet n'est compté plus d'une fois sur une
même ligne de marche.
Source : Gaillard et al., 1993.
Figure 2. La méthode de transect
linéaire
Gaillard et al. (1993) soulignent que deux avantages sont
associés à cette méthode :
26
? Aucune condition sur la répartition spatiale des
animaux n'est nécessaire. Le grégarisme des animaux augmente la
variance de l'estimation, mais ne biaise pas les observations ;
? Un animal non compté n'introduit pas de
sous-estimation systématique de la densité s'il se trouve en
dehors de l'axe de marche de l'observateur (Burnham et al., 1985). Ceci
confère à la méthode du transect linéaire une
meilleure efficacité et moins de biais.
Les transects parcourus dans la forêt de Pette sont
localisés dans trois zones distinctes. La première zone
appelée zone A est comprise entre le village Doubbel, celui de Dabbam et
Ouro Babaya.
La seconde zone dénommée B couvre le triangle
Amahairi, Djouta-Mbembal et Babadaye et la dernière zone C est comprise
entre les villages Fadare, Habillé et Amkayé (figure 3).
Le transect linéaire par maillage carré a
été effectué par 05 personnes dont 02 étaient des
guides chasseurs ; 02 autres sont des agents des eaux et forêts de Pette
et un enregistreur. Les mares et points d'eaux, les habitats, les grands arbres
(Acacia seale, Acacia senegalngis etc.) ; les fosses (des
termitières et autres) et les buissons étaient nos points
d'identification des animaux soit physiquement ou soit par les indices de
présence remarquées (les pattes, ossements, excréments,
les poils et tous les éléments relevant les indices de
présence des animaux étaient notre priorité.
Les marches ont été organisées de 9H du
matin à 13h de l'après-midi car à ces heures, les
espèces diurnes sortes pour chercher à manger et à
s'abreuver il est difficile de les identifier de façon à ce que
ces dernières ne détectent pas notre présence, c'est le
cas de Geochelone sulcata ; Eryx muelleri ; Varanus griseus et Varaus
niloticus ; Python sebae ; Eudopodis senegalensis ; Erythrocebus patas ;
Mellivora capensis ; Numida meleagris ; Xerus erythropus ; Addax nasomaculatus,
Gazella rufifrons ; Bubo ascalaphus, Gazella dorcas. Le deuxième
tour se faisant entre 16h et 18H pour les espèces nocturnes commes
les Canis aureus ; Vulpes rueppelli ; Paraechinus aethiopicus ; Hystrix
sp.
27
Pour les espèces difficiles à repérer on
se contentait seulement de leurs indices de présence (Hyaena hyaena
; Hystrix sp ; Fennecus zerda ; gagnetta-gagnetta, Canis lupus.
Les appareils disposés par notre équipe
étaient : un téléphone androïde (marque Itel S 16)
doté d'une caméra de 16 méga pixel capable de zoomer une
image à distance et nous avons installé l'application virtuel GPS
marque dragon avec de signal magnétique et un stylo et un bloc note
(format A5) pour le levé des points de localisation des animaux. La
méthode d'infiltration a été adopté, à
chaque fois que les chasseurs braconniers de subsistance ou non organisent une
séance de chasse, l'équipe de recherche parte ensemble et
enregistre l'endroit (coordonné GPS) où l'animal a
été détecté et qui nous a permis de quantifier les
animaux.
L'habitat, les points d'aux, les mares sont aussi nos zones
préférées pour la remarque facile d'une espèce par
leur présence ou indice de présence, les buissons et grands
arbres comme acacia balanites, acicia seyale, acacia senegalensis, acica
tamarinsis font partie aussi.
Le comptage par transects linéaires est fondé
sur l'hypothèse selon laquelle la probabilité de détecter
un animal, un nid ou une crotte décroît au fur et à mesure
que de l'axe de déplacement. Plus simplement, vous avez plus de chance
de voir un tas de crottins d'animaux à vos pieds qu'un autre
situé à 12 m de votre ligne de transects, caché dans une
végétation luxuriante.
La probabilité de voir des objets à des
distances différentes dépend de la densité de la
végétation. Sur une piste d'exploitation dépourvue de
végétation, vous pouvez voir un éléphant à
300 m, tandis que dans une savane en bosquet, vous pouvez passer à 5 m
d'un animal au repos sans le voir (White et Edwards, 2000). C'est dire que
l'inventaire faunique en milieu fermé, comme les forêts, oblige
une attention toute particulière à cause du champ visuel
très limité par la densité de la végétation,
soit au sol pour les mammifères terrestres, soit en hauteur pour les
espèces arboricoles. Ceci ne pourra jamais se passer sans les maillages
carrés en profitant avec plus de 250 -300
chasseurs communautaire chaque vendredi.
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|
Source: Enquêtes de terrain, Septembre 2020. Conception
et réalisation: Haman Yaya; Assistance: Yaouba Adama; Abel Hamandlouma,
Mr. Likmo Moundandi et Oumarou
Figure 3. Méthode de transect linéaire
d'inventaire faunique
29
Chapitre 1. Les différents acteurs du
braconnage Introduction
Le braconnage est une menace pour la faune sauvage. Cependant,
c'est une activité pratiquée à Pette par des
catégories de personnes diverses. Ces différentes
catégories de personnes constituent les différents types
d'acteurs impliqués dans cette pratique à Pette. Le
problème que soulève ce chapitre est de caractériser.
L'objectif visé est de les identifier par la méthode
d'enquête de terrain auprès des personnes ressource à
travers les questionnaires, de savoir qui sont vraiment ces braconniers. Dans
l'Arrondissement de Pette (Région de l'Extrême-nord du Cameroun),
le braconnage est pratiqué de façon abusive ou intensive et
excessive. Qui sont ces véritables acteurs du braconnage et que c'est
qui les caractérise ? Plusieurs acteurs sont impliqués dans le
braconnage à Pette. Ces acteurs sont classés en deux
catégories : les acteurs directs (chasseurs braconniers). Les acteurs
indirects Constitués (consommateurs- commerçants).
1.1.Les acteurs directs impliqués dans le
braconnage
Les Braconniers carractérise l'ensemble d'un groupe de
personnes organisée en une bande qui ne chassent que pour le gain et
interet personnel dans une aire protégée ou libre. En effet, il
est important de comprendre qui sont ces braconniers et de ce qui les motive
vraiment d'aller braconner. Les données sur les braconniers sont,
cependant, notoirement difficiles à obtenir, en raison du
caractère illicite d'abattage de la faune sauvage, du commerce des
produits du braconnage et de la sensibilité avec laquelle les pouvoirs
publics traitent de telles données. Cette étude a donc
employé une combinaison de méthodes (les inflitrations, les
causeries avec les acteurs et le profil historique) et de sources pour se faire
une idée de ce qui caractérise les braconniers, les autres
personnes impliquées dans le braconnage et dans le commerce illicite
d'espèces sauvages au tour de la forêt communautaire de Pette
(Figure 4).
Les chasseurs communautaires ou braconniers locaux sont
identifiés grace aux methodes d'enquêtes, l'infiltration et
observations lors des séances de chasse nocturne et jour et chasse
communautaire. Il s'agit des chasseurs communautaires et les chasseurs
étrangers pour la vente qui sont engagés à braconner
(Figure 4). Ils sont
30
généralement issus des couches les plus pauvres
de la population. Il s'agit de : Peulh, Mousgoum, Kanouri, Massa, Kéra,
Guiziga ; des chefs coutumiers qui connaissent en général les
braconniers, mais ne les dénoncent pas ; des entrepreneurs locaux qui
font office des transporteurs et des associations locales. Les braconniers
étrangers. Les braconniers étrangers (figure 4) sont
essentiellement composés des Tchadiens, des nigériens et des
nigérians.
Les déplacés internes
|
Les villageois de Pette et hors pette
|
Migrants nigérian ; nigerien et
tchadiens
|
Boko haram
Les bergers Tous ces
acteurs cités
|
Les types d'acteurs directs
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46,66%
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16,66%
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16,66%
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13,33%
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6,66%
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50,00%
45,00%
40,00%
35,00%
Réponses en %
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Source : enquête de terrain, Septembre 2020, aupres
des 30 chefs du village.
Figure 4. Répartition d'acteurs
du braconnage
D'après les enquêtes (figure 4), 13, 33% des
migrants tchadiens, nigériens et nigérians venaient braconner
jusqu'à Pette ; les villageois et les bergers transhumans
représentent 16,66% chacun (céci est la perception des chefs
braconniers et chefs des villages) ; les déplacés internes sont
à 6,66% étant donné que des loxondonta Africana
détestent les bruits provoquant leurs fuites. Les migrants viennent
de partout dans la sous-région du bassin du lac Tchad. Selon le chef de
Poste des eaux et forêts de Pette, ces gens exercent le braconnage du
type commercial à fin d'alimenter la sous-région du bassin du lac
Thad.
31
Les types des braconniers. Deux types des chasseurs
braconniers sont enregistrés. Il y a des chasseurs professionnels qui
braconnent et vendent les produits issus du braconnage et les chasseurs
traditionnels de subsistance à usage familial. Pour ce qui est des
chasseurs traditionnels de subsistance à usage familial, il s'agit, de
la communauté villageoise chassant en groupe de 50 à 300
personnes environ. Ces gens ne vendent pas ce qu'ils trouvent en brousse ils
utilisent les produits pour leurs familles (consommation en viande). C'est pour
le ravitaillement familial, c'est seulement les braconniers employant le fusil
et de la lampe torche qui constituent uniquement des professionnels.
Réponses en %
40,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
9,10%
60,00%
Fréquences en % 2 per. Mov. Avg. (Fréquences en
%)
61,80%
1,80%
Les outils du braconnages
20,00% 19,10%
10,00%
8,20% 7,30%
15,50%
15,50%
Source enquête de terrain, Juillet 2020
Figue 5. Les outils du
braconnage.
Par les enquêtes, les fusils et les lampes torches sont les
plus utilisés prouvant que la majorité des gens braconnent la
nuit (figure5).
32
1.1.1. Des braconniers au niveau d'âges
variés impliqués dans le braconnage ? Des braconniers au niveau
d'âges variés à Pette
Les braconniers sont caractérisés par des
âges différents : les jeunes et les vieux. Selon les
enquêtes (figure 6), la majorité des braconniers sont des jeunes
c'est-à-dire l'âge variant de 15 à 45 ans avec un taux de
77,50% (13,10 + 28 + 36,40). Les vieux
les plus acitifs impliqués dans cette activité
illégale à pette représentent 22,50%.
120
100
80
60
40
20
0
Réponses en %
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107
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39
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30
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18
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14
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5
|
|
|
|
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36,40% 4,70%
|
0,90%
|
|
|
13,10%
|
28,00%
|
16,80% 1
|
100,00
|
|
|
|
|
|
|
|
15-25 25-35 35-45 45-55 55-65 65-75 Total
Effectifss Pourcentages 2 per. Mov. Avg. (Effectifss)
Ages des braconniers
Source : enquêtes personnelles Juillet 2020.
Figure 6. Les variations d'âges
des braconniers
Les enfants sont moins représentés (13,10%),
mais les jeunes de 25 à 35ans sont plus impliqués dans le
braconnage (28,00%). En revanche, les personnes âgés (35-65ans)
sont moins impliquées (figure 6).
1.1.2. Des activités locales variées
pratiquées par les braconniers et leur niveau d'étude
? Des activités locales variées
pratiquées par les braconniers à Pette
Les populations locales exercent plusieurs activités
primaires que secondaires parmi lesquelles : l'agriculture ; élevage ;
commerce ; artisanat ; comité de vigilance.
33
Tableau 2. Activités locales
pratiquées
Source : enquête personnelles Juillet 2020.
Plusieurs d'entre ces braconniers font des activités
agricoles avec 88,2% avec 88,9% des femmes et 90,6% des hommes. Les
commerçants représentent un taux très faible pour les deux
sexes (3,6%). On renconter aussi des artisans dont 5,5% des hommes et les
femmes representent un taux de 14,5%(tableau 2).
? Le niveau d'étude de ceux qui font partie du
braconnage à Pette
Les résultats des enquêtes montrent que la
majorité des braconniers sont des analphabetes (figure 7).
100 81
Rien ecole primaire Ecole secondaire Université
Niveaux d'études
Niveau d'etude Masculin Niveau d'etude Feminin
Fréquence
50
0
Source : enquête personnelle le 24 Juillet
2020.
Figure 7. Le niveau
d'étude
La forte présence de la sous scolarisation (figure 8) est
due à l'absence des
écoles dans les localités étant
donné que Pette est majoritairement rural en guise de rappel.
Mais elle se justifie aussi par les activités
d'élevage et agricoles qu'occupent les populations. C'est pourquoi
73,63% des braconniers sont masculins. 4, 54% des femmes ne sont jamais
à l'école ; 14,54% des hommes et 1,81% des femmes ont
abandonné les études à l'école primaire et se sont
engager au braconnage ; école secondaire représentent 10% des
hommes et 0,00% des femmes. Pour ceux qui sont
34
allé à l'université, 1,81% des hommes
uniquement. En termes de scolarisation, Pette est d'ailleurs, le dernier des
Arrondissements sur le plan éducationnel dans le Diamaré (rapport
INS et PNDP, 2019).
1.1.3. Situation matrimoniale des differents acteurs du
braconnage enqêtés.
? Situation matrimoniale des differents acteurs
impliquée braconnage
Tout le monde pratique le braconnage. Les marié(e)s sont
les plus présents
dans le braconnage. Tandis que les célibataires sont
moyennement représentés. Les veufs sont faibles en
fréquence.
Réponses en %
0,8
0,6
0,4
0,2
1
0
Célibataire
1
32,70%
Situation matrimoniale
Marié
66,40%
Veuf
0,90%
Source : enquête de terrain, Juillet 2020
Figure 8. Situation matrimoniale
Les enquêtes revelent que 66,40% sont mariés. Les
célibataires ne représentent que 32,70%. Les veufs sont moins
impliqués (figure 8). La raison est que les hommes mariés ont
plus de responsabilité. Etant donné que le taux de la
pauvreté est élevé, ils se voient obligés à
braconner les animaux sauvages qui sont considérés comme un
« cadeau du ciel » disait un braconnier Ahmadou et gratuits afin de
nourrir sa famille et proteger son interêt personnel. Dans cette logique,
les hommes pratiquent cette chasse illicite à fin d'être heureux
et de pouvoir aider et soulever le bonheur familial.
Tableau 3. Les situations matrimoniales selon les
sexes
Source : enqête det terrain, septembre 2020.
Les hommes mariés constituent 71,6%. Les femmes
representent 87,5%. Les célibataires représentent un faible taux
de présence chez les hommes 28,4%. Chez les femmes, il n'y a pas mais
12,5% des veuves.
L'augmentation des hommes dans le braconnage peut s'expliquer
par des divereses responsabilités qu'ils ont envers eux et leurs
familles (tableau 3).
1.1.4. Les lieux et les outils utilisés pour le
braconnage à Pette
La zone de Pette en générale couvre une
superficie de 700 Km2 enguise de rappel, dont avec plus de 400 ha
des terres cultivables. La forêt communautaire couvre une superficie de
622 Km2. Il faut noter que cette zone était touffue. Mais
actuellement cette forêt est diminuée à cause de
déboisement par les coups abusifs des bois de chauffage, de facon
intensive et excessive, de l'emprise agricole et d'activités pastorales.
Beaucoup des chasseurs disent qu'ils chassent dans pette depuis plus de 30 ans.
D'autres disent qu'ils depuis plus de 16 ans. Ceux qui chassent depuis plus de
10 ans aussi sont nombreux.
Tableau 4. Lieu du braconnage en fonction de
Féquences au fil du temps du
braconage
Source : enquête de terrain, Juillet 2020
35
36
Selon les enquêtes de terrain auprès des acteurs
(tableau 4), il est fort de comprendre que le braconnage a vu le jour dans
cette partie de parc de Waza dépuis très longtemps (Plus de
75ans). 28,4% de ceux qui partent au sein de cette forêt. Les personnes
qui braconnent dans la forêt jusqu'au parc de Waza représentent
46,7%. 50,0% sont ceux qui tuent les animaux sauvages pour sécuriser les
troupeaux dans les cheptels et vendent une fois ces espèces
tuées, carractérisant les bergers peulhs et guizigas.
Tableau 5. Lieu du braconnage et la fréquence
périodique du braconnage
Les fréquences hebdomadaires
|
Lieux du braconnage
|
Autour d'enclos à bétail
|
Forêt Pette
|
A l'intérieur de Parc de Waza
|
Totale
|
1/jour
|
12,5% 20,3%
|
6,7%
|
14,7%
|
|
2/Jour 31,3% 25,7% 33,3%
|
24,0%
|
3/Jour
|
6,30%
|
14,9%
|
20,0%
|
15,5%
|
4/jour 31,3% 21,6%
|
20,0%
|
20,2%
|
5/Jour
|
6,3%
|
6,8%
|
13,3%
|
8,5%
|
6/Jour
|
6,3%
|
8,1%
|
0,0%
|
5,4%
|
7/jour
|
6,3%
|
2,7%
|
6,7%
|
3,9%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Source en quête de terrain, juillet 2020
Une grande partie des braconniers chassent dans la forêt
communautaire de Pette à 100%. D'autres chassent autours de leurs
troupeaux à 100% et 100% patrent dans le parc de Waza (tableau 5).
Tableau 6. Lieu du braconnage et la fréquence
périodique du braconnage
Les fréquences hebdomadaires
Diurne
Nocturne
Total
Lieux du braconnage
Forêt
communautaire
A l'intérieur de Parc de Waza 46,2%
|
Totale
|
46,9%
|
53,8%
|
53,1%
|
100%
|
100%
|
Autour d'enclos à bétail
49,1%
38,5%
50,9%
61,5%
100% 100%
Source : enquête de terrain, septembre 2020
La fréquence périodique des chasseurs
braconniers de façon récurrente, demeure le braconnage nocturne
avec un taux de 71,8%, alors que ceux qui partent braconner pendant la
journée sont à 65,5% (tableau 6). La raison de cette
fréquence est que pendant la nuit toute est au calme et les
contrôles n'existent pas aussi, ce qui le facilite de faire leur
opération sans aucune crainte de la part des agents forestiers. La
forêt communautaire de Pette est grande et dense par rappelle, avec 700
Km2 de superficie. Cette forêt est gérée
localement par des villages d'à côté.
X : 10°53'24»N
Y : 14°27'24»E
A B
X : 10°54'24»N
Y : 14°34'48»E
X : 11°04'12»N
C
Y : 14°23'48»E
37
Source : photos haman Y. Août 2020
Planche 1. Extrait de la forêt communautaire de
Pette ((A) Ouro - Bababaya et
(B) Toukda).
Les images (planche 1) présentent un extrait des
zones de chasse dans l'Arrondissement de Pette, oû le braconnage est sans
cesses (lieux A et B). Cette forêt est une zone où
hébergeait une faune riche en espèce faunique grace à sa
diversité floristique. Souvent, les animaux traversaient la ligne de
contrôle pour venir pêtre dans la forêt. Le lieu C est une
marre d'eau situé a Djibiré par Fadaré oû on
empoisonne les animaux et oiseaux par les femmes et oû vie les
reptileins. C'est dans cette marre d'eau où les femmes viennent faire
des poisons pendant la période d'étiage (saison sèche) et
la période de crue (saison pluvieuse). Vers le mois de decembre, des
chasseurs locaux viennent poser aussi leur piège Tikok.
Le braconnage existait rtrès longtemps depuis entre les
années 1980 - 1990 dans l'Arrondossement de Pette. Si non Pette
régorgait en temps une faune sauvage diverse et riche
logéé dans un biotope très large environ 700
km2. On rencontrait toute sorte des animaux.
38
Figure 9. Les lieux du
braconnage
Cette carte représente les lieux du braconnage contennant
la forêt libre et le parc de Waza, controlé car il est
considéré comme le patrimoine de l'unesco.
X : 10°,48'00»N. Y : 14°,
28'00»E
A
C
B
X : 11,06'00»N. Y : 14°,
40'12»E
39
X : 11°,00'00»N. Y : 14°,
36'00»E
Source : enquêtes de terrain, septembre 2020
Planche 2. Photos des lieux du
braconnage
Suivant cette planche, la photo A c'est la forêt
située entre Doubbel, Malam et Dabam. La photo B cest la forêt
située entre Douta-Bembal, Amahairi et Badadaye au centre du parc de
Waza. La forêt C se trouve dans Mourgoum et Adouméré par
Fadaré. Le braconnage est vraiment pratiqué dans ces 02
zones.
Le braconnage est pratiqué dans toute l'étendue
du territoire de la forêt communautaire de Pette. Les villages teln que :
Babadaye, Nyiwadji, Karal Gui'é, Amkaye, Toudka, Habile, Doubbel,
Dabbam, Tagawa, Alagarno, Dabbam, Gourel Bé'i et vers Fadaré sont
des localités voisines des differentes zones du braconnage abusif et
recurrent.
D'ailleurs, ce sont des zones où la concentration des
animaux était importante par sa position voisine de PNW. On se rend
compte aussi que ces villages sont plus peuplés par des differentes
ethnies à savoir : Mousgoum, Kanouri, Massa et les Toupouri.
X : 10°,48'00»N. Y : 14°,
28'00»E
40
Source : Haman Yaya, mai 2020
Photo 1. Les braconniers de subsistance (Massa, Guiziga
et Massa)
L'image (photo 1) montre 05 jeunes Toupouri, Massa et
guiziga rentré de la chasse communautaire avec des produits issus du
braconnage par les bâtons de chasse Nommé en fulfuldé
« wandayré » où la chasse a été bon ce
jour-là avec plus des 4 Perdrix SP et 10 Lepus capensis à des
destinations familiales. Cette photo a été prise à
Doubbel. Ces jeunes se sont carractérisés par leur âge
entre 20 à 25 ans etcélibataire, mais des illetrés. Ils ne
sont pas des etrangers mais des nationaux (Camerounais).
? Les outils utilisés pour le braconnage à
Pette
Les braconniers font usage de plusieurs outils pour le
Braconnage qui sont entre autres des outils techniques, leur importance se
justifie par la fréquence de leur utilisation (tableau 7).
Tableau 7. Les différents outils du braconnage
selon le Sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
Sexe
|
Feminin
|
masculin
|
TOTAL
|
Les outils du braconnage
|
|
|
|
Fusil
|
11,1%
|
65,6%
|
60,0%
|
Torche
|
11,1%
|
67,7%
|
61,8%
|
Machètte
|
0,0%
|
2,1%
|
1,8%
|
Piège
|
55,6%
|
16,7%
|
20,0%
|
Poison
|
77,8%
|
13,5%
|
19,1%
|
Flèche
|
0,0%
|
11,5%
|
10,0%
|
Lance
|
0,0%
|
9,4%
|
8,2%
|
Fronde
|
0,0%
|
8,3%
|
7,3%
42,7%
|
Bâton
TOTAL
|
0,0%
100%
|
17,7%
100%
|
15,5%
100%
|
0,0%
16,7%
15,5%
11,1%
45,8%
Source : Enquête de terrain, 21 juillet, 2020
41
En effet, que c'est soit pour les hommes ou les femmes, les
outils les plus utilisés sont le bâton, la machette, la
flèche, la lance, la fronde, en suite, viennent le fusil, la torche pour
l'éclairage nocturne, des chiens de chasse, le couteau, le piège,
le poison. Pour les hommes, on se rend compte que le fusil et la torche sont
les plus utilisés pourtant, du côté des femmes, les
pièges et les poisons sont les plus mise en oeuvre (tableau 7).
Ces braconniers les utilisent pour capturer à tout prix
leurs prois.
X : 10°54'24»N. Y :
14°34'48»E
10°,48'00»N
14°, 28'00»E
Source : Haman Yaya, mai 2020.
Planche 3. Les outils du braconnage
communautaire
Ces images sont quelques outils du bracoannage. Tous ces
outils comme le montre la planche 3, sont utilisés pour la
chasse.
42
|