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Braconnage et dynamique de la faune sauvage dans l'arrondissement de Pette extrême nord Cameroun


par Yaya Haman
Université de Maroua - Master recherche Géographie de l'environnement et aménagement  2021
  

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VI.1. Question principale

Comment le braconnage affecte-t-il la dynamique des populations d'animaux dans l'Arrondissement de Pette ?

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VI.2. Questions spécifiques

- Quels sont les différents acteurs du braconnage dans l'Arrondissement de Pette

et comment se caractérisent-ils ?

- Quelle sont les principaux facteurs motivant les gens à brocnner à Pette ?

- Comment le braconnage agit-il sur la dynamique de la faune sauvage ?

- Les stratégies existantes de gestion durable de la faune sont-elles efficaces ?

VII. Objectifs De Recherche

VII.1. L'objectif principal

Notre objectif général ici est d'analyser les effets du braconnage sur la dynamique

de la faune dans l'Arrondissement de Pette.

VII.2. Les objectifs spécifiques

De manière spécifique, cette recherche vise à :

- Identifier et Caractériser les acteurs du braconnage à Pette ;

- Analyser les pressions exercées par le braconnage ainsi que ses causes ;

- Evaluer les différents effets du braconnage sur la dynamique des populations

d'animaux ;

- Evaluer les stratégies de gestion durable pour la conservation de la faune sauvage

à Pette.

VIII. Hypothèse de recherche

VIII.1. Hypothèse principale

Le braconnage engendre une évolution régressive de la faune sauvage de Pette

VIII.2. Hypothèses spécifiques

- Les populations riveraines, les villageois dans l'Arrondissement de Pette et les populations venants d'ailleurs sont les acteurs des pressions sur les ressources fauniques ;

- Le braconnage qui consiste à approvisionner les populations en viande de brousse dans la communauté et ravitailler les marchés noirs est favorisé par les facteurs économiques, institutionnels et sociaux ;

- Le braconnage a engendré la dynamique régressive de la faune à Pette ;

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- Il existe des stratégies de lutte contre le braconnage, mais elles sont obsolètes. IX. Définition des concepts

Les différents concepts à définir sont : le braconnage et la dynamique de la faune

IX.1. Braconnage

Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité (Dunod, Paris, 2008) de François Ramade définis le braconnage comme la Pratique illégale de la chasse. Ce délit est caractérisé par une chasse pratiquée hors période d'ouverture, par celle d'espèce protégée, ou encore dans une Reserve de faune, enfin n par l'usage de procèdes interdits tels les filets, liges, appâts empoisonnes, etc.

De nos jours, la notion de braconnage connaît diverses définitions selon le contexte dans lequel il est employé et selon l'objectif que l'on vise. Se référant à l'article 7 de la loi 95-031 du 11 mars 1995 fixant les conditions de gestion de la faune autochtone dans son habitat sauvage, le braconnage est défini comme l'exercice illégal de la chasse. C'est eu égard à cette raison que pour (Dakon, 2012), la notion de braconnage comporte plusieurs définitions mais convergentes. Pour les uns, poursuit-il, braconner, c'est chasser furtivement et sans permis sur les terres d'autrui, pour vendre le gibier qu'on tue a conduit les diverses espèces de rhinocéros aux limites de l'extinction et provoque une forte réduction des effectifs des éléphants en Afrique.

Nous pouvons alors le définir comme une activité illégale ou illicite dans le sillage de chasser les gibiers sans permis de chasse dans une terre d'autrui par des armes non autorisées et sans le respect des ordres établis par les pouvoirs publics nationales ou internationales.

IX.2. Dynamique de la faune

Dans la notion de « dynamique de la faune », il y a la « dynamique » et « faune ». En, effet, Dictionnaire Le Robert 2012 présente cette notion de faune comme « ensemble des animaux (d'une région, d'un milieu). La faune quant à nous, en effet est perçue comme ensemble des animaux de toute nature habitant une aire biogéographique précise. D'après le Dictionnaire encyclopédique des sciences naturelles et de la biodiversité (Dunod, Paris, 2008) de François Ramade pense du terme « dynamique » comme une transformation endogène ou exogène provoquant des

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modifications adaptatives dans un système écologique. La « dynamique » est considérée comme la partie de la science qui étudie les objets dans leur mouvement, et leur devenir. Le concept « dynamique » est également utilisé pour décrire les variations d'un phénomène dans le temps, en identifiant les processus qui sont à l'origine.

La viande de brousse reste la source principale, parfois unique de milliers d'habitants de l'Afrique tropicale actuelle (Malaise, 1997). Selon le dictionnaire Petit Robert (2003), ce concept se traduit par la notion de processusqui est un ensemble de phénomènes conçus comme actifs et organisés dans le temps.

En géographie, cette notion est essentiellement temporelle et lorsqu'on étudie la dynamique d'un système, on est amené à identifier les changements qui surviennent et mieux analyser les trajectoires possibles de ces changements.

Les écologues et les géographes l'utilisent pour désigner l'évolution progressive ou régressive d'une ressource faunistique ou floristique. C'est dans ce cadre que s'inscrit le concept de «dynamique de la faune» étudié surtout par les biogéographes et zoo-géographes, les écologues qui utilisent de nombreux vocables pour désigner le phénomène.

20

X. Opérationnalisation des concepts Tableau 1. Opérationnalisation des concepts

Concept

Dimensions

Variables

Indicateurs

Braconnage

Les differents acteurs du braconnage et outils de la chasse

Les acteurs directs

Les braconniers professionnels

Les chasseurs traditionnels

Les acteurs indirects

Les traditionnalistes ; artisans ; fonctionnaires

Les commerçants

Les outils du braconnage

Le poison

Piége, Machette, couteaux

Bâton de chasse

Flèche et lance

Arme artisanale

Fronde

Chien de chasse

Les differents facteurs

Les facteurs économiques

Le revenu : journalier, hebdomadaire, mensuel

Ration alimentaire (quantité et qualité d'aliment)

Les facteurs institutionnels

Insuffisances des personnels en qualité et quantité

Démographiques

Taux de naissance

Conflits homme-faune sauvage

La superficie des champs ravagés

Le nombre d'attaques par les animaux

La légitime défense

L'espace

La superficie de foret de la chasse

Les effets du braconnage

Spatiaux

Les animaux des années 2000

Les animaux des années 2020

Les animaux des années 2000 - 2020

Les Stratégies de gestion

Pouvoir local

Communauté locale

Pouvoir public

Organisme gouvernemental

Dynamique de la faune sauvage

Spatiale

La pression sur la faune

Les fréquences du braconnage

Dans les années 2000

-les animaux présents

-les animaux absents

-les animaux diminués en nombres

Dans les années 2020

-les animaux présents

-les animaux absents

-les animaux diminués en nombres

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XI. Cadre théorique

La présente recherche s'est basée sur les 02 principales théories : la théorie de « tragédie de biens communs » par Garret Hardin (1968) et la théorie de « Passager clandestin » de Mancur Olson (1965).

XI.1. La théorie « tragédie des biens communs » de Garrett Hardin (1968) ; la théorie de « Passager clandestin »

La présente recherche s'appuie sur la théorie de « la tragédie des biens communs » qui est un modèle proposé en 1968 par Garrett Hardin (1915-2003) et qui a eu un très grand retentissement parmi les économistes et les écologistes.

Cette théorie met en relief l'intérêt que possède un usager d'une ressource à l'épuiser immédiatement avant qu'un autre ne le fasse. L'exemple d'un pâturage accessible à tous où on peut s'attendre à ce que chaque berger s'efforce de paître le plus possible de bétail sur ce pâturage commun est illustratif. Pour Romagny et Roby (1995), la tragédie des biens communs fait allusion au dilemme du prisonnier aux joueurs où les individus sont confrontés à 02 stratégies dominantes, cherchant toujours à faire cavalier seul. Ainsi, l'exploitation d'une ressource n'appartient à personne, est faite dans une logique de compétition. Ce processus déroule dans un cadre non-coopératif, ce qui proscrit toute entente préalable entre les acteurs. Le dilemme provient du fait que la rationalité individuelle conduit les 02 joueurs pour à choisir leur stratégie dominante. Cette stratégie permet à chacun d'obtenir un gain supérieur à celui qu'il aurait en adoptant une stratégie coopérative. En effet, chaque individu cherche à exploiter au maximum possible les ressources qui s'offrent à lui. La maximisation de l'utilité individuelle du berger passe dès lors par la mise en pâturage d'un animal supplémentaire. (Hardin, 1968 et Rojat, 1991).

Appliquée à l'étude sur le braconnage de la faune par les acteurs, les joueurs sont représentés par les chasseurs braconniers « Gaw » et d'autres acteurs dans la zone sahélienne où la ressource faunique entre de plus en plus dans l'alimentation et est sollicitée par les populations humaines. En effet, plus la taille des populations augmente plus les braconniers prélèvent les animaux sauvages. Dans les aires libres de l'Arrondissement de Pette, les gens jouent à cette tragédie. Des espèces fauniques sont de plus en plus braconnées. Certaines d'entre elles sont en voie de disparition. C'est le

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cas de « Giraffa camelopardalis », « Loxodonta spp », « Struchio camelus », « Kobus kob », « Hystrix sp » « Vaja spp», «Cephalophus calipigus», d'autres espèces comme le « Lepus capensis », « Numida meleagris », « Phacochoerus aethiopicus » et « Xerus erythropus » sont excessivement braconnées.

XI.2. La théorie de « Passager clandestin » par Mancur Olson en 1965

La théorie de « passager clandestin » est une théorie de « free rider » ou « pique assiette » émis par Mancour Olson en 1965, un socio-économiste Américain. Elle se penche sur les conditions qui vont amener les acteurs à se comporter pour parvenir à des objectifs communs. Cette théorie part du postulat selon lequel dans un groupe ou une société, personne n'est exclue de l'utilisation des biens publics. Cela amène les individus à se comporter en « passager clandestins » c'est-à-dire à exploiter un bien sans contribuer à sa production ou à sa gestion. Le « pique assiette » ou « parasite » suppose un comportement individuel égoïste dans l'usage des biens publics. La théorie exclue toute possibilité d'altruisme. Dans le cadre de notre recherche, le « parasite » caractérise les braconniers, les biens publics sont les populations d'animaux sauvage ou faunes sauvages.

Le cas de négociation au niveau des routes et postes de contrôles avec les autorités administratives et sécuritaire (les éco-gardes ou eaux et forêts, la polices), en donne une illustration parfaite. Le « passager clandestin » étant l'acteur du braconnage, ce dernier va exploiter de façon abusive la faune sauvage pour en tirer le maximum de profit. Voilà pourquoi il va souvent émonder la faune dans la brousse sur son passage.

Dans cette étude, le système d'action concret permet de transposer l'analyse organisationnelle à toutes les activités humaines, donc plus particulier à celui du braconnage. Les acteurs collectifs, individuels et les acteurs institutionnels en particulier, construisent un vaste espace de jeux et de pouvoir. Toute action humaine ou collective se déroule dans un cadre ayant une structuration, un système. Pas d'acteur sans système social qui lui permet davantage de développer des stratégies dans le sillage d'atteindre les objectifs qu'il attendus. Ici, l'acteur est représenté par deux groupes n'ayant pas les mêmes rôles et statut : les acteurs usagers de la ressource faunique et les acteurs institutionnels. Chaque groupe d'acteurs met en place des stratégies (individuel ou collectif) dans l'optique de protéger ses propres intérêts. Pour

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les acteurs qui exploitent la faune sauvage, leur objectif est de mettre en valeur lesdites ressources. Pour les acteurs institutionnels, il faut à tout prix d'une part, respecter les textes qui régissent la gestion de la faune sauvage, et d'autre part, à développer des stratégies internes pour que les usagers des ressources fauniques en particulier, les braconniers payent des taxes informelles.

XII. Matériel et méthodes

XII.1. Méthode de collecte des données

XI.1.1. Les données secondaires

Les données secondaires ont été collectées dans les délégations suivantes : MINFOF ; MINEPDED ; MINADER et INS. De même, des documents dans la bibliothèque centrale de l'université de Maroua ont été aussi consultés, sans oublier les documentations dans les archives électroniques HAL et des archives électroniques de mémoires onlines sur les sites internet pour avoir les documents et des travaux qui nous ont aidés pour mener cette étude. Il s'agit de : dictionnaires de l'environnement, de géographie et des sciences naturelles et biodiversités, Atlas, des ouvrages, articles et les mémoires de thèse. Ces documents ont constitué des données et des informations afin de construire le présent travail.

XII.1.2. Les données primaires

Elles concernent la collecte des données du terrain qui s'est effectué par des questionnaires aux chasseurs communautaires et braconniers professionnels et les entretiens, des profils historiques et par des relevés de terrain et par les observations.

Les entretiens, ils ont été faits avec le chef de poste forestier de Pette et du Diamaré sur les caractéristiques de la faune sauvage dans l'Arrondissement de Pette et sur les principales stratégies mises sur pied par les pouvoirs publics afin de lutter contre le braconnage.

L'entretien avec le responsable de l'environnement de Pette ont porté sur le rôle de la faune sauvage dans l'environnement. Les relevées des coordonnés GPS a été effectué à Doubbel-Dabbam-Ouro Babaya ; Djouta-Mbembale-Amahairi-Babadaye et le dernier à Fadaré-Loubalouba- et Adoumere afin de faire l'inventaire faunique.

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XII.2. Méthode d'échantillonnage

La technique d'échantillonnage que nous avons utilisé est une méthode d'échantillonnage probabiliste aléatoire, ici toutes les unités qui le constituent ont été choisies par un procédé tel que tous les membres de la population ont la même probabilité de faire partie de l'échantillon.

De façon aléatoire, 171 personnes, dont 110 chasseurs braconniers locaux pratiquant la chasse uniquement et leur fréquence de la chasse, et la quantification des animaux tués. Par la suite, 30 chefs des villages de l'Arrondissement de Pette (10 pour chaque canton, au total 03 canton dont : Fadaré ; Pette et Malam) ont été aussi enquêtés ceci pour avoir leur perception sur l'état de la dynamique de la faune, sur les braconniers et les stratégies anti-braconnage au niveau local, 31 commerçants des produits du braconnage dans les marchés noirs et dans les quartiers ont été également enquêtés. La destination des produits et lieux de commerce ont été mis en exergue.

L'imprévisibilité de la disponibilité des chasseurs pour le suivi a entrainé une démarche opportuniste de l'enquêteur : les chasseurs étaient régulièrement questionnés sur leur planning de chasse et la possibilité de réaliser un suivi. Par soucis de représentativité, la collecte des données a été réalisée en tentant de maximiser le nombre de chasseurs suivis en organisant les séances de chasse par une maquette et, pour chaque chasseur, d'enregistrer son tracé le plus fréquemment emprunté de même pour les commerçants.

XII.3. La méthode de l'inventaire faunique

Le transect lineaire basée sur le maillage carré a été utilisé. La technique est la methode IK. Le protocole est basé sur le principe des transects linéaires. En effet, une ligne droite appelée comme telle est parcourue par une équipe dont un guide, avec le chef chasseur (li) ; la distance entre l'observateur et l'objet est notée (ri) ainsi que l'angle d'observation de l'objet (ai) par rapport à la ligne de marche. 03 lignes de longueur en Kilomètre l1 km, l2 km, l3 km sont parcourues sur une longueur totale L connue. La distance perpendiculaire (Xi) s'estime par la formule :

X?? = r??. sin (????) :

25

Xi = distance perpendiculaire animal-ligne transect

ri = distance observateur-animal

ai = angle d'observation de l'animal par rapport à la ligne de marche

li = distance parcourue.

Dans son concept théorique, la méthode des transects linéaires est un modèle

probabiliste et son application exige que les conditions suivantes soient remplies

(Gaillard et al., 1994).

- Tous les objets situés sur la ligne de marche sont détectés ;

- Les objets sont détectés à leur position initiale avant tout mouvement

éventuellement dû à une réponse à la présence de l'observateur ;

- Les distances mesurées sont exactes ;

- Les détections sont des évènements indépendants ;

- Aucun objet n'est compté plus d'une fois sur une même ligne de marche.

Source : Gaillard et al., 1993.

Figure 2. La méthode de transect linéaire

Gaillard et al. (1993) soulignent que deux avantages sont associés à cette méthode :

26

? Aucune condition sur la répartition spatiale des animaux n'est nécessaire. Le grégarisme des animaux augmente la variance de l'estimation, mais ne biaise pas les observations ;

? Un animal non compté n'introduit pas de sous-estimation systématique de la densité s'il se trouve en dehors de l'axe de marche de l'observateur (Burnham et al., 1985). Ceci confère à la méthode du transect linéaire une meilleure efficacité et moins de biais.

Les transects parcourus dans la forêt de Pette sont localisés dans trois zones distinctes. La première zone appelée zone A est comprise entre le village Doubbel, celui de Dabbam et Ouro Babaya.

La seconde zone dénommée B couvre le triangle Amahairi, Djouta-Mbembal et Babadaye et la dernière zone C est comprise entre les villages Fadare, Habillé et Amkayé (figure 3).

Le transect linéaire par maillage carré a été effectué par 05 personnes dont 02 étaient des guides chasseurs ; 02 autres sont des agents des eaux et forêts de Pette et un enregistreur. Les mares et points d'eaux, les habitats, les grands arbres (Acacia seale, Acacia senegalngis etc.) ; les fosses (des termitières et autres) et les buissons étaient nos points d'identification des animaux soit physiquement ou soit par les indices de présence remarquées (les pattes, ossements, excréments, les poils et tous les éléments relevant les indices de présence des animaux étaient notre priorité.

Les marches ont été organisées de 9H du matin à 13h de l'après-midi car à ces heures, les espèces diurnes sortes pour chercher à manger et à s'abreuver il est difficile de les identifier de façon à ce que ces dernières ne détectent pas notre présence, c'est le cas de Geochelone sulcata ; Eryx muelleri ; Varanus griseus et Varaus niloticus ; Python sebae ; Eudopodis senegalensis ; Erythrocebus patas ; Mellivora capensis ; Numida meleagris ; Xerus erythropus ; Addax nasomaculatus, Gazella rufifrons ; Bubo ascalaphus, Gazella dorcas. Le deuxième tour se faisant entre 16h et 18H pour les espèces nocturnes commes les Canis aureus ; Vulpes rueppelli ; Paraechinus aethiopicus ; Hystrix sp.

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Pour les espèces difficiles à repérer on se contentait seulement de leurs indices de présence (Hyaena hyaena ; Hystrix sp ; Fennecus zerda ; gagnetta-gagnetta, Canis lupus.

Les appareils disposés par notre équipe étaient : un téléphone androïde (marque Itel S 16) doté d'une caméra de 16 méga pixel capable de zoomer une image à distance et nous avons installé l'application virtuel GPS marque dragon avec de signal magnétique et un stylo et un bloc note (format A5) pour le levé des points de localisation des animaux. La méthode d'infiltration a été adopté, à chaque fois que les chasseurs braconniers de subsistance ou non organisent une séance de chasse, l'équipe de recherche parte ensemble et enregistre l'endroit (coordonné GPS) où l'animal a été détecté et qui nous a permis de quantifier les animaux.

L'habitat, les points d'aux, les mares sont aussi nos zones préférées pour la remarque facile d'une espèce par leur présence ou indice de présence, les buissons et grands arbres comme acacia balanites, acicia seyale, acacia senegalensis, acica tamarinsis font partie aussi.

Le comptage par transects linéaires est fondé sur l'hypothèse selon laquelle la probabilité de détecter un animal, un nid ou une crotte décroît au fur et à mesure que de l'axe de déplacement. Plus simplement, vous avez plus de chance de voir un tas de crottins d'animaux à vos pieds qu'un autre situé à 12 m de votre ligne de transects, caché dans une végétation luxuriante.

La probabilité de voir des objets à des distances différentes dépend de la densité de la végétation. Sur une piste d'exploitation dépourvue de végétation, vous pouvez voir un éléphant à 300 m, tandis que dans une savane en bosquet, vous pouvez passer à 5 m d'un animal au repos sans le voir (White et Edwards, 2000). C'est dire que l'inventaire faunique en milieu fermé, comme les forêts, oblige une attention toute particulière à cause du champ visuel très limité par la densité de la végétation, soit au sol pour les mammifères terrestres, soit en hauteur pour les espèces arboricoles. Ceci ne pourra jamais se passer sans les maillages carrés en profitant avec plus de 250 -300

chasseurs communautaire chaque vendredi.

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14°18'36.000"E

14°18'36.000"E 14°24'00.000"E

14°29'24.000"E 14°34'48.000"E

 
 

14°40'12.000"E

14°45'36.000"E

Source: Enquêtes de terrain, Septembre 2020. Conception et réalisation: Haman Yaya; Assistance: Yaouba Adama; Abel Hamandlouma, Mr. Likmo Moundandi et Oumarou

Figure 3. Méthode de transect linéaire d'inventaire faunique

29

Chapitre 1. Les différents acteurs du braconnage
Introduction

Le braconnage est une menace pour la faune sauvage. Cependant, c'est une activité pratiquée à Pette par des catégories de personnes diverses. Ces différentes catégories de personnes constituent les différents types d'acteurs impliqués dans cette pratique à Pette. Le problème que soulève ce chapitre est de caractériser. L'objectif visé est de les identifier par la méthode d'enquête de terrain auprès des personnes ressource à travers les questionnaires, de savoir qui sont vraiment ces braconniers. Dans l'Arrondissement de Pette (Région de l'Extrême-nord du Cameroun), le braconnage est pratiqué de façon abusive ou intensive et excessive. Qui sont ces véritables acteurs du braconnage et que c'est qui les caractérise ? Plusieurs acteurs sont impliqués dans le braconnage à Pette. Ces acteurs sont classés en deux catégories : les acteurs directs (chasseurs braconniers). Les acteurs indirects Constitués (consommateurs- commerçants).

1.1.Les acteurs directs impliqués dans le braconnage

Les Braconniers carractérise l'ensemble d'un groupe de personnes organisée en une bande qui ne chassent que pour le gain et interet personnel dans une aire protégée ou libre. En effet, il est important de comprendre qui sont ces braconniers et de ce qui les motive vraiment d'aller braconner. Les données sur les braconniers sont, cependant, notoirement difficiles à obtenir, en raison du caractère illicite d'abattage de la faune sauvage, du commerce des produits du braconnage et de la sensibilité avec laquelle les pouvoirs publics traitent de telles données. Cette étude a donc employé une combinaison de méthodes (les inflitrations, les causeries avec les acteurs et le profil historique) et de sources pour se faire une idée de ce qui caractérise les braconniers, les autres personnes impliquées dans le braconnage et dans le commerce illicite d'espèces sauvages au tour de la forêt communautaire de Pette (Figure 4).

Les chasseurs communautaires ou braconniers locaux sont identifiés grace aux methodes d'enquêtes, l'infiltration et observations lors des séances de chasse nocturne et jour et chasse communautaire. Il s'agit des chasseurs communautaires et les chasseurs étrangers pour la vente qui sont engagés à braconner (Figure 4). Ils sont

30

généralement issus des couches les plus pauvres de la population. Il s'agit de : Peulh, Mousgoum, Kanouri, Massa, Kéra, Guiziga ; des chefs coutumiers qui connaissent en général les braconniers, mais ne les dénoncent pas ; des entrepreneurs locaux qui font office des transporteurs et des associations locales. Les braconniers étrangers. Les braconniers étrangers (figure 4) sont essentiellement composés des Tchadiens, des nigériens et des nigérians.

Les déplacés internes

Les villageois
de Pette et hors
pette

Migrants nigérian ; nigerien et tchadiens

Boko haram

Les bergers Tous ces

acteurs cités

Les types d'acteurs directs

 
 

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45,00%

40,00%

35,00%

Réponses en %

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25,00%

20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%

Source : enquête de terrain, Septembre 2020, aupres des 30 chefs du village.

Figure 4. Répartition d'acteurs du braconnage

D'après les enquêtes (figure 4), 13, 33% des migrants tchadiens, nigériens et nigérians venaient braconner jusqu'à Pette ; les villageois et les bergers transhumans représentent 16,66% chacun (céci est la perception des chefs braconniers et chefs des villages) ; les déplacés internes sont à 6,66% étant donné que des loxondonta Africana détestent les bruits provoquant leurs fuites. Les migrants viennent de partout dans la sous-région du bassin du lac Tchad. Selon le chef de Poste des eaux et forêts de Pette, ces gens exercent le braconnage du type commercial à fin d'alimenter la sous-région du bassin du lac Thad.

31

Les types des braconniers. Deux types des chasseurs braconniers sont enregistrés. Il y a des chasseurs professionnels qui braconnent et vendent les produits issus du braconnage et les chasseurs traditionnels de subsistance à usage familial. Pour ce qui est des chasseurs traditionnels de subsistance à usage familial, il s'agit, de la communauté villageoise chassant en groupe de 50 à 300 personnes environ. Ces gens ne vendent pas ce qu'ils trouvent en brousse ils utilisent les produits pour leurs familles (consommation en viande). C'est pour le ravitaillement familial, c'est seulement les braconniers employant le fusil et de la lampe torche qui constituent uniquement des professionnels.

Réponses en %

40,00%

70,00%

60,00%

50,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%

9,10%

60,00%

Fréquences en % 2 per. Mov. Avg. (Fréquences en %)

61,80%

1,80%

Les outils du braconnages

20,00% 19,10%

10,00%

8,20% 7,30%

15,50%

15,50%

Source enquête de terrain, Juillet 2020

Figue 5. Les outils du braconnage.

Par les enquêtes, les fusils et les lampes torches sont les plus utilisés prouvant que la majorité des gens braconnent la nuit (figure5).

32

1.1.1. Des braconniers au niveau d'âges variés impliqués dans le braconnage ? Des braconniers au niveau d'âges variés à Pette

Les braconniers sont caractérisés par des âges différents : les jeunes et les vieux. Selon les enquêtes (figure 6), la majorité des braconniers sont des jeunes c'est-à-dire l'âge variant de 15 à 45 ans avec un taux de 77,50% (13,10 + 28 + 36,40). Les vieux

les plus acitifs impliqués dans cette activité illégale à pette représentent 22,50%.

120

100

80

60

40

20

0

Réponses en %

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

107

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

39

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

30

 

18

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

36,40% 4,70%

0,90%

 
 

13,10%

28,00%

16,80% 1

100,00

 
 
 
 
 
 
 

15-25 25-35 35-45 45-55 55-65 65-75 Total

Effectifss Pourcentages 2 per. Mov. Avg. (Effectifss)

Ages des braconniers

Source : enquêtes personnelles Juillet 2020.

Figure 6. Les variations d'âges des braconniers

Les enfants sont moins représentés (13,10%), mais les jeunes de 25 à 35ans sont plus impliqués dans le braconnage (28,00%). En revanche, les personnes âgés (35-65ans) sont moins impliquées (figure 6).

1.1.2. Des activités locales variées pratiquées par les braconniers et leur niveau d'étude

? Des activités locales variées pratiquées par les braconniers à Pette

Les populations locales exercent plusieurs activités primaires que secondaires parmi lesquelles : l'agriculture ; élevage ; commerce ; artisanat ; comité de vigilance.

33

Tableau 2. Activités locales pratiquées

Source : enquête personnelles Juillet 2020.

Plusieurs d'entre ces braconniers font des activités agricoles avec 88,2% avec 88,9% des femmes et 90,6% des hommes. Les commerçants représentent un taux très faible pour les deux sexes (3,6%). On renconter aussi des artisans dont 5,5% des hommes et les femmes representent un taux de 14,5%(tableau 2).

? Le niveau d'étude de ceux qui font partie du braconnage à Pette

Les résultats des enquêtes montrent que la majorité des braconniers sont des analphabetes (figure 7).

100 81

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 

5

 
 

11

 

2

 
 
 

2

 

0

 

0

 
 
 
 
 
 

Rien ecole primaire Ecole secondaire Université

Niveaux d'études

Niveau d'etude Masculin
Niveau d'etude Feminin

Fréquence

50

0

Source : enquête personnelle le 24 Juillet 2020.

Figure 7. Le niveau d'étude

La forte présence de la sous scolarisation (figure 8) est due à l'absence des

écoles dans les localités étant donné que Pette est majoritairement rural en guise de rappel.

Mais elle se justifie aussi par les activités d'élevage et agricoles qu'occupent les populations. C'est pourquoi 73,63% des braconniers sont masculins. 4, 54% des femmes ne sont jamais à l'école ; 14,54% des hommes et 1,81% des femmes ont abandonné les études à l'école primaire et se sont engager au braconnage ; école secondaire représentent 10% des hommes et 0,00% des femmes. Pour ceux qui sont

34

allé à l'université, 1,81% des hommes uniquement. En termes de scolarisation, Pette est d'ailleurs, le dernier des Arrondissements sur le plan éducationnel dans le Diamaré (rapport INS et PNDP, 2019).

1.1.3. Situation matrimoniale des differents acteurs du braconnage enqêtés.

? Situation matrimoniale des differents acteurs impliquée braconnage

Tout le monde pratique le braconnage. Les marié(e)s sont les plus présents

dans le braconnage. Tandis que les célibataires sont moyennement représentés. Les veufs sont faibles en fréquence.

Réponses en %

0,8

0,6

0,4

0,2

1

0

Célibataire

1

32,70%

Situation matrimoniale

Marié

66,40%

Veuf

0,90%

Source : enquête de terrain, Juillet 2020

Figure 8. Situation matrimoniale

Les enquêtes revelent que 66,40% sont mariés. Les célibataires ne représentent que 32,70%. Les veufs sont moins impliqués (figure 8). La raison est que les hommes mariés ont plus de responsabilité. Etant donné que le taux de la pauvreté est élevé, ils se voient obligés à braconner les animaux sauvages qui sont considérés comme un « cadeau du ciel » disait un braconnier Ahmadou et gratuits afin de nourrir sa famille et proteger son interêt personnel. Dans cette logique, les hommes pratiquent cette chasse illicite à fin d'être heureux et de pouvoir aider et soulever le bonheur familial.

Tableau 3. Les situations matrimoniales selon les sexes

Source : enqête det terrain, septembre 2020.

Les hommes mariés constituent 71,6%. Les femmes representent 87,5%. Les célibataires représentent un faible taux de présence chez les hommes 28,4%. Chez les femmes, il n'y a pas mais 12,5% des veuves.

L'augmentation des hommes dans le braconnage peut s'expliquer par des divereses responsabilités qu'ils ont envers eux et leurs familles (tableau 3).

1.1.4. Les lieux et les outils utilisés pour le braconnage à Pette

La zone de Pette en générale couvre une superficie de 700 Km2 enguise de rappel, dont avec plus de 400 ha des terres cultivables. La forêt communautaire couvre une superficie de 622 Km2. Il faut noter que cette zone était touffue. Mais actuellement cette forêt est diminuée à cause de déboisement par les coups abusifs des bois de chauffage, de facon intensive et excessive, de l'emprise agricole et d'activités pastorales. Beaucoup des chasseurs disent qu'ils chassent dans pette depuis plus de 30 ans. D'autres disent qu'ils depuis plus de 16 ans. Ceux qui chassent depuis plus de 10 ans aussi sont nombreux.

Tableau 4. Lieu du braconnage en fonction de Féquences au fil du temps du

braconage

Source : enquête de terrain, Juillet 2020

35

36

Selon les enquêtes de terrain auprès des acteurs (tableau 4), il est fort de comprendre que le braconnage a vu le jour dans cette partie de parc de Waza dépuis très longtemps (Plus de 75ans). 28,4% de ceux qui partent au sein de cette forêt. Les personnes qui braconnent dans la forêt jusqu'au parc de Waza représentent 46,7%. 50,0% sont ceux qui tuent les animaux sauvages pour sécuriser les troupeaux dans les cheptels et vendent une fois ces espèces tuées, carractérisant les bergers peulhs et guizigas.

Tableau 5. Lieu du braconnage et la fréquence périodique du braconnage

Les fréquences hebdomadaires

Lieux du braconnage

Autour d'enclos à bétail

Forêt Pette

A l'intérieur de Parc de Waza

Totale

1/jour

12,5% 20,3%

6,7%

14,7%

 

2/Jour 31,3% 25,7% 33,3%

24,0%

3/Jour

6,30%

14,9%

20,0%

15,5%

4/jour 31,3% 21,6%

20,0%

20,2%

5/Jour

6,3%

6,8%

13,3%

8,5%

6/Jour

6,3%

8,1%

0,0%

5,4%

7/jour

6,3%

2,7%

6,7%

3,9%

Total

100%

100%

100%

100%

Source en quête de terrain, juillet 2020

Une grande partie des braconniers chassent dans la forêt communautaire de Pette à 100%. D'autres chassent autours de leurs troupeaux à 100% et 100% patrent dans le parc de Waza (tableau 5).

Tableau 6. Lieu du braconnage et la fréquence périodique du braconnage

Les fréquences hebdomadaires

Diurne

Nocturne

Total

Lieux du braconnage

Forêt

communautaire

A l'intérieur de Parc de Waza 46,2%

Totale

46,9%

53,8%

53,1%

100%

100%

Autour d'enclos à bétail

49,1%

38,5%

50,9%

61,5%

100% 100%

Source : enquête de terrain, septembre 2020

La fréquence périodique des chasseurs braconniers de façon récurrente, demeure le braconnage nocturne avec un taux de 71,8%, alors que ceux qui partent braconner pendant la journée sont à 65,5% (tableau 6). La raison de cette fréquence est que pendant la nuit toute est au calme et les contrôles n'existent pas aussi, ce qui le facilite de faire leur opération sans aucune crainte de la part des agents forestiers. La forêt communautaire de Pette est grande et dense par rappelle, avec 700 Km2 de superficie. Cette forêt est gérée localement par des villages d'à côté.

X : 10°53'24»N

Y : 14°27'24»E

A B

X : 10°54'24»N

Y : 14°34'48»E

X : 11°04'12»N

C

Y : 14°23'48»E

37

Source : photos haman Y. Août 2020

Planche 1. Extrait de la forêt communautaire de Pette ((A) Ouro - Bababaya et

(B) Toukda).

Les images (planche 1) présentent un extrait des zones de chasse dans l'Arrondissement de Pette, oû le braconnage est sans cesses (lieux A et B). Cette forêt est une zone où hébergeait une faune riche en espèce faunique grace à sa diversité floristique. Souvent, les animaux traversaient la ligne de contrôle pour venir pêtre dans la forêt. Le lieu C est une marre d'eau situé a Djibiré par Fadaré oû on empoisonne les animaux et oiseaux par les femmes et oû vie les reptileins. C'est dans cette marre d'eau où les femmes viennent faire des poisons pendant la période d'étiage (saison sèche) et la période de crue (saison pluvieuse). Vers le mois de decembre, des chasseurs locaux viennent poser aussi leur piège Tikok.

Le braconnage existait rtrès longtemps depuis entre les années 1980 - 1990 dans l'Arrondossement de Pette. Si non Pette régorgait en temps une faune sauvage diverse et riche logéé dans un biotope très large environ 700 km2. On rencontrait toute sorte des animaux.

38

Figure 9. Les lieux du braconnage

Cette carte représente les lieux du braconnage contennant la forêt libre et le parc de Waza, controlé car il est considéré comme le patrimoine de l'unesco.

X : 10°,48'00»N. Y : 14°, 28'00»E

A

C

B

X : 11,06'00»N. Y : 14°, 40'12»E

39

X : 11°,00'00»N. Y : 14°, 36'00»E

Source : enquêtes de terrain, septembre 2020

Planche 2. Photos des lieux du braconnage

Suivant cette planche, la photo A c'est la forêt située entre Doubbel, Malam et Dabam. La photo B cest la forêt située entre Douta-Bembal, Amahairi et Badadaye au centre du parc de Waza. La forêt C se trouve dans Mourgoum et Adouméré par Fadaré. Le braconnage est vraiment pratiqué dans ces 02 zones.

Le braconnage est pratiqué dans toute l'étendue du territoire de la forêt communautaire de Pette. Les villages teln que : Babadaye, Nyiwadji, Karal Gui'é, Amkaye, Toudka, Habile, Doubbel, Dabbam, Tagawa, Alagarno, Dabbam, Gourel Bé'i et vers Fadaré sont des localités voisines des differentes zones du braconnage abusif et recurrent.

D'ailleurs, ce sont des zones où la concentration des animaux était importante par sa position voisine de PNW. On se rend compte aussi que ces villages sont plus peuplés par des differentes ethnies à savoir : Mousgoum, Kanouri, Massa et les Toupouri.

X : 10°,48'00»N. Y : 14°, 28'00»E

40

Source : Haman Yaya, mai 2020

Photo 1. Les braconniers de subsistance (Massa, Guiziga et Massa)

L'image (photo 1) montre 05 jeunes Toupouri, Massa et guiziga rentré de la chasse communautaire avec des produits issus du braconnage par les bâtons de chasse Nommé en fulfuldé « wandayré » où la chasse a été bon ce jour-là avec plus des 4 Perdrix SP et 10 Lepus capensis à des destinations familiales. Cette photo a été prise à Doubbel. Ces jeunes se sont carractérisés par leur âge entre 20 à 25 ans etcélibataire, mais des illetrés. Ils ne sont pas des etrangers mais des nationaux (Camerounais).

? Les outils utilisés pour le braconnage à Pette

Les braconniers font usage de plusieurs outils pour le Braconnage qui sont entre autres des outils techniques, leur importance se justifie par la fréquence de leur utilisation (tableau 7).

Tableau 7. Les différents outils du braconnage selon le Sexe

 
 
 
 
 
 
 
 

Sexe

Feminin

masculin

TOTAL

Les outils du braconnage

 
 
 

Fusil

11,1%

65,6%

60,0%

Torche

11,1%

67,7%

61,8%

Machètte

0,0%

2,1%

1,8%

Piège

55,6%

16,7%

20,0%

Poison

77,8%

13,5%

19,1%

Flèche

0,0%

11,5%

10,0%

Lance

0,0%

9,4%

8,2%

Fronde

0,0%

8,3%

7,3%

42,7%

Bâton

TOTAL

0,0%

100%

17,7%

100%

15,5%

100%

0,0%

16,7%

15,5%

11,1%

45,8%

Source : Enquête de terrain, 21 juillet, 2020

41

En effet, que c'est soit pour les hommes ou les femmes, les outils les plus utilisés sont le bâton, la machette, la flèche, la lance, la fronde, en suite, viennent le fusil, la torche pour l'éclairage nocturne, des chiens de chasse, le couteau, le piège, le poison. Pour les hommes, on se rend compte que le fusil et la torche sont les plus utilisés pourtant, du côté des femmes, les pièges et les poisons sont les plus mise en oeuvre (tableau 7).

Ces braconniers les utilisent pour capturer à tout prix leurs prois.

X : 10°54'24»N. Y : 14°34'48»E

10°,48'00»N

14°, 28'00»E

Source : Haman Yaya, mai 2020.

Planche 3. Les outils du braconnage communautaire

Ces images sont quelques outils du bracoannage. Tous ces outils comme le montre la planche 3, sont utilisés pour la chasse.

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