ANNEXE 2: IMPLANTATION D'UN PROGRAMME DE SANTE VISA
L'AMELIORATION DE LA QUALITE D'ADHERENCE AUX
ARV. 45
V.1 NECESSITE DU PROGRAMME 46
V.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME 46
V.3.OBJECTIFS DU PROGRAMME 49
V.3.1. Créer et rendre disponible les bureaux
appropriés aux services ARV 49
V.3.2 Renforcer les capacités du personnel
appelé à travailler aux services
ARVs 49
V.3.3. Equiper les postes de santé dans les
aspects de prise en charge des PVVIH. 49
V.5 DIFFERENTS ACTEURS DU PROGRAMME 50
V.6. LES CONDITIONS CRITIQUES DE LA MISE EN RUVRE DE CE
PROGRAMME 51
V.7 HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME
52
V.7.1 Hypothèses 52
V.7.2. Risques potentiels 52
V.7.3. Flexibilité du programme 52
xv
SIGLES ET ABREVIATIONS
CDV: Conseil et Dépistage Volontaire
FOSA: Formation Sanitaire
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
PBF: Performance Based Financing
PMTCT: Prevention Mother To Child Transimission
PVV: Personnes vivant avec le VIH/SIDA
SAPU: Santé Publique
SIDA: Syndrome d'immino déficience acquise
TRAC: Treatment and Research AIDS centre
UPROGL: Université Progressiste des pays des Grands
Lacs
VCT: Voluntary counselling and testing
VIH: Virus d'Immunodéficience Humaine
ARV: Anti-Rétroviraux
CD4: Cellule lymphocyte T4
Minisanté: Ministère de la santé
ONUSIDA: Programme des nations unies sur le VIH/SIDA
Op.Cit: operecit
1
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Le sida est une maladie qui affecte les différents
aspects de la vie humaine. L'annonce « du diagnostic » VIH/SIDA est
suivi par le Gouvernement sur le plan d'ARV. Dans cette optique nous avons
été amené à mener des recherches sur des facteurs
favorisant la mauvaise adherence aux ARV et dont nous ne sommes le premier
à y penser, c'est ainsi que nous avons emboîté le pas des
autres chercheurs qui nous ont précédé comme par
exemple:
NDUNGUTSE B. : Dans son mémoire nous a parlé de
la problématique de non adhérence des PVVIH au service d'ARV,
lequel il a trouvé dans le district de MUHANGA à l'hôpital
de Kabgayi, quelques cas d'abandon causés par plusieurs facteurs
notamment : les effets secondaires des médicaments, le mauvais accueil,
l'appétit exagéré etc.
NDAYISABYE T. : il a abordé ce sujet sur la
problématique de la répercussion psychologique de la
thérapie du groupe sur les enfants vivant avec le VIH/SIDA dans le
centre de santé NYAMUGALI, celui-ci a trouvé que la
stigmatisation, est à la base de la faible adhérence aux ARV
d'autant plus qu'une personne infectée par le VIH est
méprisée dans la société.
NTAHOMPAGAZE F. : a parlé sur la prise en charge
psychosocial des PVVIH dans le District de BURERA et dont ses hypothèses
ont été affirmé par le fait qu'après l'annonce de
résultat de test de VIH, la personne se trouve dans un état de
choc, stress, angoisse, la colère, la peur, le stigma social, la perte
d'estime et la victime peut passer plusieurs étapes avant d'arriver
à accepter sa maladie.
Après toutes ces analyses faites par ces différents
Chercheurs, quant à nous nous aborderons ce sujet en dénichant
tous ce qui est à la base de l'abandon des PVVIH au service d'ARV au
centre de santé Byahi.
2
0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis l'année 1980, la médecine est
confrontée à un défi majeur à savoir « le
VITT/SIDA ». Cette pandémie est une entité morbide qui est
à la base des perturbations de plusieurs ordres, au niveau de l'individu
qui est infecté de la famille et de la communauté à
laquelle appartient cet individu1.
Les estimations du programme conjoint des Nations Unies contre
le VITT/Sida (ONUSIDA) et d'organisation mondiale de la santé (OMS)
montre que vers 2006, 42 millions des personnes vivaient avec le VITT/SIDA et
que 12 millions avaient déjà succombé à la maladie.
2
Le virus continue à se propager avec à peu
près 1600 infections par jour, en plus le VITT/SIDA est une de dix
maladies les plus meurtrières au niveau mondial et vu le taux actuel
d'infection par le VITT, il passera sans doute parmi les cinq plus
important3. Néanmoins il occupe la première cause en
Afrique. La charge de morbidité la plus lourde est supportée par
le continent Africain où la propagation de la pandémie
s'accélère sans influence des divers facteurs notamment une
pauvreté générale, les guerres qui déchirent le
continent, les inégalités sociales, les violences sexuelles et le
fléchissement des systèmes sans le poids de contrainte comme la
dette extérieure des Etats4.
Dans les pays industrialisés, dans une étude
menée sur l'adhérence aux ARV, 38% ont été
rapporté pour n'avoir manqué aucune dose de traitement,
36% avoir rarement manqué leur dose de traitement
tandis que 26% rapportaient avoir souvent manqué leur dose de
traitement. Ces proportions étaient conformes à celles issues de
précédentes études réalisées en pays
développés. Dans cette étude, avoir un emploi était
un facteur de risque de mauvaise adhérence car 81% des patients qui
manquaient souvent leur dose avaient un emploi, alors que seulement 17% des
patients qui rapportaient n'avoir manqué aucune dose n'avaient pas
d'emploi. Par ailleurs, les
1 ONUSIDA : rapport sur l'épidémie
mondiale de VITT/SIDA
2 ONUSIDA : Idem
3
3 ONUSIDA : Ibidem
4 NTAHOMPAGAZE, F. Evaluative de la prise en charge
psychosociale des PVVIH/SIDA, Mémoire inédit 2009-2010 p2 raisons
les plus souvent évoquées pour expliquer la non-adhérence
étaient « être occupé » et « avoir
oublié » 5
Au monde, environ 60 millions des personnes sont
infectées par le VIH/SIDA et 20 millions en sont déjà
mortes. En 2005, on a recensé 5 millions de nouveaux cas et plus de
trois millions de décès liés au VIH/SIDA. La même
source ajoute que parmi ces décès figurent 500.000 enfants et la
majorité des personnes touchées par le VIH/SIDA n'ont pas
accès à des soins adéquats dont les ARV6.
En ce qui concerne le Rwanda, il n'est pas
épargné par ce fléau. En 1983 les premiers cas du Sida ont
été détecté au centre hospitalier de KIGALI (CHK)
depuis cette année le SIDA a eu une expansion rapide. Partant du rapport
de l'ONUSIDA cité par NTAHOMPAGAZE F. estime que le Rwanda comptait
déjà 500.000 personnes séropositives dont 430.000 compris
entre l'âge de 15 à 49 ans7. Face à la
montée de l'incidence de la maladie et au nombre croissant de
décès, le gouvernement rwandais a fait de la pandémie du
SIDA une question multisectorielle que toute communauté consciente et
responsable doit chercher à s'impliquer afin de résoudre ou
stopper les dégâts causés par le VIH/SIDA. Cette
dernière est un problème majeur de santé publique, sa
lutte nécessite l'intervention de tous les intervenants au niveau
gouvernemental qu'au niveau des associations des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
Le Rwanda accuse un grand nombre d'orphelins aggravé
par l'impact du VIH/SIDA.9 L'accès au traitement des maladies
opportunistes, fin 2013 D'après le rapport (TRAC,2013)10 ;
100981 PVVIH bénéficiaient d'une trithérapie aux ARV, de
soins et de suivi biologique.
Le secteur KIZIGURO étant un milieu rural connaît
pas mal de problèmes liés au programme de prise en charge de
PVVIH/SIDA par faute d'incompréhension de ces personnes
elles-mêmes, et l'on éprouve des difficultés afin
d'identifier le nombre exact des PVVIH/SIDA. Ce qui entraîne la
prolifération de cette pandémie dans ledit secteur.
4
AL'HOPITAL, l'adhésion des PVVIH/SIDA à la
thérapie ARV n'est pas totale. En effet, les statistiques del' hopital
KIZIGURO montrent qu'au cours de l'année 2020, le service de la prise en
charge médicale des PPVIH/SIDA dans ledit hopital montre que pour 709
PVVIH/SIDA suivies au cours de l'année, 85 PVVIH représentant
16,7% ont abandonné le service de la prise en charge du
VIH/SIDA11.
0. 3. QUESTION D'ETUDE
0.3.1. Question générale
Quels sont les facteurs qui favorisent la mauvese adherance aux
ARV al'hapital de DISTRICT
de KIZIGURO ?
0.3.2. Questions spécifiques
V' Quels sont les facteurs sociodémographiques des PVVIH
sous ARV al'hapital de
DISTRICT de KIZIGURO ?
V' Quels sont les facteurs socio-économiques des PVVIH
sous ARV?
V' Comment est-ce que le programme ARV al'hapital de DISTRICT de
KIZIGURO est-il
organisé?
V' Quels sont les problèmes psychosociaux des PVVIH/SIDA
?
V' Quels sont les conseils necessaires pour une meuilleure
adherence?
0.4. HYPOTHESES
V' Les effets secondaires des ARV seraient à la base de
mauvaise adherence aux ARV
V' La qualité d'accueil et des conseils au service
ARVal' hapital de DISTRICT de KIZIGURO serait de mauvaise adherence aux ARV
V' L'inaccessibilité géographique et
économique aux services de prise en charge des PVVIH entraveraient
l'utilisation des services de prévention du VIH
V' Les entretiens et les sensibilisations des PVV seraient les
moyens qui permettront une meuilleure adherence
5
0.5. OBJECTIFS
0.5.1 Objectif général
Déterminer les facteurs qui favorisent la mauvaise
adherence aux ARV à l'hopital de
KIZIGURO
0.5.2. Objectifs spécifiques
V' Determiner les facteurs sociodémographiques et
econimiques qui influencent la
mauvaise adherence a l'hapital de DISTRICT de KIZIGURO
V' Evaluer l'organisation du programme ARV al'hapital de DISTRICT
de KIZIGURO
V' Mettre en evidence les problèmes psychosociaux des
PVVIH/SIDA
V' Proposer les conseils necessaires pour une meuilleure
adherence
0.6. INTERET DU SUJET 0.6.1 Intérêt
personnel
Notre étude va apprécier le niveau
d'adhésion des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans notre trajet de
vision et de l'importance du programme d'ARV dans le cadre de soulagement, aux
service ARV ainsi que pour lutter contre la propagation de la pandémie
du SIDA. Ainsi nous avons choisi ce sujet, car l'infection au VIH est devenue
une pandémie, malgré les multiples développements de
connaissances sur la maladie et il a dû mal être modifié.
0.6.2. Intérêt social
Dans la mesure ou nous voyons les conséquences du
VIH/SIDA, au niveau de l'individu, de la famille et de la communauté,
nous avons voulu ouvrir les horizons aux futurs chercheurs, pour pouvoir
exploiter les facteurs qui sont à la base de mauvaise adherance aux
ARV.
6
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORAIRE DU SUJET. 0.7.1
Délimitation spatiale du sujet
Notre sujet les facteurs qui favorisent lamauvaise adherence aux
ARV dans l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO situé dans le secteur de
KIZIGURO, District de GATSIBO, Province de L'EST en République du
Rwanda.
0.7.2. Délimitation temporaire
Dans notre recherche, nous allons déterminer les
différents facteurs qui sont à la base de mauvaise adherence aux
service d'ARV dans le l'HOPITAL DE DISTICT DE KIZIGURO durant la période
du 1er Janvier au 30 Septambre 2020.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion notre travail comprend cinq
grand chapitres dont:
y' Le premier chapitre parle des generalites sur le VIH-SIDA et
le programme ARV
y' Le deuxième chapitre traite sur l'approche
méthodologique et la présentation du milieu
d'étude
y' Le troisième chapitre fait le détail de la
présentation des résultats.
y' Le quatrième chapitre touche la discussion et
interpretation des résultas
0.9 DIFFICULTES RENCONTREES
La durée de passation du questionnaire
a été relativement longue ; parce que chaque patient doit passer
une fois par mois pour s'approvisionner en médicaments, nous avons
jugé bon d'y être pendant cette période afin d'optimiser la
qualité de nos données collectées.
7
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LE PROGRAMME
ARV I.1 GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
C'est vers l'année 1981 que les médecins des
Etats Unis d'Amérique à Los Angeles dans le centre
Américain, ont identifié une nouvelle maladie qui attaque la
défense du corps humain. C'est alors qu'ils se sont
décidés à la désigner en lagunage technique comme
« maladie de déficience humaine ».
Le virus a été identifié pour la
première fois en 1983 par le professeur Luc MONTAIGNIER et son
équipe à l'institut Pasteur à Paris. Cette
découverte a donc été faite deux ans seulement
après reconnaissance de deux premiers cas du sida, « Le virus de
l'immunodéficience humaine ». Immunodéficience humaine veut
dire l'affaiblissement du système immunitaire de l'homme. Les personnes
infectées sont appelées séropositives.
La séropositivité « est la situation d'une
personne pour laquelle le test de détection des anticorps contre le
virus du Sida est positif».
En 1983, un virus est identifié par les virologistes de
l'institut Pasteur qui par après va prendre le nom du VIH selon B.
JOINET et MUGOLALA, les chercheurs de l'institut Pasteur à Paris ont
découvert que certains malades ayant tous les symptômes du SIDA
étaient infectées par un virus différent du virus
habituel. Ils l'ont appelé VIH2.
Nous pouvons faire deux constatations au sujet de ce virus.
Ces auteurs comparent la courbe d'âge des victimes de VIH-1 et
de VIH-2 et relèvent entre elles une différence
très nette. Les porteurs du VIH-1 ont de 25 à 45 ans
tandis que ceux infectés par le VIH-2 sont plus
âgés et on de 45 à 75 ans. Ils ont conclu que le virus
reste beaucoup plus longtemps à l'état dormant dans l'organisme
(20 à 25ans). Ces victimes ne présentent le syndrome du SIDA
à un âge avancé.
En 2002, l'épidémie du SIDA a causé plus
de 3 millions de décès et ont estimé que 5 millions de
personnes ont contracté le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH) cette même année ce qui porte à 42 millions le nombre
de personnes vivant avec le virus dans le monde.
8
L'épidémie du SIDA est bien établie en
Amérique Latine et dans les caraïbes. Elle risque de se propager
plus rapidement et plus largement si les interventions ne sont pas
renforcées. On estime à 1,9 million le nombre d'adultes et
d'enfants vivant avec le VIH dans cette région, ce chiffre comprend les
quelques 21000 personnes qui ont contracté le virus.
Dans plusieurs pays des caraïbes, les taux de
prévalences du VIH Chez l'adulte ne sont dépassés que par
le taux rencontré en Afrique subsaharienne, ce qui en fait la
deuxième région la plus touchée du monde.
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