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Effets du changement climatique sur la dynamique des prix des produits agricoles en République du Congo


par Daniel BITEMO
Université Marien Ngouabi - Master 2 2022
  

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Tingem et al. (2003) étudient les effets du changement climatique sur la production agricole au Cameroun, ils évaluent les effets potentiels du changement climatique des gaz à effet de serre, ainsi que de l'effet direct de fertilisation du CO2 sur les rendements des cultures au Cameroun.  A l'aide de modèle climatique GISS, Hadley Centre's HadCM3, au modèle de culture CropSyst pour simuler les rendements actuels et futurs (2020, 2080) des cultures (noix de bambara, arachide, maïs, sorgho et soja) dans 8 régions agricoles du Cameroun, ils trouvent qu'en 2080, les rendements du maïs et du sorgho, du fait du changement climatique, diminueront de 14,6% et 39,9% respectivement dans 8 régions du Cameroun. En revanche, ils montrent que cet effet n'est pas uniforme, dans la mesure où l'arachide, bambara et le soja augmenteront respectivement de 17,9%, 12,9% et 54,6%.

Mendelsohn et al. (1994) réalisent une étude sur L'impact du réchauffement climatique sur l'agriculture aux États-Unis, les données comprennent les précipitations et les températures moyennes pour les mois de janvier, avril, juillet et octobre de 1951 à 1980, ainsi que les variations interannuelles. En appliquant la technique ricardienne et un modèle de régression quadratique, ontinterpolé les données climatiques du comté à partir des données observées de la station, ils constatent que des températures plus élevées au cours de l'année (sauf dans la saison d'automne) ont un effet négatif sur les valeurs moyennes des terres. Le fait que le terrain soit ou non une zone humide.

Acacha et Vissin (2015) analysent l'effet du changement climatique sur les fluctuations des prix des cultures vivrières dont le maïs dans la ville de Cotonou au Bénin. La méthodologie adoptée s'appuie sur les données climatologiques extraites de la base des fichiers de la Direction de la Météorologie Nationale (DMN) sur la période 1971-2010. Les outils d'analyse utilisés sont, d'une part le coefficient de corrélation pour analyser la dynamique climatique et son influence sur l'inflation des prix et d'autre part, le calcul des moyennes arithmétiques et des indices ont permis de calculer les variabilités. Il ressort des résultats obtenus une très forte variabilité des hauteurs de pluie marquée par une séquence sèche de 1971-1990 et une séquence humide de 1990-2010.

D'une part, cette dynamique climatique influence le rendement et le prix des produits agricoles et, d'autre part, son influence sur la variation des prix des denrées vivrières est significative à 5 %.

Maddison (2007) étudient lessociétés humaines et le changement climatique à la fin du troisième millénaire. Ils construisent le modèle ricardien en utilisant des données provenant de 11 pays africains, ils ont constaté que d'ici 2050, avec l'effet du changement climatique qui agit à travers les précipitations et la température, certains pays africains vont connaître des pertes considérables dans la production agricole ainsi que l'augmentation des prix des produits agricoles.

Cette évaluation empirique s'est enrichie par les travaux de Ouédraogo (2012)qui évalue l'impact des changements climatiques sur les revenus agricoles des agriculteurs au Burkina Faso, dans la période de la campagne agricole 2002-2003, en utilisant l'approche ricardienne, les paramètres des modèles ont été estimés par la méthode des moindres carrées ordinaires (MCO). Les résultats de l'étude ont montré que la relation entre le revenu et le climat est non linéaire. L'impact marginal de la température sur le revenu agricole est de -19,9 dollars US par hectare tandis que celui de la précipitation est de +2,7 dollars US par hectare. L'analyse des élasticités montre que l'agriculture est très sensible à la précipitation au Burkina. L'augmentation des précipitations de 1% entraine une hausse des revenus agricoles de 14,7%. Cependant, une augmentation des températures de 1% entraine une baisse des revenus agricoles de 3,6%.

Ainsi queKurukulasuriya et Mendelsonh (2008) fondent une étude portant sur 11 pays africains où 9064 agriculteurs étaient choisis aléatoirement, suivant les régions, et s'appuyant sur l'approche ricardienne des rendements de culture, sont parvenus aux résultats ci-après : il y a une influence négative de la température sur le revenu net des terres tributaires des précipitations, tandis que cette influence est positive pour le revenu net issu des terres irriguées.

Dans la même veine,Mariara et Karanja (2006) analysent l'impact du changement climatique sur le revenu net agricole au Kenya, par superficie des 816 ménages en s'appuyant également sur l'approche ricardienne de rendements des cultures. Les résultats de leurs analyses attestent que le changement climatique, capté à travers la variabilité de la température et des précipitations, a des effets négatifs sur la production et les revenus agricoles.

Ainsi,Dandonougbo (2014) analyse les effets de la variation des températures et précipitations sur la production céréalière au Togo sur la période de 2012 et 2013, en suivant une méthodologie économétrique s'appuyant sur l'approche ricardienne. Les résultats montrent l'existence d'une relation non linéaire entre le rendement de la culture du maïs et du riz et les variables climatiques. En outre, le changement climatique aura des effets significatifs sur la production agricole et ses effets amplifieront la vulnérabilité de la population rurale vers la fin du siècle.

Konte et Soumaoro (2021) analysent l'impact du changement climatique sur la production du maïs au Mali. Ils ont choisi l'approche ricardienne pour évaluer l'impact du changement climatique sur l'agriculture malienne. En utilisant les données de panel sur une période de 20 ans (1990-2019) et sur cinq régions administratives du Mali. Les paramètres des modèles ont été estimés par la méthode des moindres carrées ordinaires (MCO). Les résultats montrent que la température et les précipitations ont des effets directs, indirects et totaux sur le rendement du maïs. En outre, les résultats de l'étude suggèrent que les événements climatiques extrêmes pourraient également avoir un impact sur la productivité agricole causant ainsi une variabilité des prix des produits agricoles au Mali.

Enseignements tirés de la revue dela littérature

A l'issue de ces débats portant sur les effets du changement climatique sur la dynamique des prix des produits agricoles, nous constatons de nombreuses controverses théoriques et empiriques. A cet effet, sur le plan théorique, plusieurs travaux ont été développés, mais, dans le cadre de ce travail, nous nous appuyons sur l'approche ricardienne comme soubassement théorique. Deux raisons motivent ce choix. La première raison est que cette approche présente l'avantage d'intégrer implicitement les mesures d'adaptation aux conditions climatiques locales. La seconde raison est que celle-ci repose sur l'hypothèse d'efficience des marchés puisque la valeur des terres agricoles reflète la valeur actualisée des revenus futurs issus de l'exploitation la plus productive de la terre. Ainsi, elle permet d'évaluer l'ampleur du changement climatique sur l'agriculture par la prise en compte des adaptations des agriculteurs individuellement avec le changement climatique.

D'un point de vue empirique, bon nombre d'études ont été menées, avec des méthodes très variées pour vérifier l'impact du changement climatique sur la variabilité des prix des produits agricoles, et les résultats sont d'une très grande portée et varient selon les études. Ainsi, dans le cadre de notre travail, nous allons nous appuyer sur l'approche empirique deDandonougbo (2014) et estimons que cette approche soutient l'objectif de ce travail.

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