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Valeur prédictive de la note obtenue par l'étudiant au secondaire sur son rendement en premier graduat


par Jean Macaire MUSITU UKONDALEMBA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kikwit - ISTM Kikwit (RD Congo) - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmiers (E.A.S.I.) 2013
  

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2.1.3. L'étudiant

Le Robert (2005) définit l'étudiant comme étant une personne qui fait des études supérieures et suit les cours d'une université ou d'une grande école.

Dans le contexte de ce mémoire, il s'agit de l'étudiant de première année de graduat à l'ISTM Kikwit.

2.1.4. Le rendement

C'est le produit proportionnel que donne quelque chose. (Dictionnaire universel, 1995). Ici, nous parlons du rendement scolaire qui est le résultat annuel des étudiants inscrits en première année de graduat à l'ISTM Kikwit.

Le rendement scolaire désigne l'évaluation des connaissances acquises dans le cadre scolaire ou universitaire. (lesdefinitions.fr/rendementsscolaires).

Un étudiant ayant un bon rendement scolaire est celui qui a des notes positives aux examens (ou contrôle) qu'il fait tout au long de l'année scolaire.

Autrement dit, le rendement scolaire sert à mesurer les capacités de l'élève, tout en révélant ce qu'il a appris au cours du processus formatif. La capacité de l'élève à répondre aux attentes éducatives est également mise en cause. En ce sens que le rendement scolaire est associé à l'aptitude.

D'autre part, le rendement scolaire est un phénomène complexe où entrent en jeu plusieurs autres facteurs qui débordent le plan des capacités intellectuelles. Les facteurs de personnalité, les causes d'ordre physiologique, d'ordre social, économique et culturel, l'influencent profondément. (Bastin, 1966).

A ces facteurs, s'ajoute la difficulté propre à certaines matières, la grande quantité d'examens pouvant tomber sur la même date ou encore certains programmes éducatifs assez étendus et complexes, il y a beaucoup de motifs qui amènent l'élève à obtenir un rendement scolaire faible.

De son côté, Melanson (2003) conseille, pour avoir un bon rendement scolaire, il faut une bonne nutrition et une éducation physique ainsi que les mesures d'hygiène générale.

En économie de l'éducation, le terme rendement est utilisé pour mettre en rapport une production et ses éléments constitutifs (Mialaret, cité par Makuth, 1998).

Le rendement d'un système éducatif se situe à deux niveaux, l'un interne et l'autre externe. L'appréciation des résultats de deux démarches n'est pas nécessairement identique, les indicateurs pour les mesurer n'étant pas toujours de même nature. En général, le rendement interne mesure le rapport entre les résultats et les moyens entre les produits scolaires obtenus et les ressources engagées, entre les outputs et les inputs.

Le rendement externe mesure jusqu'à quel niveau le système d'éducation réalise ses objectifs économiques, politiques et socioculturels.

Le rendement interne s'apprécie en termes qualitatifs et quantitatifs. Le premier aspect mesure les rapports entre les connaissances, les attitudes et les aptitudes acquises d'une part, et les objectifs pédagogiques, d'autre part, le deuxième qui assimile le système à une entreprise, mesure la quantité des produits finis, diplômés, finissants (outputs) par rapport aux ressources engagées, c'est-à-dire le nombre d'élèves inscrits, le nombre d'années passées dans le système, en rapport avec le coût (les inputs). (Mukoko, 2009).

Comme dit précédemment, le rendement scolaire positif est qualifié de réussite ou du succès scolaire et le contraire, d'échec ou l'insuccès.

a) La réussite scolaire

Dans le dictionnaire de l'évaluation et de recherche en éducation, De Landsheere (1992, Pg 91) présente la réussite scolaire comme : « une situation où un objectif éducatif a été atteint ».

La réussite scolaire, parait dans la littérature comme un concept très difficile à cerner.

La définition de ce concept varie suivant les objectifs visés par les acteurs impliqués dans l'action éducative. Pour certains, elle se définit à partir des notes obtenues par l'élève. Pour d'autres, elle se définit par la clôture d'un cycle par l'élève (obtention du diplôme).

Pour des auteurs comme Bouchard et St Aman (1996), elle doit viser l'intégration sociale de l'apprenant. Elle est donc constituée de plusieurs éléments. Comme l'acquisition de savoirs, d'attitudes et de comportements qui permettront à l'individu d'intégrer la sphère sociale.

Dans le cadre de ce travail, nous définissons la réussite scolaire comme : « l'obtention de la note de passage et plus pour chaque matière», c'est-à-dire obtenir une note moyenne ou plus pour chaque matière.

b) L'échec scolaire

De Landsheere (1992, Pg 91) donne de l'échec scolaire la définition suivante : « situation où un objectif éducatif n'a pas été atteint ».

Le Robert (2005) dit que l'échec est le fait de ne pas réussir, l'insuccès, la faillite d'un projet d'études, dans notre cas.

Dans ce concept :« échec scolaire », on voit l'image de l'élève dépassé par le niveau de l'enseignement, incapable de faire face à ses tâches, isolé, souvent humilié par son insuccès, rabroué par ses proches et censé de refaire sa classe.

Comme l'a signalé Mukoko (2009, Pg 23), les causes suivantes sont à la base de l'échec : manque ou le retard de paiement des frais scolaires, l'enseignement mal compris par l'élève, la mauvaise compagnie des élèves, le transport difficile, la frustration, etc.

Dans notre système éducatif, est considéré comme ayant échoué tout élève qui a obtenu une note inférieure à la moyenne pour la globalité des matières ; ou n'ayant pas satisfait à un critère de réussite.

L'échec peut entraîner soit le redoublement, soit l'abandon scolaire, c'est-à-dire l'élève ayant eu ce résultat est tenu à refaire sa classe ou d'arrêter les études sans avoir un titre scolaire du niveau concerné.

c) L'abandon scolaire

L'abandon scolaire est le fait qu'un élève/étudiant interrompt ses études avant de terminer la dernière année du cycle (Ali, 2000).

De Landsheere (1982, Pg 97) parle de l'abandon scolaire pour désigner l'arrêt des études dès que cesse l'obligation scolaire, où même avant qu'on parle d'élève défectionnaire, c'est-à-dire qui abandonne volontairement des études entreprises au-delà de l'obligation scolaire.

L'abandon scolaire est un concept qui désigne l'état d'un groupe d'étudiant qui sort d'un système avant d'avoir achevé avec succès le cycle d'étude commencé.

La prévention du décrochage scolaire est récemment devenue une question d'ordre politique en Ontario, disent Beauchemin et Lemire (1994). Et d'ajouter 33% des élèves de la province abandonnent leurs études avant d'avoir terminé leur 12ème année. Le gouvernement s'est donc engagé à réduire ce taux et ce, au cours de cinq prochaines années. Divers projets ont été mis sur pieds dans le but d'y parvenir : conférences, ateliers de sensibilisation, projets de recherches, programmes de maintien et de réintégration. D'autres initiatives verront vraisemblablement le jour.

2.1.5.Premier graduat

C'est la première classe du premier cycle dans l'enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo.

Le premier graduat est donc la classe de recrutement de ce niveau d'enseignement.

En ce qui concerne l'admission dans l'enseignement Supérieur et Universitaire en RDC, MPINDA (1999, p. 50), a écrit qu'à l'époque coloniale, l'admission aux études d'enseignement supérieur et universitaire était soumise à une seule condition, la présentation d'un titre de fin d'études secondaires. C'est ainsi qu'on parlera d'admission sur titre.

Dès 1965, poursuit l'auteur « le ministère de l'Education Nationale a instauré le concours d'admission, du fait de la capacité d'accueil limitée de l'établissement d'enseignement supérieur et universitaire alors que les effectifs de finalistes du secondaire sollicitant les inscriptions du niveau supérieur ne faisait que s'accroître » ; ainsi on parle de l'admission surconcours.

« Vers les années 1980, quand la crise bâta son plein, le système de l'enseignement se désorganisa et le concours d'admission fut supprimé (MATESO, 2008, p. 28).

En juillet 2009, le ministre de l'ESU, par l'arrêté ministériel n°68/MINESU/CABMIN/2009 du 28 juillet 2009 réinstaura deux conditions d'admission, à savoir :

- pour les candidats qui ont obtenu leur diplôme d'État avec 60% ou plus, l'admission est sur titre ;

- mais pour ceux qui ont eu moins de 60%, l'admission est sur concours.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault