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Valeur prédictive de la note obtenue par l'étudiant au secondaire sur son rendement en premier graduat


par Jean Macaire MUSITU UKONDALEMBA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kikwit - ISTM Kikwit (RD Congo) - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmiers (E.A.S.I.) 2013
  

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 0 : répartition de la population cible en fonction des types d'admission et de l'année académique...........................43

Tableau 1 : répartition des enquêtés selon les variables sociodémographiques....................................................51

Tableau 2 : répartition des enquêtés selon le profil scolaire.............52

Tableau 3 : répartition des enquêtés en fonction des données académiques ................................................................53

Tableau 4 : répartition des enquêtés en fonction des caractéristiques d'entrée à l'ISTM Kikwit et de leur rendement académique ....................................................................................54

Tableau 5 : répartition des enquêtés en rapport avec leur profil scolaire leur rendement académique...........................................56

SIGLES ET ABREVIATIONS

ddl : Degré de liberté

EASI : Enseignement et Administration des Services Infirmiers

ESURS : Enseignement supérieur, universitaire et Recherche Scientifique

IEM : Institut d'Enseignement Médical

ISTM : Institut Supérieur des Techniques Médicales

ITM : Institut Technique Médical

OR : Odds Ratio

RDC : République Démocratique du Congo

S.I. : Sciences infirmières

CHAPITRE PREMIER : PROBLEMATIQUE

1.1. Enoncé du problème

Depuis toujours, l'homme a voulu connaître son avenir pour faciliter des décisions ou par simple curiosité. La prédiction d'événement précis demeure très attirante, et la science s'y applique de mieux en mieux. Si bien même qu'on en vient à trop se fier aux prédictions et non suffisamment au jugement(Guillaume, 2008).

Depuis les premiers modèles mathématiques de Galilée, la science a évolué et s'est complexifiée avec des théories comme celle de la gravitation de Newton ou de la relativité d'Einstein. Tous ont tenté d'expliquer un monde très complexe sous forme d'équations mathématiques relativement simples. A la base, un modèle scientifique, tel que spécifié par Larousse, forme « une représentation abstraite des relations entre les paramètres caractéristiques d'un phénomène ou d'un processus ».

Une fois le phénomène expliqué mathématiquement, on peut le prévoir et la manipuler à travers des innovations technologiques. (Bunge, 1972).

La prédiction dont il est question ici est celle relative au rendement scolaire.

En effet, le rendement scolaire est un phénomène qui constitue un problème majeur pour la société et pour la portion de plus en plus grande des étudiants.

C'est une question d'actualité tant dans les pays industrialisés que ceux du tiers-monde. Il mérite, à cet effet égard, une attention particulière (Ali, 2000).

Le rendement scolaire peut être, soit positif, soit négatif.

Le rendement scolaire positif signifie la réussite scolaire, et le négatif se rapporte à l'échec scolaire.

À ce propos, Crahay (1996) mentionne qu'au cours des années 50, le terme de réussite ou d'échec scolaire était utilisé pour désigner la situation scolaire des enfants issus de bonne famille, qui normalement, étaient destinés à poursuivre de longues études. Comme le souligne l'auteur, il a fallu attendre les années 60 pour voir apparaître dans la communauté scientifique de nombreux articles consacrés aux thèmes de réussite et d'échec scolaires.

Il apparaît de façon très prononcée dans la littérature, qu'il existe une certaine difficulté à saisir le sens exact du concept : « Réussite scolaire ».

Baby (2002, Pg 1) souligne très bien cette difficulté lorsqu'il déclare que : « Dans l'état actuel des choses, « Réussir » à faire le point sur la réussite scolaire, pourrait bien résider d'abord dans la capacité de celui qui se lance dans cette aventure de surmonter les ambiguïtés de la question ».

L'auteur montre précisément, qu'il existe pas mal d'ambiguïtés qui entourent la notion de réussite scolaire.

Ces difficultés, comme le mentionne Baby (2002) et bien d'autres auteurs avant lui, à l'instar de Bouchard et St Aman (1996), proviennent de la notion de la réussite même.

Ces derniers soulignent que la notion de réussite se divise en trois concepts : la réussite scolaire, la réussite éducative et la réussite sociale.

La réussite scolaire renvoie : « à l'atteinte des objectifs de scolarisation, liés à la maîtrise de savoirs déterminés. C'est-à-dire, au cheminement parcouru par l'élève ou l'étudiant à l'intérieur du réseau scolaire » (Bouchard et St Aman, 1996, Pg 4).

La réussite éducative, quant à elle, renvoie : « à l'atteinte d'objectifs liés au processus d'acquisition, d'attitudes, de comportement et de valeur » (Bouchard et St Aman, 1996, Pg 4). Elle est donc la résultante du processus de socialisation.

Et la réussite sociale suppose une correspondance entre la formation à l'école et la place occupée dans la société.

Bouchard et St Aman, (1996, Pg 4) résument la notion de réussite sociale comme suit : « (...), réussit celui ou celle qui acquiert certains savoirs définis, ainsi que certaines valeurs et attitudes qui vont lui permettre de s'insérer socialement et de participer pleinement aux transformations sociales ».

Par ailleurs, Baby (2002) souligne les nuances qui font donc de la réussite scolaire une notion ambigüe.

L'auteur mentionne que la définition de la réussite scolaire varie suivant l'objectif des acteurs impliqués dans le système scolaire.

En effet, pour lui, certains acteurs (comme les enseignants par exemple) se situent à l'intérieur du cheminement scolaire, d'autres (le ministère de l'Education) à son terme.

Pour ceux qui se situent à l'intérieur du cheminement scolaire, réussir signifie obtenir la note de passage de première année de graduat en deuxième et plus pour chaque matière. (Baby, 2002, Pg 1). L'auteur parle alors de « réussite en cours de route » ou de « réussite scolaire proprement dite ». Tandis que ceux qui se situent à son terme, réussir signifie, obtenir un diplôme qui caractérise la fin d'un cycle d'étude. L'auteur parle alors de « réussite en fin de compte ».

Pour Baby (2002), lorsqu'on parle de réussite scolaire il convient de préciser de quelle réussite que l'on parle.

Par ailleurs, la réussite scolaire doit être abordée en relation avec plusieurs autres variables, parmi lesquelles nous pouvons citer : l'origine sociale, les facteurs familiaux internes et les facteurs sociodémographiques

Le rapport entre l'origine sociale et la réussite ou l'échec scolaire est abordé sur différents angles par les auteurs.

Certains priorisent les facteurs socioéconomiques, d'autres, les facteurs culturels.

Coleman et cie (1996), insiste dans son rapport (Equality of educational opportinuty research) sur le fait que la fréquentation d'une « bonne » ou d'une « mauvaise » école importe peu dans la performance de l'élève. C'est au contraire le milieu familial qui peut-être préjudiciable à la performance de ce dernier.

Les études qui s'inscrivent dans cette perspective concluent que les facteurs sociaux exercent plus d'influence sur la réussite scolaire des élèves que les facteurs scolaires (Anderson et al et Flynn cités par Durant et Chouinard 2006).

La considération des facteurs économiques prend beaucoup de sens dans la mesure, où ils expliquent le poids de rapports économiques dans le fonctionnement du système social et particulièrement dans la performance de l'élève/étudiant dans le système scolaire.

Le rapport - risque - bénéfice mentionné par Boudon (1971), traduit l'importance fondamentale accordée à une éducation rentable. Ces considérations soulignent aussi la force de l'imposition de contraintes économiques sur la performance de l'élève.

De la conception actionnaliste, on est passé à la conception culturaliste. Cette conception offrait la possibilité de faire le rapport entre les aspects culturels propres à l'environnement familial et la réussite scolaire de l'apprenant. Cette conception souligne l'implication des différents éléments culturels (langage, système de valeurs, pratiques culturelles) dans la réussite scolaire de l'élève. Ils soulignent l'importance du capital culturel dans la performance de l'élève (Bourdieu et Passeron, 1970).

L'approche actionnaliste insiste sur l'influence des facteurs économiques sur la réussite scolaire de l'apprenant et l'approche culturaliste, quant à elle, met l'accent sur l'effet de la culture.

Bisseret (1974) souligne que le degré de pouvoir économique engendre un système d'attitude de l'apprenant vis-à-vis de l'école. Ces auteurs avancent que la position de l'élève dans le système économique confère à ce dernier la possession ou non de « l'avoir » et du « savoir ».

La possession autorise des projets lointains et des plans précis de l'exécution, tandis que la non possession, autorise des projets à court terme, dont la réalisation semble aléatoire. Cette conception soutient que les apprenants issus du milieu socio-économique faible réussissent moins bien à l'école que ceux issus d'un milieu économiquement aisé.

Dupont et Ossandon (1994), eux ont abordé ce sujet sous l'aspect de l'insertion universitaire.

Leur analyse détaillée de l'insertion des jeunes étudiants a fait l'objet d'une étude approfondie au sein de certaines universités en vue de mieux percevoir l'itinéraire du « décrocheur universitaire ».

Selon les auteurs, l'étudiant admis en première année de graduat fini par trois résultats : la réussite que nous venons de voir, l'abandon et l'échec.

En matière d'analyse de l'abandon scolaire, Ali (2000) montre que dans les pays en développement, de nombreux enfants quittent l'école primaire sans avoir acquis les notions de lecture et de calcul.

D'après le rapport mondial sur l'éducation de 1998, sur 100 élèves inscrits en première année de l'enseignement primaire, seulement 64% terminent la 5ème année de ce cycle en Asie du Sud, 60% en Amérique latine et Caraïbes, 85% en Asie de l'Est et Océanie, 93% aux Etats arabes et 70% en Afrique subsaharienne (UNESCO, 1998, Pg 59) et on estime à moins de 10, ceux qui atteignent la dernière année du secondaire (Diambomba et Ouellet, 1992, Pg 59).

Dans les pays à faible revenu, moins des 2/3 des enfants inscrits à l'école fondamentale achèvent leur scolarité. (Ali, 2000).

Il y a également des enfants qui abandonnent l'école à cause de redoublement, conséquence de l'échec scolaire.

Depuis le début de l'enseignement formel, l'échec scolaire a toujours existé.

Pour Plaisance (1989, Pg 230), la notion d'échec implique plusieurs aspects de la réalité : la décision institutionnelle, le niveau de performance des élèves, la perception de la réussite.

En fait, tout terme qu'on pourrait utiliser pour signifier tant l'échec que la réussite scolaire, a trait à l'éducation.

Les problèmes de l'éducation préoccupent les spécialistes et les politiciens du monde.

Il y a à travers le monde, tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement des préoccupations à l'égard de la qualité de l'éducation (Ali, 2000).

En 1987, l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE, 1989) lançait par l'intermédiaire du Centre pour la Recherche et l'Innovation dans l'Enseignement (CERI), un projet international qui avait pour objectif de récolter les données statistiques sur divers aspects de systèmes éducatifs et créer une série d'indicateurs internationaux de l'enseignement destinés à aider les responsables dans l'élaboration des politiques éducatives à améliorer la qualité de leur système d'enseignement.

Ainsi, l'Etat reste le pouvoir organisateur de toute action éducative. C'est lui qui définit la politique de l'enseignement tant primaire, secondaire que supérieur et universitaire (Ndandula, 2012).

Dans la civilisation où la réussite scolaire conditionne la réussite matérielle et sociale (Kabengele, 2007, Pg 9), chaque famille ou presque oriente ses enfants aux études d'enseignement supérieur et universitaire après leur secondaire.

Comme l'ont prédit Dupont et Ossandon (1994), avec la révolution culturelle, on voit pratiquement tous les étudiants avoir accès à l'enseignement supérieur ou à l'université.

Devant cet accroissement rapide des effectifs d'étudiants à l'enseignement supérieur et universitaire contre une progression très lente de la capacité d'accueil, il a fallu fixer les conditions d'admission à cet espace de l'éducation d'enseignement supérieur et universitaire.

Ainsi furent élaboré les critères de recrutement ou les conditions d'admission des candidats aux études d'enseignement supérieur et universitaire.

Par exemple, pour être admis en première année de graduat (UNDERGRADUATE STUDIES) aux Etats Unis d'Amérique, il faut :

* Posséder les ressources financières suffisantes ;

* Avoir un titre scolaire donnant accès aux études supérieures ou universitaires ;

* Ecrire et parler couramment l'anglais.

( www.els.edu/fr/university Admissions)

En France, pour être admis aux écoles normales d'instituteurs, le candidat doit :

* Etre porteur d'un titre scolaire de fin de secondaire donnant accès aux études supérieures ou universitaires ;

* Passer trois types d'épreuves :

- Epreuve d'admissibilité qui comporte quatre épreuves :

· Epreuve des lettres et langue française ;

· Epreuve de mathématique ;

· Epreuve à caractère scientifique (biologie ou physique) et technologique ;

· Epreuve d'histoire ou de géographie de la France.

- Epreuve d'admission permettant d'apprécier les capacités de réflexion, de jugement et d'expression du candidat.

- Epreuve écrites facultatives consistant en la traduction d'un texte sans dictionnaire.

Seuls les points obtenus au-dessus de la moyenne sont pris en compte pour l'admission des candidats à l'issu des épreuves. (X, 1987 ; www.etudiant.gouv.fr/.../etudiants.etrangers-venir-etudier-france.htm).

Pour avoir accès aux études d'enseignement supérieur et universitaire de l'Italie, il faut répondre à ces conditions générales :

- Avoir un diplôme final d'école secondaire donnant accès aux études supérieures et/ou universitaire

- Réussir à l'examen d'entrée (test di amissione) à l'université ou une institution AFAM (Alta Formazione Artistica, Musicale e coreutica) ou une épreuve d'aptitude universitaire ( www.etdudier-en-italie).

Les universités suisses (université de St Gall et les Ecoles Polytechniques fédérales de Zurich et de Lausanne) quant à elles, exigent de leurs candidats, un diplôme de maturité fédérale reconnue. Mais, pour ceux qui sont sans maturité reconnue et les candidats porteurs d'un diplôme étranger, ils sont soumis aux examens d'admission au terme desquels ceux qui obtiennent les bons résultats sont sélectionnés. La raison de ces examens est la limitation à 25% du nombre d'étudiants suisses sans maturité reconnue et des étrangers. ( www.crus.ch/information-programmes/étudier-en-suisse.html?L=, consulté le 30.10/2013).

Pour l'université Panafricaine de la Paix (UPP), tout candidat détenant un diplôme d'Etat ou son équivalent ou encore tout autre document justifiant sa capacité intellectuelle est admis de suivre les cours, à condition d'avoir obtenu au moins 56% ou C aux études secondaires.

Les candidats ne remplissant pas cette condition peuvent être admis sous le régime de « l'admission sur base de l'âge, de la maturité » pourvu que le candidat ait :

- au moins 25 ans ;

- terminé avec satisfaction un des niveaux de l'école secondaire ;

- Montré sa capacité de produire un travail du niveau universitaire, confirmé par la réussite aux cours complémentaires post-secondaires, la poursuite de séminaires de formation, les cours professionnels, les cours par correspondance et la démonstration d'une expérience appropriée attestant ses capacités (www.ppu-upp.org/index.php/students/3...).

L'accès à l'université Marien Ngouabi se fait :

- Soit sur présentation du baccalauréat ou équivalent et examen du dossier scolaire pour les facultés, à l'exception de la faculté des sciences de santé ;

- Soit sur présentation du baccalauréat ou équivalent et admission à un concours, pour les instituts, écoles de la faculté des sciences de la santé.( www.univ-mngb.net 30/10/2013)

Depuis l'année académique 2009-2010, l'admission aux études d'enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo a été conditionnée, désormais, par l'obtention d'un diplômé d'Etat ou son équivalent avec 60% ou plus (admission sur titre), mais pour les candidats ayant terminé leurs humanités avec moins de 60%, doivent être soumis à un concours qui évaluera de leurs capacités intellectuelles s'ils sont aptes ou pas pour entreprendre les études supérieures ou universitaires (admission sur concours).

A l'issu du concours, les candidats qui auront réussi seront sélectionnés.

Et si la capacité d'accueil le permet, on peut admettre le reste des candidats. (Instructions académique n°015/2013, Pg 5,7).

Par contre, L'université Protestante du Congo (UPC) procède par l'admission sur concours suivi d'une interview à tout candidat détenteur d'un diplôme d'Etat ou de son équivalent sans tenir compte du pourcentage obtenu aux examens d'Etat. ( www.upc.rdc/admission/admission).

L'ISTM Kikwit a, quant à lui, adopté pour l'application intégrale de ces instructions ministérielles, en répartissant les étudiants en deux groupes, les admis sur titre et les admis sur concours.

Comme l'a laissé entendre Mpinda (1999, Pg 51, 52), la diversité des milieux scolaires congolais, l'inégalité évidente des informations répandues dans les écoles urbaines et dans les écoles rurales, l'inadaptation de la plupart des tests élaborés en Occident et appliqués en milieux ruraux, l'insuccès de quelques essais (cas du test spatial dans l'épreuve d'orientation de 1967) devraient être des motifs pour admettre tous les candidats parfois potentiellement capables mais ont obtenu moins de 60% aux examens de fin d'études secondaires.

L'admission aux études supérieures ou universitaires en RD Congo devrait être soumise à une seule condition pour tout candidat, peu importe son pourcentage à la fin des études secondaires : soit sur titre parce que tous ces candidats portent un titre scolaire qui leur donne accès à l'enseignement supérieur et universitaire, soit sur concours, car les facteurs intrinsèques et extrinsèques qui ont favorisé les uns à obtenir 60% et qui ont défavorisé les autres à avoir moins de 60% aux examens de fin du secondaire ne sont pas toujours les mêmes qui entourent le candidat en première année de graduat en général et des techniques médicales en particulier.

La condition d'admission selon laquelle, les candidats ayant terminé le secondaire avec 60% ou plus, sont admis sur titre et ceux qui ont eu moins de ce pourcentage soient soumis au concours, repose sur de l'injustice sociale. Elle est génératrice des malaises sociaux parce que, comme l'a fait savoir Kabengele (2007), devant les exigences scolaires qui entourent la passation des examens de fin d'études secondaires, seuls les jeunes issus de la classe sociale favorisée, classe minoritaire disposant des moyens financiers et matériels correspondant à celles exigées par l'école obtiennent souvent des meilleurs résultats. En outre, cette condition favorise les candidats qui ont obtenu 60% et plus aux examens d'état et qui sont exempts de présenter le concours.

A la lecture de cette condition d'admission, nous comprenons comme si, selon le ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, les finalistes du secondaire ayant obtenu 60% ou plus ont plus de capacité d'aborder les études supérieures ou universitaires que le reste.

Or, sur terrain, plus précisément à l'ISTM Kikwit, nous avons constaté que dans les deux groupes(les admis sur titre et les admis sur concours), il y a des candidats qui réalisent de bon rendement, c'est-à-dire la réussite.

Pour vérifier l'exactitude de cette condition d'admission aux études supérieures et universitaires en RDC, nous allons adapter deux modèles de prédiction :

- Le premier modèle est celui élaboré par Dieng (2000, Pg 74), qui explique « l'issue d'une première année d'université ». Selon ce modèle, trois issues s'offrent aux étudiants de premier graduat au terme de l'année : la réussite à l'une des sessions d'examen, l'échec aux deux sessions d'examen et l'abandon. Ce modèle nous sert à déterminer les taux d'issues des étudiants appartenant aux deux groupes dont l'un, des étudiants admis sur titre et l'autre, de ceux admis sur concours à l'ISTM Kikwit ; dans le contexte de notre mémoire nous retenons deux issues : la réussite et l'échec.

- Le deuxième modèle a été élaboré par Romainville (1997) qui permet à expliquer la corrélation entre les caractéristiques d'entrée et la réussite académique. Ce modèle nous permet à vérifier si les notes obtenues par l'étudiant à la fin du secondaire prédisent son rendement en première année de graduat.

De ce fait, notre étude se propose de donner des réponses aux questions suivantes :

- Quelle valeur prédictive la note obtenue par l'étudiant à la fin du secondaire a sur son rendement en première année de graduat à l'ISTM Kikwit ? 

- Quelle est la chance de réussite de l'étudiant admis sur titre par rapport à celui qui est admis sur concours ?

- Quel est l'impact de la section suivie au secondaire par l'étudiant sur son rendement en premier graduat sciences infirmières ?

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984