5.2.2. Relation entre
ancienneté du diplôme d'Etat et le rendement académique
A la lecture des résultats sur l'ancienneté de
diplôme d'Etat, nous sommes convaincu que les sujets
enquêtés qui ont obtenu leur diplôme d'Etat il y a 25
à 30 ans passés, ont fait un résultat positif maximal.
Le test de Khi deux (X2 = 47,648 ; ddl = 20 et
P = 0,000) établit l'influence de l'âge du diplôme sur le
rendement académique.
Tout ce temps passé entre l'obtention du diplôme
des humanités et l'admission en premier graduat a profité au
possesseur pour acquérir de l'expérience et de la maturité
tant sur le plan de raisonnement que de la profession.
5.2.3. Relation entre
pourcentage obtenu au secondaire et le rendement académique de
l'étudiant
L'analyse des résultats entre le pourcentage (note)
obtenu à la fin des humanités et le rendement académique
nous renseigne ce qui suit :
Sur les 100% des étudiants ayant fini leurs
humanités avec 60% et plus et qui ont bénéficié de
l'admission sur titre, 68,5% ont produit un bon rendement, c'est-à-dire
la réussite.
Tandis que, sur les 100% de ceux qui ont obtenu leur
diplôme du secondaire avec moins de 60%, 82,7% ont passé de
classe.
Le test des Odds Ratio (0,6) appliqué pour calculer la
chance de réussite de ceux qui ont bénéficié
l'admission sur titre par rapport aux étudiants qui ont
été admis sur concours montre que ceux-là n'ont pas
beaucoup de chance de réussite aussi que celles des admis sur concours.
Même le test de Khi deux (X2 = 7,661 ; ddl = 5 et P =
0,176) n'établit pas non plus un impact du pourcentage de fin des
études secondaires sur le rendement académique annuel.
Plusieurs études ont été menées
sur ce sujet à travers le monde, les résultats ont
été contradictoires.
Bastin (1966) avait mené une étude analogue sur
trois élèves très brillant aux classes inférieures
et aux tests d'efficience, mais arrivés en 5ème, les
notes ont baissé : deux ont repris la 5ème et le
3ème a trébuché l'année suivante. Il
conclut par ces mots : le test permet d'établir, avec prudence, un
pronostic d'évolution valable pour deux ou trois ans, et non pas pour
toutes les études secondaires, à fortiori des études
supérieures ou universitaires.
Une recherche menée aux facultés universitaires
de Namur (Romainville, 1997), montre que même sur la base des
résultats des examens de Janvier, il est impossible de prédire le
résultat final des étudiants proche de la moyenne.
Les études américaines (citées par Dupont
et Ossandon, 1994) indiquent que la relation entre les échecs
académiques et la performance dans l'enseignement secondaire n'est pas
aussi importante.
Claeys (cité par Mpinda, 1999) a calculé la
corrélation entre les résultats obtenus par l'étudiant aux
épreuves d'orientation et ceux obtenus aux examens partiels. Il a
trouvé le coefficient r = .78 et a établi une corrélation
positive entre ces deux résultats.
L'étude menée par Yamba - Yamba (1995) sur la
relation linéaire entre les résultats des examens de classes
montantes et ceux du jury central, n'a pas mis en évidence la
corrélation entre ces deux variables.
Les résultats de la recherche effectuée par
Aumba (2000) sur la relation entre les résultats du concours d'admission
organisé à l'ITM de la Croix-Rouge Kinshasa et le rendement
scolaire en première A2 n'ont affirmée l'existence de
cette corrélation que pour l'année scolaire 1998 - 1999, mais pas
pour les années 1997 - 1998 et 1999 - 2000.
Kakule (2001), par son étude, a établi une
corrélation positive entre les résultats des examens de passage
et ceux des épreuves de fin d'étude car le to
était inférieur au t tabulaire (1,7709).
Par contre, l'étude menée par Mateso (2008) sur
la relation entre les résultats du concours d'admission et le rendement
en premier graduat à l'ISTM Nyankunde, a infirmé l'inexistence de
cette relation.
Par rapport à toutes ces études, les
résultats de notre enquête corroborent avec les résultats
trouvés par Bastin (1966), Romainville (1997), les études
américaines (citées par Dupont et Ossandon, 1994), Yamba - Yamba
(1995), Aumba (2000) pour les années 1997 - 1998 et 1999 à 2000
et Mateso (2008) qui ont montré l'inexistence de corrélation
entre note obtenue antérieurement et le rendement à la fin de
l'année scolaire ou académique postérieure.
Pour notre cas, il y a inégalité de
réussite entre les étudiants exempts du concours d'admission et
ceux qui le présentent. Les résultats trouvés dans notre
étude montrent que les étudiants admis sur concours
réussissent mieux aussi que les candidats admis sur titre.
A ce sujet, Bastin et Roosen (1991) mentionnent que
l'inégalité de chance de réussite dans une classe est
liée, non à la note obtenue dans la classe
précédente mais plutôt à la possession ou non dans
le milieu familial d'un code linguistique (langue parlée en famille) qui
est le même que celui priorisé par l'école.
De leur côté, Rosenthal et Jacobson (1977) ont
prouvé dans leur ouvrage en faisant croire à des enseignants que
leurs élèves qu'ils considèrent comme étant peu
doués disposent en réalité de potentialité qui
tardent à se manifester et qu'eux deux ont pu les déceler
à travers les test.
Bastin (1966) fait observer qu'il y a des
élèves moins doués qui, à force de travail et de
foi, finissent par gravir tous les échelons de la hiérarchie
scolaire.
Et d'ailleurs, le journal des tropiques du 11 juillet 2012 a
fait savoir au lendemain de la publication des résultats des examens
d'Etat que malgré un taux élevé de la réussite, ce
dernier n'avait aucune corrélation avec le bagage intellectuel de
l'élève finaliste.
Cette observation nous amène à dire qu'un
élève peut finir avec 60% ou plus, ce pourcentage, en
réalité, n'est pas le reflet de son bagage intellectuel.
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