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Valeur prédictive de la note obtenue par l'étudiant au secondaire sur son rendement en premier graduat


par Jean Macaire MUSITU UKONDALEMBA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kikwit - ISTM Kikwit (RD Congo) - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmiers (E.A.S.I.) 2013
  

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5.2.2. Relation entre ancienneté du diplôme d'Etat et le rendement académique

A la lecture des résultats sur l'ancienneté de diplôme d'Etat, nous sommes convaincu que les sujets enquêtés qui ont obtenu leur diplôme d'Etat il y a 25 à 30 ans passés, ont fait un résultat positif maximal.

Le test de Khi deux (X2 = 47,648 ; ddl = 20 et P = 0,000) établit l'influence de l'âge du diplôme sur le rendement académique.

Tout ce temps passé entre l'obtention du diplôme des humanités et l'admission en premier graduat a profité au possesseur pour acquérir de l'expérience et de la maturité tant sur le plan de raisonnement que de la profession.

5.2.3. Relation entre pourcentage obtenu au secondaire et le rendement académique de l'étudiant

L'analyse des résultats entre le pourcentage (note) obtenu à la fin des humanités et le rendement académique nous renseigne ce qui suit :

Sur les 100% des étudiants ayant fini leurs humanités avec 60% et plus et qui ont bénéficié de l'admission sur titre, 68,5% ont produit un bon rendement, c'est-à-dire la réussite.

Tandis que, sur les 100% de ceux qui ont obtenu leur diplôme du secondaire avec moins de 60%, 82,7% ont passé de classe.

Le test des Odds Ratio (0,6) appliqué pour calculer la chance de réussite de ceux qui ont bénéficié l'admission sur titre par rapport aux étudiants qui ont été admis sur concours montre que ceux-là n'ont pas beaucoup de chance de réussite aussi que celles des admis sur concours. Même le test de Khi deux (X2 = 7,661 ; ddl = 5 et P = 0,176) n'établit pas non plus un impact du pourcentage de fin des études secondaires sur le rendement académique annuel.

Plusieurs études ont été menées sur ce sujet à travers le monde, les résultats ont été contradictoires.

Bastin (1966) avait mené une étude analogue sur trois élèves très brillant aux classes inférieures et aux tests d'efficience, mais arrivés en 5ème, les notes ont baissé : deux ont repris la 5ème et le 3ème a trébuché l'année suivante. Il conclut par ces mots : le test permet d'établir, avec prudence, un pronostic d'évolution valable pour deux ou trois ans, et non pas pour toutes les études secondaires, à fortiori des études supérieures ou universitaires.

Une recherche menée aux facultés universitaires de Namur (Romainville, 1997), montre que même sur la base des résultats des examens de Janvier, il est impossible de prédire le résultat final des étudiants proche de la moyenne.

Les études américaines (citées par Dupont et Ossandon, 1994) indiquent que la relation entre les échecs académiques et la performance dans l'enseignement secondaire n'est pas aussi importante.

Claeys (cité par Mpinda, 1999) a calculé la corrélation entre les résultats obtenus par l'étudiant aux épreuves d'orientation et ceux obtenus aux examens partiels. Il a trouvé le coefficient r = .78 et a établi une corrélation positive entre ces deux résultats.

L'étude menée par Yamba - Yamba (1995) sur la relation linéaire entre les résultats des examens de classes montantes et ceux du jury central, n'a pas mis en évidence la corrélation entre ces deux variables.

Les résultats de la recherche effectuée par Aumba (2000) sur la relation entre les résultats du concours d'admission organisé à l'ITM de la Croix-Rouge Kinshasa et le rendement scolaire en première A2 n'ont affirmée l'existence de cette corrélation que pour l'année scolaire 1998 - 1999, mais pas pour les années 1997 - 1998 et 1999 - 2000.

Kakule (2001), par son étude, a établi une corrélation positive entre les résultats des examens de passage et ceux des épreuves de fin d'étude car le to était inférieur au t tabulaire (1,7709).

Par contre, l'étude menée par Mateso (2008) sur la relation entre les résultats du concours d'admission et le rendement en premier graduat à l'ISTM Nyankunde, a infirmé l'inexistence de cette relation.

Par rapport à toutes ces études, les résultats de notre enquête corroborent avec les résultats trouvés par Bastin (1966), Romainville (1997), les études américaines (citées par Dupont et Ossandon, 1994), Yamba - Yamba (1995), Aumba (2000) pour les années 1997 - 1998 et 1999 à 2000 et Mateso (2008) qui ont montré l'inexistence de corrélation entre note obtenue antérieurement et le rendement à la fin de l'année scolaire ou académique postérieure.

Pour notre cas, il y a inégalité de réussite entre les étudiants exempts du concours d'admission et ceux qui le présentent. Les résultats trouvés dans notre étude montrent que les étudiants admis sur concours réussissent mieux aussi que les candidats admis sur titre.

A ce sujet, Bastin et Roosen (1991) mentionnent que l'inégalité de chance de réussite dans une classe est liée, non à la note obtenue dans la classe précédente mais plutôt à la possession ou non dans le milieu familial d'un code linguistique (langue parlée en famille) qui est le même que celui priorisé par l'école.

De leur côté, Rosenthal et Jacobson (1977) ont prouvé dans leur ouvrage en faisant croire à des enseignants que leurs élèves qu'ils considèrent comme étant peu doués disposent en réalité de potentialité qui tardent à se manifester et qu'eux deux ont pu les déceler à travers les test.

Bastin (1966) fait observer qu'il y a des élèves moins doués qui, à force de travail et de foi, finissent par gravir tous les échelons de la hiérarchie scolaire.

Et d'ailleurs, le journal des tropiques du 11 juillet 2012 a fait savoir au lendemain de la publication des résultats des examens d'Etat que malgré un taux élevé de la réussite, ce dernier n'avait aucune corrélation avec le bagage intellectuel de l'élève finaliste.

Cette observation nous amène à dire qu'un élève peut finir avec 60% ou plus, ce pourcentage, en réalité, n'est pas le reflet de son bagage intellectuel.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway