5.1.2. Relation entre
âge et rendement académique
Les résultats en rapport avec la variable âge
indiquent que, globalement, 85,7% des sujets âgés de 42 - 47 ans
ont réussi à la fin de l'année académique contre
77,2% de sujets âgés de 18 - 23 ans. Le test de Khi deux qui
explore cette relation prouve son existence (X2 = 76,171).
Beguin (1991, p. 24) a trouvé une différence de
réussite, d'environ 28% entre deux groupes d'étudiants, issus de
la même catégorie sociale, mais dont les uns sont
âgés de 18 ans et les autres de 19 ans. La différence
était en faveur des plus jeunes.
Quant à nos résultats, la différence de
8,5% plaide en faveur du plus âgé. Cela est normal, par le fait
que la maturité et l'expérience viennent avec l'âge. Cette
raison explique également la relation qui existe entre l'âge de
l'apprenant et son rendement scolaire/académique.
5.1.3. Relation entre
l'état civil et rendement académique annuel
A la lecture des résultats sur l'état civil,
nous avons trouvé que 96,4% des mariés ont réussi à
la fin de l'année académique et qu'il y a corrélation
entre l'état civil et le rendement académique.
L'étude menée par Mukoko (2009) a montré
que les élèves responsables (élèves-parents)
réussissent bien à la fin de l'année et que le Khi
carré a établi une relation entre le fait d'être parent et
la réussite scolaire.
Les résultats de notre étude ont confirmé
ceux de Mukoko (2009).
Selon Mukoko (2009, pg 81), les charges sociales
conscientisent les élèves-parents. Cela a comme
conséquence l'organisation personnelle d'études, la motivation,
l'emploi de bonnes méthodes d'études et des techniques de lecture
adaptées.
5.1.4. Relation entre
occupation exercée avant l'admission en premier graduat et rendement
académique
Les résultats obtenus sur la variable occupation sont
les suivants : sur les 100% des enquêtés qui
exerçaient une occupation avant leur admission en premier graduat,
sciences infirmières à l'ISTM Kikwit, 92,5% ont réussi
à la fin de l'année. Le test de Odds Ratio donne 1,3 et celui de
Khi carré P = 0,041. le premier indique que les étudiants qui
occupaient un emploi avant leur admission au cycle de graduat ont plus de
chance de produire un bon rendement à la fin de l'année, et le
résultat du test de Khi deux prouvent l'existence de la relation entre
le rendement académique et l'occupation exercée par le
candidat.
Les résultats de Mukoko (2009) avaient
déjà prouvé, avant les nôtres que les
élèves qui avaient un emploi, réussissaient bien que les
désoeuvrés. Et que le rapport entre l'occupation d'un emploi et
le rendement scolaire est bien établi.
Gbonde (1997) cité par Mukoko (2009) a mené une
étude sur « la contribution à l'étude de
quelques facteurs de déperdition scolaire à Karawa dans le Nord
Ubangi », au terme de laquelle, il est arrivé à ces
résultats : le manque de soutien financier est bel et bien le
facteur majeur de la perte scolaire. Peut-on dire, facteur de
l'échec.
L'étude menée par Luwawu (2001), sur
« le niveau de déperdition scolaire dans les écoles du
réseau protestant du district de Lukunga » souligne que le
manque des moyens financiers oblige les parents à scolariser certains
enfants et à laisser d'autres.
Nos résultats ont confirmé tous ces
résultats trouvés antérieurement.
Ce qui est vrai est que, l'exercice d'un emploi rassure
l'étudiant qu'il ne sera pas chassé des cours pour des raisons de
frais académiques ; il est à mesure d'aménager ses
conditions d'étude et même de corrompre l'enseignant. Le fait
d'avoir exercé un emploi rend l'étudiant souple dans sa
réflexion lors des évaluations tant théoriques que
pratiques ; de plus, ça renforce les relations interpersonnelles
(enseigné - enseignant).
|